NARILIS cherche à stimuler les interactions bidirectionnelles entre les chercheurs fondamentaux et les médecins, et à établir des passerelles entre le laboratoire et le chevet du patient. NARILIS vise donc à faciliter la transposition des résultats de la recherche fondamentale en applications cliniques. Sa mission est de promouvoir la recherche multidisciplinaire afin d'améliorer la santé humaine et animale et la qualité de vie.

Un pont entre la science fondamentale et la médecine

NARILIS est fondé sur un partenariat entre l'UNamur et le complexe hospitalier CHU UCL Namur.

Grâce à ce partenariat, NARILIS favorise les interactions bidirectionnelles entre les chercheurs orientés vers la recherche fondamentale et ceux orientés vers la recherche clinique, et permet d'établir des passerelles entre le laboratoire et le chevet du patient. NARILIS offre ainsi aux scientifiques l'opportunité de mener des recherches qui ont un impact sur la santé, et finalement de participer au transfert des découvertes scientifiques fondamentales vers des applications cliniques.
Recherche multidisciplinaire et collaborative

NARILIS rassemble des scientifiques de diverses disciplines, notamment des biologistes, des physiciens, des chimistes, des géographes, des pharmaciens et des vétérinaires de l'UNamur, ainsi que des professionnels de la santé humaine du CHU UCL Namur. NARILIS encourage les groupes de recherche à passer du cloisonnement à la synergie et à travailler ensemble pour développer des projets innovants.

Six entités de recherche multidisciplinaires ont été créées au sein de NARILIS :

  • Namur Thrombosis & Hemostasis Center (NTHC)
  • Centre de Médecine et d'Innovation Médicamenteuse de Namur (NAMEDIC)
  • Centre de Nanosécurité de Namur (NNC)
  • Pôle de recherche en cancérologie de Namur
  • Pôle de recherche en infectiologie de Namur (NaRePI)
  • Omnibus Animalibus Studia Sanitatis (OASIS)

À la une

Actualités

Cancer du pancréas : Détecter les premiers signaux invisibles

Santé
Médecine

Souvent détecté trop tard, le cancer du pancréas est l’un des plus agressifs, avec moins de 10 % de survie à cinq ans. À l’Université de Namur, une équipe de chercheurs s’attaque à cette pathologie en étudiant les premiers changements cellulaires liés à la maladie. Objectifs : ouvrir la voie à un dépistage précoce et à de nouvelles pistes thérapeutiques.

pancreas

Le cancer du pancréas est l’un des cancers les plus difficiles à diagnostiquer et à traiter. Lorsqu’il est détecté, la maladie est souvent déjà à un stade avancé, parfois avec des métastases. Pour traiter cette maladie, les patients peuvent avoir recours à de la chirurgie, pour une ablation partielle ou totale du pancréas, à de la chimiothérapie ou à de la chimioradiothérapie (chimiothérapie + radiothérapie), mais ces traitements sont rarement curatifs.

Comprendre le métabolisme 

Pour contrer cette réalité, l’équipe de Marc Hennequart, professeur en Faculté de médecine et membre de l’Institut de recherche Namur Research Institute for Life Sciences, cherche à comprendre les toutes premières étapes de la transformation cellulaire dans le pancréas et plus précisément les changements métaboliques précoces qui accompagnent la transition des cellules acinaires, normalement dédiées à la production d’enzymes digestives, en cellules ductales. Ce processus, indispensable à la régénération du tissu pancréatique après une blessure ou une inflammation, peut devenir irréversible lorsqu’il est associé à des mutations oncogéniques et et mènera au fil du temps au développement d’un cancer.

« Nous nous intéressons au métabolisme cellulaire, c’est-à-dire l’ensemble des réactions biochimiques permettant à la cellule de produire de l’énergie et de capter les nutriments nécessaires à sa survie. Lorsqu’un cancer est bien installé, les cellules sont capables de remodeler leur métabolisme pour contourner les traitements. Elles changent de source énergétique, ralentissent parfois leur croissance, mais parviennent malgré tout à survivre », explique Marc Hennequart. 

mars-hennequart

« C’est pourquoi nous nous intéressons aux vulnérabilités métaboliques des cellules à un stade précoce, lorsqu’elles sont moins capables de réagir à des interventions ciblées. » En ciblant ces fragilités dès les premières phases de la maladie, les chercheurs espèrent ouvrir la voie à des traitements plus efficaces et moins invasifs.

Vers un test de dépistage sanguin 

L’un des objectifs de cette recherche est de détecter ces changements métaboliques dans le sang. « Certaines molécules produites par les cellules pancréatiques lors de leur transformation sont excrétées dans la circulation sanguine », explique le chercheur. « Grâce à la spectrométrie de masse, notre équipe cherche à identifier des métabolites, des petites molécules chimiques, qui pourraient servir de biomarqueurs. Si un profil métabolique spécifique peut être corrélé à une évolution vers le cancer, il pourrait déboucher sur un test de dépistage précoce. » Ainsi, il serait possible de proposer une simple prise de sang pour repérer les patients à risque, avant même l’apparition des premiers symptômes. 

Sur le terrain

« Pour mener à bien ce projet, nous avons eu la chance de recevoir un financement de la Fondation contre le cancer et nous travaillons en collaboration avec le CHU UCL Mont-Godinne et avec le docteur Abdenor Badaoui, spécialiste du pancréas et de l’écho-endoscopie », détaille Marc Hennequart. « Ce partenariat permet de collecter à la fois des échantillons tissulaires et sanguins de patients souffrant de pancréatite chronique ou atteints de cancer du pancréas. Ce financement est essentiel, car il garantit une sécurité budgétaire sur quatre ans et permet de recruter du personnel pour étendre nos capacités de recherche », précise le professeur Hennequart.

