NARILIS cherche à stimuler les interactions bidirectionnelles entre les chercheurs fondamentaux et les médecins, et à établir des passerelles entre le laboratoire et le chevet du patient. NARILIS vise donc à faciliter la transposition des résultats de la recherche fondamentale en applications cliniques. Sa mission est de promouvoir la recherche multidisciplinaire afin d'améliorer la santé humaine et animale et la qualité de vie.

Un pont entre la science fondamentale et la médecine

NARILIS est fondé sur un partenariat entre l'UNamur et le complexe hospitalier CHU UCL Namur.

Grâce à ce partenariat, NARILIS favorise les interactions bidirectionnelles entre les chercheurs orientés vers la recherche fondamentale et ceux orientés vers la recherche clinique, et permet d'établir des passerelles entre le laboratoire et le chevet du patient. NARILIS offre ainsi aux scientifiques l'opportunité de mener des recherches qui ont un impact sur la santé, et finalement de participer au transfert des découvertes scientifiques fondamentales vers des applications cliniques.
Recherche multidisciplinaire et collaborative

NARILIS rassemble des scientifiques de diverses disciplines, notamment des biologistes, des physiciens, des chimistes, des géographes, des pharmaciens et des vétérinaires de l'UNamur, ainsi que des professionnels de la santé humaine du CHU UCL Namur. NARILIS encourage les groupes de recherche à passer du cloisonnement à la synergie et à travailler ensemble pour développer des projets innovants.

Six entités de recherche multidisciplinaires ont été créées au sein de NARILIS :

  • Namur Thrombosis & Hemostasis Center (NTHC)
  • Centre de Médecine et d'Innovation Médicamenteuse de Namur (NAMEDIC)
  • Centre de Nanosécurité de Namur (NNC)
  • Pôle de recherche en cancérologie de Namur
  • Pôle de recherche en infectiologie de Namur (NaRePI)
  • Omnibus Animalibus Studia Sanitatis (OASIS)

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La santé en transition

Santé
Sciences de la vie et de la santé

La santé humaine est étroitement liée à la santé des sociétés et de l’environnement. Des interconnexions qui orientent aujourd’hui la recherche et l’enseignement universitaires et rappellent que la santé est avant tout un bien commun, une ressource à partager. À l’Université de Namur, nous avons lancé la nouvelle unité d’enseignement « One Health », pour une approche globale et interdisciplinaire de la santé.

santé en transition - omalius mars 25

Cet article est tiré de la rubrique "Enjeux" du magazine Omalius de mars 2025.

Depuis1946, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) définit la santé comme « un état de complet bien-être physique, mental et social (qui) ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d'infirmité. » Pourtant, des campagnes de prévention au lucratif marché du bien-être, la santé est souvent perçue comme un bien individuel, que chacun aurait la responsabilité de préserver. Or, qu’il s’agisse de la contagion d’un virus ou du poids du niveau socio-économique sur l’espérance de vie, tout démontre au contraire que la santé n’est pas une stricte affaire d’individus et de bonne volonté. « La pandémie a révélé que nous sommes, par nature, des êtres de relation », explique Laura Rizzerio, philosophe et directrice du Centre Universitaire Notre-Dame de la Paix (cUNdp) et membre des instituts ESPHIN (Espace philosophique de Namur) et PaTHs (Patrimoines, transmissions, héritages). « Elle nous a rappelé que cette interdépendance nous affecte profondément dans notre être même. » 

La santé comme bien commun

Cette année, le Centre universitaire Notre-Dame de la Paix de l’UNamur, qui rassemble des philosophes, des scientifiques, des philologues et des théologiens, a choisi d’organiser son cycle de conférences autour de la notion de « santé en transition pour le bien commun ». C’est à Elinor Ostrom – première femme à recevoir le Prix Nobel d’Économie en 2009 – que l’on doit en grande partie la mise en lumière de cette notion de « communs », soit un système de gestion des ressources organisé par la collectivité et garantissant la durabilité de ces ressources. « Mais la notion de bien commun existait déjà, quoique de manière non explicite, chez les philosophes de l’Antiquité », souligne Laura Rizzerio. « Aristote concevait l’Homme comme un animal politique, c’est-à-dire comme un individu relationnel. Il pensait la cité, à savoir ce qui est commun à tous, comme l’horizon ultime de l’accomplissement de l’humain. » Et quoi de plus commun que la santé, celle de l’individu étant étroitement liée à la santé sociale, elle-même liée à la santé de la terre ? Ainsi de l’industrie agroalimentaire qui sape les ressources naturelles et malmène le vivant tout en présidant aux maladies chroniques telles que l’obésité ou le diabète qui touchent en particulier les populations les plus vulnérables... « Comment imaginer la santé autrement que comme une série d’actes permettant de soigner des gens qui tombent malades parce que notre société est malade ? » interroge Laura Rizzerio. « Comment concevoir l’hôpital autrement que comme une entreprise ? »

« One Health » : un défi pédagogique

La nouvelle unité d’enseignement « One Health » (Une seule santé) de l'UNamur, inaugurée en février 2025 et proposée à tous les bacheliers de l’Université, embrasse cette réflexion : en proposant une approche globale et interdisciplinaire de la santé, elle explore ses liens avec l’environnement et avec les objectifs de l’ONU pour le développement durable à l’horizon 2030.[1]

Visuel représentant le concept "one health"
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Grégoire Wieërs

Il faut créer des liens dans les matières ; c’est aussi une démarche de création sémantique. 

Grégoire Wieërs directeur du Département de médecine de l’UNamur

« Cela crée une dynamique pédagogique très particulière et très fertile », souligne Grégoire Wieërs, directeur du Département de médecine de l’UNamur et membre de l’institut NARILIS (NAmur Research Institute for LIfe Sciences). « Parce qu’aujourd’hui, la notion de « one health », personne ne sait vraiment comment ça s’enseigne ! Il faut créer des liens dans les matières ; c’est aussi une démarche de création sémantique. Cela débouche sur de nombreuses réflexions scientifiques à propos de notre physiologie commune : comment notre environnement peut-il influencer notre bien-être ? Comment favoriser ce bien-être tout en permettant à la vie sauvage et végétale de se développer ? Comment trouver un modèle de prévention de la santé humaine qui passe aussi par la protection de l’environnement ? » Prenons la mauvaise qualité de l’air : favorisée par le tabagisme comme par la présence de particules fines dans nos villes, elle augmente le risque de nombreuses maladies respiratoires ou cardiovasculaires. Or privilégier le vélo, la marche et les transports communs pour les déplacements urbains fait partie des objectifs de l’ONU pour le développement durable : des habitudes qui permettent elles-mêmes de lutter contre la sédentarité, délétère pour la santé de l’humain... Des interconnexions que l’on retrouve à peu près dans toutes les matières ! « Quand je donne un cours sur la physiologie des glandes endocrines et les mécanismes d’action des hormones, je fais le lien avec les PFAS », illustre Grégoire Wieërs. « J’en profite pour réexpliquer aux étudiants les mécanismes dose-effet, donc je fais de la chimie... Ensuite, j’établis des liens avec l’usage de certains insecticides dans l’agriculture. Or, un des autres objectifs de l’ONU pour le développement durable est de diminuer leur utilisation. Enfin, je parle de la santé féminine, puisque les femmes sont plus exposées aux problèmes de santé liés aux perturbateurs endocriniens. Cela nous amène donc aussi à parler des questions d’égalité de genre... » 

[1]https://www.un.org/sustainabledevelopment/fr/objectifs-de-developpement-durable/

Des venins contre le cancer

La dépendance de l’humain au reste du vivant s’illustre aussi dans la recherche biomédicale la plus pointue, notamment dans le recours aux venins d’animaux comme alternatives thérapeutiques dans certains cancers. « Pour ces maladies, comme l’adénocarcinome de l’œsophage dont l’incidence a augmenté très fortement, surtout dans les pays à revenu intermédiaire ou élevé, on sait, on sait que les thérapies actuelles ne fonctionnent pas », explique Jean-Pierre Gillet, directeur du Département de sciences biomédicales à l’UNamur et membre de l’Institut NARILS (Namur Research Institute for Life Sciences). « Il faut donc penser "out of the box", hors des sentiers battus. » Il y a cinq ans, Jean-Pierre Gillet a ainsi constitué un consortium afin d’identifier des peptides issus de venins d’animaux et capables de cibler spécifiquement les cellules tumorales de ce cancer. « On a déjà identifié 10 peptides prometteurs », raconte-t-il. Et le potentiel de la venomique (étude des venins) est immense : qu’il s’agisse de serpents, d’araignées, de fourmis, de guêpes, de frelons, de batraciens, de lézards, il existe une librairie de quelque 40 millions de molécules... dont seules 5 000 ont été caractérisées au niveau pharmacologique. « « Comme ces molécules ont été sélectionnées durant des millions d’années d’évolution, elles sont aussi plus spécifiques, plus sélectives que celles issues de la chimie de synthèse », souligne le chercheur. C’est pourquoi certains venins sont aussi utilisés aujourd’hui en imagerie, pour permettre au chirurgien de localiser avec une très haute précision certaines tumeurs.

