L'informatique au service du bien-être collectif et du développement personnel.
La Faculté d'informatique a pour vision celle d'un monde dans lequel l'usage intensif et croissant de l'informatique est orienté vers le bien-être collectif et le développement personnel. Sa mission est de contribuer à cette orientation au travers de la formation, la recherche scientifique et le service à la société.
Préparer votre rentrée
Tout savoir sur la journée d'accueil à l'UNamur et au sein de la Faculté d'informatique.
Les études
Choisir d'étudier l'informatique c'est vous garantir un accès immédiat à un métier passionnant aux multiples facettes. Au travers d'une d'offre d'enseignement complète – bachelier, masters, master de spécialisation et doctorat – la Faculté d'informatique vous offre une formation de qualité basée sur la rigueur scientifique et l'esprit critique, tout en insistant sur l'interdisciplinarité et la responsabilité sociétale.
La recherche
La Faculté d'informatique a pour mission d'assurer une recherche scientifique de pointe, ouverte à la création et à l'intégration des connaissances qui nourrit l'enseignement, l'innovation technologique et le débat de société.
Service à la société
La Faculté d'informatique contribue au développement de notre environnement social, économique, technologique et politique par la diffusion des connaissances et le conseil tant au niveau régional, national et international. Par la synergie entre chercheurs et industriels, par la mise à disposition de savoir et de savoir-faire, elle participe à de nombreuses missions de service à la société.
International
L’ouverture de la Faculté d’informatique à l’international est fondamentale pour le développement de ses activités d’enseignement et de recherche.
Organisation
La Faculté d'informatique s'est organisée afin de pouvoir gérer ses missions de manière optimale. Elle compte une centaine de membres au service de l'enseignement, de la recherche et du service à la société.
Le mot du Doyen
Animation
Une série d’événements et d’acteurs gravitent autour de la Faculté d’informatique.
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25 ans d’informatique en horaire décalé : répondre à un besoin sociétal toujours d’actualité
25 ans d’informatique en horaire décalé : répondre à un besoin sociétal toujours d’actualité
Comment faire face au bug de l’an 2000 ? Comment assurer le passage à une monnaie unique en Europe, l’euro ? Nous sommes à la fin des années 1990 et le besoin de main-d’œuvre en informatique se fait plus que jamais sentir pour répondre aux besoins grandissants de l’industrie informatique. C’est dans ce contexte que l’UNamur et sa Faculté d’informatique vont faire preuve d’audace et de proactivité en développant une nouvelle filière : une formation en horaire décalé menant à un diplôme de master en sciences informatiques. Vingt-cinq ans plus tard, l’intérêt pour cette formation et sa nécessité sociétale sont plus que jamais d’actualité.
Cet article est tiré de la rubrique "Le jour où" du magazine Omalius de juin 2024.
« Comment quatre petits chiffres -2000- étaient capables de mettre le monde entier en état d’ébullition, où chaque entreprise, de la plus petite à la plus grande, se demandait si son système informatique allait supporter le passage à minuit du XX au XXe siècle ? Ça peut paraitre un peu démesuré aujourd’hui, mais à l’époque à la fin des années 90, cela occupait tous les esprits. La demande pour adapter les programmes informatiques à ce passage était gigantesque. Et en parallèle, la perspective du passage à l’euro créait là aussi des besoins nouveaux dans les dispositifs informatiques. Jamais le besoin de talents en informatique ne s’était fait tant ressentir », se souvient le Professeur Jean-Marie Jacquet, enseignant dans le programme à horaire décalé dès la première année. Spontanément, sous la houlette du professeur Jean Fichefet, la Faculté d’informatique, fait preuve de proactivité et demande l’habilitation pour organiser une formation en horaire décalé en sciences informatiques.
L’UNamur est alors la première université belge francophone à émettre le souhait d’occuper ce terrain prometteur. « Face à ces enjeux sociétaux, nous avions conscience que de nombreuses personnes avaient la volonté soit d’enrichir leur formation en informatique de type court soit de réorienter leur carrière vers l’informatique. Proposer une formation conciliable avec une vie professionnelle et familiale, démontrait toute sa pertinence », ajoute Jean-Marie Jacquet. Rapidement, la faculté obtient ainsi le feu vert pour organiser cette formation en horaire décalé. Une année préparatoire et les deux années de licences composent alors le programme de la formation qui voit le jour en septembre 1998. Les premières années sont dispensées dans des locaux à Charleroi, avant de regagner les locaux namurois en 2010.
