Le Département de biologie veille à comprendre le monde vivant dans toute sa diversité, au cours de son évolution, des molécules aux écosystèmes, et répondre à des problèmes de société complexes comme la perte de biodiversité, les maladies infectieuses, la résistance aux antibiotiques, etc. Le biologiste utilise une approche intégrant le laboratoire, le terrain et l’outil informatique. 

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La biologie est une science moderne en plein mouvement. Elle répond à des problèmes de société complexes comme la perte de biodiversité, les résistances aux antibiotiques, l'adaptation aux changements climatiques, la lutte contre les maladies chroniques ou infectieuses, la sécurité alimentaire... Bref, la biologie est présente partout dans la société. 

La biologie utilise une large palette de connaissances et d’approches scientifiques et technologiques qui lui permettent d’aborder le monde vivant dans sa diversité (virus, bactéries, champignons, plantes, parasites, animaux, humains), tout au long de son évolution et à tous les niveaux d’organisation (molécules, cellules, tissus, individus, super-organismes, populations, écosystèmes).  

Des connaissances de processus fondamentaux aux multiples applications, le biologiste du 21e siècle est un scientifique complet, maniant la démarche scientifique, autant en laboratoire que lorsqu'il se rend sur le terrain (dans les espaces naturels) ou lorsqu'il utilise les méthodes d'analyse informatiques (et traite des données à haut débit). 

À la une

Actualités

Comprendre pour mieux protéger : un projet de recherche conjoint FNRS-FRQ novateur sur le béluga du Saint-Laurent

Durable
ODD 14 - Vie aquatique
Biodiversité
Biologie

Un projet déposé par le Laboratoire de Physiologie Évolutive et Adaptative (LEAP) du professeur Frédéric Silvestre de l’Université de Namur a été classé parmi les 6 meilleurs projets de recherche financés par le FNRS et le Fonds de recherche du Québec (FRQ) pour une collaboration scientifique entre la Wallonie et le Québec.  Le but ? Comprendre l'impact des activités humaines sur les bélugas de l'estuaire du Saint-Laurent (ESL) à l’aide d’approches interdisciplinaires pour permettre d’améliorer les stratégies de conservation de cette espèce menacée.

Beluga-LEAP

Le béluga (Delphinapterus leucas) de l'estuaire du Saint-Laurent (ESL) au Québec (Canada) vit dans un écosystème marin fortement impacté par les activités humaines et ne montre aucun signe de rétablissement depuis plusieurs décennies. Aussi appelé baleine blanche ou dauphin blanc, le béluga a une espérance de vie aux alentours des 70 ans. On constate notamment des maladies infectieuses et une augmentation de la mortalité post-partum chez les femelles, mais les causes exactes restent indéterminées.  Cependant, l'exposition aux contaminants serait l'une des causes de l'augmentation de la mortalité précoce observée ces dernières années. 

Une des principales limites à l'évaluation de la santé des individus de cette population en relation avec l'exposition aux contaminants est l'absence de méthode permettant de déterminer l'âge des bélugas vivants de l'ESL.

Jusqu’ici, la méthode la plus fiable pour déterminer leur âge était de compter les stries de croissance à l’intérieur de leurs dents. Autant dire que cette technique ne s’applique qu’aux bélugas morts…  L’expertise des chercheurs namurois du Laboratoire de Physiologie Évolutive et Adaptative (LEAP) du Professeur Frédéric Silvestre va permettre le développement ’une nouvelle « horloge épigénétique » et de l’utiliser pour estimer l'âge des bélugas vivants, ce qui permettra en fin de compte d'améliorer les stratégies de conservation afin d'aider cette population menacée à se rétablir.

Frédéric Sylvestre

Une horloge épigénétique pour déterminer l’âge des bélugas

Le projet s'intitule : « Une horloge épigénétique pour estimer l'âge des bélugas du Saint-Laurent et son impact sur l'accumulation de contaminants, le stress et la santé de cette population menacée ».

L’épigénétique, c’est l'étude des changements dans l'activité des gènes, n'impliquant pas de modification de la séquence d'ADN et pouvant être transmis lors des divisions cellulaires. L’un des éléments «régulateurs» de l’expression des gènes st la méthylation: un groupement chimique qui vient se fixer à certains endroits sur le brin d’ADN pour favoriser ou limiter l’expression des gènes. Depuis quelques décennies, on a découvert que la méthylation changeait de manière prévisible au cours du vieillissement, selon un schéma qu’on nomme «horloge épigénétique». Une fois cette horloge établie pour une population d’individus donnée, il est donc possible de déduire l’âge d’un individu en cherchant la présence ou l’absence de méthylation sur l’ADN. Il suffit pour cela de quelques cellules, par exemple des cellules de peau.