Un financement prestigieux pour un jeune chercheur

Ce Grant national, très compétitif, est une reconnaissance importante pour Marc Hennequart, qui a rejoint l’UNamur après une carrière internationale marquante. Docteur en Sciences biomédicales de l’UCLouvain et ancien chercheur au Francis Crick Institute à Londres, il apporte une expertise précieuse à l’université.

« En tant que jeune académique, recevoir ce soutien de la Fondation contre le cancer est une étape majeure. Cela reflète la qualité de nos idées et nous motive à poursuivre nos efforts pour faire avancer la recherche en Belgique », conclut-il. Avec ce soutien, l’UNamur réaffirme son engagement envers l’innovation et la lutte contre des maladies graves comme le cancer du pancréas.

Logo Fondation contre le cancer

Marc Hennequart vient également d’obtenir un financement dans le cadre de l’appel Télévie du FNRS.

Logo FNRS

Le saviez-vous

  • Le pancréas fait partie de l’appareil digestif. Il s’agit d’une glande qui se trouve derrière l’estomac et qui joue un rôle essentiel dans la digestion (production d’enzymes) et la régulation du sucre dans le sang (sécrétion d’insuline).
  • Le cancer du pancréas est le 8e cancer le plus fréquent en Belgique.
  • Le cancer du pancréas peut mettre 10 à 20 ans à se développer silencieusement avant de devenir symptomatique.
  • Moins de 10 % des patients atteints d’un cancer du pancréas survivent au-delà de 5 ans après le diagnostic.

Laboratoire de chimie physiologique 

Les travaux sur le cancer du pancréas sont menés au sein du Laboratoire de chimie physiologique, rattaché à l’Unité de Recherche en Physiologie Moléculaire (URPhyM) de l’Université de Namur. Le thème de recherche général est le métabolisme des cellules cancéreuses. Le laboratoire, dirigé par le professeur Marc Hennequart, regroupe aujourd’hui cinq chercheurs.

Cet article est tiré de la rubrique "Eurêka" du magazine Omalius #35 (Juillet 2025).

Omalius #37

Décrypter les mécanismes de résistance du cancer du foie

Biochimie, génétique et biologie moléculaire

Le carcinome hépatocellulaire est le cancer primitif du foie le plus fréquent. Malheureusement, cette tumeur présente toujours un haut taux de mortalité en raison de l’absence de traitements efficaces contre ses formes les plus avancées ou mal localisées. Dans le cadre d’un partenariat avec le CHU UCL Namur - site de Godinne et avec le soutien de l’entreprise Roche Belgique, les chercheurs et les chercheuses du Département des sciences biomédicales de la Faculté de médecine tentent de comprendre pourquoi les cellules tumorales du foie sont si résistantes aux traitements et d’identifier des alternatives thérapeutiques pour mieux les cibler. 

Jean-Pierre Gillet

Le foie est le plus grand organe interne de notre corps et il joue un rôle essentiel dans de nombreuses fonctions vitales telles que la digestion et la détoxification. De ce fait, bien que malade, le foie est très bien équipé pour résister aux agents chimiques envoyés dans le corps pour le soigner, comme la chimiothérapie. Fort de son expertise dans le domaine de la multirésistance du cancer aux médicaments, le professeur Jean-Pierre Gillet, directeur du Département des sciences biomédicales et du Laboratoire de Biologie Moléculaire du Cancer de l’UNamur, est l’une des chevilles ouvrières d’un nouveau projet de recherche consacré aux mécanismes de résistance du carcinome hépatocellulaire mené en collaboration avec les docteurs Lionel D’Hondt et Quentin Gilliaux, oncologues au Service d’Oncologie médicale du CHU UCL Namur - site de Godinne. 

Les récepteurs olfactifs sous la loupe

Ce projet porte sur les récepteurs olfactifs, des protéines localisées dans la membrane des neurones sensoriels de la cavité nasale, mais qui se trouvent aussi exprimés ailleurs dans le corps. Au-delà de leur rôle dans la détection des odeurs, ces récepteurs ont des propriétés hautement intéressantes en matière de traitement : ils constituent en effet des cibles thérapeutiques dites, en anglais, « highly druggable », c’est-à-dire particulièrement réceptives aux médicaments à petites molécules, mais aussi aux médicaments biologiques comme, par exemple, les anticorps. En d’autres mots, ce sont d’excellents candidats pour le développement de médicaments qui peuvent s’y lier efficacement et moduler leur fonction de manière à produire l’effet thérapeutique désiré. Sur base de la littérature existante et des travaux menés précédemment par le professeur Gillet sur le cancer hépatique, s’est posée la question suivante : y aurait-il des récepteurs olfactifs qui seraient spécifiquement exprimés dans la tumeur du foie et, le cas échéant, joueraient-ils un rôle dans son développement et ses mécanismes de résistance aux traitements ?

