L’étude de la bactérie Brucella est l’un des domaines de la microbiologie dans laquelle les équipes de chercheurs de l’UNamur se sont spécialisées depuis plus de vingt ans. Cette bactérie pathogène qui infecte le bétail est à l’origine de la Brucellose, une maladie transmissible à l’homme par la consommation de produits laitiers non pasteurisés, par contact avec des tissus animaux infectés ou encore par inhalation. Elle figure parmi les zoonoses les plus répandues au monde.
Un catalogue de faiblesses
Au fil de ces années de recherche, l’équipe du professeur Xavier De Bolle, Département de biologie, Unité de Recherche en Biologie des Microorganismes (URBM) de l’Université de Namur a pu établir une sorte de « catalogue » des faiblesses de Brucella.
Des bactéries, il en existe des millions d’espèces. Impossible donc de les étudier au cas par cas. Mais elles ont des comportements et des fonctionnements similaires et c’est pourquoi une bactérie spécifique est considérée comme le modèle : il s’agit d’Escherichia coli, une bactérie intestinale des organismes à sang chaud. Découverte en 1885, elle a fait l’objet de nombreuses études et est donc devenue une référence dans la littérature scientifique.
Une bactérie comme E. coli ou Brucella, c’est comme un oignon avec seulement deux couches (les membranes interne et externe) et un élément central (le cytoplasme) dans lequel l’organisme fabrique tout ce dont il a besoin. Il exporte aussi des éléments vers l’extérieur, notamment des lipides. Mais ces processus sont encore très méconnus, même chez E. coli. Ils constituent cependant une brèche intéressante à exploiter pour atteindre le cœur de bactéries pathogènes.