L’équipe internationale et interdisciplinaire

Une équipe de scientifiques de haut niveau issus des deux régions est impliquée.

  • Pr Frédéric Silvestre et Dr Alice Dennis – UNamur, Belgique
  • Dr Krishna Das – ULiège, Belgique
  • Dr Jonathan Verreault – Université du Québec à Montréal, Canada
  • Dr Stéphane Lair – Université de Montréal, Canada
  • Dr Magali Houde – Environnement et changement climatique Canada
  • Dr Véronique Lesage – Pêche et océans Canada
  • Dr Robert Michaud – Groupe de recherche et d’enseignement sur les mammifères marins (GREMM), Québec, Canada

L’expertise namuroise pour préserver la biodiversité

L’équipe de chercheurs validera cette nouvelle méthode et étudiera le lien avec l'accumulation de contaminants, le stress physiologique et la santé globale de cette population menacée, en comparant la population du ESL à une population plus saine de bélugas de l'Arctique canadien. 

En résumé, cette recherche vise à mieux comprendre comment l'âge biologique, tel que mesuré par l'horloge épigénétique, influence la vulnérabilité des bélugas aux facteurs de stress environnementaux et à leur santé. 

Ce projet abordera des questions de recherche fondamentales jamais explorées auparavant chez les bélugas, 

Un nouveau doctorant rejoindra l’équipe namuroise, sous la direction de Frédéric Silvestre et travaillera en collaboration avec la chercheuse Justine Bélik sur la base de l'EpiClock qu’elle a développé pour le rivulus des mangroves. 

Avecun projet sur le rivulus des mangroves en Floride et au Belize, et celui sur les populations de poissons et d'invertébrés dans les montagnes équatoriennes, il s'agit du troisième projet scientifique utilisant l’expertise des chercheurs namurois en épigénétique écologique chez les animaux sauvages pour aider à préserver la biodiversité.

FNRS – La liberté de chercher

Recherche collaborative F.R.S.-FNRS – FRQ (Fédération Wallonie-Bruxelles – Québec)

Le F.R.S.-FNRS a lancé des appels PINT-Bilat-P pour des projets de recherche bilatéraux avec le Fonds de Recherche du Québec. Ces appels s’inscrivent dans le cadre d’une volonté de développer des partenariats stratégiques. Ce programme bilatéral de recherche a pour but de créer un effet de levier pour l’excellence scientifique et d’amener les chercheurs et chercheuses de la Fédération Wallonie-Bruxelles et du Québec à développer des projets de recherche conjoints novateurs. 

Une publication prestigieuse pour une équipe de recherche internationale en microbiologie

Biologie
Immunologie et microbiologie

L'équipe du professeur Xavier De Bolle vient de publier dans la prestigieuse revue EMBO Journal du groupe Springer Nature.  Sa découverte ? Un canal de transport à lipides au travers de la membrane cellulaire de Brucella, cette bactérie responsable de la Brucellose chez les bovins. Cette trouvaille pourrait être exploitée notamment pour générer des souches atténuées de la bactérie, processus utilisé dans la fabrication des vaccins.  

Boîte de Pétri en laboratoire

L’étude de la bactérie Brucella est l’un des domaines de la microbiologie dans laquelle les équipes de chercheurs de l’UNamur se sont spécialisées depuis plus de vingt ans. Cette bactérie pathogène qui infecte le bétail est à l’origine de la Brucellose, une maladie transmissible à l’homme par la consommation de produits laitiers non pasteurisés, par contact avec des tissus animaux infectés ou encore par inhalation. Elle figure parmi les zoonoses les plus répandues au monde.

Un catalogue de faiblesses

Au fil de ces années de recherche, l’équipe du professeur Xavier De Bolle, Professeur au Département de biologie, membre de l'Unité de Recherche en Biologie des Microorganismes (URBM) de l’Université de Namur et investigateur au sein du WEL Research Institute, a pu établir une sorte de « catalogue » des faiblesses de Brucella.  

