NARILIS cherche à stimuler les interactions bidirectionnelles entre les chercheurs fondamentaux et les médecins, et à établir des passerelles entre le laboratoire et le chevet du patient. NARILIS vise donc à faciliter la transposition des résultats de la recherche fondamentale en applications cliniques. Sa mission est de promouvoir la recherche multidisciplinaire afin d'améliorer la santé humaine et animale et la qualité de vie.
Un pont entre la science fondamentale et la médecine
NARILIS est fondé sur un partenariat entre l'UNamur et le complexe hospitalier CHU UCL Namur.
Grâce à ce partenariat, NARILIS favorise les interactions bidirectionnelles entre les chercheurs orientés vers la recherche fondamentale et ceux orientés vers la recherche clinique, et permet d'établir des passerelles entre le laboratoire et le chevet du patient. NARILIS offre ainsi aux scientifiques l'opportunité de mener des recherches qui ont un impact sur la santé, et finalement de participer au transfert des découvertes scientifiques fondamentales vers des applications cliniques.
Recherche multidisciplinaire et collaborative
NARILIS rassemble des scientifiques de diverses disciplines, notamment des biologistes, des physiciens, des chimistes, des géographes, des pharmaciens et des vétérinaires de l'UNamur, ainsi que des professionnels de la santé humaine du CHU UCL Namur. NARILIS encourage les groupes de recherche à passer du cloisonnement à la synergie et à travailler ensemble pour développer des projets innovants.
Six entités de recherche multidisciplinaires ont été créées au sein de NARILIS :
- Namur Thrombosis & Hemostasis Center (NTHC)
- Centre de Médecine et d'Innovation Médicamenteuse de Namur (NAMEDIC)
- Centre de Nanosécurité de Namur (NNC)
- Pôle de recherche en cancérologie de Namur
- Pôle de recherche en infectiologie de Namur (NaRePI)
- Omnibus Animalibus Studia Sanitatis (OASIS)
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Deux chercheuses de l’UNamur récompensées au concours Ma thèse en 180 secondes
Deux chercheuses de l’UNamur récompensées au concours Ma thèse en 180 secondes
Belle victoire pour Margaux Mignolet, chercheuse au sein de l'Unité de Recherche en Physiologie Moléculaire (URPhyM) de la Faculté de médecine, qui remporte le 1er prix de la finale belge interuniversitaire du concours Ma thèse en 180 secondes (MT180). Sa recherche ? Mieux comprendre les mécanismes des anticorps actifs dans les cas de COVID long. Le deuxième prix de ce concours national a, lui aussi, été remporté par une candidate namuroise. Il s’agit de Petra Manja, issue de l'Unité de Recherche en biologie des micro-organismes (URBM), Département de biologie de la Faculté des sciences et qui poursuit une thèse visant à comprendre les mécanismes de résistance de la bactérie E. coli. Toutes deux sont également chercheuses au sein de l'Institut NARILIS.

Le premier prix pour Margaux Mignolet et sa recherche sur le COVID long
« Le monde de Dory l'anticorps », tel est le titre vulgarisé de la thèse de Margaux Mignolet. Cette chercheuse en neurosciences fait partie de l'Unité de Recherche en Physiologie Moléculaire (URPhyM) de la Faculté de médecine. Elle travaille sous la supervision du Professeur Charles Nicaise et est également membre de l'Institut NARILIS. Elle étudie les auto-anticorps pathogènes chez les patients présentant des séquelles neurologiques post-aiguës de le COVID-19.
« Beaucoup de personnes souffrent toujours de symptômes persistants après le COVID (ex: troubles de la mémoire, fatigue, douleurs,...). Cette condition est appelée le COVID long. On n’en connait toujours pas le mécanisme. Une des hypothèses est que les patients ont des anticorps qui s'attaquent à leur système nerveux, induisant une maladie auto-immune. Le but de ma thèse est de déterminer si les patients possèdent ces anticorps. Cela permettra une meilleure prise en charge des patients », explique Margaux Mignolet.
Le mercredi 21 mai 2025, elle a brillamment réussi à vulgariser son sujet de recherche et à captiver l'audience en utilisant un langage clair et simple, à l’occasion de la finale nationale interuniversitaire du concours MT 180. L’objectif de ce concours est d’informer le grand public sur la richesse et l’intérêt des recherches scientifiques, tout en développant les compétences communicationnelles des doctorants. Chaque participant (doctorant ou docteur diplômé de l’année académique précédente) présente, en trois minutes, un exposé de vulgarisation en français, clair, concis et convaincant sur sa thèse. Le tout avec l’appui d’une seule diapositive !
Et Margaux Mignolet a réussi à convaincre le jury puisqu’elle a remporté le premier prix du concours !
Une belle reconnaissance pour cette passionnée du corps humain et de la médecine. « J'ai toujours été fascinée par le fonctionnement de notre corps et j'ai toujours voulu comprendre comment fonctionnent les maladies et comment les soigner. J'ai donc étudié les sciences biomédicales à Namur pour pouvoir travailler dans la recherche », confie-t-elle. « Je ne m’attendais pas à remporter ce prix ! Les quatorze autres participants ont présenté des sujets tous plus passionnants les uns que les autres, et les pitchs étaient vraiment bien écrits. Je suis très heureuse d’avoir remporté ce prix, avec Petra à mes côtés, et d’avoir pu vivre ce concours aux côtés de Thomas et Petra ».
Le deuxième prix pour Petra Manja et sa recherche en microbiologie
Lors de ce concours, les doctorantes de l’UNamur ont particulièrement été brillantes puisque le deuxième prix a été remporté par Petra Manja, chercheuse en microbiologie au sein de l'Unité de Recherche en Biologie des Micro-organismes (URBM) de la Faculté des sciences (Institut NARILIS). Elle fait partie du groupe de recherche du Profeseur Régis Hallez. Sa thèse vise à comprendre les mécanismes de persistance de la bactérie E. coli uropathogène.
« E. coli uropathogène est une des bactéries qui cause la cystite. Le traitement de la cystite est difficile, notamment en raison de sa persistance. Quand les bactéries sont traitées avec des antibiotiques, la majorité de la population meurt sauf une petite population qui rentre en dormance et évite ainsi le traitement. Des études ont montré qu'une molécule appelée alarmone, joue un rôle dans cette forme de persistance. La question de ma recherche est de savoir quel est plus précisément ce rôle. Pour le comprendre, je m'intéresse à la protéine qui produit l'alarmone est qui s'appelle SpoT. L'idée est de trouver un régulateur de SpoT qui sera activé quand les bactéries sont traitées avec des antibiotiques. Ce régulateur va à son tour activer SpoT ce qui entraine la production de l'alarmone et la dormance des bactéries », explique-t-elle. « J’ai beaucoup aimé cette expérience, j'ai appris à vulgariser mon travail pour le rendre accessible au grand public. C'est aussi pour eux qu'on fait de la science », réagit-elle.
Son exposé s'intitulait : "Dormir pour ne pas mourir".
Une belle performance pour Thomas Rouma et sa recherche sur les réponses immunes
Thomas Rouma, également chercheur en URBM (Faculté des sciences) et à l'Institut NARILIS et dont la thèse de doctorat est co-dirigée par les professeurs Eric Muraille et Xavier De Bolle, étudie la réponse immunitaire protectrice contre les infections pulmonaires causées par Acinetobacter baumannii chez la souris.
Sa présentation s'intitulait : « Comment se débarrasser d'un pique-assiette ? ! »
Félicitations à Margaux, Petra et Thomas qui ont relevé le défi de présenter leur thèse en 180 secondes !
15 doctorants, 180 secondes pour convaincre
Chaque année, le concours MT180 se déroule dans un premier temps dans les cinq universités de la Fédération Wallonie-Bruxelles : l’UCLouvain, l’ULB, l’ULiège, l’UMONS, l’UNamur. Chaque université désigne des candidats qui participeront à la finale inter-universitaire. Cette année, la finale inter-universitaire rassemblait 15 doctorants, dont les 3 candidats de l’UNamur : Margaux Mignolet, Petra Manja et Thomas Rouma.