Une pédagogie adaptée à un public d’adultes
La réputation de l’enseignement de l’informatique de la faculté namuroise en formation de jour contribue au succès immédiat de celle en horaire décalé. « Dès le lancement de la formation, nous comptabilisions une centaine d’étudiants inscrits », souligne Jean-Marie Jacquet. Parmi ces derniers se trouvaient des personnes ayant déjà une formation de type court en informatique, mais aussi des étudiants au profil professionnel plutôt éloigné des ordinateurs, ou des logiciels de programmation. « Nous avons par exemple accueilli des personnes provenant des soins de santé, des enseignants, des économistes, etc. », précise Jean-Marie Jacquet. Dès ses débuts et encore aujourd’hui, le programme en HD se distingue en proposant une pédagogie active et adaptée à un public d’adultes. Les principes pédagogiques reposent sur une interaction constante entre concepts théoriques et mise en pratique de la théorie. De nombreux exemples et exercices font appel à l’expérience professionnelle des étudiants.
Du Décret « Bologne » aux besoins actuels et futurs
Depuis sa création, le programme n’a cessé de faire l’objet d’évolutions, et en particulier lors du passage au décret de Bologne, en 2004, réorganisant les formations en enseignement supérieur. « C’est à partir de là que nous avons pu proposer un cursus complet, composé de trois années de baccalauréat et d’une année de master. À noter que la valorisation d’acquis et notamment d’expériences professionnelles permet à la majorité des étudiants de réduire substantiellement ces 4 années avant d’obtenir un titre universitaire de 2e cycle ».
25 ans après sa création, l'intérêt pour la formation et sa nécessité sociétale, émanant tant des étudiants que de l'industrie informatique, n'ont pas diminué. En mai dernier, c’est entouré de nombreux anciens étudiants et étudiantes, mais aussi d’acteurs majeurs de l’informatique (Agoria, Agence du numérique, etc.) que la formation a joyeusement célébré ses 25 ans d’existence, tout en rêvant déjà à son 50e anniversaire « La demande en informaticiens ne va pas faiblir. Il reste de nombreux enjeux sociétaux dans ce domaine à relever : le déploiement de l’intelligence artificielle, la cybersécurité, la numérisation croissante de notre société pour n’en citer que quelques-uns », conclut Jean-Marie Jacquet. « Le domaine reste passionnant, en constante évolution et au cœur de nombreuses préoccupations. On resigne pour 25 ans. Au moins ! ».
Noëlle Joris
Témoignage de Samuel Hanoteau, un ancien étudiant
« Ces études m'ont permis de gagner fortement confiance en mes capacités. J'avais un graduat en informatique de gestion obtenu en 2000. Visant un poste en interne dans le secteur public, où j'exerçais déjà en tant qu'externe, j'ai décidé de suivre le Master en horaire décalé de 2010 à 2012. Ce qui m'a le plus surpris a été mon intérêt et mon investissement dans ces études. Lors de mon graduat, je visais la réussite avec un minimum d'effort.
Alors que lors de ce master en horaire décalé, je me suis vraiment intéressé au contenu de tous les cours, probablement grâce à l'expérience du métier acquise précédemment. Grâce à cette formation en horaire décalé, j'ai obtenu le poste que je visais quelque temps après l'obtention de mon Master.
Chose que je ne pressentais pas au début de ces études, elles m'ont permis de gagner fortement confiance en mes capacités. Après ces études, et encore maintenant, j'ai l'impression que si je décide de me lancer dans quelque chose, je vais y arriver, quel que soit le domaine ».
Les études en informatique à l’UNamur
Découvrez l’ensemble de la formation en informatique à l’UNamur.
Cet article est tiré de la rubrique "Le jour où" du magazine Omalius #33 (Juin 2024).