Des bactéries, il en existe des millions d’espèces.  Impossible donc de les étudier au cas par cas.  Mais elles ont des comportements et des fonctionnements similaires et c’est pourquoi une bactérie spécifique est considérée comme le modèle : il s’agit d’Escherichia coli, une bactérie intestinale des organismes à sang chaud.  Découverte en 1885, elle a fait l’objet de nombreuses études et est donc devenue une référence dans la littérature scientifique. 

Une bactérie comme E. coli ou Brucella, c’est comme un oignon avec seulement deux couches (les membranes interne et externe) et un élément central (le cytoplasme) dans lequel l’organisme fabrique tout ce dont il a besoin.  Il exporte aussi des éléments vers l’extérieur, notamment des lipides.  Mais ces processus sont encore très méconnus, même chez E. coli.  Ils constituent cependant une brèche intéressante à exploiter pour atteindre le cœur de bactéries pathogènes.

Les mutants ouvrent la voie

Au cours de cette recherche, qui combinait bactériologie et génétique, les chercheurs ont développé une technologie qui permet de provoquer des mutations de la bactérie Brucella mais aussi de savoir où ces mutations se situent. Ils ont réussi à fabriquer un mutant qui leur a montré la voie vers un véritable « tunnel à lipides », un passage entre les membranes interne et externe de la bactérie.  

Brucella

Cela donne des renseignements précieux sur une nouvelle faiblesse du pathogène et donc, fournit des informations pour mieux le combattre.

Image
Xavier De Bolle

Notre recherche, financée par le FNRS et le WEL Research Institute, est fondamentale.  Bien sûr, nous sommes très en amont du stade du développement de processus appliqués.   Mais nous faisons ici un pas de plus pour percer les secrets de l’armure de Brucella pour, un jour, pouvoir espérer contrôler la maladie grâce à un vaccin efficace. 

Xavier De Bolle Professeur au Département de biologie, Unité de Recherche en Biologie des Microorganismes (URBM)

Une équipe de recherche internationale

  • Adélie Lannoy (maintenant en post-doc à Toulouse) et Xavier De Bolle – UNamur, URBM – Belgique
  • Marc Dieu et Patsy Renard - UNamur, URBC - Belgique
  • Antonia García Fernández - Centro de Metabolómica y Bioanálisis (CEMBIO), Facultad de Farmacia, Universidad San Pablo-CEU – Espagne
  • Raquel Condez-Alvarez - Department of Microbiology and Parasitology, Instituto de Investigación Sanitaria de Navarra (IdiSNA), University of Navarra – Espagne

Les chercheurs remercient le FNRS et le WEL Research Institute pour le soutien dans cette recherche. Ils remercient aussi la plateforme « Spectrométrie de masse – MaSUN » et la plateforme technologie « Laboratoire de biosécurité niveau 3 – BL3 » de l’UNamur pour leurs équipements de pointe et leur expertise.

Xavier De Bolle - Mini CV

Xavier De Bolle a présenté son doctorat à l'UNamur (FUNDP à l'époque) en 1995. Après 4 années de post-doc, dont une à l'université d'Oxford, il rejoint l'URBM (Biologie, Sciences), où il anime un groupe de recherche. Il a encadré 25 thèses de doctorat (dont 4 en cours) et certain.e.s de ses ancien.ne.s thésard.e.s ont généré leur propre équipe de recherche (à l'UNamur, l'UCLouvain, la VUB).

Le Professeur Xavier De Bolle est membre de l’URBM au Département de biologie de la Faculté des sciences de l’Université de Namur.  Il est membre de l’Institut de recherche en sciences de la vie « Namur Research Institute for Life Sciences – Narilis ». 

Depuis juin 2024, il est également Investigateur du WEL Research Institute pour le programme Welbio-Health dans la thématique « Microbiologie et maladies infectieuses ».

Ce travail illustre l’expertise de pointe développée à l’UNamur en matière de microbiologie moléculaire, domaine dans lequel l’UNamur a décidé de s’investir en organisant depuis septembre 2019, un Master en microbiologie moléculaire. Il s’agit d’un master unique en Europe, entièrement dispensé en anglais, et ancré dans la recherche.