L’UNamur aux côtés du FNRS pour faire gagner la vie
L’UNamur aux côtés du FNRS pour faire gagner la vie
Ce 10 mai 2025, la Vice-Rectrice Carine Michiels et la professeure Anne-Catherine Heuskin ont remis le chèque de l’UNamur lors de la grande soirée de clôture de l’opération Télévie qui a permis cette année de récolter un chiffre record de 13 351 977 € au profit du Fonds National de la Recherche Scientifique. Les fonds Télévie sont intégralement destinés au financement de projets de recherche contre le cancer dans les universités en Fédération Wallonie-Bruxelles et au Grand-Duché de Luxembourg.

Cela fait plus de 20 ans que la communauté universitaire namuroise se mobilise au profit de la lutte contre le cancer à travers l’opération Télévie du FNRS. En 2025, une équipe composée de membres du personnel, d’étudiantes et d’étudiants a permis la mise en place de plusieurs initiatives alliant convivialité, solidarité et générosité.
Les étudiantes et les étudiants ont ouvert le bal le 26 mars avec un match d’improvisation ayant récolté, grâce à l’implication du kot-à-projet ImproNam pour la 2e année consécutive, un très beau montant de 1.126 euros. La communauté universitaire a ensuite vibré, le 10 avril, au son des plus grands tubes lors d’un premier Blind Test organisé par l’Assemblée Générale des étudiants et l’UNamur, avant de se retrouver le 17 avril pour un midi sandwiches organisé en partenariat avec la sandwicherie Au P’tit Gourmand.
Au total, c’est un chèque de 20.000 euros que la Vice-Rectrice à la recherche Carine Michiels et la professeure Anne-Catherine Heuskin, toutes deux promotrices de projets Télévie, ont remis lors de la grande soirée de clôture en présence de la Secrétaire générale du FNRS Véronique Halloin et de l’ensemble des scientifiques Télévie.
L’Université de Namur remercie très sincèrement les membres de la communauté, les alumni, donateurs, donatrices et sponsors qui se sont associés à ses actions en 2025.
Les projets de recherche Télévie à l'UNamur
En 2025, pas moins de 6 projets de recherche Télévie sont menés au sein de l’institut NARILIS de l’UNamur, explorant des approches innovantes pour mieux comprendre et traiter les cancers du pancréas, du poumon, du sein et de la peau, le cancer colorectal ainsi que le carcinome du cou et de la tête. Ces travaux mobilisent des expertises variées, dans une optique interdisciplinaire, et avec l’ambition d'améliorer l'efficacité des traitements et la qualité de vie des patients.
Rendez-vous l’année prochaine !
Forte du succès rencontré en 2025, l’équipe Télévie de l’UNamur fixe d’ores et déjà rendez-vous aux membres de la communauté universitaire et à ses partenaires pour de nouveaux moments de convivialité au profit du Télévie.


La santé en transition
La santé en transition
La santé humaine est étroitement liée à la santé des sociétés et de l’environnement. Des interconnexions qui orientent aujourd’hui la recherche et l’enseignement universitaires et rappellent que la santé est avant tout un bien commun, une ressource à partager. À l’Université de Namur, nous avons lancé la nouvelle unité d’enseignement « One Health », pour une approche globale et interdisciplinaire de la santé.

Cet article est tiré de la rubrique "Enjeux" du magazine Omalius de mars 2025.
Depuis1946, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) définit la santé comme « un état de complet bien-être physique, mental et social (qui) ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d'infirmité. » Pourtant, des campagnes de prévention au lucratif marché du bien-être, la santé est souvent perçue comme un bien individuel, que chacun aurait la responsabilité de préserver. Or, qu’il s’agisse de la contagion d’un virus ou du poids du niveau socio-économique sur l’espérance de vie, tout démontre au contraire que la santé n’est pas une stricte affaire d’individus et de bonne volonté. « La pandémie a révélé que nous sommes, par nature, des êtres de relation », explique Laura Rizzerio, philosophe et directrice du Centre Universitaire Notre-Dame de la Paix (cUNdp) et membre des instituts ESPHIN (Espace philosophique de Namur) et PaTHs (Patrimoines, transmissions, héritages). « Elle nous a rappelé que cette interdépendance nous affecte profondément dans notre être même. »
La santé comme bien commun
Cette année, le Centre universitaire Notre-Dame de la Paix de l’UNamur, qui rassemble des philosophes, des scientifiques, des philologues et des théologiens, a choisi d’organiser son cycle de conférences autour de la notion de « santé en transition pour le bien commun ». C’est à Elinor Ostrom – première femme à recevoir le Prix Nobel d’Économie en 2009 – que l’on doit en grande partie la mise en lumière de cette notion de « communs », soit un système de gestion des ressources organisé par la collectivité et garantissant la durabilité de ces ressources. « Mais la notion de bien commun existait déjà, quoique de manière non explicite, chez les philosophes de l’Antiquité », souligne Laura Rizzerio. « Aristote concevait l’Homme comme un animal politique, c’est-à-dire comme un individu relationnel. Il pensait la cité, à savoir ce qui est commun à tous, comme l’horizon ultime de l’accomplissement de l’humain. » Et quoi de plus commun que la santé, celle de l’individu étant étroitement liée à la santé sociale, elle-même liée à la santé de la terre ? Ainsi de l’industrie agroalimentaire qui sape les ressources naturelles et malmène le vivant tout en présidant aux maladies chroniques telles que l’obésité ou le diabète qui touchent en particulier les populations les plus vulnérables... « Comment imaginer la santé autrement que comme une série d’actes permettant de soigner des gens qui tombent malades parce que notre société est malade ? » interroge Laura Rizzerio. « Comment concevoir l’hôpital autrement que comme une entreprise ? »
« One Health » : un défi pédagogique
La nouvelle unité d’enseignement « One Health » (Une seule santé) de l'UNamur, inaugurée en février 2025 et proposée à tous les bacheliers de l’Université, embrasse cette réflexion : en proposant une approche globale et interdisciplinaire de la santé, elle explore ses liens avec l’environnement et avec les objectifs de l’ONU pour le développement durable à l’horizon 2030.[1]