Les dix ans du master BAGI | Pour une approche holistique du changement
Les dix ans du master BAGI | Pour une approche holistique du changement
Le 15 juin dernier, le master de spécialisation en informatique et innovation, mieux connu sous le diminutif de BAGI, pour Business Analysis/IT Governance & Innovation, a fêté ses dix ans. Un anniversaire qui confirme l’intuition initiale des créateurs du BAGI : la nécessité d’un programme commun au Département de gestion de la Faculté des sciences économiques et à la Faculté d’informatique.
Cet article est tiré de la rubrique "Le jour où" du magazine Omalius#30 (septembre 2023).
« J’ai un parcours assez éclectique », se confie Benoît Gaspard, analyste sécurité informatique ayant suivi le master BAGI. « J’ai fait de la philo, j’ai travaillé dans le management, et cela fait douze ans que je me consacre à la sécurité informatique. J’ai beaucoup appris sur le tas, mais, à un moment donné, j’ai voulu remplir les blancs, en suivant une formation certifiante qui m’amène à devenir business, voire IT analyst, puisque les deux jobs sont en train de merger en un seul. Et aujourd’hui, j’attends ma nomination comme CISO (Chief Information Security Officer) de mon entreprise. Le master BAGI a certainement constitué une pièce maîtresse de mon évolution. Notamment l’angle gouvernance, parce que désormais, la gouvernance, c’est mon métier. »
Benoît Gaspard est un des nombreux professionnels qui, au fil des années, ont été séduits par l’originalité du master BAGI. « Le BAGI n’est pas seulement un master de spécialisation, réservé à des étudiants possédant déjà un premier diplôme universitaire », explique Benoît Maquet, industriel qui a fait l’essentiel de sa carrière dans le domaine de l’informatique, et qui enseigne la négociation et l’analyse des conflits. « Même si ce n’est pas obligatoire, il leur est recommandé d’avoir déjà une expérience professionnelle. J’ai eu des étudiants qui avaient 10, 15, 20, voire 25 ans de métier, des gens très expérimentés, notamment en informatique, mais qui voulaient s’ouvrir à leurs clients, se remettre en question, changer de regard. Le master BAGI propose un cours en accompagnement du changement, mais ce sont d’abord les étudiants eux-mêmes qui en profitent ! »
Compétences transversales
Stéphane Faulkner, Professeur au Département de gestion et Vice-Recteur à la transformation numérique, a été un des parrains du master BAGI. « La business analysis est un domaine très complexe et transversal qui intègre des dimensions informatiques, mais aussi celles liées aux sciences humaines, comme la gestion du changement, les ressources humaines, et bien sûr la négociation. Une compétence clé, parce qu’il est impossible de concevoir un système pour des utilisateurs non informaticiens sans réussir à leur faire accepter que ledit système ne réponde pas à 100% à leurs exigences. C’est pourquoi nous avons voulu offrir au sein de l’Université un programme avec des compétences transversales pour une discipline qui l’est aussi. »
Un an ou deux
Choix fondés sur les objectifs des deux Facultés, mais aussi sur l’avis d’un comité d’experts, réuni par le Professeur Vincent Englebert, ancien directeur du programme. « Le programme a été construit avec ce comité, auquel participaient des académiques et des industriels », explique-t-il. « D’entrée de jeu, nous avons voulu qu’il puisse être bouclé en un an, en suivant les cours le vendredi et le samedi, ou en deux ans, en ne venant qu’un des deux jours. Les étudiants qui s’inscrivent à cette formation à titre privé peuvent ainsi continuer à travailler normalement, en suivant les cours du samedi, sans en informer leur entreprise s’ils ne le souhaitent pas. Le but étant que notre public cible, principalement des personnes en entreprise, puisse aborder ce master en toute liberté. »
Interactions
D’autant que l’intérêt du master tient aussi à la qualité de ses étudiants, qui viennent d’horizons très divers. « Ils apportent leur expérience et des cas concrets qu’ils partagent avec les autres ! », souligne Benoît Maquet. « Et, comme nous sommes peu nombreux – entre 10 et 25 – ces échanges sont particulièrement riches. » Dans le cadre du master BAGI, les cours ex cathedra sont l’exception et non la règle, et rien n’empêche les étudiants d’interpeller leurs professeurs sur des questions qui les préoccupent dans leurs entreprises respectives. « Par ailleurs, nous avons eu la chance d’être accompagnés pendant plusieurs années par Yves Pigneur, le célèbre co-créateur du Business Model Canvas, aujourd’hui professeur de management et de gestion des systèmes d’information à l’Université de Lausanne. Et, comme lui, Roald Siberath, à qui il a passé la main et qui est depuis quelques mois président de l’Agence du Numérique, fait intervenir des entrepreneurs en live dans son séminaire pour interagir avec les étudiants, qui sont ainsi plongés dans l’innovation », rappelle Stéphane Faulkner.