Pour répondre à cette question, une collaboration interdisciplinaire s’est mise en place entre différents partenaires. La Biobanque du CHU UCL Namur à Godinne, qui conserve des échantillons de tissus prélevés notamment lors de l’ablation de tumeurs, a permis de constituer une collection représentative de foies sains, de foies malades (cirrhotiques) et de tissus tumoraux hépatiques. L’ARN messager a été extrait de ces trois types de tissus, puis séquencé (une méthode qui permet d’identifier les gènes exprimés dans les cellules). L’analyse des données a ensuite été réalisée au sein de la Namur Molecular Tech, plateforme technologique de biologie moléculaire située sur le site universitaire de Godinne et dirigée par le Dr Degosserie. Ce travail a mené à l’identification de six récepteurs olfactifs exprimés spécifiquement dans les cellules tumorales, et jusqu’ici très peu étudiés. Ils constituent donc des candidats prometteurs pour approfondir l’hypothèse de départ : décrypter le rôle de ces récepteurs dans le développement des tumeurs du foie résistantes aux traitements. 

Le soutien de Roche Belgium 

Grâce à leur expertise conjointe et au caractère novateur de leurs recherches, l’UNamur et le CHU UCL Namur - site de Godinne ont obtenu une bourse de 50.000 € afin de poursuivre l’exploration du rôle de ces six récepteurs olfactifs. En collaboration avec le Laboratoire de recherche du CHU et en particulier la Dr Morgane Canonne, le Laboratoire de Biologie Moléculaire du Cancer de l’UNamur développe actuellement les modèles in vitro, comme les organoïdes, des mini-organes, à partir de biopsies de tumeurs de foie. Ces modèles permettront de tester le rôle biologique des récepteurs olfactifs au sein de la cellule : l’expression de ces récepteurs dans les cellules tumorales induit-elle une augmentation de leur prolifération ou de leur agressivité ? Contribuent-ils à accélérer la génération de métastases dans d’autres tissus ? Ou, au contraire, est-ce une absence d’activation de ces récepteurs qui participe à ces mécanismes ? En fonction de la réponse apportée à ces questions, il sera possible d’évaluer si ces récepteurs constituent de bonnes cibles thérapeutiques au sein de la tumeur primaire du foie en vue de bloquer sa capacité métastatique ou de freiner son développement. Objectif à terme : tester des traitements ciblés sur les cellules de ces modèles, pour envisager la mise au point d’alternatives thérapeutiques qui constitueront un nouvel espoir pour les patients.

Image
Jean-Pierre Gillet

Ce projet est le résultat d’une excellente collaboration entre différents partenaires qui, ensemble, ont chacun leur rôle à jouer. 

Jean-Pierre Gillet Professeur et directeur du Département des sciences biomédicales et du Laboratoire de Biologie Moléculaire du Cancer de l’UNamur

NARILIS, un pont entre l’hôpital et l’université

Fondé en 2010, le Namur Research Institute In Life Sciences (NARILIS) réunit l’Université de Namur et le CHU UCL Namur - site de Godinne. Il fait dialoguer les médecins du CHU avec des scientifiques d’horizons divers, dans une optique résolument interdisciplinaire. 

Cet article a été publié dans la newsletter du Fond Namur Université.

Deux chercheuses de l’UNamur récompensées au concours Ma thèse en 180 secondes

Vulgarisation scientifique
Biologie
Prix

Belle victoire pour Margaux Mignolet, chercheuse au sein de l'Unité de Recherche en Physiologie Moléculaire (URPhyM) de la Faculté de médecine, qui remporte le 1er prix de la finale belge interuniversitaire du concours Ma thèse en 180 secondes (MT180). Sa recherche ? Mieux comprendre les mécanismes des anticorps actifs dans les cas de COVID long. Le deuxième prix de ce concours national a, lui aussi, été remporté par une candidate namuroise. Il s’agit de Petra Manja, issue de l'Unité de Recherche en biologie des micro-organismes (URBM), Département de biologie de la Faculté des sciences et qui poursuit une thèse visant à comprendre les mécanismes de résistance de la bactérie E. coli. Toutes deux sont également chercheuses au sein de l'Institut NARILIS.

Les candidats unamur à MT180 2025

Le premier prix pour Margaux Mignolet et sa recherche sur le COVID long

« Le monde de Dory l'anticorps », tel est le titre vulgarisé de la thèse de Margaux Mignolet.  Cette chercheuse en neurosciences fait partie de l'Unité de Recherche en Physiologie Moléculaire (URPhyM) de la Faculté de médecine.  Elle travaille sous la supervision du Professeur Charles Nicaise et est également membre de l'Institut NARILIS.  Elle  étudie les auto-anticorps pathogènes chez les patients présentant des séquelles neurologiques post-aiguës de le COVID-19. 

« Beaucoup de personnes souffrent toujours de symptômes persistants après le COVID (ex: troubles de la mémoire, fatigue, douleurs,...). Cette condition est appelée le COVID long. On n’en connait toujours pas le mécanisme. Une des hypothèses est que les patients ont des anticorps qui s'attaquent à leur système nerveux, induisant une maladie auto-immune. Le but de ma thèse est de déterminer si les patients possèdent ces anticorps. Cela permettra une meilleure prise en charge des patients », explique Margaux Mignolet.

Le mercredi 21 mai 2025, elle a brillamment réussi à vulgariser son sujet de recherche et à captiver l'audience en utilisant un langage clair et simple, à l’occasion de la finale nationale interuniversitaire du concours MT 180. L’objectif de ce concours est d’informer le grand public sur la richesse et l’intérêt des recherches scientifiques, tout en développant les compétences communicationnelles des doctorants. Chaque participant (doctorant ou docteur diplômé de l’année académique précédente) présente, en trois minutes, un exposé de vulgarisation en français, clair, concis et convaincant sur sa thèse. Le tout avec l’appui d’une seule diapositive !

Et Margaux Mignolet a réussi à convaincre le jury puisqu’elle a remporté le premier prix du concours ! 