 

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Vif succès des chercheurs namurois lors de l’appel « Bourses et Mandats » 2025 du F.R.S.-FNRS

Prix

Le 1er juillet 2025, le F.R.S.-FNRS a publié la liste des lauréats aux différents mandats doctorants et postdoctorants, projets Télévie et co-financement avec le Fonds de recherche du Québec. Parmi ceux-ci, de nombreux chercheurs de l'UNamur ont obtenu un financement. Le taux de classement de l’UNamur, particulièrement élevé, démontre la qualité et l’excellence de la recherche au sein du campus namurois. 

Logo FNRS

Quatre chercheurs ont obtenu un mandat d’aspirant permettant de démarrer une recherche doctorale : 

  • Ludovic DUBOIS et Niccolò PARDINI de la Faculté de philosophie et lettres,
  • Jordan ABRAS de la Faculté d'Économie Management Communication sciencesPo (EMCP)
  • Noah DEVEAUX de la Faculté des Sciences.  

Le succès est aussi au rendez-vous pour les chercheurs postdoctorants dont neuf d’entre eux ont obtenu un mandat de chargé de recherches de 3 ans. 

  • Audrey LEPRINCE, Ciska DE RUYVER, Dmytro STRILETS et Cinzia TOMASELLI de la Faculté des Sciences
  • Nicolas MICHEL, Sébastien VANDENITTE et Manon HOUTART de la Faculté de philosophie et lettres
  • Pierre-Yves HUREL et Sebastian RONDEROS de la Faculté d'Économie Management Communication sciencesPo (EMCP). 

Par ailleurs, deux nouveaux chercheurs qualifiés rejoignent notre université. 

  • Marie DELABY au Département de biologie de la faculté des sciences
  • Matthieu PIGNOT au Département d’histoire de la Faculté de philosophie et lettres

Trois chercheurs namurois ont également obtenu un financement de l’appel Télévie.

  • Marc HENNEQUART pour des recherches visant à mettre en évidence de nouveaux biomarqueurs métaboliques pour une meilleur détection du cancer pancréatique
  • Carine MICHIELS pour des recherches sur la résistance des glioblastomes à la radiothérapie combinée à la chimiothérapie
  • Anne-Catherine HEUSKIN pour des recherches sur la compréhension de la reprogrammation des cellules immunitaires macrophages dans la formation du microenvironnement tumoral. 

Frédéric SILVESTRE (Faculté des sciences, Département de biologie, URBE) a également obtenu un financement pour un projet de collaboration FNRS-FRQ avec l’ULiège et des équipes québécoises de l’Université de Montréal et de l’Université du Québec à Montréal. Ce projet a pour objectifs de mettre au point une nouvelle méthode de détermination de l’âge basée sur des modifications moléculaires (horloge épigénétique) chez les bélugas (Delphinapterus leucas) de l’estuaire du Saint-Laurent au Québec et de comprendre le rôle de l’âge sur l’accumulation de contaminants ainsi que sur leur niveau de stress et leur état de santé. Il permettra de prendre de meilleures décisions afin d'améliorer le rétablissement de cette population en voie de disparition.  Dans le cadre de ce projet, deux thèses de doctorats (une à Namur et une à Montréal) sont ouvertes. Les candidats doivent être biologistes (ou diplôme jugé équivalent) avec un intérêt pour les questions de conservation et d'écotoxicologie, et avec de l'expérience en biologie moléculaire (omique) et bioinformatique. 

Félicitations à eux ! 

Le Département de biologie de l’UNamur contribue à la sauvegarde d’un troupeau de mouflons grâce à son expertise en génétique

Biologie
Sciences
Durable

Une recherche peu banale a récemment mobilisé des équipes du Département de biologie de l’UNamur. Des analyses génétiques réalisées par l’Unité de Recherche en Biologie Environnementale et évolutive (URBE) ont en effet pu confirmer le statut de protection d’un troupeau de mouflons sauvages installé à Gesves, et ainsi souligner l’importance de leur sauvetage. 

Mouflon

Ces derniers mois, la commune de Gesves, en province de Namur, était confrontée à la présence d’un troupeau de mouflons, des moutons sauvages reconnaissables à leurs impressionnantes cornes en spirales. À l’origine de celui-ci : un mâle et une femelle probablement échappés d’une chasse privée, qui se sont installés et reproduits dans les prairies de cette commune rurale en 2019, jusqu’à former un véritable troupeau de 17 individus en 2024.