Il faut créer des liens dans les matières ; c’est aussi une démarche de création sémantique.
« Cela crée une dynamique pédagogique très particulière et très fertile », souligne Grégoire Wieërs, directeur du Département de médecine de l’UNamur et membre de l’institut NARILIS (NAmur Research Institute for LIfe Sciences). « Parce qu’aujourd’hui, la notion de « one health », personne ne sait vraiment comment ça s’enseigne ! Il faut créer des liens dans les matières ; c’est aussi une démarche de création sémantique. Cela débouche sur de nombreuses réflexions scientifiques à propos de notre physiologie commune : comment notre environnement peut-il influencer notre bien-être ? Comment favoriser ce bien-être tout en permettant à la vie sauvage et végétale de se développer ? Comment trouver un modèle de prévention de la santé humaine qui passe aussi par la protection de l’environnement ? » Prenons la mauvaise qualité de l’air : favorisée par le tabagisme comme par la présence de particules fines dans nos villes, elle augmente le risque de nombreuses maladies respiratoires ou cardiovasculaires. Or privilégier le vélo, la marche et les transports communs pour les déplacements urbains fait partie des objectifs de l’ONU pour le développement durable : des habitudes qui permettent elles-mêmes de lutter contre la sédentarité, délétère pour la santé de l’humain... Des interconnexions que l’on retrouve à peu près dans toutes les matières ! « Quand je donne un cours sur la physiologie des glandes endocrines et les mécanismes d’action des hormones, je fais le lien avec les PFAS », illustre Grégoire Wieërs. « J’en profite pour réexpliquer aux étudiants les mécanismes dose-effet, donc je fais de la chimie... Ensuite, j’établis des liens avec l’usage de certains insecticides dans l’agriculture. Or, un des autres objectifs de l’ONU pour le développement durable est de diminuer leur utilisation. Enfin, je parle de la santé féminine, puisque les femmes sont plus exposées aux problèmes de santé liés aux perturbateurs endocriniens. Cela nous amène donc aussi à parler des questions d’égalité de genre... »
[1]https://www.un.org/sustainabledevelopment/fr/objectifs-de-developpement-durable/
Des venins contre le cancer
La dépendance de l’humain au reste du vivant s’illustre aussi dans la recherche biomédicale la plus pointue, notamment dans le recours aux venins d’animaux comme alternatives thérapeutiques dans certains cancers. « Pour ces maladies, comme l’adénocarcinome de l’œsophage dont l’incidence a augmenté très fortement, surtout dans les pays à revenu intermédiaire ou élevé, on sait, on sait que les thérapies actuelles ne fonctionnent pas », explique Jean-Pierre Gillet, directeur du Département de sciences biomédicales à l’UNamur et membre de l’Institut NARILS (Namur Research Institute for Life Sciences). « Il faut donc penser "out of the box", hors des sentiers battus. » Il y a cinq ans, Jean-Pierre Gillet a ainsi constitué un consortium afin d’identifier des peptides issus de venins d’animaux et capables de cibler spécifiquement les cellules tumorales de ce cancer. « On a déjà identifié 10 peptides prometteurs », raconte-t-il. Et le potentiel de la venomique (étude des venins) est immense : qu’il s’agisse de serpents, d’araignées, de fourmis, de guêpes, de frelons, de batraciens, de lézards, il existe une librairie de quelque 40 millions de molécules... dont seules 5 000 ont été caractérisées au niveau pharmacologique. « « Comme ces molécules ont été sélectionnées durant des millions d’années d’évolution, elles sont aussi plus spécifiques, plus sélectives que celles issues de la chimie de synthèse », souligne le chercheur. C’est pourquoi certains venins sont aussi utilisés aujourd’hui en imagerie, pour permettre au chirurgien de localiser avec une très haute précision certaines tumeurs.

Le but est de trouver des alternatives thérapeutiques qui peuvent répondre à moyen terme à des besoins cliniques criants
D’autres alternatives « thérapeutiques », sont par ailleurs étudiées au sein de ce groupe de recherche, en particulier les récepteurs olfactifs. « On sait aujourd’hui que les récepteurs olfactifs ne sont pas uniquement exprimés dans les tissus olfactifs, mais partout dans le corps et qu’ils jouent un rôle dans le développement de certains cancers comme le cancer du foie », poursuit Jean-Pierre Gillet. Ces récepteurs couplés aux protéines G présentent un intérêt thérapeutique majeur puisqu’aujourd’hui plus de 30 % des médicaments anticancéreux approuvés par l'EMA (agence européenne du médicament) ciblent ces récepteurs. Autant de recherches prometteuses qui seront discutées lors d’un meeting organisé en mai 2025 par l’Institut NARILIS (NAmur Research Institute for LIfe Sciences), dont l’objectif est d’établir des passerelles entre recherche fondamentale et applications cliniques grâce à un partenariat entre l’UNamur et les Cliniques universitaires de Mont-Godinne (UCL). « Le but est de trouver des alternatives thérapeutiques qui peuvent répondre à moyen terme à des besoins cliniques criants », conclut Jean-Pierre Gillet.