Une belle reconnaissance pour cette passionnée du corps humain et de la médecine. « J'ai toujours été fascinée par le fonctionnement de notre corps et j'ai toujours voulu comprendre comment fonctionnent les maladies et comment les soigner. J'ai donc étudié les sciences biomédicales à Namur pour pouvoir travailler dans la recherche », confie-t-elle. « Je ne m’attendais pas à remporter ce prix !  Les quatorze autres participants ont présenté des sujets tous plus passionnants les uns que les autres, et les pitchs étaient vraiment bien écrits. Je suis très heureuse d’avoir remporté ce prix, avec Petra à mes côtés, et d’avoir pu vivre ce concours aux côtés de Thomas et Petra ».

Le deuxième prix pour Petra Manja et sa recherche en microbiologie

Lors de ce concours, les doctorantes de l’UNamur ont particulièrement été brillantes puisque le deuxième prix a été remporté par Petra Manja, chercheuse en microbiologie au sein de l'Unité de Recherche en Biologie des Micro-organismes (URBM) de la Faculté des sciences (Institut NARILIS). Elle fait partie du groupe de recherche du Profeseur Régis Hallez.  Sa thèse vise à comprendre les mécanismes de persistance de la bactérie E. coli uropathogène. 

« E. coli uropathogène est une des bactéries qui cause la cystite. Le traitement de la cystite est difficile, notamment en raison de sa persistance. Quand les bactéries sont traitées avec des antibiotiques, la majorité de la population meurt sauf une petite population qui rentre en dormance et évite ainsi le traitement. Des études ont montré qu'une molécule appelée alarmone, joue un rôle dans cette forme de persistance. La question de ma recherche est de savoir quel est plus précisément ce rôle. Pour le comprendre, je m'intéresse à la protéine qui produit l'alarmone est qui s'appelle SpoT. L'idée est de trouver un régulateur de SpoT qui sera activé quand les bactéries sont traitées avec des antibiotiques. Ce régulateur va à son tour activer SpoT ce qui entraine la production de l'alarmone et la dormance des bactéries », explique-t-elle. « J’ai beaucoup aimé cette expérience, j'ai appris à vulgariser mon travail pour le rendre  accessible au grand public. C'est aussi pour eux qu'on fait de la science », réagit-elle. 

Son exposé s'intitulait : "Dormir pour ne pas mourir".

Une belle performance pour Thomas Rouma et sa recherche sur les réponses immunes

Thomas Rouma, également chercheur en URBM (Faculté des sciences) et à l'Institut NARILIS et dont la thèse de doctorat est co-dirigée par les professeurs Eric Muraille et Xavier De Bolle, étudie la réponse immunitaire protectrice contre les infections pulmonaires causées par Acinetobacter baumannii chez la souris. 

Sa présentation s'intitulait : « Comment se débarrasser d'un pique-assiette ? ! »

Félicitations à Margaux, Petra et Thomas qui ont relevé le défi de présenter leur thèse en 180 secondes !

15 doctorants, 180 secondes pour convaincre

Chaque année, le concours MT180 se déroule dans un premier temps dans les cinq universités de la Fédération Wallonie-Bruxelles : l’UCLouvain, l’ULB, l’ULiège, l’UMONS, l’UNamur. Chaque université désigne des candidats qui participeront à la finale inter-universitaire. Cette année, la finale inter-universitaire rassemblait 15 doctorants, dont les 3 candidats de l’UNamur : Margaux Mignolet, Petra Manja et Thomas Rouma.

Actualité
-
Institute Narilis

L’UNamur aux côtés du FNRS pour faire gagner la vie

Institution
Santé
Sciences de la vie et de la santé
ODD 3 - Bonne santé et bien-être

Ce 10 mai 2025, la Vice-Rectrice Carine Michiels et la professeure Anne-Catherine Heuskin ont remis le chèque de l’UNamur lors de la grande soirée de clôture de l’opération Télévie qui a permis cette année de récolter un chiffre record de 13 351 977 € au profit du Fonds National de la Recherche Scientifique. Les fonds Télévie sont intégralement destinés au financement de projets de recherche contre le cancer dans les universités en Fédération Wallonie-Bruxelles et au Grand-Duché de Luxembourg.  

remise du chèque UNamur au Télévie

Cela fait plus de 20 ans que la communauté universitaire namuroise se mobilise au profit de la lutte contre le cancer à travers l’opération Télévie du FNRS. En 2025, une équipe composée de membres du personnel, d’étudiantes et d’étudiants a permis la mise en place de plusieurs initiatives alliant convivialité, solidarité et générosité. 

Les étudiantes et les étudiants ont ouvert le bal le 26 mars avec un match d’improvisation ayant récolté, grâce à l’implication du kot-à-projet ImproNam pour la 2e année consécutive, un très beau montant de 1.126 euros. La communauté universitaire a ensuite vibré, le 10 avril, au son des plus grands tubes lors d’un premier Blind Test organisé par l’Assemblée Générale des étudiants et l’UNamur, avant de se retrouver le 17 avril pour un midi sandwiches organisé en partenariat avec la sandwicherie Au P’tit Gourmand. 

Au total, c’est un chèque de 20.000 euros que la Vice-Rectrice à la recherche Carine Michiels et la professeure Anne-Catherine Heuskin, toutes deux promotrices de projets Télévie, ont remis lors de la grande soirée de clôture en présence de la Secrétaire générale du FNRS Véronique Halloin et de l’ensemble des scientifiques Télévie. 