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Le but est de trouver des alternatives thérapeutiques qui peuvent répondre à moyen terme à des besoins cliniques criants

Jean-Pierre Gillet directeur du Département de sciences biomédicales à l’UNamur

D’autres alternatives « thérapeutiques », sont par ailleurs étudiées au sein de ce groupe de recherche, en particulier les récepteurs olfactifs. « On sait aujourd’hui que les récepteurs olfactifs ne sont pas uniquement exprimés dans les tissus olfactifs, mais partout dans le corps et qu’ils jouent un rôle dans le développement de certains cancers comme le cancer du foie », poursuit Jean-Pierre Gillet. Ces récepteurs couplés aux protéines G présentent un intérêt thérapeutique majeur puisqu’aujourd’hui plus de 30 % des médicaments anticancéreux approuvés par l'EMA (agence européenne du médicament) ciblent ces récepteurs. Autant de recherches prometteuses qui seront discutées lors d’un meeting organisé en mai 2025 par l’Institut NARILIS (NAmur Research Institute for LIfe Sciences), dont l’objectif est d’établir des passerelles entre recherche fondamentale et applications cliniques grâce à un partenariat entre l’UNamur et les Cliniques universitaires de Mont-Godinne (UCL). « Le but est de trouver des alternatives thérapeutiques qui peuvent répondre à moyen terme à des besoins cliniques criants », conclut Jean-Pierre Gillet. 

image stéthoscope, planète terre et feuilles

Droit et hôpital

Le 22 mai prochain, la Faculté de droit de l’UNamur organise, en collaboration avec la Faculté de médecine, un colloque sur la thématique « Droit et hôpital », deux mondes qui se connaissent assez mal et communiquent assez peu, alors qu’ils comptent de nombreuses intersections... « Nous nous sommes rendu compte qu’il y avait une réelle difficulté à faire entrer en relation les préoccupations de terrain et les préoccupations plus juridiques », explique Charlotte Lambert, juriste à la Faculté de droit de l’UNamur et initiatrice de ce colloque. « Avec des effets pervers comme le fait que certains praticiens vont avoir tendance à pratiquer beaucoup d’examens pour être sûrs de ne pas passer à côté d’une pathologie, sous peine d’être poursuivis judiciairement... Et du côté juridique, une certaine difficulté à se rendre compte de tout ce qu’implique une pratique hospitalière. » Pour Florence George, professeure à la Faculté de droit de l’UNamur, membre de l’Institut NaDI (Namur Digital Institute) et coorganisatrice du colloque, « l’idée, c’est de sortir de sa tour d’ivoire et d’aller voir les questions qui se posent concrètement sur le terrain ». Avec comme mot d’ordre : l’interdisciplinarité au carré ! « Nous voulions un sujet fédérateur, non seulement capable de faire dialoguer toutes les disciplines juridiques, mais pour lequel chaque thématique pourrait être travaillée par un binôme composé d’un juriste et d’un non-juriste », détaille Pauline Colson, chargée de cours à la Faculté de droit de l’UNamur, également coorganisatrice de l’événement. 

Tous patients

Parmi les enjeux qui seront abordés : l’intelligence artificielle, la cybercriminalité, le bien-être au travail, la liberté de conscience du médecin, les enjeux autour du triage des patients ou encore les questions soulevées par le RGPD (Règlement Général de Protection des Données). « La question est de savoir si le RGPD, tel qu’on devrait l’appliquer, n'aura pas aussi pour conséquence de réduire les droits du patient ou de ses enfants », illustre Florence George. « Prenons le cas d’une personne atteinte d’une maladie grave et transmissible : selon le RGPD, on ne peut conserver ses données qu’un temps maximum. Mais est-ce que ses enfants n’ont pas aussi un droit légitime de pouvoir obtenir ces informations qui pourraient avoir une répercussion sur leur propre santé ou la santé de leurs enfants ? » Un exemple qui montre que les enjeux juridiques liés à la santé ne concernent pas les seuls juristes et médecins, mais chaque citoyen... qui sera patient un jour. « Comment garantir le droit à la santé d’un point de vue géographique ? Financier ? Qu’est-ce que ce droit suppose dans le chef de l’État belge ? » interrogent les coordinatrices du projet. « Il existe de nombreux enjeux sociétaux autour du droit à la santé... »

Une plateforme de simulation pour la première ligne

« Nous formons aujourd’hui au sein de notre Faculté de nombreux futurs acteurs de la première ligne, qui seront amenés à travailler ensemble : pharmaciens, psychologues, médecins généralistes, experts en sciences biomédicales... », explique Jean-Michel Dogné, doyen de la Faculté de médecine de l’UNamur et membre de l’Institut NARILIS (NAmur Research Institute for LIfe Sciences). « Nous participons aussi au master en sciences infirmières. Mais le problème, c’est que chacun est formé de son côté sans avoir toujours conscience des réalités de l’autre. » Sur le terrain, des obstacles peuvent rapidement émerger : un généraliste prescrit à son patient des médicaments parfois indisponibles à la pharmacie ; lors d’un passage à l’hôpital, un patient se voit prescrire des médicaments différents de son traitement habituel ; assumant des responsabilités autrefois dévolues aux seuls médecins comme la vaccination, un pharmacien doit faire face à de nouvelles situations...

Pour renforcer la collaboration au sein de la première ligne comme le demandent aujourd’hui les autorités de santé, il est donc essentiel d’anticiper. C’est pourquoi la Faculté de médecine de l’UNamur va prochainement mettre en place une plateforme de simulation comprenant un cabinet de médecine générale, pharmacie virtuelle, une chambre d’hôpital, un environnement de vie de patient à domicile, soit un environnement permettant de recréer des situations réalistes de la première ligne. Des patients seront invités à interagir selon différents scénariosqui seront ensuite analysés par les étudiants qui seront acteurs eux-mêmes de ces simulations. « Tout sera filmé, enregistré et analysé », commente Jean-Michel Dogné. « Le but est de développer la meilleure interaction possible et ensuite de retranscrire les scénarios pour constituer une bibliothèque de situations. » Un outil qui devrait permettre aux étudiants non seulement d’arriver plus confiants et plus armés sur le terrain, mais aussi plus informés de ce qui se passe derrière les murs de leur cabinet ou de leur officine...

 

Cet article est tiré de la rubrique "Enjeux" du magazine Omalius #36 (Mars 2025).

cover-omalius-mars-2025

L’UNamur et le blob à bord de la Station spatiale internationale avec l’astronaute belge Raphaël Liegéois

Biologie
Physique
Espace
UNIVERSEH

Les trois expériences scientifiques belges sélectionnées pour être menées à bord de la Station spatiale internationale (ISS) lors de la mission de l’astronaute Raphaël Liégeois en 2026 viennent d’être dévoilées par le service public de la Politique scientifique fédérale (Belspo). L’une d’elles est portée par une équipe de l’UNamur pour une expérience à la croisée de la biologie et de la physique visant à analyser la résistance du « blob », un organisme unicellulaire atypique.  

Physarum polycephalum

Les trois expériences scientifiques ont été sélectionnées parmi 29 projets pour "leur valeur scientifique, leur faisabilité technique et leur compatibilité budgétaire », précise le service public de la Politique scientifique fédérale (Belspo).

Historiquement, la Belgique a bâti une expertise et une influence notables au sein de l’Agence spatiale européenne (ESA). L’UNamur se trouve aujourd’hui au cœur d’une expérience qui sera déployée lors du séjour de l’astronaute belge Raphaël Liegéois à bord de l’ISS en 2026. Le projet BeBlob, mené à l’interface de la biologie et de la physique, vise à étudier Physarum polycephalum, communément appelé « blob ». 

Les propriétés étonnantes du blob

Cet organisme unicellulaire atypique, n’appartenant ni aux plantes, ni aux champignons, ni aux animaux, fascine les scientifiques autant que le grand public. « Bien que dépourvu de système nerveux, le blob est capable de résoudre des problèmes complexes, comme trouver le chemin le plus court dans un labyrinthe, et d’apprendre de son environnement », explique Boris Hespeels.

Physarum polycephalum

Boris Hespeels est chercheur au sein de l’institut ILEE et porteur du projet Beblob aux côtés d’Anne-Catherine Heuskin, chercheuse au sein de l’institut Narilis. « Nous nous intéressons aussi à ses étonnantes capacités à se dessécher complètement et à survivre à des stress extrêmes, notamment le vide spatial, les températures extrêmes ou encore de fortes doses de radiation provoquant des dommages massifs de l’ADN », poursuivent les deux chercheurs namurois. 

Développement d’un vaisseau miniaturisé pour le blob

Forts de leur expérience acquise lors de précédentes missions à bord de l’ISS avec d’autres modèles biologiques, les équipes de l’UNamur ont mis au point un nouveau « vaisseau » miniaturisé permettant d’emporter différents échantillons de blob. Sur orbite, l’astronaute réhydratera les échantillons, qui devront alors s’adapter à leur nouvel environnement. Les objectifs sont doubles : d’une part, évaluer les effets de l’environnement orbital sur le métabolisme du blob ; d’autre part, étudier la réparation de l’ADN dans des échantillons préalablement irradiés sur Terre par des doses massives. Les scientifiques analyseront la manière dont cet organisme répare son génome en microgravité et détermineront si ce processus est modifié par le vol spatial.

Implications et applications potentielles

Ces travaux devraient permettre d’identifier des acteurs clés de la protection et de la réparation cellulaire en conditions extrêmes. Associés aux nombreuses expériences menées à l’UNamur, ils pourraient à terme déboucher sur la mise au point de nouvelles molécules capables de protéger les astronautes, de préserver des échantillons biologiques fragiles ou encore de limiter les effets secondaires des radiothérapies en protégeant les cellules saines des patients.

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Boris Hespeels

Malgré la récente médiatisation –polémique – des vols touristiques, l’espace demeure aujourd’hui, et le restera probablement pour les années à venir, un environnement difficilement accessible et hostile à la présence humaine. La Station spatiale internationale (ISS), assemblée au début des années 2000, a été conçue comme un immense laboratoire permettant non seulement d’étudier des phénomènes impossibles à reproduire sur Terre, mais aussi d’analyser l’impact de la microgravité et de l’exposition aux radiations cosmiques sur le vivant. Pour préparer l’avenir de l’exploration, qui passera par de nouvelles stations orbitales, un retour durable sur la Lune et, à terme, l’installation de l’homme sur Mars, l’étude de l’adaptation du vivant et la protection des astronautes constituent une priorité pour les agences spatiales. Parallèlement, la recherche fondamentale s’intéresse toujours à l’origine de la vie et à la possibilité de son existence ailleurs dans l’Univers.