Si ces ovins ont gagné l’affection des habitants, les agriculteurs locaux déploraient quant à eux les dommages causés à leurs cultures. Leurs plaintes ont abouti en août 2024 à une autorisation de destruction émanant du Département Nature et Forêt (DNF). Plusieurs individus ont également été abattus pendant la période de chasse. 

Mouflons Gesves

Une opération de sauvetage complexe

Touchés par le sort réservé à ces animaux, une poignée de riverains a mené depuis le mois de janvier une véritable opération de sauvetage des sept mouflons encore présents sur les prairies. La manœuvre s’annonçait pour le moins complexe : il fallait, d’une part, réunir les autorisations officielles nécessaires à la capture et au transport des mouflons dans un lieu adapté et, d’autre part, mettre en place une infrastructure pour les capturer.

Un enclos muni d’une caméra de surveillance et d’un système de fermeture automatisé a alors été installé par une entreprise spécialisée. Après des mois d’un travail d’approche patient et millimétré, les mouflons ont pu être capturés en douceur le 24 mai dernier et transférés au Domaine des Grottes de Han, prêt à les accueillir. 

Mouflons Gesves

Origine des mouflons : l’ADN à la rescousse

En parallèle de cette initiative, les riverains mobilisés – parmi lesquels Nathalie Kirschvink, vétérinaire et professeure à la Faculté de médecine de l’UNamur – ont sollicité l’expertise des laboratoires de l’Unité de Recherche en Biologie Environnementale et évolutive (URBE) de l’UNamur pour éclaircir une question déterminante : l’origine des mouflons. En effet, dans nos régions, les mouflons sont considérés comme du gibier et donc chassables, tandis que les mouflons issus de certaines lignées bénéficient d’une protection.

Nathalie Kirschvink a donc confié des échantillons frais composés de poils et d’excréments à Alice Dennis, professeure et chercheuse à l’URBE. Le séquençage de l’ADN contenu dans ces échantillons a permis à Alice Dennis et au technicien Jérôme Lambert d’identifier des liens de parenté entre les mouflons de Gesves et ceux issus d’une lignée corse, dont le génome avait déjà été décrit dans la littérature scientifique. 

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Alice Dennis

Cette identification repose sur la phylogénie, une méthode utilisée dans les sciences du vivant permettant de reconstituer au travers d’un arbre phylogénétique les relations évolutives entre des espèces et ainsi retracer leurs origines et leurs liens de parenté.

Alice Dennis Professeure et chercheuse à l'Unité de Recherche en Biologie Environnementale et évolutive (URBE)

De la cellule aux écosystèmes : plonger dans l’infiniment petit pour protéger le vivant

Cette expertise est au cœur des recherches de l’URBE, qui utilise les outils de l’écologie moléculaire pour étudier aussi bien la physiologie d’organismes (comme les escargots pour Alice Dennis) que leurs interactions avec leur environnement. La méthodologie utilisée peut s’appliquer à des cas très concrets et locaux, comme celui des mouflons de Gesves mais, plus largement, servir à une meilleure compréhension de la diversité génétique entre espèces dans une optique de sauvegarde de la biodiversité.

Image
Portrait de Frédéric Silvestre

L’URBE s’oriente de plus en plus vers l’écologie moléculaire, une discipline qui explore, via la génétique, la capacité d’adaptation des espèces aux changements environnementaux. En effet, plus une population est diversifiée au niveau génétique, au mieux elle a la capacité à s’adapter aux perturbations de son environnement. Il s’agit de questionnements essentiels en termes de conservation des espèces, à l’heure où la biodiversité connaît une crise sans précédent. 

Frédéric Silvestre Directeur du Département de biologie de l’UNamur et membre de l’Unité de Recherche en Biologie Environnementale et évolutive (URBE)

En savoir plus sur l’Unité de Recherche en Biologie Environnementale et évolutive

Comprendre pour mieux protéger : un projet de recherche conjoint FNRS-FRQ novateur sur le béluga du Saint-Laurent

Durable
ODD 14 - Vie aquatique
Biodiversité
Biologie

Un projet déposé par le Laboratoire de Physiologie Évolutive et Adaptative (LEAP) du professeur Frédéric Silvestre de l’Université de Namur a été classé parmi les 6 meilleurs projets de recherche financés par le FNRS et le Fonds de recherche du Québec (FRQ) pour une collaboration scientifique entre la Wallonie et le Québec.  Le but ? Comprendre l'impact des activités humaines sur les bélugas de l'estuaire du Saint-Laurent (ESL) à l’aide d’approches interdisciplinaires pour permettre d’améliorer les stratégies de conservation de cette espèce menacée.