Droit et hôpital
Le 22 mai prochain, la Faculté de droit de l’UNamur organise, en collaboration avec la Faculté de médecine, un colloque sur la thématique « Droit et hôpital », deux mondes qui se connaissent assez mal et communiquent assez peu, alors qu’ils comptent de nombreuses intersections... « Nous nous sommes rendu compte qu’il y avait une réelle difficulté à faire entrer en relation les préoccupations de terrain et les préoccupations plus juridiques », explique Charlotte Lambert, juriste à la Faculté de droit de l’UNamur et initiatrice de ce colloque. « Avec des effets pervers comme le fait que certains praticiens vont avoir tendance à pratiquer beaucoup d’examens pour être sûrs de ne pas passer à côté d’une pathologie, sous peine d’être poursuivis judiciairement... Et du côté juridique, une certaine difficulté à se rendre compte de tout ce qu’implique une pratique hospitalière. » Pour Florence George, professeure à la Faculté de droit de l’UNamur, membre de l’Institut NaDI (Namur Digital Institute) et coorganisatrice du colloque, « l’idée, c’est de sortir de sa tour d’ivoire et d’aller voir les questions qui se posent concrètement sur le terrain ». Avec comme mot d’ordre : l’interdisciplinarité au carré ! « Nous voulions un sujet fédérateur, non seulement capable de faire dialoguer toutes les disciplines juridiques, mais pour lequel chaque thématique pourrait être travaillée par un binôme composé d’un juriste et d’un non-juriste », détaille Pauline Colson, chargée de cours à la Faculté de droit de l’UNamur, également coorganisatrice de l’événement.
Tous patients
Parmi les enjeux qui seront abordés : l’intelligence artificielle, la cybercriminalité, le bien-être au travail, la liberté de conscience du médecin, les enjeux autour du triage des patients ou encore les questions soulevées par le RGPD (Règlement Général de Protection des Données). « La question est de savoir si le RGPD, tel qu’on devrait l’appliquer, n'aura pas aussi pour conséquence de réduire les droits du patient ou de ses enfants », illustre Florence George. « Prenons le cas d’une personne atteinte d’une maladie grave et transmissible : selon le RGPD, on ne peut conserver ses données qu’un temps maximum. Mais est-ce que ses enfants n’ont pas aussi un droit légitime de pouvoir obtenir ces informations qui pourraient avoir une répercussion sur leur propre santé ou la santé de leurs enfants ? » Un exemple qui montre que les enjeux juridiques liés à la santé ne concernent pas les seuls juristes et médecins, mais chaque citoyen... qui sera patient un jour. « Comment garantir le droit à la santé d’un point de vue géographique ? Financier ? Qu’est-ce que ce droit suppose dans le chef de l’État belge ? » interrogent les coordinatrices du projet. « Il existe de nombreux enjeux sociétaux autour du droit à la santé... »
Une plateforme de simulation pour la première ligne
« Nous formons aujourd’hui au sein de notre Faculté de nombreux futurs acteurs de la première ligne, qui seront amenés à travailler ensemble : pharmaciens, psychologues, médecins généralistes, experts en sciences biomédicales... », explique Jean-Michel Dogné, doyen de la Faculté de médecine de l’UNamur et membre de l’Institut NARILIS (NAmur Research Institute for LIfe Sciences). « Nous participons aussi au master en sciences infirmières. Mais le problème, c’est que chacun est formé de son côté sans avoir toujours conscience des réalités de l’autre. » Sur le terrain, des obstacles peuvent rapidement émerger : un généraliste prescrit à son patient des médicaments parfois indisponibles à la pharmacie ; lors d’un passage à l’hôpital, un patient se voit prescrire des médicaments différents de son traitement habituel ; assumant des responsabilités autrefois dévolues aux seuls médecins comme la vaccination, un pharmacien doit faire face à de nouvelles situations...
Pour renforcer la collaboration au sein de la première ligne comme le demandent aujourd’hui les autorités de santé, il est donc essentiel d’anticiper. C’est pourquoi la Faculté de médecine de l’UNamur va prochainement mettre en place une plateforme de simulation comprenant un cabinet de médecine générale, pharmacie virtuelle, une chambre d’hôpital, un environnement de vie de patient à domicile, soit un environnement permettant de recréer des situations réalistes de la première ligne. Des patients seront invités à interagir selon différents scénarios, qui seront ensuite analysés par les étudiants qui seront acteurs eux-mêmes de ces simulations. « Tout sera filmé, enregistré et analysé », commente Jean-Michel Dogné. « Le but est de développer la meilleure interaction possible et ensuite de retranscrire les scénarios pour constituer une bibliothèque de situations. » Un outil qui devrait permettre aux étudiants non seulement d’arriver plus confiants et plus armés sur le terrain, mais aussi plus informés de ce qui se passe derrière les murs de leur cabinet ou de leur officine...
Cet article est tiré de la rubrique "Enjeux" du magazine Omalius #36 (Mars 2025).


L’UNamur et le blob à bord de la Station spatiale internationale avec l’astronaute belge Raphaël Liegéois
L’UNamur et le blob à bord de la Station spatiale internationale avec l’astronaute belge Raphaël Liegéois
Les trois expériences scientifiques belges sélectionnées pour être menées à bord de la Station spatiale internationale (ISS) lors de la mission de l’astronaute Raphaël Liégeois en 2026 viennent d’être dévoilées par le service public de la Politique scientifique fédérale (Belspo). L’une d’elles est portée par une équipe de l’UNamur pour une expérience à la croisée de la biologie et de la physique visant à analyser la résistance du « blob », un organisme unicellulaire atypique.

Les trois expériences scientifiques ont été sélectionnées parmi 29 projets pour "leur valeur scientifique, leur faisabilité technique et leur compatibilité budgétaire », précise le service public de la Politique scientifique fédérale (Belspo).
Historiquement, la Belgique a bâti une expertise et une influence notables au sein de l’Agence spatiale européenne (ESA). L’UNamur se trouve aujourd’hui au cœur d’une expérience qui sera déployée lors du séjour de l’astronaute belge Raphaël Liegéois à bord de l’ISS en 2026. Le projet BeBlob, mené à l’interface de la biologie et de la physique, vise à étudier Physarum polycephalum, communément appelé « blob ».
Les propriétés étonnantes du blob
Cet organisme unicellulaire atypique, n’appartenant ni aux plantes, ni aux champignons, ni aux animaux, fascine les scientifiques autant que le grand public. « Bien que dépourvu de système nerveux, le blob est capable de résoudre des problèmes complexes, comme trouver le chemin le plus court dans un labyrinthe, et d’apprendre de son environnement », explique Boris Hespeels.

Boris Hespeels est chercheur au sein de l’institut ILEE et porteur du projet Beblob aux côtés d’Anne-Catherine Heuskin, chercheuse au sein de l’institut Narilis. « Nous nous intéressons aussi à ses étonnantes capacités à se dessécher complètement et à survivre à des stress extrêmes, notamment le vide spatial, les températures extrêmes ou encore de fortes doses de radiation provoquant des dommages massifs de l’ADN », poursuivent les deux chercheurs namurois.
Développement d’un vaisseau miniaturisé pour le blob
Forts de leur expérience acquise lors de précédentes missions à bord de l’ISS avec d’autres modèles biologiques, les équipes de l’UNamur ont mis au point un nouveau « vaisseau » miniaturisé permettant d’emporter différents échantillons de blob. Sur orbite, l’astronaute réhydratera les échantillons, qui devront alors s’adapter à leur nouvel environnement. Les objectifs sont doubles : d’une part, évaluer les effets de l’environnement orbital sur le métabolisme du blob ; d’autre part, étudier la réparation de l’ADN dans des échantillons préalablement irradiés sur Terre par des doses massives. Les scientifiques analyseront la manière dont cet organisme répare son génome en microgravité et détermineront si ce processus est modifié par le vol spatial.
Implications et applications potentielles
Ces travaux devraient permettre d’identifier des acteurs clés de la protection et de la réparation cellulaire en conditions extrêmes. Associés aux nombreuses expériences menées à l’UNamur, ils pourraient à terme déboucher sur la mise au point de nouvelles molécules capables de protéger les astronautes, de préserver des échantillons biologiques fragiles ou encore de limiter les effets secondaires des radiothérapies en protégeant les cellules saines des patients.

Malgré la récente médiatisation –polémique – des vols touristiques, l’espace demeure aujourd’hui, et le restera probablement pour les années à venir, un environnement difficilement accessible et hostile à la présence humaine. La Station spatiale internationale (ISS), assemblée au début des années 2000, a été conçue comme un immense laboratoire permettant non seulement d’étudier des phénomènes impossibles à reproduire sur Terre, mais aussi d’analyser l’impact de la microgravité et de l’exposition aux radiations cosmiques sur le vivant. Pour préparer l’avenir de l’exploration, qui passera par de nouvelles stations orbitales, un retour durable sur la Lune et, à terme, l’installation de l’homme sur Mars, l’étude de l’adaptation du vivant et la protection des astronautes constituent une priorité pour les agences spatiales. Parallèlement, la recherche fondamentale s’intéresse toujours à l’origine de la vie et à la possibilité de son existence ailleurs dans l’Univers.
Sensibiliser les plus jeunes et susciter des vocations
Enfin, le projet BeBlob s’inscrit dans la vocation de l’UNamur de diffuser la science au plus grand nombre. Un volet didactique et pédagogique accompagnera ainsi l’expérience : Physarum polycephalum sera introduit dans les écoles pour mettre en valeur la recherche, l’aventure humaine vécue par l’astronaute belge au sein de l’ISS, et pour susciter des vocations scientifiques grâce à la combinaison inspirante entre exploration spatiale et propriétés extraordinaires de cet organisme.