Boris Hespeels Chercheur en biologie au sein de l'Institut ILEE

Sensibiliser les plus jeunes et susciter des vocations

Enfin, le projet BeBlob s’inscrit dans la vocation de l’UNamur de diffuser la science au plus grand nombre. Un volet didactique et pédagogique accompagnera ainsi l’expérience : Physarum polycephalum sera introduit dans les écoles pour mettre en valeur la recherche, l’aventure humaine vécue par l’astronaute belge au sein de l’ISS, et pour susciter des vocations scientifiques grâce à la combinaison inspirante entre exploration spatiale et propriétés extraordinaires de cet organisme.

Station spatiale internationale (ISS)

Mission spatiale 2026

Découvrez les autres expériences scientifiques sélectionnées pour être menées à bord de la Station spatiale internationale (ISS) lors de la mission de l’astronaute Raphaël Liégeois en 2026

 

 

Un projet SPP Politique scientifique fédérale (BELSPO-Belgian Science Policy Office), avec le soutien de l’Agence spatiale européenne (ESA).

Logos ESA - Belspo

UNIVERSEH (European Space University for Earth and Humanity) s’inscrit dans le cadre de l’initiative «Universités européennes», promue par la Commission européenne. Elle ambitionne de développer un espace pour relever les défis sociétaux, sociaux et environnementaux découlant de la politique spatiale européenne.

Covid-19, cinq ans déjà : Retour sur le rôle majeur de l’UNamur face à la pandémie

Institution
Médecine
Sciences biomédicales
Pharmacie

La pandémie de Covid-19 est une tragédie humaine qui a causé des millions de morts à travers le monde et mis en grande tension toute notre société. Mais elle a aussi été un formidable moment collectif pour de nombreux scientifiques de l'UNamur, dont les recherches se poursuivent pour tenter de mieux comprendre cette maladie et ses conséquences.

chercheuse-laboratoire

« Dès décembre 2019, j'ai suivi de très près ce qui n'était encore qu'une alerte sur des cas de pneumonie atypique, en Chine, et se propageant rapidement », se souvient Benoît Muylkens, directeur du Département de médecine vétérinaire et membre de l’Institut NARILIS (NAmur Research Institute for LIfe Sciences). « Et le 17 janvier, j'ai compris que le contrôle de l'épidémie avait été perdu et qu'il s'agissait d'une maladie potentiellement grave. Heureusement, dès le mois de février, le laboratoire allemand de référence en la matière a partagé la carte génétique du virus. Damien Coupeau, logisticien de recherche en virologie et moi-même avons immédiatement commencé à chercher des séquences génétiques d'intérêt et à commander du matériel. »

Cette prévoyance a eu un impact important sur les capacités de testing de la Wallonie. En effet, au mois de février 2020, à la fin des vacances scolaires, la Belgique a dû faire face à un afflux important de voyageurs revenant d'Italie, où le virus faisait des ravages. « Malheureusement, les capacités de test du pays étaient largement insuffisantes, de l'ordre de 500 par jour », retrace le virologue.

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Ce dernier a alors eu une idée : pourquoi ne pas mobiliser les nombreux laboratoires de biologie moléculaire que comptent toutes les universités du pays, afin de soutenir les laboratoires d'analyse clinique débordés ? « Pour effectuer un test PCR à partir d'un échantillon nasal, il était nécessaire d'extraire préalablement l'ARN du virus », explique Benoît Muylkens. « Or, en laboratoire d'analyse clinique, cette étape était réalisée par des machines coûteuses, et nécessitait des produits qui étaient alors en pénurie. » Il s'en est suivi « une semaine absolument folle » où le chercheur, avec l'aide de toutes les bonnes volontés et l'appui des autorités compétentes, a mis en place une plateforme logistique, depuis la réception des prélèvements jusqu'à l'encodage, en passant par l'extraction de l'ARN viral « à la main », c'est-à-dire via des techniques éprouvées en laboratoire de recherche et qui ne nécessitent que « quelques réactifs et une centrifugeuse », ainsi qu'un certain savoir-faire. En vitesse de croisière, ce projet nommé SANA, endossé par les cinq Facultés, a permis de délivrer jusqu'à 500 tests par semaine, avec un total de 10 000. 

Si aujourd'hui, le projet SANA n'a plus de raison d'être, son influence se fait encore sentir. « On en a peu parlé, mais deux nouveaux variants du virus de la langue bleue, qui affecte les moutons et les bovins, ont émergé cet été, avec de très graves conséquences », indique le virologue. « Du fait de notre travail sur le SARS-CoV-2, nous sommes beaucoup plus organisés et nous avons concouru à l'identification du virus chez les animaux. »

CRO-VAX et covimoa, deux projets du Département de pharmacie  

À l'été 2020, alors que les vaccins contre le Covid-19 commencent à émerger des laboratoires et que la tension sur les tests PCR s'est allégée, le professeur en pharmacologie Jonathan Douxfils, membre de l’Institut NARILIS, a, quant à lui, déjà lancé depuis plusieurs mois le projet CRO-VAX, qui vise à déterminer si une personne a été infectée par le SARS-CoV-2, via, non pas un prélèvement nasal, mais sanguin. « L'idée était de voir, en mesurant les anticorps, si les personnes avaient développé une immunité contre le virus, et quelle était la qualité de cette immunité », résume-t-il.

Puis, avec l'arrivée des vaccins début 2021 et durant deux ans et demi, le projet CRO-VAX s'est élargi pour tester la réponse sérologique des personnes vaccinées. « Nos résultats ont montré, avant même les premiers vaccins, qu'il faudrait que ces derniers soient faits de façon récurrente », explique-t-il. « En effet, le SARS-CoV-2 est un virus à multiplication rapide au niveau respiratoire. Dès lors, il est important que notre première ligne de défense, que sont les anticorps, soit présente en permanence sur le champ de bataille. Avec le développement de nouveaux variants viraux, nos études ont montré que l'efficacité des vaccins diminuait à chaque nouvelle souche et qu'un rappel était nécessaire. »

Menée au CHU UCL Namur, ainsi qu'à la clinique Saint-Luc à Bouges et Saint-Pierre Ottignies, la logistique de l'étude CRO-VAX a été supportée par la spin-off Qualiblood, fondée par le Pr Douxfils. Cette dernière a d'ailleurs permis de mener « une deuxième étude grâce à une plateforme d'analyse Simoa, acquise peu de temps avant la pandémie. »

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Dénommée Covimoa, cette étude avait comme objectif de développer une alternative aux tests PCR. « Ces tests ont de nombreux inconvénients : ils sont chers, très lourds d'un point de vue logistique et l'évaluation de la charge virale est très dépendante de la qualité du prélèvement nasal », énumère le chercheur. « À l'inverse, le sang est homogène et la plateforme Simoa permet d'y détecter certaines protéines ou antigènes viraux avec une très grande précision. Nos tests étaient donc capables de déterminer, grâce à l'estimation de la charge virale, si la personne infectée était susceptible de devoir être rapidement admise aux soins intensifs. »

Pour autant, et en dépit des bons résultats de ces deux études, le professeur Douxfils regrette que ces derniers n'aient pas eu plus d'impact sociétal. « Tout le monde a fait de son mieux dans un contexte de crise, et il n'est pas question de pointer du doigt qui que ce soit », tempère-t-il. « Mais je pense que l'État belge gagnerait à écouter et impliquer les acteurs qui ont travaillé sur cette maladie. » Quant à lui, le professeur Douxfils et ses équipes entendent bien tirer parti des enseignements de cette crise : « Cela nous a incontestablement fait grandir et nous nous tournons aujourd'hui entre autres vers d'autres pathologies, comme les virus de la grippe et le virus syncitial, responsable de la bronchiolite. »

Hésitation vaccinale  

Au total, 33 millions de doses de vaccin ont été injectées en Belgique. Pour beaucoup dans ces immenses centres de vaccination qui ont fleuri à travers le pays, comme à Namur Expo, dirigé un temps par le docteur Dominique Henrion, également médecin généraliste et enseignant au Département de médecine. Le médecin y a alors vu une formidable opportunité : comprendre les ressorts du choix de la vaccination, alors même que le phénomène des antivax prenait de l'ampleur, et se faisait chaque jour plus bruyant dans l'espace médiatique.

« Il faut se rappeler que, dans ce contexte, de nombreuses personnes étaient hésitantes face à la conduite à adopter, ce qui était tout à fait normal », rappelle le docteur Henrion. « Nous avons donc décidé d'interroger les gens qui s'étaient rendus à Namur Expo, et qui avaient fait le choix de se faire vacciner, afin de connaître leur démarche et ce qui les avait convaincus.