L’Université de Namur remercie très sincèrement les membres de la communauté, les alumni, donateurs, donatrices et sponsors qui se sont associés à ses actions en 2025. 

Les projets de recherche Télévie à l'UNamur

En 2025, pas moins de 6 projets de recherche Télévie sont menés au sein de l’institut NARILIS de l’UNamur, explorant des approches innovantes pour mieux comprendre et traiter les cancers du pancréas, du poumon, du sein et de la peau, le cancer colorectal ainsi que le carcinome du cou et de la tête. Ces travaux mobilisent des expertises variées, dans une optique interdisciplinaire, et avec l’ambition d'améliorer l'efficacité des traitements et la qualité de vie des patients.

Rendez-vous l’année prochaine !

Forte du succès rencontré en 2025, l’équipe Télévie de l’UNamur fixe d’ores et déjà rendez-vous aux membres de la communauté universitaire et à ses partenaires pour de nouveaux moments de convivialité au profit du Télévie. 

Sponsors Télévie 2025

Cancer du pancréas : Détecter les premiers signaux invisibles

Santé
Médecine

Souvent détecté trop tard, le cancer du pancréas est l’un des plus agressifs, avec moins de 10 % de survie à cinq ans. À l’Université de Namur, une équipe de chercheurs s’attaque à cette pathologie en étudiant les premiers changements cellulaires liés à la maladie. Objectifs : ouvrir la voie à un dépistage précoce et à de nouvelles pistes thérapeutiques.

pancreas

Le cancer du pancréas est l’un des cancers les plus difficiles à diagnostiquer et à traiter. Lorsqu’il est détecté, la maladie est souvent déjà à un stade avancé, parfois avec des métastases. Pour traiter cette maladie, les patients peuvent avoir recours à de la chirurgie, pour une ablation partielle ou totale du pancréas, à de la chimiothérapie ou à de la chimioradiothérapie (chimiothérapie + radiothérapie), mais ces traitements sont rarement curatifs.

Comprendre le métabolisme 

Pour contrer cette réalité, l’équipe de Marc Hennequart, professeur en Faculté de médecine et membre de l’Institut de recherche Namur Research Institute for Life Sciences, cherche à comprendre les toutes premières étapes de la transformation cellulaire dans le pancréas et plus précisément les changements métaboliques précoces qui accompagnent la transition des cellules acinaires, normalement dédiées à la production d’enzymes digestives, en cellules ductales. Ce processus, indispensable à la régénération du tissu pancréatique après une blessure ou une inflammation, peut devenir irréversible lorsqu’il est associé à des mutations oncogéniques et et mènera au fil du temps au développement d’un cancer.

« Nous nous intéressons au métabolisme cellulaire, c’est-à-dire l’ensemble des réactions biochimiques permettant à la cellule de produire de l’énergie et de capter les nutriments nécessaires à sa survie. Lorsqu’un cancer est bien installé, les cellules sont capables de remodeler leur métabolisme pour contourner les traitements. Elles changent de source énergétique, ralentissent parfois leur croissance, mais parviennent malgré tout à survivre », explique Marc Hennequart. 

mars-hennequart

« C’est pourquoi nous nous intéressons aux vulnérabilités métaboliques des cellules à un stade précoce, lorsqu’elles sont moins capables de réagir à des interventions ciblées. » En ciblant ces fragilités dès les premières phases de la maladie, les chercheurs espèrent ouvrir la voie à des traitements plus efficaces et moins invasifs.

Vers un test de dépistage sanguin 

L’un des objectifs de cette recherche est de détecter ces changements métaboliques dans le sang. « Certaines molécules produites par les cellules pancréatiques lors de leur transformation sont excrétées dans la circulation sanguine », explique le chercheur. « Grâce à la spectrométrie de masse, notre équipe cherche à identifier des métabolites, des petites molécules chimiques, qui pourraient servir de biomarqueurs. Si un profil métabolique spécifique peut être corrélé à une évolution vers le cancer, il pourrait déboucher sur un test de dépistage précoce. » Ainsi, il serait possible de proposer une simple prise de sang pour repérer les patients à risque, avant même l’apparition des premiers symptômes. 

Sur le terrain

« Pour mener à bien ce projet, nous avons eu la chance de recevoir un financement de la Fondation contre le cancer et nous travaillons en collaboration avec le CHU UCL Mont-Godinne et avec le docteur Abdenor Badaoui, spécialiste du pancréas et de l’écho-endoscopie », détaille Marc Hennequart. « Ce partenariat permet de collecter à la fois des échantillons tissulaires et sanguins de patients souffrant de pancréatite chronique ou atteints de cancer du pancréas. Ce financement est essentiel, car il garantit une sécurité budgétaire sur quatre ans et permet de recruter du personnel pour étendre nos capacités de recherche », précise le professeur Hennequart.

Un financement prestigieux pour un jeune chercheur

Ce Grant national, très compétitif, est une reconnaissance importante pour Marc Hennequart, qui a rejoint l’UNamur après une carrière internationale marquante. Docteur en Sciences biomédicales de l’UCLouvain et ancien chercheur au Francis Crick Institute à Londres, il apporte une expertise précieuse à l’université.

« En tant que jeune académique, recevoir ce soutien de la Fondation contre le cancer est une étape majeure. Cela reflète la qualité de nos idées et nous motive à poursuivre nos efforts pour faire avancer la recherche en Belgique », conclut-il. Avec ce soutien, l’UNamur réaffirme son engagement envers l’innovation et la lutte contre des maladies graves comme le cancer du pancréas.