Une vision ambitieuse
Le master BAGI a été validé au bout de trois ans d’évaluation par le Conseil d’administration de l’UNamur, et depuis lors, son succès ne s’est jamais démenti. « Parce que nous avons une vision ambitieuse du spectre de compétences que nous voulons donner à nos étudiants », insiste Vincent Englebert. « Nous formons des gens ayant une approche holistique des problèmes de changement auxquels les entreprises sont confrontées. Des gens capables de faire de la médiation, d’être proactifs, de mener des projets d’analyse, de modélisation, de conceptualisation, d’évaluation des risques, de gérer des équipes… C’est un diplôme qui peut mener à toute une déclinaison de fonctions : business analyst, bien sûr, mais aussi analyste fonctionnel, CEO, architecte d’entreprise, architecte solution. »
Légitimité
« Après plusieurs années dans le secteur de la finance, j’avais envie de faire autre chose, mais j’avais conscience de ma faiblesse en informatique », explique Nora Harouchi, ingénieure financière. Elle s’est alors orientée vers l’UNamur pour suivre ce master de spécialisation. « J’ai trouvé les cours très pratiques, très en phase avec la réalité des personnes qui travaillent en société et qui peuvent établir des parallèles avec ce qu’elles vivent. Résultat : moi qui n’avais qu’une connaissance très vague de l’informatique, je dirige aujourd’hui une société informatique. Sans le master BAGI, je n’aurais jamais eu ce poste, ou plutôt je n’aurais jamais osé postuler. Cette formation m’a permis d’asseoir ma légitimité professionnelle. Mais surtout, et pour moi, c’est l’essentiel, elle m’a donné confiance en moi », conclut-elle.
Cet article est tiré de la rubrique "Le jour où" du magazine Omalius#30 (Septembre 2023).
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Des étudiants de l’UNamur relèvent des défis spatiaux dans le cadre du SpaceHack
Des étudiants de l’UNamur relèvent des défis spatiaux dans le cadre du SpaceHack
Cinq étudiants passionnés d’informatique ont représenté l’Université de Namur au SpaceHack 2023 dans le cadre de l’alliance UniversEH. Il s’agit d’une initiative visant à construire une action entrepreneuriale collective afin d’explorer les potentiels futurs de l’industrie spatiale à l’horizon 2035. 26 pays participaient à ce concours d’envergure internationale qui regroupait startups, entreprises liées à l’espace et étudiants suivant des programmes liés au spatial.
Durant la seconde semaine du pré-blocus, Florian Villeret, Martin et Virgile Devolder, Antoine Baetslé et Corentin Bouffioux, tous étudiants en informatique ont pu découvrir le monde de la technologie spatiale au cours de leur séjour à Belval au Luxembourg. En effet, ils ont eu l’occasion de visiter la Société européenne des Satellites et de suivre une présentation donnée par la Luxembourg Space Agency, une conférence par l’Asteroid Foundation ainsi qu’une présentation par PwC sur les innovations spatiales.
Ensuite, un peu comme un Hackathon, ils avaient tout un weekend pour relever un défi en développant un concept novateur. Plusieurs thématiques étaient proposées lors du SpaceHack (infrastructure, énergie, extraction de ressources et opération).
Ils ont choisi de s’attaquer au défi en lien avec les infrastructures lunaires. Le postulat de départ était le suivant : construire une base lunaire destinée à accueillir une colonie humaine aura un coût d’installation (25 milliards d’euros) et d’entretien (4 milliards d’euros par an).