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Avec près de 11 000 répondants, cette étude a permis de mettre en avant plusieurs éléments. « La première conclusion que nous pouvons en tirer porte sur le fait qu'aucun profil socio-économique ne permet de prédire qu'une personne soit pro, hésitante ou anti », indique le médecin. « Mais surtout, notre étude a montré que la personne la plus influente sur le choix d'une personne reste le médecin traitant. Bien plus que n'importe qui. »

Une information que le docteur Henrion compte bien partager à ses étudiants, alors même qu'il prend part à la formation des futurs médecins généralistes. « Nous devons insister sur l'attitude et le vrai rôle d'influenceur qu'auront ces praticiens auprès de leurs patients », estime-t-il. « Car, au-delà du simple cachet de confiance que peut avoir le médecin généraliste, cette étude révèle aussi l'importance de son attitude. Trop de praticiens restent dans une attitude de réserve, sans s'impliquer eux-mêmes dans les conseils qu'ils donnent. Or, livrer des éléments personnels, dire qu'on a fait vacciner sa famille par exemple, parle beaucoup. Et surtout, verbaliser ce conseil de vaccination, voilà qui peut avoir un réel impact sur le choix des patients. »

Car pour le médecin, « les praticiens doutent trop souvent du large savoir médical qu'ils détiennent, sous prétexte qu'ils ne sont pas des experts dans tous les domaines. Il s’agit d’une question de posture ! C'est pourquoi il est important de continuer à parler des résultats de cette étude, qui sont riches d'enseignement. »

Immunité et Covid long  

Aujourd'hui, cinq ans après le début de la pandémie, l'urgence a disparu, mais le SARS-CoV-2 est toujours présent. Les recherches se poursuivent, d'abord pour mieux comprendre la réaction de notre propre système immunitaire.

« En plus du système immunitaire adaptatif, représenté par les anticorps, nous disposons d'un système immunitaire inné qui, lui, est capable de réagir immédiatement », éclaire Nicolas Gillet, professeur au Département de médecine vétérinaire et membre de l’Institut NARILIS. « Nous menons des recherches sur la manière dont il lutte face au virus, et comment ce dernier tente de lui échapper. »

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Lorsque le virus pénètre dans l’une de nos cellules, il y déverse son ARN. « La cellule dispose alors d'outils, des enzymes capables d'induire des mutations dans ce génome viral, afin de le rendre inopérant et ainsi ralentir le développement de l'infection », précise le chercheur. « Nous travaillons sur ces enzymes, depuis plusieurs années, via d'autres virus plus courants, comme les adénovirus. Mais nous avons la chance, à l'UNamur, d'avoir un laboratoire de catégorie 3 qui nous permet de travailler sur le SARS-CoV-2 et d'élargir nos compétences. »

Ces recherches ont aussi pour objectif de mieux comprendre cette étrange pathologie qu'est le Covid long. En effet, un nombre important de personnes ayant contracté le Covid-19 continuent de souffrir de symptômes divers, tels qu'une fatigue importante, des difficultés respiratoires, ou encore des symptômes neurologiques comme un brouillard mental et des douleurs.

Très tôt, les chercheurs de l'UNamur, Nicolas Gillet et Charles Nicaise, professeur au Département de médecine et président de l’Institut NARILIS, ont collaboré sur ce sujet pour mieux en comprendre les causes, notamment au niveau du cerveau. « Il existe plusieurs hypothèses à ce sujet. Compte tenu de la variabilité des symptômes de la maladie, il s'agit très certainement d'un phénomène multifactoriel », pense Charles Nicaise. « Pour notre part, nous avons choisi de nous concentrer sur les aspects auto-immuns de la maladie. »

L'hypothèse envisagée par le chercheur, et confirmée par les premiers résultats, implique des anticorps des malades dirigés, non pas contre le virus, mais contre ses propres cellules.

« Les anticorps prélevés chez des patients belges souffrant de Covid long provoquent chez les souris qui les ont reçus, des douleurs qui n'ont pas lieu d'être », dévoile-t-il. « Et nos résultats sont corroborés de façon indépendante par d'autres équipes aux Pays-Bas et aux États-Unis, ce qui est très encourageant pour les patients qui manquent encore de reconnaissance médicale. »

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Dans les prochains mois, le professeur Nicaise souhaite aller plus loin, en découvrant les cellules ou protéines prises pour cible par ces anticorps, afin de mieux comprendre les douleurs dont ils sont responsables. Le combat continue.

Travail d'équipe

Tous les chercheurs interrogés dans cet article ont insisté sur l'importance du travail d'équipe derrière chacune des recherches. Sans le personnel de l'Université, les équipes médicales des établissements hospitaliers, la générosité des patients et surtout l'implication des doctorants, aucune n'aurait pu voir le jour. Qu'ils soient ici remerciés. Plusieurs travaux, comme ceux liés au Covid long, ont été financés grâce à l'appui du FNRS et grâce à la générosité de nombreux donateurs dans le cadre du projet SANA. Enfin, les quelques recherches qui ont été mises en valeur dans cet article ne doivent pas occulter les nombreux autres projets de recherche en lien avec la pandémie de Covid-19 au sein de l'UNamur et qu'il n'a pas été possible de citer.

Cet article est tiré de la rubrique "Impact" du magazine Omalius #36 (Mars 2025).

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Cet article est tiré de la rubrique "Impact" du magazine Omalius #36 (Mars 2025).

Une Omalius septembre 2024

Thomas Balligand : de la Médecine à la Recherche Fondamentale à l’UNamur

Médecine
Durable
ODD 3 - Bonne santé et bien-être

Thomas Balligand, désormais chargé de cours à l'UNamur, allie sa passion pour la recherche fondamentale et l'enseignement en histologie et cytologie. Après un parcours diversifié en médecine interne et en recherche, notamment à Harvard, il se consacre à la formation de la prochaine génération de scientifiques tout en poursuivant ses travaux sur les nanobodies et leur potentiel en immunothérapie. Sa volonté d'éveiller la curiosité scientifique chez ses étudiants illumine son nouveau rôle au sein de l'université.

Thomas Balligand

L’Université de Namur accueille avec enthousiasme Thomas Balligand, qui a récemment rejoint ses rangs comme chargé de cours. Diplômé en médecine de l'UCLouvain en 2012, Thomas a d’abord fait ses preuves en tant qu'assistant en médecine interne au Grand Hôpital de Charleroi, où il a pu évoluer dans plusieurs spécialités comme la cardiologie, la gastro-entérologie et la pneumologie. Son parcours l’a également conduit au CHU Saint-Luc, où il a approfondi ses connaissances en néphrologie. 

Tout au long de son parcours, Thomas a développé un intérêt marqué pour la recherche. Son parcours académique a débuté lorsqu'il est devenu étudiant chercheur au sein du laboratoire du Prof. Emile Van Schaftingen de l’Institut de Duve, une opportunité offerte aux étudiants en médecine de l'UCLouvain pour les initier à la recherche fondamentale. Cette expérience a été déterminante pour lui, car elle lui a permis de réaliser plus tard que la pratique clinique ne correspondait pas entièrement à ses aspirations. Il a alors décidé de se consacrer à une thèse en recherche fondamentale, travaillant sous la direction du Prof. Stefan Constantinescu à l’institut de Duve pour explorer les voies de signalisation dans l’hématopoïèse, en se concentrant particulièrement sur les syndromes myéloprolifératifs. 

De 2015 à 2019, Thomas a été un chercheur financé à 100 % par le Télévie, ce qui lui a permis de se plonger profondément dans ses travaux de recherche. À la fin de son doctorat, il avait le choix de poursuivre son assistanat en médecine ou de se lancer dans une carrière de chercheur post-doctorant. Il a opté pour la recherche, poursuivant son chemin à Harvard en 2020, où il a travaillé sur des nanobodies avec des applications en biologie appliquée. Cette expérience a conduit à des résultats concrets, illustrés par un article collaboratif avec son collègue Xin Lui, montrant comment les nanobodies se lient aux chaînes légères des immunoglobulines circulantes permettent le développement d’un traitement contre la grippe. Il a ainsi contribué à la création d'une couverture antivirale universelle, capable de s'attaquer à toutes les variantes de la grippe, et pas uniquement aux souches saisonnières. 

En parallèle, Thomas a également exploré l'utilisation des lectines pour cibler des cellules infectées par des virus ou des cellules cancéreuses, soulignant ainsi son intérêt pour les potentielles applications thérapeutiques de ses recherches. En 2024, il a rejoint l’UNamur comme chargé de cours en remplacement d’Yves Poumay, où il transmet ses connaissances en histologie et en cytologie tout en poursuivant ses travaux de recherche fondamentale. 

« Ce qui me passionne, c’est d’amener l’éveil et la curiosité scientifique chez les plus jeunes. J'ai déjà pu encadrer plusieurs étudiants à Boston, des doctorants et des mémorants. J’apprécie le rôle de mentor », explique Thomas Balligand. À l’UNamur, il noue des collaborations avec ses collègues Stéphane Vincent, Yoann Wouters et Xavier De Bolle, et bénéficie d'un financement CDR pour ses projets. 

il va prochainement créer son propre groupe de recherche au sein de l'Unité de Recherche en Physiologie Moléculaire (URPhyM, NARILIS, UNamur). 

Son ambition est de travailler sur les phénomènes de glycosylation de protéines transmembranaires, notamment pour cibler les cellules cancéreuses ou infectées par des virus à travers ses recherches sur les lectines, ainsi que l’usage de nanobodies dans le domaine de l’immunothérapie. Grâce à son expertise et à sa passion pour la recherche, Thomas Balligand est bien positionné pour faire progresser la recherche à l'UNamur tout en inspirant la prochaine génération de scientifiques. 

En savoir plus sur les études de médecine à l’Unamur

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La santé en transition

Santé
Sciences de la vie et de la santé

La santé humaine est étroitement liée à la santé des sociétés et de l’environnement. Des interconnexions qui orientent aujourd’hui la recherche et l’enseignement universitaires et rappellent que la santé est avant tout un bien commun, une ressource à partager. À l’Université de Namur, nous avons lancé la nouvelle unité d’enseignement « One Health », pour une approche globale et interdisciplinaire de la santé.

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Cet article est tiré de la rubrique "Enjeux" du magazine Omalius de mars 2025.