Logo Fondation contre le cancer

Marc Hennequart vient également d’obtenir un financement dans le cadre de l’appel Télévie du FNRS.

Logo FNRS

Le saviez-vous

  • Le pancréas fait partie de l’appareil digestif. Il s’agit d’une glande qui se trouve derrière l’estomac et qui joue un rôle essentiel dans la digestion (production d’enzymes) et la régulation du sucre dans le sang (sécrétion d’insuline).
  • Le cancer du pancréas est le 8e cancer le plus fréquent en Belgique.
  • Le cancer du pancréas peut mettre 10 à 20 ans à se développer silencieusement avant de devenir symptomatique.
  • Moins de 10 % des patients atteints d’un cancer du pancréas survivent au-delà de 5 ans après le diagnostic.

Laboratoire de chimie physiologique 

Les travaux sur le cancer du pancréas sont menés au sein du Laboratoire de chimie physiologique, rattaché à l’Unité de Recherche en Physiologie Moléculaire (URPhyM) de l’Université de Namur. Le thème de recherche général est le métabolisme des cellules cancéreuses. Le laboratoire, dirigé par le professeur Marc Hennequart, regroupe aujourd’hui cinq chercheurs.

Cet article est tiré de la rubrique "Eurêka" du magazine Omalius #35 (Juillet 2025).

Omalius #37

Décrypter les mécanismes de résistance du cancer du foie

Biochimie, génétique et biologie moléculaire

Le carcinome hépatocellulaire est le cancer primitif du foie le plus fréquent. Malheureusement, cette tumeur présente toujours un haut taux de mortalité en raison de l’absence de traitements efficaces contre ses formes les plus avancées ou mal localisées. Dans le cadre d’un partenariat avec le CHU UCL Namur - site de Godinne et avec le soutien de l’entreprise Roche Belgique, les chercheurs et les chercheuses du Département des sciences biomédicales de la Faculté de médecine tentent de comprendre pourquoi les cellules tumorales du foie sont si résistantes aux traitements et d’identifier des alternatives thérapeutiques pour mieux les cibler. 

Jean-Pierre Gillet

Le foie est le plus grand organe interne de notre corps et il joue un rôle essentiel dans de nombreuses fonctions vitales telles que la digestion et la détoxification. De ce fait, bien que malade, le foie est très bien équipé pour résister aux agents chimiques envoyés dans le corps pour le soigner, comme la chimiothérapie. Fort de son expertise dans le domaine de la multirésistance du cancer aux médicaments, le professeur Jean-Pierre Gillet, directeur du Département des sciences biomédicales et du Laboratoire de Biologie Moléculaire du Cancer de l’UNamur, est l’une des chevilles ouvrières d’un nouveau projet de recherche consacré aux mécanismes de résistance du carcinome hépatocellulaire mené en collaboration avec les docteurs Lionel D’Hondt et Quentin Gilliaux, oncologues au Service d’Oncologie médicale du CHU UCL Namur - site de Godinne. 

Les récepteurs olfactifs sous la loupe

Ce projet porte sur les récepteurs olfactifs, des protéines localisées dans la membrane des neurones sensoriels de la cavité nasale, mais qui se trouvent aussi exprimés ailleurs dans le corps. Au-delà de leur rôle dans la détection des odeurs, ces récepteurs ont des propriétés hautement intéressantes en matière de traitement : ils constituent en effet des cibles thérapeutiques dites, en anglais, « highly druggable », c’est-à-dire particulièrement réceptives aux médicaments à petites molécules, mais aussi aux médicaments biologiques comme, par exemple, les anticorps. En d’autres mots, ce sont d’excellents candidats pour le développement de médicaments qui peuvent s’y lier efficacement et moduler leur fonction de manière à produire l’effet thérapeutique désiré. Sur base de la littérature existante et des travaux menés précédemment par le professeur Gillet sur le cancer hépatique, s’est posée la question suivante : y aurait-il des récepteurs olfactifs qui seraient spécifiquement exprimés dans la tumeur du foie et, le cas échéant, joueraient-ils un rôle dans son développement et ses mécanismes de résistance aux traitements ?

Pour répondre à cette question, une collaboration interdisciplinaire s’est mise en place entre différents partenaires. La Biobanque du CHU UCL Namur à Godinne, qui conserve des échantillons de tissus prélevés notamment lors de l’ablation de tumeurs, a permis de constituer une collection représentative de foies sains, de foies malades (cirrhotiques) et de tissus tumoraux hépatiques. L’ARN messager a été extrait de ces trois types de tissus, puis séquencé (une méthode qui permet d’identifier les gènes exprimés dans les cellules). L’analyse des données a ensuite été réalisée au sein de la Namur Molecular Tech, plateforme technologique de biologie moléculaire située sur le site universitaire de Godinne et dirigée par le Dr Degosserie. Ce travail a mené à l’identification de six récepteurs olfactifs exprimés spécifiquement dans les cellules tumorales, et jusqu’ici très peu étudiés. Ils constituent donc des candidats prometteurs pour approfondir l’hypothèse de départ : décrypter le rôle de ces récepteurs dans le développement des tumeurs du foie résistantes aux traitements. 

