Passerelle, c’est quoi ?

La collection Passerelle est née d’une conviction : le savoir universitaire doit pouvoir être partagé directement avec la société, de manière accessible, mais aussi scientifiquement exacte. « Les ouvrages, conçus comme de véritables outils de vulgarisation scientifique, allient transmission rigoureuse des savoirs et accessibilité de la recherche », explique Elise Degrave, directrice de la collection Passerelle. Les ouvrages de la collection construisent un lien direct entre les chercheurs et les lecteurs. « L’objectif des livres Passerelle est d’offrir une information fiable et compréhensible, afin que chacun et chacune puisse se dire à la fin du livre : j’ai tout compris », poursuit Elise Degrave. 

Quelle est la volonté derrière la collection Passerelle ?

À l’origine du projet, Elise Degrave évoque un constat simple : la recherche prend vraiment tout son sens lorsqu’elle peut être partagée. « Les savoirs circulent entre spécialistes. Les mettre à portée du public, c’est permettre à l’université de jouer pleinement son rôle de service à la société et de force démocratique, en garantissant aux citoyens un accès direct et éclairé au savoir », précise Elise Degrave. Pour elle, ces ouvrages sont aussi une manière de rendre visible un travail souvent long et discret et de donner de l’énergie aux chercheurs et chercheuses en leur permettant d’expliquer l’utilité concrète de leur travail. Les livres pourront, par ailleurs, constituer un levier de rencontres, un support pour conférences ou débats, voire une « carte de visite » pour leurs auteurs. Pour le Vice-rectorat à la recherche de l’UNamur, qui soutient pleinement le projet, la vulgarisation est l’un des piliers de la mission universitaire. En effet, elle permet d’identifier les questions qui comptent pour la société civile et d’inciter les chercheurs et chercheuses à dialoguer avec celle-ci.

À qui s’adresse la collection ?

« Passerelle vise un lectorat de 16 à 116 ans », sourit Elise Degrave. « Pas des enfants, pas des experts, mais un public curieux de comprendre les enjeux de société », poursuit-elle. Chaque manuscrit fait l’objet d’une double relecture. D’abord scientifique, via une relecture par des spécialistes de la matière, pour garantir la justesse des informations et ensuite « grand public », grâce à des personnes familières de l’exercice de vulgarisation scientifique, pour vérifier que « toute personne curieuse puisse comprendre », insiste Elise Degrave. L’idée centrale de la collection est de s’adresser au grand public et d’allier intérêt, fiabilité et accessibilité. 

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Elise DEGRAVE

À l’heure des fake news, il est important d’avoir de l’information fiable à disposition. Les découvertes et analyses faites à l’université sont transmises directement au public, tel un pont entre l’université et les citoyens et citoyennes. 

Elise Degrave Directrice de la collection Passerelle

Pourquoi le nom « Passerelle » ?

Le nom même de la collection renvoie à cette ambition de créer du lien entre le savoir universitaire et le grand public. La passerelle existe physiquement sur le campus, elle relie l’université à la ville. Le mot symbolise donc parfaitement ce transfert de savoirs entre l’université et la société. « À l’heure des fake news, il est important d’avoir de l’information fiable à disposition. Les découvertes et analyses faites à l’université sont transmises directement au public, tel un pont entre l’université et les citoyens et citoyennes. Ces livres donnent aussi de la visibilité à la recherche universitaire alors que son utilité est régulièrement remise en question », précise Elise Degrave. 

Pourquoi Passerelle est unique ?

Outre l’objectif de vulgarisation de la collection et le fait que le public soit au centre de la démarche, l’originalité de Passerelle tient aussi dans sa forme. Format de poche, graphisme moderne et coloré, titres sous forme de question, mise en page vivante… « L’ensemble doit rester léger, accessible, dynamique et lisible », nous disent Anne Brutsaert et Stéphanie Herfurth. Même le prix, fixé à 10€, garantit son accessibilité à toutes et tous.

Comment passer de la recherche à la publication ?

Pour Florian Jacques, co-auteur du livre « ChatGPT est-il un hors-la-loi ? », publier un ouvrage au sein de la collection Passerelle représente un double défi. D’une part, « il faut accepter de se défaire du jargon de nos recherches pour transmettre un message plus simple, mais néanmoins porteur de sens. C’est aller contre ses habitudes », nous confie-t-il. D’autre part, « il faut aussi accepter cette simplicité justement. Il faut pouvoir sortir du détail pour faire passer un message plus global plutôt que d’aller cherche la petite bête », ajoute-t-il. Pour Florian Jacques, l’exercice est bénéfique : la vulgarisation aide les chercheurs et chercheuses à mieux formuler leur pensée et offre au public une porte d’entrée vers des enjeux complexes. « J’aimerais que le livre soit lu et que les lecteurs et lectrices prennent du plaisir à le lire. Mais surtout, j’espère qu’il pourra susciter la discussion et attiser la curiosité », conclut-il. 

Un outil pour la société ou pour l’enseignement ?

Passerelle ne vise pas seulement la médiation scientifique vers le grand public. En effet, la collection est déjà intégrée dans certains cursus. Le livre « ChatGPT est-il un hors-la-loi ? » sera utilisé en BAC 1 en Faculté de droit. Les étudiants et étudiantes devront confronter les analyses du livre à leurs propres usages de ChatGPT puis débattront avec les auteurs et autrices de l’ouvrage. 

Pourquoi des livres et pas un support numérique ?

À l’heure du numérique, pourquoi choisir le livre ? « Pour sa stabilité », répond Elise Degrave. « Dans un monde où tout passe très vite, le livre reste. Il ne nécessite ni réseau ni abonnement, se transporte facilement grâce à son format poche. Ça n’empêchera pas de pouvoir décliner les livres en podcasts ou en vidéos, si l’opportunité se présente, car on peut aussi créer des passerelles vers le monde numérique et médiatique », conclut Elise Degrave.

Événement de lancement

Le 25 novembre 2025, venez découvrir la nouvelle collection et rencontrer les autrices et auteurs ! 

Lors de l’événement de lancement de la collection, qui mêlera rencontres et débats, les deux premiers livres Passerelle vous seront présentés : 

  • ChatGPT est-il un hors la loi ? 

Peut-on confier à une IA les aspects essentiels de nos vies alors qu’il explique sans savoir, conseille sans ressentir et crée sans penser ? 

  • Les émotions, carburant secret de nos apprentissages ?

Explorez les mécanismes des « émotions académiques » qui influencent la réussite et façonnent notre capacité à apprendre.

Les Presses universitaires de Namur

Les Presses universitaires de Namur (PUN), service éditorial interne à l’UNamur, publient des travaux de recherche menés à l’université :  Approches interdisciplinaires, monographies, actes de colloque, ou manuels pour étudiants, les livres édités aux Presses universitaires de Namur reflètent la diversité des démarches menées au sein de l'Université.

L’équipe se compose de trois personnes et est soutenue par un comité éditorial incluant notamment un représentant de chaque faculté.