Depuis1946, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) définit la santé comme « un état de complet bien-être physique, mental et social (qui) ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d'infirmité. » Pourtant, des campagnes de prévention au lucratif marché du bien-être, la santé est souvent perçue comme un bien individuel, que chacun aurait la responsabilité de préserver. Or, qu’il s’agisse de la contagion d’un virus ou du poids du niveau socio-économique sur l’espérance de vie, tout démontre au contraire que la santé n’est pas une stricte affaire d’individus et de bonne volonté. « La pandémie a révélé que nous sommes, par nature, des êtres de relation », explique Laura Rizzerio, philosophe et directrice du Centre Universitaire Notre-Dame de la Paix (cUNdp) et membre des instituts ESPHIN (Espace philosophique de Namur) et PaTHs (Patrimoines, transmissions, héritages). « Elle nous a rappelé que cette interdépendance nous affecte profondément dans notre être même. » 

La santé comme bien commun

Cette année, le Centre universitaire Notre-Dame de la Paix de l’UNamur, qui rassemble des philosophes, des scientifiques, des philologues et des théologiens, a choisi d’organiser son cycle de conférences autour de la notion de « santé en transition pour le bien commun ». C’est à Elinor Ostrom – première femme à recevoir le Prix Nobel d’Économie en 2009 – que l’on doit en grande partie la mise en lumière de cette notion de « communs », soit un système de gestion des ressources organisé par la collectivité et garantissant la durabilité de ces ressources. « Mais la notion de bien commun existait déjà, quoique de manière non explicite, chez les philosophes de l’Antiquité », souligne Laura Rizzerio. « Aristote concevait l’Homme comme un animal politique, c’est-à-dire comme un individu relationnel. Il pensait la cité, à savoir ce qui est commun à tous, comme l’horizon ultime de l’accomplissement de l’humain. » Et quoi de plus commun que la santé, celle de l’individu étant étroitement liée à la santé sociale, elle-même liée à la santé de la terre ? Ainsi de l’industrie agroalimentaire qui sape les ressources naturelles et malmène le vivant tout en présidant aux maladies chroniques telles que l’obésité ou le diabète qui touchent en particulier les populations les plus vulnérables... « Comment imaginer la santé autrement que comme une série d’actes permettant de soigner des gens qui tombent malades parce que notre société est malade ? » interroge Laura Rizzerio. « Comment concevoir l’hôpital autrement que comme une entreprise ? »

« One Health » : un défi pédagogique

La nouvelle unité d’enseignement « One Health » (Une seule santé) de l'UNamur, inaugurée en février 2025 et proposée à tous les bacheliers de l’Université, embrasse cette réflexion : en proposant une approche globale et interdisciplinaire de la santé, elle explore ses liens avec l’environnement et avec les objectifs de l’ONU pour le développement durable à l’horizon 2030.[1]

Visuel représentant le concept "one health"
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Grégoire Wieërs

Il faut créer des liens dans les matières ; c’est aussi une démarche de création sémantique. 

Grégoire Wieërs directeur du Département de médecine de l’UNamur

« Cela crée une dynamique pédagogique très particulière et très fertile », souligne Grégoire Wieërs, directeur du Département de médecine de l’UNamur et membre de l’institut NARILIS (NAmur Research Institute for LIfe Sciences). « Parce qu’aujourd’hui, la notion de « one health », personne ne sait vraiment comment ça s’enseigne ! Il faut créer des liens dans les matières ; c’est aussi une démarche de création sémantique. Cela débouche sur de nombreuses réflexions scientifiques à propos de notre physiologie commune : comment notre environnement peut-il influencer notre bien-être ? Comment favoriser ce bien-être tout en permettant à la vie sauvage et végétale de se développer ? Comment trouver un modèle de prévention de la santé humaine qui passe aussi par la protection de l’environnement ? » Prenons la mauvaise qualité de l’air : favorisée par le tabagisme comme par la présence de particules fines dans nos villes, elle augmente le risque de nombreuses maladies respiratoires ou cardiovasculaires. Or privilégier le vélo, la marche et les transports communs pour les déplacements urbains fait partie des objectifs de l’ONU pour le développement durable : des habitudes qui permettent elles-mêmes de lutter contre la sédentarité, délétère pour la santé de l’humain... Des interconnexions que l’on retrouve à peu près dans toutes les matières ! « Quand je donne un cours sur la physiologie des glandes endocrines et les mécanismes d’action des hormones, je fais le lien avec les PFAS », illustre Grégoire Wieërs. « J’en profite pour réexpliquer aux étudiants les mécanismes dose-effet, donc je fais de la chimie... Ensuite, j’établis des liens avec l’usage de certains insecticides dans l’agriculture. Or, un des autres objectifs de l’ONU pour le développement durable est de diminuer leur utilisation. Enfin, je parle de la santé féminine, puisque les femmes sont plus exposées aux problèmes de santé liés aux perturbateurs endocriniens. Cela nous amène donc aussi à parler des questions d’égalité de genre... » 

[1]https://www.un.org/sustainabledevelopment/fr/objectifs-de-developpement-durable/

Des venins contre le cancer

La dépendance de l’humain au reste du vivant s’illustre aussi dans la recherche biomédicale la plus pointue, notamment dans le recours aux venins d’animaux comme alternatives thérapeutiques dans certains cancers. « Pour ces maladies, comme l’adénocarcinome de l’œsophage dont l’incidence a augmenté très fortement, surtout dans les pays à revenu intermédiaire ou élevé, on sait, on sait que les thérapies actuelles ne fonctionnent pas », explique Jean-Pierre Gillet, directeur du Département de sciences biomédicales à l’UNamur et membre de l’Institut NARILS (Namur Research Institute for Life Sciences). « Il faut donc penser "out of the box", hors des sentiers battus. » Il y a cinq ans, Jean-Pierre Gillet a ainsi constitué un consortium afin d’identifier des peptides issus de venins d’animaux et capables de cibler spécifiquement les cellules tumorales de ce cancer. « On a déjà identifié 10 peptides prometteurs », raconte-t-il. Et le potentiel de la venomique (étude des venins) est immense : qu’il s’agisse de serpents, d’araignées, de fourmis, de guêpes, de frelons, de batraciens, de lézards, il existe une librairie de quelque 40 millions de molécules... dont seules 5 000 ont été caractérisées au niveau pharmacologique. « « Comme ces molécules ont été sélectionnées durant des millions d’années d’évolution, elles sont aussi plus spécifiques, plus sélectives que celles issues de la chimie de synthèse », souligne le chercheur. C’est pourquoi certains venins sont aussi utilisés aujourd’hui en imagerie, pour permettre au chirurgien de localiser avec une très haute précision certaines tumeurs.

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Le but est de trouver des alternatives thérapeutiques qui peuvent répondre à moyen terme à des besoins cliniques criants

Jean-Pierre Gillet directeur du Département de sciences biomédicales à l’UNamur

D’autres alternatives « thérapeutiques », sont par ailleurs étudiées au sein de ce groupe de recherche, en particulier les récepteurs olfactifs. « On sait aujourd’hui que les récepteurs olfactifs ne sont pas uniquement exprimés dans les tissus olfactifs, mais partout dans le corps et qu’ils jouent un rôle dans le développement de certains cancers comme le cancer du foie », poursuit Jean-Pierre Gillet. Ces récepteurs couplés aux protéines G présentent un intérêt thérapeutique majeur puisqu’aujourd’hui plus de 30 % des médicaments anticancéreux approuvés par l'EMA (agence européenne du médicament) ciblent ces récepteurs. Autant de recherches prometteuses qui seront discutées lors d’un meeting organisé en mai 2025 par l’Institut NARILIS (NAmur Research Institute for LIfe Sciences), dont l’objectif est d’établir des passerelles entre recherche fondamentale et applications cliniques grâce à un partenariat entre l’UNamur et les Cliniques universitaires de Mont-Godinne (UCL). « Le but est de trouver des alternatives thérapeutiques qui peuvent répondre à moyen terme à des besoins cliniques criants », conclut Jean-Pierre Gillet. 

image stéthoscope, planète terre et feuilles

Droit et hôpital

Le 22 mai prochain, la Faculté de droit de l’UNamur organise, en collaboration avec la Faculté de médecine, un colloque sur la thématique « Droit et hôpital », deux mondes qui se connaissent assez mal et communiquent assez peu, alors qu’ils comptent de nombreuses intersections... « Nous nous sommes rendu compte qu’il y avait une réelle difficulté à faire entrer en relation les préoccupations de terrain et les préoccupations plus juridiques », explique Charlotte Lambert, juriste à la Faculté de droit de l’UNamur et initiatrice de ce colloque. « Avec des effets pervers comme le fait que certains praticiens vont avoir tendance à pratiquer beaucoup d’examens pour être sûrs de ne pas passer à côté d’une pathologie, sous peine d’être poursuivis judiciairement... Et du côté juridique, une certaine difficulté à se rendre compte de tout ce qu’implique une pratique hospitalière. » Pour Florence George, professeure à la Faculté de droit de l’UNamur, membre de l’Institut NaDI (Namur Digital Institute) et coorganisatrice du colloque, « l’idée, c’est de sortir de sa tour d’ivoire et d’aller voir les questions qui se posent concrètement sur le terrain ». Avec comme mot d’ordre : l’interdisciplinarité au carré ! « Nous voulions un sujet fédérateur, non seulement capable de faire dialoguer toutes les disciplines juridiques, mais pour lequel chaque thématique pourrait être travaillée par un binôme composé d’un juriste et d’un non-juriste », détaille Pauline Colson, chargée de cours à la Faculté de droit de l’UNamur, également coorganisatrice de l’événement. 