Le soutien de Roche Belgium 

Grâce à leur expertise conjointe et au caractère novateur de leurs recherches, l’UNamur et le CHU UCL Namur - site de Godinne ont obtenu une bourse de 50.000 € afin de poursuivre l’exploration du rôle de ces six récepteurs olfactifs. En collaboration avec le Laboratoire de recherche du CHU et en particulier la Dr Morgane Canonne, le Laboratoire de Biologie Moléculaire du Cancer de l’UNamur développe actuellement les modèles in vitro, comme les organoïdes, des mini-organes, à partir de biopsies de tumeurs de foie. Ces modèles permettront de tester le rôle biologique des récepteurs olfactifs au sein de la cellule : l’expression de ces récepteurs dans les cellules tumorales induit-elle une augmentation de leur prolifération ou de leur agressivité ? Contribuent-ils à accélérer la génération de métastases dans d’autres tissus ? Ou, au contraire, est-ce une absence d’activation de ces récepteurs qui participe à ces mécanismes ? En fonction de la réponse apportée à ces questions, il sera possible d’évaluer si ces récepteurs constituent de bonnes cibles thérapeutiques au sein de la tumeur primaire du foie en vue de bloquer sa capacité métastatique ou de freiner son développement. Objectif à terme : tester des traitements ciblés sur les cellules de ces modèles, pour envisager la mise au point d’alternatives thérapeutiques qui constitueront un nouvel espoir pour les patients.

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Jean-Pierre Gillet

Ce projet est le résultat d’une excellente collaboration entre différents partenaires qui, ensemble, ont chacun leur rôle à jouer. 

Jean-Pierre Gillet Professeur et directeur du Département des sciences biomédicales et du Laboratoire de Biologie Moléculaire du Cancer de l’UNamur

NARILIS, un pont entre l’hôpital et l’université

Fondé en 2010, le Namur Research Institute In Life Sciences (NARILIS) réunit l’Université de Namur et le CHU UCL Namur - site de Godinne. Il fait dialoguer les médecins du CHU avec des scientifiques d’horizons divers, dans une optique résolument interdisciplinaire. 

Cet article a été publié dans la newsletter du Fond Namur Université.

Deux chercheuses de l’UNamur récompensées au concours Ma thèse en 180 secondes

Vulgarisation scientifique
Biologie
Prix

Belle victoire pour Margaux Mignolet, chercheuse au sein de l'Unité de Recherche en Physiologie Moléculaire (URPhyM) de la Faculté de médecine, qui remporte le 1er prix de la finale belge interuniversitaire du concours Ma thèse en 180 secondes (MT180). Sa recherche ? Mieux comprendre les mécanismes des anticorps actifs dans les cas de COVID long. Le deuxième prix de ce concours national a, lui aussi, été remporté par une candidate namuroise. Il s’agit de Petra Manja, issue de l'Unité de Recherche en biologie des micro-organismes (URBM), Département de biologie de la Faculté des sciences et qui poursuit une thèse visant à comprendre les mécanismes de résistance de la bactérie E. coli. Toutes deux sont également chercheuses au sein de l'Institut NARILIS.

Les candidats unamur à MT180 2025

Le premier prix pour Margaux Mignolet et sa recherche sur le COVID long

« Le monde de Dory l'anticorps », tel est le titre vulgarisé de la thèse de Margaux Mignolet.  Cette chercheuse en neurosciences fait partie de l'Unité de Recherche en Physiologie Moléculaire (URPhyM) de la Faculté de médecine.  Elle travaille sous la supervision du Professeur Charles Nicaise et est également membre de l'Institut NARILIS.  Elle  étudie les auto-anticorps pathogènes chez les patients présentant des séquelles neurologiques post-aiguës de le COVID-19. 

« Beaucoup de personnes souffrent toujours de symptômes persistants après le COVID (ex: troubles de la mémoire, fatigue, douleurs,...). Cette condition est appelée le COVID long. On n’en connait toujours pas le mécanisme. Une des hypothèses est que les patients ont des anticorps qui s'attaquent à leur système nerveux, induisant une maladie auto-immune. Le but de ma thèse est de déterminer si les patients possèdent ces anticorps. Cela permettra une meilleure prise en charge des patients », explique Margaux Mignolet.

Le mercredi 21 mai 2025, elle a brillamment réussi à vulgariser son sujet de recherche et à captiver l'audience en utilisant un langage clair et simple, à l’occasion de la finale nationale interuniversitaire du concours MT 180. L’objectif de ce concours est d’informer le grand public sur la richesse et l’intérêt des recherches scientifiques, tout en développant les compétences communicationnelles des doctorants. Chaque participant (doctorant ou docteur diplômé de l’année académique précédente) présente, en trois minutes, un exposé de vulgarisation en français, clair, concis et convaincant sur sa thèse. Le tout avec l’appui d’une seule diapositive !

Et Margaux Mignolet a réussi à convaincre le jury puisqu’elle a remporté le premier prix du concours ! 

Une belle reconnaissance pour cette passionnée du corps humain et de la médecine. « J'ai toujours été fascinée par le fonctionnement de notre corps et j'ai toujours voulu comprendre comment fonctionnent les maladies et comment les soigner. J'ai donc étudié les sciences biomédicales à Namur pour pouvoir travailler dans la recherche », confie-t-elle. « Je ne m’attendais pas à remporter ce prix !  Les quatorze autres participants ont présenté des sujets tous plus passionnants les uns que les autres, et les pitchs étaient vraiment bien écrits. Je suis très heureuse d’avoir remporté ce prix, avec Petra à mes côtés, et d’avoir pu vivre ce concours aux côtés de Thomas et Petra ».