Beluga-LEAP

Le béluga (Delphinapterus leucas) de l'estuaire du Saint-Laurent (ESL) au Québec (Canada) vit dans un écosystème marin fortement impacté par les activités humaines et ne montre aucun signe de rétablissement depuis plusieurs décennies. Aussi appelé baleine blanche ou dauphin blanc, le béluga a une espérance de vie aux alentours des 70 ans. On constate notamment des maladies infectieuses et une augmentation de la mortalité post-partum chez les femelles, mais les causes exactes restent indéterminées.  Cependant, l'exposition aux contaminants serait l'une des causes de l'augmentation de la mortalité précoce observée ces dernières années. 

Une des principales limites à l'évaluation de la santé des individus de cette population en relation avec l'exposition aux contaminants est l'absence de méthode permettant de déterminer l'âge des bélugas vivants de l'ESL.

Jusqu’ici, la méthode la plus fiable pour déterminer leur âge était de compter les stries de croissance à l’intérieur de leurs dents. Autant dire que cette technique ne s’applique qu’aux bélugas morts…  L’expertise des chercheurs namurois du Laboratoire de Physiologie Évolutive et Adaptative (LEAP) du Professeur Frédéric Silvestre va permettre le développement ’une nouvelle « horloge épigénétique » et de l’utiliser pour estimer l'âge des bélugas vivants, ce qui permettra en fin de compte d'améliorer les stratégies de conservation afin d'aider cette population menacée à se rétablir.

Frédéric Sylvestre

Une horloge épigénétique pour déterminer l’âge des bélugas

Le projet s'intitule : « Une horloge épigénétique pour estimer l'âge des bélugas du Saint-Laurent et son impact sur l'accumulation de contaminants, le stress et la santé de cette population menacée ».

L’épigénétique, c’est l'étude des changements dans l'activité des gènes, n'impliquant pas de modification de la séquence d'ADN et pouvant être transmis lors des divisions cellulaires. L’un des éléments «régulateurs» de l’expression des gènes st la méthylation: un groupement chimique qui vient se fixer à certains endroits sur le brin d’ADN pour favoriser ou limiter l’expression des gènes. Depuis quelques décennies, on a découvert que la méthylation changeait de manière prévisible au cours du vieillissement, selon un schéma qu’on nomme «horloge épigénétique». Une fois cette horloge établie pour une population d’individus donnée, il est donc possible de déduire l’âge d’un individu en cherchant la présence ou l’absence de méthylation sur l’ADN. Il suffit pour cela de quelques cellules, par exemple des cellules de peau.

L’équipe internationale et interdisciplinaire

Une équipe de scientifiques de haut niveau issus des deux régions est impliquée.

  • Pr Frédéric Silvestre et Dr Alice Dennis – UNamur, Belgique
  • Dr Krishna Das – ULiège, Belgique
  • Dr Jonathan Verreault – Université du Québec à Montréal, Canada
  • Dr Stéphane Lair – Université de Montréal, Canada
  • Dr Magali Houde – Environnement et changement climatique Canada
  • Dr Véronique Lesage – Pêche et océans Canada
  • Dr Robert Michaud – Groupe de recherche et d’enseignement sur les mammifères marins (GREMM), Québec, Canada

L’expertise namuroise pour préserver la biodiversité

L’équipe de chercheurs validera cette nouvelle méthode et étudiera le lien avec l'accumulation de contaminants, le stress physiologique et la santé globale de cette population menacée, en comparant la population du ESL à une population plus saine de bélugas de l'Arctique canadien. 

En résumé, cette recherche vise à mieux comprendre comment l'âge biologique, tel que mesuré par l'horloge épigénétique, influence la vulnérabilité des bélugas aux facteurs de stress environnementaux et à leur santé. 

Ce projet abordera des questions de recherche fondamentales jamais explorées auparavant chez les bélugas, 

Un nouveau doctorant rejoindra l’équipe namuroise, sous la direction de Frédéric Silvestre et travaillera en collaboration avec la chercheuse Justine Bélik sur la base de l'EpiClock qu’elle a développé pour le rivulus des mangroves. 