Tous patients

Parmi les enjeux qui seront abordés : l’intelligence artificielle, la cybercriminalité, le bien-être au travail, la liberté de conscience du médecin, les enjeux autour du triage des patients ou encore les questions soulevées par le RGPD (Règlement Général de Protection des Données). « La question est de savoir si le RGPD, tel qu’on devrait l’appliquer, n'aura pas aussi pour conséquence de réduire les droits du patient ou de ses enfants », illustre Florence George. « Prenons le cas d’une personne atteinte d’une maladie grave et transmissible : selon le RGPD, on ne peut conserver ses données qu’un temps maximum. Mais est-ce que ses enfants n’ont pas aussi un droit légitime de pouvoir obtenir ces informations qui pourraient avoir une répercussion sur leur propre santé ou la santé de leurs enfants ? » Un exemple qui montre que les enjeux juridiques liés à la santé ne concernent pas les seuls juristes et médecins, mais chaque citoyen... qui sera patient un jour. « Comment garantir le droit à la santé d’un point de vue géographique ? Financier ? Qu’est-ce que ce droit suppose dans le chef de l’État belge ? » interrogent les coordinatrices du projet. « Il existe de nombreux enjeux sociétaux autour du droit à la santé... »

Une plateforme de simulation pour la première ligne

« Nous formons aujourd’hui au sein de notre Faculté de nombreux futurs acteurs de la première ligne, qui seront amenés à travailler ensemble : pharmaciens, psychologues, médecins généralistes, experts en sciences biomédicales... », explique Jean-Michel Dogné, doyen de la Faculté de médecine de l’UNamur et membre de l’Institut NARILIS (NAmur Research Institute for LIfe Sciences). « Nous participons aussi au master en sciences infirmières. Mais le problème, c’est que chacun est formé de son côté sans avoir toujours conscience des réalités de l’autre. » Sur le terrain, des obstacles peuvent rapidement émerger : un généraliste prescrit à son patient des médicaments parfois indisponibles à la pharmacie ; lors d’un passage à l’hôpital, un patient se voit prescrire des médicaments différents de son traitement habituel ; assumant des responsabilités autrefois dévolues aux seuls médecins comme la vaccination, un pharmacien doit faire face à de nouvelles situations...

Pour renforcer la collaboration au sein de la première ligne comme le demandent aujourd’hui les autorités de santé, il est donc essentiel d’anticiper. C’est pourquoi la Faculté de médecine de l’UNamur va prochainement mettre en place une plateforme de simulation comprenant un cabinet de médecine générale, pharmacie virtuelle, une chambre d’hôpital, un environnement de vie de patient à domicile, soit un environnement permettant de recréer des situations réalistes de la première ligne. Des patients seront invités à interagir selon différents scénariosqui seront ensuite analysés par les étudiants qui seront acteurs eux-mêmes de ces simulations. « Tout sera filmé, enregistré et analysé », commente Jean-Michel Dogné. « Le but est de développer la meilleure interaction possible et ensuite de retranscrire les scénarios pour constituer une bibliothèque de situations. » Un outil qui devrait permettre aux étudiants non seulement d’arriver plus confiants et plus armés sur le terrain, mais aussi plus informés de ce qui se passe derrière les murs de leur cabinet ou de leur officine...

 

Cet article est tiré de la rubrique "Enjeux" du magazine Omalius #36 (Mars 2025).

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L’UNamur et le blob à bord de la Station spatiale internationale avec l’astronaute belge Raphaël Liegéois

Biologie
Physique
Espace
UNIVERSEH

Les trois expériences scientifiques belges sélectionnées pour être menées à bord de la Station spatiale internationale (ISS) lors de la mission de l’astronaute Raphaël Liégeois en 2026 viennent d’être dévoilées par le service public de la Politique scientifique fédérale (Belspo). L’une d’elles est portée par une équipe de l’UNamur pour une expérience à la croisée de la biologie et de la physique visant à analyser la résistance du « blob », un organisme unicellulaire atypique.  

Physarum polycephalum

Les trois expériences scientifiques ont été sélectionnées parmi 29 projets pour "leur valeur scientifique, leur faisabilité technique et leur compatibilité budgétaire », précise le service public de la Politique scientifique fédérale (Belspo).

Historiquement, la Belgique a bâti une expertise et une influence notables au sein de l’Agence spatiale européenne (ESA). L’UNamur se trouve aujourd’hui au cœur d’une expérience qui sera déployée lors du séjour de l’astronaute belge Raphaël Liegéois à bord de l’ISS en 2026. Le projet BeBlob, mené à l’interface de la biologie et de la physique, vise à étudier Physarum polycephalum, communément appelé « blob ». 

Les propriétés étonnantes du blob

Cet organisme unicellulaire atypique, n’appartenant ni aux plantes, ni aux champignons, ni aux animaux, fascine les scientifiques autant que le grand public. « Bien que dépourvu de système nerveux, le blob est capable de résoudre des problèmes complexes, comme trouver le chemin le plus court dans un labyrinthe, et d’apprendre de son environnement », explique Boris Hespeels.

Physarum polycephalum

Boris Hespeels est chercheur au sein de l’institut ILEE et porteur du projet Beblob aux côtés d’Anne-Catherine Heuskin, chercheuse au sein de l’institut Narilis. « Nous nous intéressons aussi à ses étonnantes capacités à se dessécher complètement et à survivre à des stress extrêmes, notamment le vide spatial, les températures extrêmes ou encore de fortes doses de radiation provoquant des dommages massifs de l’ADN », poursuivent les deux chercheurs namurois. 

Développement d’un vaisseau miniaturisé pour le blob

Forts de leur expérience acquise lors de précédentes missions à bord de l’ISS avec d’autres modèles biologiques, les équipes de l’UNamur ont mis au point un nouveau « vaisseau » miniaturisé permettant d’emporter différents échantillons de blob. Sur orbite, l’astronaute réhydratera les échantillons, qui devront alors s’adapter à leur nouvel environnement. Les objectifs sont doubles : d’une part, évaluer les effets de l’environnement orbital sur le métabolisme du blob ; d’autre part, étudier la réparation de l’ADN dans des échantillons préalablement irradiés sur Terre par des doses massives. Les scientifiques analyseront la manière dont cet organisme répare son génome en microgravité et détermineront si ce processus est modifié par le vol spatial.

Implications et applications potentielles

Ces travaux devraient permettre d’identifier des acteurs clés de la protection et de la réparation cellulaire en conditions extrêmes. Associés aux nombreuses expériences menées à l’UNamur, ils pourraient à terme déboucher sur la mise au point de nouvelles molécules capables de protéger les astronautes, de préserver des échantillons biologiques fragiles ou encore de limiter les effets secondaires des radiothérapies en protégeant les cellules saines des patients.

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Boris Hespeels

Malgré la récente médiatisation –polémique – des vols touristiques, l’espace demeure aujourd’hui, et le restera probablement pour les années à venir, un environnement difficilement accessible et hostile à la présence humaine. La Station spatiale internationale (ISS), assemblée au début des années 2000, a été conçue comme un immense laboratoire permettant non seulement d’étudier des phénomènes impossibles à reproduire sur Terre, mais aussi d’analyser l’impact de la microgravité et de l’exposition aux radiations cosmiques sur le vivant. Pour préparer l’avenir de l’exploration, qui passera par de nouvelles stations orbitales, un retour durable sur la Lune et, à terme, l’installation de l’homme sur Mars, l’étude de l’adaptation du vivant et la protection des astronautes constituent une priorité pour les agences spatiales. Parallèlement, la recherche fondamentale s’intéresse toujours à l’origine de la vie et à la possibilité de son existence ailleurs dans l’Univers.

Boris Hespeels Chercheur en biologie au sein de l'Institut ILEE

Sensibiliser les plus jeunes et susciter des vocations

Enfin, le projet BeBlob s’inscrit dans la vocation de l’UNamur de diffuser la science au plus grand nombre. Un volet didactique et pédagogique accompagnera ainsi l’expérience : Physarum polycephalum sera introduit dans les écoles pour mettre en valeur la recherche, l’aventure humaine vécue par l’astronaute belge au sein de l’ISS, et pour susciter des vocations scientifiques grâce à la combinaison inspirante entre exploration spatiale et propriétés extraordinaires de cet organisme.

Station spatiale internationale (ISS)

Mission spatiale 2026

Découvrez les autres expériences scientifiques sélectionnées pour être menées à bord de la Station spatiale internationale (ISS) lors de la mission de l’astronaute Raphaël Liégeois en 2026

 

 

Un projet SPP Politique scientifique fédérale (BELSPO-Belgian Science Policy Office), avec le soutien de l’Agence spatiale européenne (ESA).

Logos ESA - Belspo

UNIVERSEH (European Space University for Earth and Humanity) s’inscrit dans le cadre de l’initiative «Universités européennes», promue par la Commission européenne. Elle ambitionne de développer un espace pour relever les défis sociétaux, sociaux et environnementaux découlant de la politique spatiale européenne.

Covid-19, cinq ans déjà : Retour sur le rôle majeur de l’UNamur face à la pandémie

Institution
Médecine
Sciences biomédicales
Pharmacie

La pandémie de Covid-19 est une tragédie humaine qui a causé des millions de morts à travers le monde et mis en grande tension toute notre société. Mais elle a aussi été un formidable moment collectif pour de nombreux scientifiques de l'UNamur, dont les recherches se poursuivent pour tenter de mieux comprendre cette maladie et ses conséquences.

chercheuse-laboratoire

« Dès décembre 2019, j'ai suivi de très près ce qui n'était encore qu'une alerte sur des cas de pneumonie atypique, en Chine, et se propageant rapidement », se souvient Benoît Muylkens, directeur du Département de médecine vétérinaire et membre de l’Institut NARILIS (NAmur Research Institute for LIfe Sciences). « Et le 17 janvier, j'ai compris que le contrôle de l'épidémie avait été perdu et qu'il s'agissait d'une maladie potentiellement grave. Heureusement, dès le mois de février, le laboratoire allemand de référence en la matière a partagé la carte génétique du virus. Damien Coupeau, logisticien de recherche en virologie et moi-même avons immédiatement commencé à chercher des séquences génétiques d'intérêt et à commander du matériel. »

Cette prévoyance a eu un impact important sur les capacités de testing de la Wallonie. En effet, au mois de février 2020, à la fin des vacances scolaires, la Belgique a dû faire face à un afflux important de voyageurs revenant d'Italie, où le virus faisait des ravages. « Malheureusement, les capacités de test du pays étaient largement insuffisantes, de l'ordre de 500 par jour », retrace le virologue.