Le deuxième prix pour Petra Manja et sa recherche en microbiologie

Lors de ce concours, les doctorantes de l’UNamur ont particulièrement été brillantes puisque le deuxième prix a été remporté par Petra Manja, chercheuse en microbiologie au sein de l'Unité de Recherche en Biologie des Micro-organismes (URBM) de la Faculté des sciences (Institut NARILIS). Elle fait partie du groupe de recherche du Profeseur Régis Hallez.  Sa thèse vise à comprendre les mécanismes de persistance de la bactérie E. coli uropathogène. 

« E. coli uropathogène est une des bactéries qui cause la cystite. Le traitement de la cystite est difficile, notamment en raison de sa persistance. Quand les bactéries sont traitées avec des antibiotiques, la majorité de la population meurt sauf une petite population qui rentre en dormance et évite ainsi le traitement. Des études ont montré qu'une molécule appelée alarmone, joue un rôle dans cette forme de persistance. La question de ma recherche est de savoir quel est plus précisément ce rôle. Pour le comprendre, je m'intéresse à la protéine qui produit l'alarmone est qui s'appelle SpoT. L'idée est de trouver un régulateur de SpoT qui sera activé quand les bactéries sont traitées avec des antibiotiques. Ce régulateur va à son tour activer SpoT ce qui entraine la production de l'alarmone et la dormance des bactéries », explique-t-elle. « J’ai beaucoup aimé cette expérience, j'ai appris à vulgariser mon travail pour le rendre  accessible au grand public. C'est aussi pour eux qu'on fait de la science », réagit-elle. 

Son exposé s'intitulait : "Dormir pour ne pas mourir".

Une belle performance pour Thomas Rouma et sa recherche sur les réponses immunes

Thomas Rouma, également chercheur en URBM (Faculté des sciences) et à l'Institut NARILIS et dont la thèse de doctorat est co-dirigée par les professeurs Eric Muraille et Xavier De Bolle, étudie la réponse immunitaire protectrice contre les infections pulmonaires causées par Acinetobacter baumannii chez la souris. 

Sa présentation s'intitulait : « Comment se débarrasser d'un pique-assiette ? ! »

Félicitations à Margaux, Petra et Thomas qui ont relevé le défi de présenter leur thèse en 180 secondes !

15 doctorants, 180 secondes pour convaincre

Chaque année, le concours MT180 se déroule dans un premier temps dans les cinq universités de la Fédération Wallonie-Bruxelles : l’UCLouvain, l’ULB, l’ULiège, l’UMONS, l’UNamur. Chaque université désigne des candidats qui participeront à la finale inter-universitaire. Cette année, la finale inter-universitaire rassemblait 15 doctorants, dont les 3 candidats de l’UNamur : Margaux Mignolet, Petra Manja et Thomas Rouma.

Actualité
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Institute Narilis

L’UNamur aux côtés du FNRS pour faire gagner la vie

Institution
Santé
Sciences de la vie et de la santé
ODD 3 - Bonne santé et bien-être

Ce 10 mai 2025, la Vice-Rectrice Carine Michiels et la professeure Anne-Catherine Heuskin ont remis le chèque de l’UNamur lors de la grande soirée de clôture de l’opération Télévie qui a permis cette année de récolter un chiffre record de 13 351 977 € au profit du Fonds National de la Recherche Scientifique. Les fonds Télévie sont intégralement destinés au financement de projets de recherche contre le cancer dans les universités en Fédération Wallonie-Bruxelles et au Grand-Duché de Luxembourg.  

remise du chèque UNamur au Télévie

Cela fait plus de 20 ans que la communauté universitaire namuroise se mobilise au profit de la lutte contre le cancer à travers l’opération Télévie du FNRS. En 2025, une équipe composée de membres du personnel, d’étudiantes et d’étudiants a permis la mise en place de plusieurs initiatives alliant convivialité, solidarité et générosité. 

Les étudiantes et les étudiants ont ouvert le bal le 26 mars avec un match d’improvisation ayant récolté, grâce à l’implication du kot-à-projet ImproNam pour la 2e année consécutive, un très beau montant de 1.126 euros. La communauté universitaire a ensuite vibré, le 10 avril, au son des plus grands tubes lors d’un premier Blind Test organisé par l’Assemblée Générale des étudiants et l’UNamur, avant de se retrouver le 17 avril pour un midi sandwiches organisé en partenariat avec la sandwicherie Au P’tit Gourmand. 

Au total, c’est un chèque de 20.000 euros que la Vice-Rectrice à la recherche Carine Michiels et la professeure Anne-Catherine Heuskin, toutes deux promotrices de projets Télévie, ont remis lors de la grande soirée de clôture en présence de la Secrétaire générale du FNRS Véronique Halloin et de l’ensemble des scientifiques Télévie. 

L’Université de Namur remercie très sincèrement les membres de la communauté, les alumni, donateurs, donatrices et sponsors qui se sont associés à ses actions en 2025. 

Les projets de recherche Télévie à l'UNamur

En 2025, pas moins de 6 projets de recherche Télévie sont menés au sein de l’institut NARILIS de l’UNamur, explorant des approches innovantes pour mieux comprendre et traiter les cancers du pancréas, du poumon, du sein et de la peau, le cancer colorectal ainsi que le carcinome du cou et de la tête. Ces travaux mobilisent des expertises variées, dans une optique interdisciplinaire, et avec l’ambition d'améliorer l'efficacité des traitements et la qualité de vie des patients.

Rendez-vous l’année prochaine !

Forte du succès rencontré en 2025, l’équipe Télévie de l’UNamur fixe d’ores et déjà rendez-vous aux membres de la communauté universitaire et à ses partenaires pour de nouveaux moments de convivialité au profit du Télévie. 

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