Avecun projet sur le rivulus des mangroves en Floride et au Belize, et celui sur les populations de poissons et d'invertébrés dans les montagnes équatoriennes, il s'agit du troisième projet scientifique utilisant l’expertise des chercheurs namurois en épigénétique écologique chez les animaux sauvages pour aider à préserver la biodiversité.

FNRS – La liberté de chercher

Recherche collaborative F.R.S.-FNRS – FRQ (Fédération Wallonie-Bruxelles – Québec)

Le F.R.S.-FNRS a lancé des appels PINT-Bilat-P pour des projets de recherche bilatéraux avec le Fonds de Recherche du Québec. Ces appels s’inscrivent dans le cadre d’une volonté de développer des partenariats stratégiques. Ce programme bilatéral de recherche a pour but de créer un effet de levier pour l’excellence scientifique et d’amener les chercheurs et chercheuses de la Fédération Wallonie-Bruxelles et du Québec à développer des projets de recherche conjoints novateurs. 

Une publication prestigieuse pour une équipe de recherche internationale en microbiologie

Biologie
Immunologie et microbiologie

L'équipe du professeur Xavier De Bolle vient de publier dans la prestigieuse revue EMBO Journal du groupe Springer Nature.  Sa découverte ? Un canal de transport à lipides au travers de la membrane cellulaire de Brucella, cette bactérie responsable de la Brucellose chez les bovins. Cette trouvaille pourrait être exploitée notamment pour générer des souches atténuées de la bactérie, processus utilisé dans la fabrication des vaccins.  

Boîte de Pétri en laboratoire

L’étude de la bactérie Brucella est l’un des domaines de la microbiologie dans laquelle les équipes de chercheurs de l’UNamur se sont spécialisées depuis plus de vingt ans. Cette bactérie pathogène qui infecte le bétail est à l’origine de la Brucellose, une maladie transmissible à l’homme par la consommation de produits laitiers non pasteurisés, par contact avec des tissus animaux infectés ou encore par inhalation. Elle figure parmi les zoonoses les plus répandues au monde.

Un catalogue de faiblesses

Au fil de ces années de recherche, l’équipe du professeur Xavier De Bolle, Professeur au Département de biologie, membre de l'Unité de Recherche en Biologie des Microorganismes (URBM) de l’Université de Namur et investigateur au sein du WEL Research Institute, a pu établir une sorte de « catalogue » des faiblesses de Brucella.  

Des bactéries, il en existe des millions d’espèces.  Impossible donc de les étudier au cas par cas.  Mais elles ont des comportements et des fonctionnements similaires et c’est pourquoi une bactérie spécifique est considérée comme le modèle : il s’agit d’Escherichia coli, une bactérie intestinale des organismes à sang chaud.  Découverte en 1885, elle a fait l’objet de nombreuses études et est donc devenue une référence dans la littérature scientifique. 

Une bactérie comme E. coli ou Brucella, c’est comme un oignon avec seulement deux couches (les membranes interne et externe) et un élément central (le cytoplasme) dans lequel l’organisme fabrique tout ce dont il a besoin.  Il exporte aussi des éléments vers l’extérieur, notamment des lipides.  Mais ces processus sont encore très méconnus, même chez E. coli.  Ils constituent cependant une brèche intéressante à exploiter pour atteindre le cœur de bactéries pathogènes.

Les mutants ouvrent la voie

Au cours de cette recherche, qui combinait bactériologie et génétique, les chercheurs ont développé une technologie qui permet de provoquer des mutations de la bactérie Brucella mais aussi de savoir où ces mutations se situent. Ils ont réussi à fabriquer un mutant qui leur a montré la voie vers un véritable « tunnel à lipides », un passage entre les membranes interne et externe de la bactérie.  

Brucella

Cela donne des renseignements précieux sur une nouvelle faiblesse du pathogène et donc, fournit des informations pour mieux le combattre.

Image
Xavier De Bolle

Notre recherche, financée par le FNRS et le WEL Research Institute, est fondamentale.  Bien sûr, nous sommes très en amont du stade du développement de processus appliqués.   Mais nous faisons ici un pas de plus pour percer les secrets de l’armure de Brucella pour, un jour, pouvoir espérer contrôler la maladie grâce à un vaccin efficace. 