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Ce dernier a alors eu une idée : pourquoi ne pas mobiliser les nombreux laboratoires de biologie moléculaire que comptent toutes les universités du pays, afin de soutenir les laboratoires d'analyse clinique débordés ? « Pour effectuer un test PCR à partir d'un échantillon nasal, il était nécessaire d'extraire préalablement l'ARN du virus », explique Benoît Muylkens. « Or, en laboratoire d'analyse clinique, cette étape était réalisée par des machines coûteuses, et nécessitait des produits qui étaient alors en pénurie. » Il s'en est suivi « une semaine absolument folle » où le chercheur, avec l'aide de toutes les bonnes volontés et l'appui des autorités compétentes, a mis en place une plateforme logistique, depuis la réception des prélèvements jusqu'à l'encodage, en passant par l'extraction de l'ARN viral « à la main », c'est-à-dire via des techniques éprouvées en laboratoire de recherche et qui ne nécessitent que « quelques réactifs et une centrifugeuse », ainsi qu'un certain savoir-faire. En vitesse de croisière, ce projet nommé SANA, endossé par les cinq Facultés, a permis de délivrer jusqu'à 500 tests par semaine, avec un total de 10 000. 

Si aujourd'hui, le projet SANA n'a plus de raison d'être, son influence se fait encore sentir. « On en a peu parlé, mais deux nouveaux variants du virus de la langue bleue, qui affecte les moutons et les bovins, ont émergé cet été, avec de très graves conséquences », indique le virologue. « Du fait de notre travail sur le SARS-CoV-2, nous sommes beaucoup plus organisés et nous avons concouru à l'identification du virus chez les animaux. »

CRO-VAX et covimoa, deux projets du Département de pharmacie  

À l'été 2020, alors que les vaccins contre le Covid-19 commencent à émerger des laboratoires et que la tension sur les tests PCR s'est allégée, le professeur en pharmacologie Jonathan Douxfils, membre de l’Institut NARILIS, a, quant à lui, déjà lancé depuis plusieurs mois le projet CRO-VAX, qui vise à déterminer si une personne a été infectée par le SARS-CoV-2, via, non pas un prélèvement nasal, mais sanguin. « L'idée était de voir, en mesurant les anticorps, si les personnes avaient développé une immunité contre le virus, et quelle était la qualité de cette immunité », résume-t-il.

Puis, avec l'arrivée des vaccins début 2021 et durant deux ans et demi, le projet CRO-VAX s'est élargi pour tester la réponse sérologique des personnes vaccinées. « Nos résultats ont montré, avant même les premiers vaccins, qu'il faudrait que ces derniers soient faits de façon récurrente », explique-t-il. « En effet, le SARS-CoV-2 est un virus à multiplication rapide au niveau respiratoire. Dès lors, il est important que notre première ligne de défense, que sont les anticorps, soit présente en permanence sur le champ de bataille. Avec le développement de nouveaux variants viraux, nos études ont montré que l'efficacité des vaccins diminuait à chaque nouvelle souche et qu'un rappel était nécessaire. »

Menée au CHU UCL Namur, ainsi qu'à la clinique Saint-Luc à Bouges et Saint-Pierre Ottignies, la logistique de l'étude CRO-VAX a été supportée par la spin-off Qualiblood, fondée par le Pr Douxfils. Cette dernière a d'ailleurs permis de mener « une deuxième étude grâce à une plateforme d'analyse Simoa, acquise peu de temps avant la pandémie. »

jonathan-doufils

Dénommée Covimoa, cette étude avait comme objectif de développer une alternative aux tests PCR. « Ces tests ont de nombreux inconvénients : ils sont chers, très lourds d'un point de vue logistique et l'évaluation de la charge virale est très dépendante de la qualité du prélèvement nasal », énumère le chercheur. « À l'inverse, le sang est homogène et la plateforme Simoa permet d'y détecter certaines protéines ou antigènes viraux avec une très grande précision. Nos tests étaient donc capables de déterminer, grâce à l'estimation de la charge virale, si la personne infectée était susceptible de devoir être rapidement admise aux soins intensifs. »

Pour autant, et en dépit des bons résultats de ces deux études, le professeur Douxfils regrette que ces derniers n'aient pas eu plus d'impact sociétal. « Tout le monde a fait de son mieux dans un contexte de crise, et il n'est pas question de pointer du doigt qui que ce soit », tempère-t-il. « Mais je pense que l'État belge gagnerait à écouter et impliquer les acteurs qui ont travaillé sur cette maladie. » Quant à lui, le professeur Douxfils et ses équipes entendent bien tirer parti des enseignements de cette crise : « Cela nous a incontestablement fait grandir et nous nous tournons aujourd'hui entre autres vers d'autres pathologies, comme les virus de la grippe et le virus syncitial, responsable de la bronchiolite. »

Hésitation vaccinale  

Au total, 33 millions de doses de vaccin ont été injectées en Belgique. Pour beaucoup dans ces immenses centres de vaccination qui ont fleuri à travers le pays, comme à Namur Expo, dirigé un temps par le docteur Dominique Henrion, également médecin généraliste et enseignant au Département de médecine. Le médecin y a alors vu une formidable opportunité : comprendre les ressorts du choix de la vaccination, alors même que le phénomène des antivax prenait de l'ampleur, et se faisait chaque jour plus bruyant dans l'espace médiatique.

« Il faut se rappeler que, dans ce contexte, de nombreuses personnes étaient hésitantes face à la conduite à adopter, ce qui était tout à fait normal », rappelle le docteur Henrion. « Nous avons donc décidé d'interroger les gens qui s'étaient rendus à Namur Expo, et qui avaient fait le choix de se faire vacciner, afin de connaître leur démarche et ce qui les avait convaincus.

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Avec près de 11 000 répondants, cette étude a permis de mettre en avant plusieurs éléments. « La première conclusion que nous pouvons en tirer porte sur le fait qu'aucun profil socio-économique ne permet de prédire qu'une personne soit pro, hésitante ou anti », indique le médecin. « Mais surtout, notre étude a montré que la personne la plus influente sur le choix d'une personne reste le médecin traitant. Bien plus que n'importe qui. »

Une information que le docteur Henrion compte bien partager à ses étudiants, alors même qu'il prend part à la formation des futurs médecins généralistes. « Nous devons insister sur l'attitude et le vrai rôle d'influenceur qu'auront ces praticiens auprès de leurs patients », estime-t-il. « Car, au-delà du simple cachet de confiance que peut avoir le médecin généraliste, cette étude révèle aussi l'importance de son attitude. Trop de praticiens restent dans une attitude de réserve, sans s'impliquer eux-mêmes dans les conseils qu'ils donnent. Or, livrer des éléments personnels, dire qu'on a fait vacciner sa famille par exemple, parle beaucoup. Et surtout, verbaliser ce conseil de vaccination, voilà qui peut avoir un réel impact sur le choix des patients. »

Car pour le médecin, « les praticiens doutent trop souvent du large savoir médical qu'ils détiennent, sous prétexte qu'ils ne sont pas des experts dans tous les domaines. Il s’agit d’une question de posture ! C'est pourquoi il est important de continuer à parler des résultats de cette étude, qui sont riches d'enseignement. »

Immunité et Covid long  

Aujourd'hui, cinq ans après le début de la pandémie, l'urgence a disparu, mais le SARS-CoV-2 est toujours présent. Les recherches se poursuivent, d'abord pour mieux comprendre la réaction de notre propre système immunitaire.

« En plus du système immunitaire adaptatif, représenté par les anticorps, nous disposons d'un système immunitaire inné qui, lui, est capable de réagir immédiatement », éclaire Nicolas Gillet, professeur au Département de médecine vétérinaire et membre de l’Institut NARILIS. « Nous menons des recherches sur la manière dont il lutte face au virus, et comment ce dernier tente de lui échapper. »

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Lorsque le virus pénètre dans l’une de nos cellules, il y déverse son ARN. « La cellule dispose alors d'outils, des enzymes capables d'induire des mutations dans ce génome viral, afin de le rendre inopérant et ainsi ralentir le développement de l'infection », précise le chercheur. « Nous travaillons sur ces enzymes, depuis plusieurs années, via d'autres virus plus courants, comme les adénovirus. Mais nous avons la chance, à l'UNamur, d'avoir un laboratoire de catégorie 3 qui nous permet de travailler sur le SARS-CoV-2 et d'élargir nos compétences. »

Ces recherches ont aussi pour objectif de mieux comprendre cette étrange pathologie qu'est le Covid long. En effet, un nombre important de personnes ayant contracté le Covid-19 continuent de souffrir de symptômes divers, tels qu'une fatigue importante, des difficultés respiratoires, ou encore des symptômes neurologiques comme un brouillard mental et des douleurs.

Très tôt, les chercheurs de l'UNamur, Nicolas Gillet et Charles Nicaise, professeur au Département de médecine et président de l’Institut NARILIS, ont collaboré sur ce sujet pour mieux en comprendre les causes, notamment au niveau du cerveau. « Il existe plusieurs hypothèses à ce sujet. Compte tenu de la variabilité des symptômes de la maladie, il s'agit très certainement d'un phénomène multifactoriel », pense Charles Nicaise. « Pour notre part, nous avons choisi de nous concentrer sur les aspects auto-immuns de la maladie. »

L'hypothèse envisagée par le chercheur, et confirmée par les premiers résultats, implique des anticorps des malades dirigés, non pas contre le virus, mais contre ses propres cellules.

