Le premier prix pour Margaux Mignolet et sa recherche sur le COVID long

« Le monde de Dory l'anticorps », tel est le titre vulgarisé de la thèse de Margaux Mignolet.  Cette chercheuse en neurosciences fait partie de l'Unité de Recherche en Physiologie Moléculaire (URPhyM) de la Faculté de médecine.  Elle travaille sous la supervision du Professeur Charles Nicaise et est également membre de l'Institut NARILIS.  Elle  étudie les auto-anticorps pathogènes chez les patients présentant des séquelles neurologiques post-aiguës de le COVID-19. 

« Beaucoup de personnes souffrent toujours de symptômes persistants après le COVID (ex: troubles de la mémoire, fatigue, douleurs,...). Cette condition est appelée le COVID long. On n’en connait toujours pas le mécanisme. Une des hypothèses est que les patients ont des anticorps qui s'attaquent à leur système nerveux, induisant une maladie auto-immune. Le but de ma thèse est de déterminer si les patients possèdent ces anticorps. Cela permettra une meilleure prise en charge des patients », explique Margaux Mignolet.

Le mercredi 21 mai 2025, elle a brillamment réussi à vulgariser son sujet de recherche et à captiver l'audience en utilisant un langage clair et simple, à l’occasion de la finale nationale interuniversitaire du concours MT 180. L’objectif de ce concours est d’informer le grand public sur la richesse et l’intérêt des recherches scientifiques, tout en développant les compétences communicationnelles des doctorants. Chaque participant (doctorant ou docteur diplômé de l’année académique précédente) présente, en trois minutes, un exposé de vulgarisation en français, clair, concis et convaincant sur sa thèse. Le tout avec l’appui d’une seule diapositive !

Et Margaux Mignolet a réussi à convaincre le jury puisqu’elle a remporté le premier prix du concours ! 

Une belle reconnaissance pour cette passionnée du corps humain et de la médecine. « J'ai toujours été fascinée par le fonctionnement de notre corps et j'ai toujours voulu comprendre comment fonctionnent les maladies et comment les soigner. J'ai donc étudié les sciences biomédicales à Namur pour pouvoir travailler dans la recherche », confie-t-elle. « Je ne m’attendais pas à remporter ce prix !  Les quatorze autres participants ont présenté des sujets tous plus passionnants les uns que les autres, et les pitchs étaient vraiment bien écrits. Je suis très heureuse d’avoir remporté ce prix, avec Petra à mes côtés, et d’avoir pu vivre ce concours aux côtés de Thomas et Petra ».

Le deuxième prix pour Petra Manja et sa recherche en microbiologie

Lors de ce concours, les doctorantes de l’UNamur ont particulièrement été brillantes puisque le deuxième prix a été remporté par Petra Manja, chercheuse en microbiologie au sein de l'Unité de Recherche en Biologie des Micro-organismes (URBM) de la Faculté des sciences (Institut NARILIS). Elle fait partie du groupe de recherche du Profeseur Régis Hallez.  Sa thèse vise à comprendre les mécanismes de persistance de la bactérie E. coli uropathogène. 

« E. coli uropathogène est une des bactéries qui cause la cystite. Le traitement de la cystite est difficile, notamment en raison de sa persistance. Quand les bactéries sont traitées avec des antibiotiques, la majorité de la population meurt sauf une petite population qui rentre en dormance et évite ainsi le traitement. Des études ont montré qu'une molécule appelée alarmone, joue un rôle dans cette forme de persistance. La question de ma recherche est de savoir quel est plus précisément ce rôle. Pour le comprendre, je m'intéresse à la protéine qui produit l'alarmone est qui s'appelle SpoT. L'idée est de trouver un régulateur de SpoT qui sera activé quand les bactéries sont traitées avec des antibiotiques. Ce régulateur va à son tour activer SpoT ce qui entraine la production de l'alarmone et la dormance des bactéries », explique-t-elle. « J’ai beaucoup aimé cette expérience, j'ai appris à vulgariser mon travail pour le rendre  accessible au grand public. C'est aussi pour eux qu'on fait de la science », réagit-elle. 

Son exposé s'intitulait : "Dormir pour ne pas mourir".

Une belle performance pour Thomas Rouma et sa recherche sur les réponses immunes

Thomas Rouma, également chercheur en URBM (Faculté des sciences) et à l'Institut NARILIS et dont la thèse de doctorat est co-dirigée par les professeurs Eric Muraille et Xavier De Bolle, étudie la réponse immunitaire protectrice contre les infections pulmonaires causées par Acinetobacter baumannii chez la souris. 

Sa présentation s'intitulait : « Comment se débarrasser d'un pique-assiette ? ! »

Félicitations à Margaux, Petra et Thomas qui ont relevé le défi de présenter leur thèse en 180 secondes !

15 doctorants, 180 secondes pour convaincre

Chaque année, le concours MT180 se déroule dans un premier temps dans les cinq universités de la Fédération Wallonie-Bruxelles : l’UCLouvain, l’ULB, l’ULiège, l’UMONS, l’UNamur. Chaque université désigne des candidats qui participeront à la finale inter-universitaire. Cette année, la finale inter-universitaire rassemblait 15 doctorants, dont les 3 candidats de l’UNamur : Margaux Mignolet, Petra Manja et Thomas Rouma.