Le défi en question ? Construire une base lunaire destinée à accueillir une colonie humaine et prévoir les coûts de l’installation (25 millions d’euros) et de l’entretien (4 milliards d’euros par an) de celle-ci. Ils ont donc développé deux technologies : un logiciel de maintenance prédictive afin d’anticiper d’éventuels problèmes au moyen de différents capteurs connectés grâce à l’IoT ainsi qu’un « hardware » permettant d’ajouter à des « rovers » déjà existant des capteurs afin de renforcer le maillage en capteurs sur la base. L’objectif était de réduire de 10% les maintenances à effectuer pour faire une économie de 400 millions d’euros par an.
Même si le projet n’a pas remporté de prix, l’expérience a été très enrichissante pour ces étudiants.
Une belle occasion de mettre en avant l’UNamur au sein de l’alliance UniversEH, l’alliance « European Space University for Earth and Humanity » que l’UNamur a rejointe récemment !
25 ans d’informatique en horaire décalé : répondre à un besoin sociétal toujours d’actualité
25 ans d’informatique en horaire décalé : répondre à un besoin sociétal toujours d’actualité
Comment faire face au bug de l’an 2000 ? Comment assurer le passage à une monnaie unique en Europe, l’euro ? Nous sommes à la fin des années 1990 et le besoin de main-d’œuvre en informatique se fait plus que jamais sentir pour répondre aux besoins grandissants de l’industrie informatique. C’est dans ce contexte que l’UNamur et sa Faculté d’informatique vont faire preuve d’audace et de proactivité en développant une nouvelle filière : une formation en horaire décalé menant à un diplôme de master en sciences informatiques. Vingt-cinq ans plus tard, l’intérêt pour cette formation et sa nécessité sociétale sont plus que jamais d’actualité.
Cet article est tiré de la rubrique "Le jour où" du magazine Omalius de juin 2024.
« Comment quatre petits chiffres -2000- étaient capables de mettre le monde entier en état d’ébullition, où chaque entreprise, de la plus petite à la plus grande, se demandait si son système informatique allait supporter le passage à minuit du XX au XXe siècle ? Ça peut paraitre un peu démesuré aujourd’hui, mais à l’époque à la fin des années 90, cela occupait tous les esprits. La demande pour adapter les programmes informatiques à ce passage était gigantesque. Et en parallèle, la perspective du passage à l’euro créait là aussi des besoins nouveaux dans les dispositifs informatiques. Jamais le besoin de talents en informatique ne s’était fait tant ressentir », se souvient le Professeur Jean-Marie Jacquet, enseignant dans le programme à horaire décalé dès la première année. Spontanément, sous la houlette du professeur Jean Fichefet, la Faculté d’informatique, fait preuve de proactivité et demande l’habilitation pour organiser une formation en horaire décalé en sciences informatiques.
L’UNamur est alors la première université belge francophone à émettre le souhait d’occuper ce terrain prometteur. « Face à ces enjeux sociétaux, nous avions conscience que de nombreuses personnes avaient la volonté soit d’enrichir leur formation en informatique de type court soit de réorienter leur carrière vers l’informatique. Proposer une formation conciliable avec une vie professionnelle et familiale, démontrait toute sa pertinence », ajoute Jean-Marie Jacquet. Rapidement, la faculté obtient ainsi le feu vert pour organiser cette formation en horaire décalé. Une année préparatoire et les deux années de licences composent alors le programme de la formation qui voit le jour en septembre 1998. Les premières années sont dispensées dans des locaux à Charleroi, avant de regagner les locaux namurois en 2010.
Une pédagogie adaptée à un public d’adultes
La réputation de l’enseignement de l’informatique de la faculté namuroise en formation de jour contribue au succès immédiat de celle en horaire décalé. « Dès le lancement de la formation, nous comptabilisions une centaine d’étudiants inscrits », souligne Jean-Marie Jacquet. Parmi ces derniers se trouvaient des personnes ayant déjà une formation de type court en informatique, mais aussi des étudiants au profil professionnel plutôt éloigné des ordinateurs, ou des logiciels de programmation. « Nous avons par exemple accueilli des personnes provenant des soins de santé, des enseignants, des économistes, etc. », précise Jean-Marie Jacquet. Dès ses débuts et encore aujourd’hui, le programme en HD se distingue en proposant une pédagogie active et adaptée à un public d’adultes. Les principes pédagogiques reposent sur une interaction constante entre concepts théoriques et mise en pratique de la théorie. De nombreux exemples et exercices font appel à l’expérience professionnelle des étudiants.