Mission spatiale 2026
Découvrez les autres expériences scientifiques sélectionnées pour être menées à bord de la Station spatiale internationale (ISS) lors de la mission de l’astronaute Raphaël Liégeois en 2026
Un projet SPP Politique scientifique fédérale (BELSPO-Belgian Science Policy Office), avec le soutien de l’Agence spatiale européenne (ESA).

UNIVERSEH (European Space University for Earth and Humanity) s’inscrit dans le cadre de l’initiative «Universités européennes», promue par la Commission européenne. Elle ambitionne de développer un espace pour relever les défis sociétaux, sociaux et environnementaux découlant de la politique spatiale européenne.

Deux chercheuses de l’UNamur récompensées au concours Ma thèse en 180 secondes
Deux chercheuses de l’UNamur récompensées au concours Ma thèse en 180 secondes
Belle victoire pour Margaux Mignolet, chercheuse au sein de l'Unité de Recherche en Physiologie Moléculaire (URPhyM) de la Faculté de médecine, qui remporte le 1er prix de la finale belge interuniversitaire du concours Ma thèse en 180 secondes (MT180). Sa recherche ? Mieux comprendre les mécanismes des anticorps actifs dans les cas de COVID long. Le deuxième prix de ce concours national a, lui aussi, été remporté par une candidate namuroise. Il s’agit de Petra Manja, issue de l'Unité de Recherche en biologie des micro-organismes (URBM), Département de biologie de la Faculté des sciences et qui poursuit une thèse visant à comprendre les mécanismes de résistance de la bactérie E. coli. Toutes deux sont également chercheuses au sein de l'Institut NARILIS.

Le premier prix pour Margaux Mignolet et sa recherche sur le COVID long
« Le monde de Dory l'anticorps », tel est le titre vulgarisé de la thèse de Margaux Mignolet. Cette chercheuse en neurosciences fait partie de l'Unité de Recherche en Physiologie Moléculaire (URPhyM) de la Faculté de médecine. Elle travaille sous la supervision du Professeur Charles Nicaise et est également membre de l'Institut NARILIS. Elle étudie les auto-anticorps pathogènes chez les patients présentant des séquelles neurologiques post-aiguës de le COVID-19.
« Beaucoup de personnes souffrent toujours de symptômes persistants après le COVID (ex: troubles de la mémoire, fatigue, douleurs,...). Cette condition est appelée le COVID long. On n’en connait toujours pas le mécanisme. Une des hypothèses est que les patients ont des anticorps qui s'attaquent à leur système nerveux, induisant une maladie auto-immune. Le but de ma thèse est de déterminer si les patients possèdent ces anticorps. Cela permettra une meilleure prise en charge des patients », explique Margaux Mignolet.
Le mercredi 21 mai 2025, elle a brillamment réussi à vulgariser son sujet de recherche et à captiver l'audience en utilisant un langage clair et simple, à l’occasion de la finale nationale interuniversitaire du concours MT 180. L’objectif de ce concours est d’informer le grand public sur la richesse et l’intérêt des recherches scientifiques, tout en développant les compétences communicationnelles des doctorants. Chaque participant (doctorant ou docteur diplômé de l’année académique précédente) présente, en trois minutes, un exposé de vulgarisation en français, clair, concis et convaincant sur sa thèse. Le tout avec l’appui d’une seule diapositive !
Et Margaux Mignolet a réussi à convaincre le jury puisqu’elle a remporté le premier prix du concours !
Une belle reconnaissance pour cette passionnée du corps humain et de la médecine. « J'ai toujours été fascinée par le fonctionnement de notre corps et j'ai toujours voulu comprendre comment fonctionnent les maladies et comment les soigner. J'ai donc étudié les sciences biomédicales à Namur pour pouvoir travailler dans la recherche », confie-t-elle. « Je ne m’attendais pas à remporter ce prix ! Les quatorze autres participants ont présenté des sujets tous plus passionnants les uns que les autres, et les pitchs étaient vraiment bien écrits. Je suis très heureuse d’avoir remporté ce prix, avec Petra à mes côtés, et d’avoir pu vivre ce concours aux côtés de Thomas et Petra ».
Le deuxième prix pour Petra Manja et sa recherche en microbiologie
Lors de ce concours, les doctorantes de l’UNamur ont particulièrement été brillantes puisque le deuxième prix a été remporté par Petra Manja, chercheuse en microbiologie au sein de l'Unité de Recherche en Biologie des Micro-organismes (URBM) de la Faculté des sciences (Institut NARILIS). Elle fait partie du groupe de recherche du Profeseur Régis Hallez. Sa thèse vise à comprendre les mécanismes de persistance de la bactérie E. coli uropathogène.
« E. coli uropathogène est une des bactéries qui cause la cystite. Le traitement de la cystite est difficile, notamment en raison de sa persistance. Quand les bactéries sont traitées avec des antibiotiques, la majorité de la population meurt sauf une petite population qui rentre en dormance et évite ainsi le traitement. Des études ont montré qu'une molécule appelée alarmone, joue un rôle dans cette forme de persistance. La question de ma recherche est de savoir quel est plus précisément ce rôle. Pour le comprendre, je m'intéresse à la protéine qui produit l'alarmone est qui s'appelle SpoT. L'idée est de trouver un régulateur de SpoT qui sera activé quand les bactéries sont traitées avec des antibiotiques. Ce régulateur va à son tour activer SpoT ce qui entraine la production de l'alarmone et la dormance des bactéries », explique-t-elle. « J’ai beaucoup aimé cette expérience, j'ai appris à vulgariser mon travail pour le rendre accessible au grand public. C'est aussi pour eux qu'on fait de la science », réagit-elle.
Son exposé s'intitulait : "Dormir pour ne pas mourir".
Une belle performance pour Thomas Rouma et sa recherche sur les réponses immunes
Thomas Rouma, également chercheur en URBM (Faculté des sciences) et à l'Institut NARILIS et dont la thèse de doctorat est co-dirigée par les professeurs Eric Muraille et Xavier De Bolle, étudie la réponse immunitaire protectrice contre les infections pulmonaires causées par Acinetobacter baumannii chez la souris.
Sa présentation s'intitulait : « Comment se débarrasser d'un pique-assiette ? ! »
Félicitations à Margaux, Petra et Thomas qui ont relevé le défi de présenter leur thèse en 180 secondes !
15 doctorants, 180 secondes pour convaincre
Chaque année, le concours MT180 se déroule dans un premier temps dans les cinq universités de la Fédération Wallonie-Bruxelles : l’UCLouvain, l’ULB, l’ULiège, l’UMONS, l’UNamur. Chaque université désigne des candidats qui participeront à la finale inter-universitaire. Cette année, la finale inter-universitaire rassemblait 15 doctorants, dont les 3 candidats de l’UNamur : Margaux Mignolet, Petra Manja et Thomas Rouma.