« Les anticorps prélevés chez des patients belges souffrant de Covid long provoquent chez les souris qui les ont reçus, des douleurs qui n'ont pas lieu d'être », dévoile-t-il. « Et nos résultats sont corroborés de façon indépendante par d'autres équipes aux Pays-Bas et aux États-Unis, ce qui est très encourageant pour les patients qui manquent encore de reconnaissance médicale. »

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Dans les prochains mois, le professeur Nicaise souhaite aller plus loin, en découvrant les cellules ou protéines prises pour cible par ces anticorps, afin de mieux comprendre les douleurs dont ils sont responsables. Le combat continue.

Travail d'équipe

Tous les chercheurs interrogés dans cet article ont insisté sur l'importance du travail d'équipe derrière chacune des recherches. Sans le personnel de l'Université, les équipes médicales des établissements hospitaliers, la générosité des patients et surtout l'implication des doctorants, aucune n'aurait pu voir le jour. Qu'ils soient ici remerciés. Plusieurs travaux, comme ceux liés au Covid long, ont été financés grâce à l'appui du FNRS et grâce à la générosité de nombreux donateurs dans le cadre du projet SANA. Enfin, les quelques recherches qui ont été mises en valeur dans cet article ne doivent pas occulter les nombreux autres projets de recherche en lien avec la pandémie de Covid-19 au sein de l'UNamur et qu'il n'a pas été possible de citer.

Cet article est tiré de la rubrique "Impact" du magazine Omalius #36 (Mars 2025).

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Cet article est tiré de la rubrique "Impact" du magazine Omalius #36 (Mars 2025).

Une Omalius septembre 2024

Thomas Balligand : de la Médecine à la Recherche Fondamentale à l’UNamur

Médecine
Durable
ODD 3 - Bonne santé et bien-être

Thomas Balligand, désormais chargé de cours à l'UNamur, allie sa passion pour la recherche fondamentale et l'enseignement en histologie et cytologie. Après un parcours diversifié en médecine interne et en recherche, notamment à Harvard, il se consacre à la formation de la prochaine génération de scientifiques tout en poursuivant ses travaux sur les nanobodies et leur potentiel en immunothérapie. Sa volonté d'éveiller la curiosité scientifique chez ses étudiants illumine son nouveau rôle au sein de l'université.

Thomas Balligand

L’Université de Namur accueille avec enthousiasme Thomas Balligand, qui a récemment rejoint ses rangs comme chargé de cours. Diplômé en médecine de l'UCLouvain en 2012, Thomas a d’abord fait ses preuves en tant qu'assistant en médecine interne au Grand Hôpital de Charleroi, où il a pu évoluer dans plusieurs spécialités comme la cardiologie, la gastro-entérologie et la pneumologie. Son parcours l’a également conduit au CHU Saint-Luc, où il a approfondi ses connaissances en néphrologie. 

Tout au long de son parcours, Thomas a développé un intérêt marqué pour la recherche. Son parcours académique a débuté lorsqu'il est devenu étudiant chercheur au sein du laboratoire du Prof. Emile Van Schaftingen de l’Institut de Duve, une opportunité offerte aux étudiants en médecine de l'UCLouvain pour les initier à la recherche fondamentale. Cette expérience a été déterminante pour lui, car elle lui a permis de réaliser plus tard que la pratique clinique ne correspondait pas entièrement à ses aspirations. Il a alors décidé de se consacrer à une thèse en recherche fondamentale, travaillant sous la direction du Prof. Stefan Constantinescu à l’institut de Duve pour explorer les voies de signalisation dans l’hématopoïèse, en se concentrant particulièrement sur les syndromes myéloprolifératifs. 

De 2015 à 2019, Thomas a été un chercheur financé à 100 % par le Télévie, ce qui lui a permis de se plonger profondément dans ses travaux de recherche. À la fin de son doctorat, il avait le choix de poursuivre son assistanat en médecine ou de se lancer dans une carrière de chercheur post-doctorant. Il a opté pour la recherche, poursuivant son chemin à Harvard en 2020, où il a travaillé sur des nanobodies avec des applications en biologie appliquée. Cette expérience a conduit à des résultats concrets, illustrés par un article collaboratif avec son collègue Xin Lui, montrant comment les nanobodies se lient aux chaînes légères des immunoglobulines circulantes permettent le développement d’un traitement contre la grippe. Il a ainsi contribué à la création d'une couverture antivirale universelle, capable de s'attaquer à toutes les variantes de la grippe, et pas uniquement aux souches saisonnières. 

En parallèle, Thomas a également exploré l'utilisation des lectines pour cibler des cellules infectées par des virus ou des cellules cancéreuses, soulignant ainsi son intérêt pour les potentielles applications thérapeutiques de ses recherches. En 2024, il a rejoint l’UNamur comme chargé de cours en remplacement d’Yves Poumay, où il transmet ses connaissances en histologie et en cytologie tout en poursuivant ses travaux de recherche fondamentale. 

« Ce qui me passionne, c’est d’amener l’éveil et la curiosité scientifique chez les plus jeunes. J'ai déjà pu encadrer plusieurs étudiants à Boston, des doctorants et des mémorants. J’apprécie le rôle de mentor », explique Thomas Balligand. À l’UNamur, il noue des collaborations avec ses collègues Stéphane Vincent, Yoann Wouters et Xavier De Bolle, et bénéficie d'un financement CDR pour ses projets. 

il va prochainement créer son propre groupe de recherche au sein de l'Unité de Recherche en Physiologie Moléculaire (URPhyM, NARILIS, UNamur). 

Son ambition est de travailler sur les phénomènes de glycosylation de protéines transmembranaires, notamment pour cibler les cellules cancéreuses ou infectées par des virus à travers ses recherches sur les lectines, ainsi que l’usage de nanobodies dans le domaine de l’immunothérapie. Grâce à son expertise et à sa passion pour la recherche, Thomas Balligand est bien positionné pour faire progresser la recherche à l'UNamur tout en inspirant la prochaine génération de scientifiques. 

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Événements

22

Annual meeting of the Namur Cancer Research Pole

Congrès / Colloque / Conférence
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Namur Research Institute for Life Sciences

Annual meeting of the Namur Cancer Research Pole

Sciences de la vie et de la santé
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22
09:00 - 17:30
Université de Namur, Auditoire Pedro Arrupe (PA02) - rue de Bruxelles, 65-67 (accès via la cour des sciences) - 5000 Namur
Personne de contact :  Institut Narilis
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The Namur Cancer Research Pole is pleased to invite you to its Annual Meeting.

This event will bring together leading researchers to discuss the latest advancements in cancer research and foster collaborations in the field. Save the date and join us for a day of insightful presentations and networking opportunities!

Affiche de l'évènement

Thematic sessions

The day will be organized in two thematic sessions:

  • Cancer metabolism
  • New advances in cancer therapy

Invited speakers

  • Prof. Rebecca FITZGERALD, Early Cancer Institute, University of Cambridge, UK
  • Dr. Sébastien DUTERTRE, IBMM, University of Montpellier, France
  • Prof. Sarah-Maria FENDT, Laboratory of Cellular Metabolism and Metabolic Regulation, VIB-KU Leuven, Belgium
  • Dr. Arnaud BLOMME, Laboratory of Metabolic Regulation, GIGA Institute, University of Liège, Belgium 

Call for communications

Young researchers are invited to submit abstracts for oral communications and posters. All topics related to the field of cancer research are welcome. The deadline for abstract submission is April 1, 2025. 

Organizing committee

Prof. Jean-Pierre Gillet - UNamur, NARILIS, Laboratory of Molecular Cancer Biology

Prof. Marc Hennequart - UNamur, NARILIS, Laboratory of Cancer metabolism

Prof. Marielle Boonen - UNamur, NARILIS, Laboratory of Intracellular Trafficking Biology

Prof. Benjamin Beck - ULB, IRIBHM

Prof. Lionel D'Hondt - CHU UCL Namur, Department of Oncology

05

Medical Journal Club en soins primaires

Café scientifique / Rencontre

Medical Journal Club en soins primaires

Sciences de la vie et de la santé
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5
20:00 - 22:00
Université de Namur, Quai 22 - rue du Séminaire, 22 - 5000 Namur
Personne de contact :  Legendre Julie
S'inscrire à l'événement

Dans une volonté de rapprocher le monde académique des réalités du terrain, nous avons le plaisir de vous inviter à rejoindre cette nouvelle initiative : un espace de rencontre et d’échange entre médecins généralistes, pharmaciens et étudiants autour de la littérature scientifique en lien avec les soins primaires. À travers des discussions régulières sur des articles sélectionnés, nous viserons à enrichir nos pratiques, ensemble.

Public cible

  • Médecins généralistes (en activité ou en formation)
  • Pharmaciens
  • Étudiants en médecine et en pharmacie

Objectifs

  • Partager et discuter d’articles scientifiques pertinents pour la pratique de première ligne dans un climat convivial et bienveillant
  • Renforcer les compétences en lecture critique et en médecine fondée sur les preuves
  • Créer un lien durable entre le terrain et le monde académique
  • Fédérer une communauté médico-pharmaceutique active et engagée

Pourquoi participer ?

Parce que la science évolue vite, et que nous gagnons tous à prendre le temps de lire, comprendre, et questionner la littérature ensemble. Parce que le soin de qualité commence par une réflexion partagée. Et parce que c’est l’occasion idéale de renforcer les ponts entre disciplines.

Lieu et fréquence des rencontres

UNamur - Quai22 - 2 fois par an

Première rencontre : 5/06/2025 (gratuit sur inscription)

Accréditation INAMI demandé.

Tous les événements

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