Du Décret « Bologne » aux besoins actuels et futurs
Depuis sa création, le programme n’a cessé de faire l’objet d’évolutions, et en particulier lors du passage au décret de Bologne, en 2004, réorganisant les formations en enseignement supérieur. « C’est à partir de là que nous avons pu proposer un cursus complet, composé de trois années de baccalauréat et d’une année de master. À noter que la valorisation d’acquis et notamment d’expériences professionnelles permet à la majorité des étudiants de réduire substantiellement ces 4 années avant d’obtenir un titre universitaire de 2e cycle ».
25 ans après sa création, l'intérêt pour la formation et sa nécessité sociétale, émanant tant des étudiants que de l'industrie informatique, n'ont pas diminué. En mai dernier, c’est entouré de nombreux anciens étudiants et étudiantes, mais aussi d’acteurs majeurs de l’informatique (Agoria, Agence du numérique, etc.) que la formation a joyeusement célébré ses 25 ans d’existence, tout en rêvant déjà à son 50e anniversaire « La demande en informaticiens ne va pas faiblir. Il reste de nombreux enjeux sociétaux dans ce domaine à relever : le déploiement de l’intelligence artificielle, la cybersécurité, la numérisation croissante de notre société pour n’en citer que quelques-uns », conclut Jean-Marie Jacquet. « Le domaine reste passionnant, en constante évolution et au cœur de nombreuses préoccupations. On resigne pour 25 ans. Au moins ! ».
Noëlle Joris
Témoignage de Samuel Hanoteau, un ancien étudiant
« Ces études m'ont permis de gagner fortement confiance en mes capacités. J'avais un graduat en informatique de gestion obtenu en 2000. Visant un poste en interne dans le secteur public, où j'exerçais déjà en tant qu'externe, j'ai décidé de suivre le Master en horaire décalé de 2010 à 2012. Ce qui m'a le plus surpris a été mon intérêt et mon investissement dans ces études. Lors de mon graduat, je visais la réussite avec un minimum d'effort.
Alors que lors de ce master en horaire décalé, je me suis vraiment intéressé au contenu de tous les cours, probablement grâce à l'expérience du métier acquise précédemment. Grâce à cette formation en horaire décalé, j'ai obtenu le poste que je visais quelque temps après l'obtention de mon Master.
Chose que je ne pressentais pas au début de ces études, elles m'ont permis de gagner fortement confiance en mes capacités. Après ces études, et encore maintenant, j'ai l'impression que si je décide de me lancer dans quelque chose, je vais y arriver, quel que soit le domaine ».
Les études en informatique à l’UNamur
Découvrez l’ensemble de la formation en informatique à l’UNamur.
Cet article est tiré de la rubrique "Le jour où" du magazine Omalius #33 (Juin 2024).
Les dix ans du master BAGI | Pour une approche holistique du changement
Les dix ans du master BAGI | Pour une approche holistique du changement
Le 15 juin dernier, le master de spécialisation en informatique et innovation, mieux connu sous le diminutif de BAGI, pour Business Analysis/IT Governance & Innovation, a fêté ses dix ans. Un anniversaire qui confirme l’intuition initiale des créateurs du BAGI : la nécessité d’un programme commun au Département de gestion de la Faculté des sciences économiques et à la Faculté d’informatique.
Cet article est tiré de la rubrique "Le jour où" du magazine Omalius#30 (septembre 2023).