L’UNamur aux côtés du FNRS pour faire gagner la vie
L’UNamur aux côtés du FNRS pour faire gagner la vie
Ce 10 mai 2025, la Vice-Rectrice Carine Michiels et la professeure Anne-Catherine Heuskin ont remis le chèque de l’UNamur lors de la grande soirée de clôture de l’opération Télévie qui a permis cette année de récolter un chiffre record de 13 351 977 € au profit du Fonds National de la Recherche Scientifique. Les fonds Télévie sont intégralement destinés au financement de projets de recherche contre le cancer dans les universités en Fédération Wallonie-Bruxelles et au Grand-Duché de Luxembourg.

Cela fait plus de 20 ans que la communauté universitaire namuroise se mobilise au profit de la lutte contre le cancer à travers l’opération Télévie du FNRS. En 2025, une équipe composée de membres du personnel, d’étudiantes et d’étudiants a permis la mise en place de plusieurs initiatives alliant convivialité, solidarité et générosité.
Les étudiantes et les étudiants ont ouvert le bal le 26 mars avec un match d’improvisation ayant récolté, grâce à l’implication du kot-à-projet ImproNam pour la 2e année consécutive, un très beau montant de 1.126 euros. La communauté universitaire a ensuite vibré, le 10 avril, au son des plus grands tubes lors d’un premier Blind Test organisé par l’Assemblée Générale des étudiants et l’UNamur, avant de se retrouver le 17 avril pour un midi sandwiches organisé en partenariat avec la sandwicherie Au P’tit Gourmand.
Au total, c’est un chèque de 20.000 euros que la Vice-Rectrice à la recherche Carine Michiels et la professeure Anne-Catherine Heuskin, toutes deux promotrices de projets Télévie, ont remis lors de la grande soirée de clôture en présence de la Secrétaire générale du FNRS Véronique Halloin et de l’ensemble des scientifiques Télévie.
L’Université de Namur remercie très sincèrement les membres de la communauté, les alumni, donateurs, donatrices et sponsors qui se sont associés à ses actions en 2025.
Les projets de recherche Télévie à l'UNamur
En 2025, pas moins de 6 projets de recherche Télévie sont menés au sein de l’institut NARILIS de l’UNamur, explorant des approches innovantes pour mieux comprendre et traiter les cancers du pancréas, du poumon, du sein et de la peau, le cancer colorectal ainsi que le carcinome du cou et de la tête. Ces travaux mobilisent des expertises variées, dans une optique interdisciplinaire, et avec l’ambition d'améliorer l'efficacité des traitements et la qualité de vie des patients.
Rendez-vous l’année prochaine !
Forte du succès rencontré en 2025, l’équipe Télévie de l’UNamur fixe d’ores et déjà rendez-vous aux membres de la communauté universitaire et à ses partenaires pour de nouveaux moments de convivialité au profit du Télévie.


La santé en transition
La santé en transition
La santé humaine est étroitement liée à la santé des sociétés et de l’environnement. Des interconnexions qui orientent aujourd’hui la recherche et l’enseignement universitaires et rappellent que la santé est avant tout un bien commun, une ressource à partager. À l’Université de Namur, nous avons lancé la nouvelle unité d’enseignement « One Health », pour une approche globale et interdisciplinaire de la santé.

Cet article est tiré de la rubrique "Enjeux" du magazine Omalius de mars 2025.
Depuis1946, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) définit la santé comme « un état de complet bien-être physique, mental et social (qui) ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d'infirmité. » Pourtant, des campagnes de prévention au lucratif marché du bien-être, la santé est souvent perçue comme un bien individuel, que chacun aurait la responsabilité de préserver. Or, qu’il s’agisse de la contagion d’un virus ou du poids du niveau socio-économique sur l’espérance de vie, tout démontre au contraire que la santé n’est pas une stricte affaire d’individus et de bonne volonté. « La pandémie a révélé que nous sommes, par nature, des êtres de relation », explique Laura Rizzerio, philosophe et directrice du Centre Universitaire Notre-Dame de la Paix (cUNdp) et membre des instituts ESPHIN (Espace philosophique de Namur) et PaTHs (Patrimoines, transmissions, héritages). « Elle nous a rappelé que cette interdépendance nous affecte profondément dans notre être même. »
La santé comme bien commun
Cette année, le Centre universitaire Notre-Dame de la Paix de l’UNamur, qui rassemble des philosophes, des scientifiques, des philologues et des théologiens, a choisi d’organiser son cycle de conférences autour de la notion de « santé en transition pour le bien commun ». C’est à Elinor Ostrom – première femme à recevoir le Prix Nobel d’Économie en 2009 – que l’on doit en grande partie la mise en lumière de cette notion de « communs », soit un système de gestion des ressources organisé par la collectivité et garantissant la durabilité de ces ressources. « Mais la notion de bien commun existait déjà, quoique de manière non explicite, chez les philosophes de l’Antiquité », souligne Laura Rizzerio. « Aristote concevait l’Homme comme un animal politique, c’est-à-dire comme un individu relationnel. Il pensait la cité, à savoir ce qui est commun à tous, comme l’horizon ultime de l’accomplissement de l’humain. » Et quoi de plus commun que la santé, celle de l’individu étant étroitement liée à la santé sociale, elle-même liée à la santé de la terre ? Ainsi de l’industrie agroalimentaire qui sape les ressources naturelles et malmène le vivant tout en présidant aux maladies chroniques telles que l’obésité ou le diabète qui touchent en particulier les populations les plus vulnérables... « Comment imaginer la santé autrement que comme une série d’actes permettant de soigner des gens qui tombent malades parce que notre société est malade ? » interroge Laura Rizzerio. « Comment concevoir l’hôpital autrement que comme une entreprise ? »
« One Health » : un défi pédagogique
La nouvelle unité d’enseignement « One Health » (Une seule santé) de l'UNamur, inaugurée en février 2025 et proposée à tous les bacheliers de l’Université, embrasse cette réflexion : en proposant une approche globale et interdisciplinaire de la santé, elle explore ses liens avec l’environnement et avec les objectifs de l’ONU pour le développement durable à l’horizon 2030.[1]