« J’ai un parcours assez éclectique », se confie Benoît Gaspard, analyste sécurité informatique ayant suivi le master BAGI. « J’ai fait de la philo, j’ai travaillé dans le management, et cela fait douze ans que je me consacre à la sécurité informatique. J’ai beaucoup appris sur le tas, mais, à un moment donné, j’ai voulu remplir les blancs, en suivant une formation certifiante qui m’amène à devenir business, voire IT analyst, puisque les deux jobs sont en train de merger en un seul. Et aujourd’hui, j’attends ma nomination comme CISO (Chief Information Security Officer) de mon entreprise. Le master BAGI a certainement constitué une pièce maîtresse de mon évolution. Notamment l’angle gouvernance, parce que désormais, la gouvernance, c’est mon métier. »
Benoît Gaspard est un des nombreux professionnels qui, au fil des années, ont été séduits par l’originalité du master BAGI. « Le BAGI n’est pas seulement un master de spécialisation, réservé à des étudiants possédant déjà un premier diplôme universitaire », explique Benoît Maquet, industriel qui a fait l’essentiel de sa carrière dans le domaine de l’informatique, et qui enseigne la négociation et l’analyse des conflits. « Même si ce n’est pas obligatoire, il leur est recommandé d’avoir déjà une expérience professionnelle. J’ai eu des étudiants qui avaient 10, 15, 20, voire 25 ans de métier, des gens très expérimentés, notamment en informatique, mais qui voulaient s’ouvrir à leurs clients, se remettre en question, changer de regard. Le master BAGI propose un cours en accompagnement du changement, mais ce sont d’abord les étudiants eux-mêmes qui en profitent ! »
Compétences transversales
Stéphane Faulkner, Professeur au Département de gestion et Vice-Recteur à la transformation numérique, a été un des parrains du master BAGI. « La business analysis est un domaine très complexe et transversal qui intègre des dimensions informatiques, mais aussi celles liées aux sciences humaines, comme la gestion du changement, les ressources humaines, et bien sûr la négociation. Une compétence clé, parce qu’il est impossible de concevoir un système pour des utilisateurs non informaticiens sans réussir à leur faire accepter que ledit système ne réponde pas à 100% à leurs exigences. C’est pourquoi nous avons voulu offrir au sein de l’Université un programme avec des compétences transversales pour une discipline qui l’est aussi. »
Un an ou deux
Choix fondés sur les objectifs des deux Facultés, mais aussi sur l’avis d’un comité d’experts, réuni par le Professeur Vincent Englebert, ancien directeur du programme. « Le programme a été construit avec ce comité, auquel participaient des académiques et des industriels », explique-t-il. « D’entrée de jeu, nous avons voulu qu’il puisse être bouclé en un an, en suivant les cours le vendredi et le samedi, ou en deux ans, en ne venant qu’un des deux jours. Les étudiants qui s’inscrivent à cette formation à titre privé peuvent ainsi continuer à travailler normalement, en suivant les cours du samedi, sans en informer leur entreprise s’ils ne le souhaitent pas. Le but étant que notre public cible, principalement des personnes en entreprise, puisse aborder ce master en toute liberté. »
Interactions
D’autant que l’intérêt du master tient aussi à la qualité de ses étudiants, qui viennent d’horizons très divers. « Ils apportent leur expérience et des cas concrets qu’ils partagent avec les autres ! », souligne Benoît Maquet. « Et, comme nous sommes peu nombreux – entre 10 et 25 – ces échanges sont particulièrement riches. » Dans le cadre du master BAGI, les cours ex cathedra sont l’exception et non la règle, et rien n’empêche les étudiants d’interpeller leurs professeurs sur des questions qui les préoccupent dans leurs entreprises respectives. « Par ailleurs, nous avons eu la chance d’être accompagnés pendant plusieurs années par Yves Pigneur, le célèbre co-créateur du Business Model Canvas, aujourd’hui professeur de management et de gestion des systèmes d’information à l’Université de Lausanne. Et, comme lui, Roald Siberath, à qui il a passé la main et qui est depuis quelques mois président de l’Agence du Numérique, fait intervenir des entrepreneurs en live dans son séminaire pour interagir avec les étudiants, qui sont ainsi plongés dans l’innovation », rappelle Stéphane Faulkner.