Il faut créer des liens dans les matières ; c’est aussi une démarche de création sémantique.
« Cela crée une dynamique pédagogique très particulière et très fertile », souligne Grégoire Wieërs, directeur du Département de médecine de l’UNamur et membre de l’institut NARILIS (NAmur Research Institute for LIfe Sciences). « Parce qu’aujourd’hui, la notion de « one health », personne ne sait vraiment comment ça s’enseigne ! Il faut créer des liens dans les matières ; c’est aussi une démarche de création sémantique. Cela débouche sur de nombreuses réflexions scientifiques à propos de notre physiologie commune : comment notre environnement peut-il influencer notre bien-être ? Comment favoriser ce bien-être tout en permettant à la vie sauvage et végétale de se développer ? Comment trouver un modèle de prévention de la santé humaine qui passe aussi par la protection de l’environnement ? » Prenons la mauvaise qualité de l’air : favorisée par le tabagisme comme par la présence de particules fines dans nos villes, elle augmente le risque de nombreuses maladies respiratoires ou cardiovasculaires. Or privilégier le vélo, la marche et les transports communs pour les déplacements urbains fait partie des objectifs de l’ONU pour le développement durable : des habitudes qui permettent elles-mêmes de lutter contre la sédentarité, délétère pour la santé de l’humain... Des interconnexions que l’on retrouve à peu près dans toutes les matières ! « Quand je donne un cours sur la physiologie des glandes endocrines et les mécanismes d’action des hormones, je fais le lien avec les PFAS », illustre Grégoire Wieërs. « J’en profite pour réexpliquer aux étudiants les mécanismes dose-effet, donc je fais de la chimie... Ensuite, j’établis des liens avec l’usage de certains insecticides dans l’agriculture. Or, un des autres objectifs de l’ONU pour le développement durable est de diminuer leur utilisation. Enfin, je parle de la santé féminine, puisque les femmes sont plus exposées aux problèmes de santé liés aux perturbateurs endocriniens. Cela nous amène donc aussi à parler des questions d’égalité de genre... »
[1]https://www.un.org/sustainabledevelopment/fr/objectifs-de-developpement-durable/
Des venins contre le cancer
La dépendance de l’humain au reste du vivant s’illustre aussi dans la recherche biomédicale la plus pointue, notamment dans le recours aux venins d’animaux comme alternatives thérapeutiques dans certains cancers. « Pour ces maladies, comme l’adénocarcinome de l’œsophage dont l’incidence a augmenté très fortement, surtout dans les pays à revenu intermédiaire ou élevé, on sait, on sait que les thérapies actuelles ne fonctionnent pas », explique Jean-Pierre Gillet, directeur du Département de sciences biomédicales à l’UNamur et membre de l’Institut NARILS (Namur Research Institute for Life Sciences). « Il faut donc penser "out of the box", hors des sentiers battus. » Il y a cinq ans, Jean-Pierre Gillet a ainsi constitué un consortium afin d’identifier des peptides issus de venins d’animaux et capables de cibler spécifiquement les cellules tumorales de ce cancer. « On a déjà identifié 10 peptides prometteurs », raconte-t-il. Et le potentiel de la venomique (étude des venins) est immense : qu’il s’agisse de serpents, d’araignées, de fourmis, de guêpes, de frelons, de batraciens, de lézards, il existe une librairie de quelque 40 millions de molécules... dont seules 5 000 ont été caractérisées au niveau pharmacologique. « « Comme ces molécules ont été sélectionnées durant des millions d’années d’évolution, elles sont aussi plus spécifiques, plus sélectives que celles issues de la chimie de synthèse », souligne le chercheur. C’est pourquoi certains venins sont aussi utilisés aujourd’hui en imagerie, pour permettre au chirurgien de localiser avec une très haute précision certaines tumeurs.

Le but est de trouver des alternatives thérapeutiques qui peuvent répondre à moyen terme à des besoins cliniques criants
D’autres alternatives « thérapeutiques », sont par ailleurs étudiées au sein de ce groupe de recherche, en particulier les récepteurs olfactifs. « On sait aujourd’hui que les récepteurs olfactifs ne sont pas uniquement exprimés dans les tissus olfactifs, mais partout dans le corps et qu’ils jouent un rôle dans le développement de certains cancers comme le cancer du foie », poursuit Jean-Pierre Gillet. Ces récepteurs couplés aux protéines G présentent un intérêt thérapeutique majeur puisqu’aujourd’hui plus de 30 % des médicaments anticancéreux approuvés par l'EMA (agence européenne du médicament) ciblent ces récepteurs. Autant de recherches prometteuses qui seront discutées lors d’un meeting organisé en mai 2025 par l’Institut NARILIS (NAmur Research Institute for LIfe Sciences), dont l’objectif est d’établir des passerelles entre recherche fondamentale et applications cliniques grâce à un partenariat entre l’UNamur et les Cliniques universitaires de Mont-Godinne (UCL). « Le but est de trouver des alternatives thérapeutiques qui peuvent répondre à moyen terme à des besoins cliniques criants », conclut Jean-Pierre Gillet.

Droit et hôpital
Le 22 mai prochain, la Faculté de droit de l’UNamur organise, en collaboration avec la Faculté de médecine, un colloque sur la thématique « Droit et hôpital », deux mondes qui se connaissent assez mal et communiquent assez peu, alors qu’ils comptent de nombreuses intersections... « Nous nous sommes rendu compte qu’il y avait une réelle difficulté à faire entrer en relation les préoccupations de terrain et les préoccupations plus juridiques », explique Charlotte Lambert, juriste à la Faculté de droit de l’UNamur et initiatrice de ce colloque. « Avec des effets pervers comme le fait que certains praticiens vont avoir tendance à pratiquer beaucoup d’examens pour être sûrs de ne pas passer à côté d’une pathologie, sous peine d’être poursuivis judiciairement... Et du côté juridique, une certaine difficulté à se rendre compte de tout ce qu’implique une pratique hospitalière. » Pour Florence George, professeure à la Faculté de droit de l’UNamur, membre de l’Institut NaDI (Namur Digital Institute) et coorganisatrice du colloque, « l’idée, c’est de sortir de sa tour d’ivoire et d’aller voir les questions qui se posent concrètement sur le terrain ». Avec comme mot d’ordre : l’interdisciplinarité au carré ! « Nous voulions un sujet fédérateur, non seulement capable de faire dialoguer toutes les disciplines juridiques, mais pour lequel chaque thématique pourrait être travaillée par un binôme composé d’un juriste et d’un non-juriste », détaille Pauline Colson, chargée de cours à la Faculté de droit de l’UNamur, également coorganisatrice de l’événement.
Tous patients
Parmi les enjeux qui seront abordés : l’intelligence artificielle, la cybercriminalité, le bien-être au travail, la liberté de conscience du médecin, les enjeux autour du triage des patients ou encore les questions soulevées par le RGPD (Règlement Général de Protection des Données). « La question est de savoir si le RGPD, tel qu’on devrait l’appliquer, n'aura pas aussi pour conséquence de réduire les droits du patient ou de ses enfants », illustre Florence George. « Prenons le cas d’une personne atteinte d’une maladie grave et transmissible : selon le RGPD, on ne peut conserver ses données qu’un temps maximum. Mais est-ce que ses enfants n’ont pas aussi un droit légitime de pouvoir obtenir ces informations qui pourraient avoir une répercussion sur leur propre santé ou la santé de leurs enfants ? » Un exemple qui montre que les enjeux juridiques liés à la santé ne concernent pas les seuls juristes et médecins, mais chaque citoyen... qui sera patient un jour. « Comment garantir le droit à la santé d’un point de vue géographique ? Financier ? Qu’est-ce que ce droit suppose dans le chef de l’État belge ? » interrogent les coordinatrices du projet. « Il existe de nombreux enjeux sociétaux autour du droit à la santé... »
Une plateforme de simulation pour la première ligne
« Nous formons aujourd’hui au sein de notre Faculté de nombreux futurs acteurs de la première ligne, qui seront amenés à travailler ensemble : pharmaciens, psychologues, médecins généralistes, experts en sciences biomédicales... », explique Jean-Michel Dogné, doyen de la Faculté de médecine de l’UNamur et membre de l’Institut NARILIS (NAmur Research Institute for LIfe Sciences). « Nous participons aussi au master en sciences infirmières. Mais le problème, c’est que chacun est formé de son côté sans avoir toujours conscience des réalités de l’autre. » Sur le terrain, des obstacles peuvent rapidement émerger : un généraliste prescrit à son patient des médicaments parfois indisponibles à la pharmacie ; lors d’un passage à l’hôpital, un patient se voit prescrire des médicaments différents de son traitement habituel ; assumant des responsabilités autrefois dévolues aux seuls médecins comme la vaccination, un pharmacien doit faire face à de nouvelles situations...
Pour renforcer la collaboration au sein de la première ligne comme le demandent aujourd’hui les autorités de santé, il est donc essentiel d’anticiper. C’est pourquoi la Faculté de médecine de l’UNamur va prochainement mettre en place une plateforme de simulation comprenant un cabinet de médecine générale, pharmacie virtuelle, une chambre d’hôpital, un environnement de vie de patient à domicile, soit un environnement permettant de recréer des situations réalistes de la première ligne. Des patients seront invités à interagir selon différents scénarios, qui seront ensuite analysés par les étudiants qui seront acteurs eux-mêmes de ces simulations. « Tout sera filmé, enregistré et analysé », commente Jean-Michel Dogné. « Le but est de développer la meilleure interaction possible et ensuite de retranscrire les scénarios pour constituer une bibliothèque de situations. » Un outil qui devrait permettre aux étudiants non seulement d’arriver plus confiants et plus armés sur le terrain, mais aussi plus informés de ce qui se passe derrière les murs de leur cabinet ou de leur officine...
Cet article est tiré de la rubrique "Enjeux" du magazine Omalius #36 (Mars 2025).