Une vision ambitieuse
Le master BAGI a été validé au bout de trois ans d’évaluation par le Conseil d’administration de l’UNamur, et depuis lors, son succès ne s’est jamais démenti. « Parce que nous avons une vision ambitieuse du spectre de compétences que nous voulons donner à nos étudiants », insiste Vincent Englebert. « Nous formons des gens ayant une approche holistique des problèmes de changement auxquels les entreprises sont confrontées. Des gens capables de faire de la médiation, d’être proactifs, de mener des projets d’analyse, de modélisation, de conceptualisation, d’évaluation des risques, de gérer des équipes… C’est un diplôme qui peut mener à toute une déclinaison de fonctions : business analyst, bien sûr, mais aussi analyste fonctionnel, CEO, architecte d’entreprise, architecte solution. »
Légitimité
« Après plusieurs années dans le secteur de la finance, j’avais envie de faire autre chose, mais j’avais conscience de ma faiblesse en informatique », explique Nora Harouchi, ingénieure financière. Elle s’est alors orientée vers l’UNamur pour suivre ce master de spécialisation. « J’ai trouvé les cours très pratiques, très en phase avec la réalité des personnes qui travaillent en société et qui peuvent établir des parallèles avec ce qu’elles vivent. Résultat : moi qui n’avais qu’une connaissance très vague de l’informatique, je dirige aujourd’hui une société informatique. Sans le master BAGI, je n’aurais jamais eu ce poste, ou plutôt je n’aurais jamais osé postuler. Cette formation m’a permis d’asseoir ma légitimité professionnelle. Mais surtout, et pour moi, c’est l’essentiel, elle m’a donné confiance en moi », conclut-elle.
Cet article est tiré de la rubrique "Le jour où" du magazine Omalius#30 (Septembre 2023).
Vous désirez recevoir Omalius au format papier ? Rien de plus simple !
Des étudiants de l’UNamur relèvent des défis spatiaux dans le cadre du SpaceHack
Des étudiants de l’UNamur relèvent des défis spatiaux dans le cadre du SpaceHack
Cinq étudiants passionnés d’informatique ont représenté l’Université de Namur au SpaceHack 2023 dans le cadre de l’alliance UniversEH. Il s’agit d’une initiative visant à construire une action entrepreneuriale collective afin d’explorer les potentiels futurs de l’industrie spatiale à l’horizon 2035. 26 pays participaient à ce concours d’envergure internationale qui regroupait startups, entreprises liées à l’espace et étudiants suivant des programmes liés au spatial.
Durant la seconde semaine du pré-blocus, Florian Villeret, Martin et Virgile Devolder, Antoine Baetslé et Corentin Bouffioux, tous étudiants en informatique ont pu découvrir le monde de la technologie spatiale au cours de leur séjour à Belval au Luxembourg. En effet, ils ont eu l’occasion de visiter la Société européenne des Satellites et de suivre une présentation donnée par la Luxembourg Space Agency, une conférence par l’Asteroid Foundation ainsi qu’une présentation par PwC sur les innovations spatiales.
Ensuite, un peu comme un Hackathon, ils avaient tout un weekend pour relever un défi en développant un concept novateur. Plusieurs thématiques étaient proposées lors du SpaceHack (infrastructure, énergie, extraction de ressources et opération).
Ils ont choisi de s’attaquer au défi en lien avec les infrastructures lunaires. Le postulat de départ était le suivant : construire une base lunaire destinée à accueillir une colonie humaine aura un coût d’installation (25 milliards d’euros) et d’entretien (4 milliards d’euros par an).
Le défi en question ? Construire une base lunaire destinée à accueillir une colonie humaine et prévoir les coûts de l’installation (25 millions d’euros) et de l’entretien (4 milliards d’euros par an) de celle-ci. Ils ont donc développé deux technologies : un logiciel de maintenance prédictive afin d’anticiper d’éventuels problèmes au moyen de différents capteurs connectés grâce à l’IoT ainsi qu’un « hardware » permettant d’ajouter à des « rovers » déjà existant des capteurs afin de renforcer le maillage en capteurs sur la base. L’objectif était de réduire de 10% les maintenances à effectuer pour faire une économie de 400 millions d’euros par an.
Même si le projet n’a pas remporté de prix, l’expérience a été très enrichissante pour ces étudiants.
Une belle occasion de mettre en avant l’UNamur au sein de l’alliance UniversEH, l’alliance « European Space University for Earth and Humanity » que l’UNamur a rejointe récemment !