L’UNamur et le blob à bord de la Station spatiale internationale avec l’astronaute belge Raphaël Liegéois
L’UNamur et le blob à bord de la Station spatiale internationale avec l’astronaute belge Raphaël Liegéois
Les trois expériences scientifiques belges sélectionnées pour être menées à bord de la Station spatiale internationale (ISS) lors de la mission de l’astronaute Raphaël Liégeois en 2026 viennent d’être dévoilées par le service public de la Politique scientifique fédérale (Belspo). L’une d’elles est portée par une équipe de l’UNamur pour une expérience à la croisée de la biologie et de la physique visant à analyser la résistance du « blob », un organisme unicellulaire atypique.

Les trois expériences scientifiques ont été sélectionnées parmi 29 projets pour "leur valeur scientifique, leur faisabilité technique et leur compatibilité budgétaire », précise le service public de la Politique scientifique fédérale (Belspo).
Historiquement, la Belgique a bâti une expertise et une influence notables au sein de l’Agence spatiale européenne (ESA). L’UNamur se trouve aujourd’hui au cœur d’une expérience qui sera déployée lors du séjour de l’astronaute belge Raphaël Liegéois à bord de l’ISS en 2026. Le projet BeBlob, mené à l’interface de la biologie et de la physique, vise à étudier Physarum polycephalum, communément appelé « blob ».
Les propriétés étonnantes du blob
Cet organisme unicellulaire atypique, n’appartenant ni aux plantes, ni aux champignons, ni aux animaux, fascine les scientifiques autant que le grand public. « Bien que dépourvu de système nerveux, le blob est capable de résoudre des problèmes complexes, comme trouver le chemin le plus court dans un labyrinthe, et d’apprendre de son environnement », explique Boris Hespeels.

Boris Hespeels est chercheur au sein de l’institut ILEE et porteur du projet Beblob aux côtés d’Anne-Catherine Heuskin, chercheuse au sein de l’institut Narilis. « Nous nous intéressons aussi à ses étonnantes capacités à se dessécher complètement et à survivre à des stress extrêmes, notamment le vide spatial, les températures extrêmes ou encore de fortes doses de radiation provoquant des dommages massifs de l’ADN », poursuivent les deux chercheurs namurois.
Développement d’un vaisseau miniaturisé pour le blob
Forts de leur expérience acquise lors de précédentes missions à bord de l’ISS avec d’autres modèles biologiques, les équipes de l’UNamur ont mis au point un nouveau « vaisseau » miniaturisé permettant d’emporter différents échantillons de blob. Sur orbite, l’astronaute réhydratera les échantillons, qui devront alors s’adapter à leur nouvel environnement. Les objectifs sont doubles : d’une part, évaluer les effets de l’environnement orbital sur le métabolisme du blob ; d’autre part, étudier la réparation de l’ADN dans des échantillons préalablement irradiés sur Terre par des doses massives. Les scientifiques analyseront la manière dont cet organisme répare son génome en microgravité et détermineront si ce processus est modifié par le vol spatial.
Implications et applications potentielles
Ces travaux devraient permettre d’identifier des acteurs clés de la protection et de la réparation cellulaire en conditions extrêmes. Associés aux nombreuses expériences menées à l’UNamur, ils pourraient à terme déboucher sur la mise au point de nouvelles molécules capables de protéger les astronautes, de préserver des échantillons biologiques fragiles ou encore de limiter les effets secondaires des radiothérapies en protégeant les cellules saines des patients.

Malgré la récente médiatisation –polémique – des vols touristiques, l’espace demeure aujourd’hui, et le restera probablement pour les années à venir, un environnement difficilement accessible et hostile à la présence humaine. La Station spatiale internationale (ISS), assemblée au début des années 2000, a été conçue comme un immense laboratoire permettant non seulement d’étudier des phénomènes impossibles à reproduire sur Terre, mais aussi d’analyser l’impact de la microgravité et de l’exposition aux radiations cosmiques sur le vivant. Pour préparer l’avenir de l’exploration, qui passera par de nouvelles stations orbitales, un retour durable sur la Lune et, à terme, l’installation de l’homme sur Mars, l’étude de l’adaptation du vivant et la protection des astronautes constituent une priorité pour les agences spatiales. Parallèlement, la recherche fondamentale s’intéresse toujours à l’origine de la vie et à la possibilité de son existence ailleurs dans l’Univers.
Sensibiliser les plus jeunes et susciter des vocations
Enfin, le projet BeBlob s’inscrit dans la vocation de l’UNamur de diffuser la science au plus grand nombre. Un volet didactique et pédagogique accompagnera ainsi l’expérience : Physarum polycephalum sera introduit dans les écoles pour mettre en valeur la recherche, l’aventure humaine vécue par l’astronaute belge au sein de l’ISS, et pour susciter des vocations scientifiques grâce à la combinaison inspirante entre exploration spatiale et propriétés extraordinaires de cet organisme.

Mission spatiale 2026
Découvrez les autres expériences scientifiques sélectionnées pour être menées à bord de la Station spatiale internationale (ISS) lors de la mission de l’astronaute Raphaël Liégeois en 2026
Un projet SPP Politique scientifique fédérale (BELSPO-Belgian Science Policy Office), avec le soutien de l’Agence spatiale européenne (ESA).

UNIVERSEH (European Space University for Earth and Humanity) s’inscrit dans le cadre de l’initiative «Universités européennes», promue par la Commission européenne. Elle ambitionne de développer un espace pour relever les défis sociétaux, sociaux et environnementaux découlant de la politique spatiale européenne.
Ce contenu est en cours de migration. Retrouvez toutes les informations utiles sur le site web externe de l'Institut Narilis.