Xavier De Bolle Professeur au Département de biologie, Unité de Recherche en Biologie des Microorganismes (URBM)

Une équipe de recherche internationale

  • Adélie Lannoy (maintenant en post-doc à Toulouse) et Xavier De Bolle – UNamur, URBM – Belgique
  • Marc Dieu et Patsy Renard - UNamur, URBC - Belgique
  • Antonia García Fernández - Centro de Metabolómica y Bioanálisis (CEMBIO), Facultad de Farmacia, Universidad San Pablo-CEU – Espagne
  • Raquel Condez-Alvarez - Department of Microbiology and Parasitology, Instituto de Investigación Sanitaria de Navarra (IdiSNA), University of Navarra – Espagne

Les chercheurs remercient le FNRS et le WEL Research Institute pour le soutien dans cette recherche. Ils remercient aussi la plateforme « Spectrométrie de masse – MaSUN » et la plateforme technologie « Laboratoire de biosécurité niveau 3 – BL3 » de l’UNamur pour leurs équipements de pointe et leur expertise.

Xavier De Bolle - Mini CV

Xavier De Bolle a présenté son doctorat à l'UNamur (FUNDP à l'époque) en 1995. Après 4 années de post-doc, dont une à l'université d'Oxford, il rejoint l'URBM (Biologie, Sciences), où il anime un groupe de recherche. Il a encadré 25 thèses de doctorat (dont 4 en cours) et certain.e.s de ses ancien.ne.s thésard.e.s ont généré leur propre équipe de recherche (à l'UNamur, l'UCLouvain, la VUB).

Le Professeur Xavier De Bolle est membre de l’URBM au Département de biologie de la Faculté des sciences de l’Université de Namur.  Il est membre de l’Institut de recherche en sciences de la vie « Namur Research Institute for Life Sciences – Narilis ». 

Depuis juin 2024, il est également Investigateur du WEL Research Institute pour le programme Welbio-Health dans la thématique « Microbiologie et maladies infectieuses ».

Ce travail illustre l’expertise de pointe développée à l’UNamur en matière de microbiologie moléculaire, domaine dans lequel l’UNamur a décidé de s’investir en organisant depuis septembre 2019, un Master en microbiologie moléculaire. Il s’agit d’un master unique en Europe, entièrement dispensé en anglais, et ancré dans la recherche.

 

En savoir plus sur le sujet

Vif succès des chercheurs namurois lors de l’appel « Bourses et Mandats » 2025 du F.R.S.-FNRS

Prix

Le 1er juillet 2025, le F.R.S.-FNRS a publié la liste des lauréats aux différents mandats doctorants et postdoctorants, projets Télévie et co-financement avec le Fonds de recherche du Québec. Parmi ceux-ci, de nombreux chercheurs de l'UNamur ont obtenu un financement. Le taux de classement de l’UNamur, particulièrement élevé, démontre la qualité et l’excellence de la recherche au sein du campus namurois. 

Logo FNRS

Quatre chercheurs ont obtenu un mandat d’aspirant permettant de démarrer une recherche doctorale : 

  • Ludovic DUBOIS et Niccolò PARDINI de la Faculté de philosophie et lettres,
  • Jordan ABRAS de la Faculté d'Économie Management Communication sciencesPo (EMCP)
  • Noah DEVEAUX de la Faculté des Sciences.  

Le succès est aussi au rendez-vous pour les chercheurs postdoctorants dont neuf d’entre eux ont obtenu un mandat de chargé de recherches de 3 ans. 

  • Audrey LEPRINCE, Ciska DE RUYVER, Dmytro STRILETS et Cinzia TOMASELLI de la Faculté des Sciences
  • Nicolas MICHEL, Sébastien VANDENITTE et Manon HOUTART de la Faculté de philosophie et lettres
  • Pierre-Yves HUREL et Sebastian RONDEROS de la Faculté d'Économie Management Communication sciencesPo (EMCP). 

Par ailleurs, deux nouveaux chercheurs qualifiés rejoignent notre université. 

  • Marie DELABY au Département de biologie de la faculté des sciences
  • Matthieu PIGNOT au Département d’histoire de la Faculté de philosophie et lettres

Trois chercheurs namurois ont également obtenu un financement de l’appel Télévie.

  • Marc HENNEQUART pour des recherches visant à mettre en évidence de nouveaux biomarqueurs métaboliques pour une meilleur détection du cancer pancréatique
  • Carine MICHIELS pour des recherches sur la résistance des glioblastomes à la radiothérapie combinée à la chimiothérapie
  • Anne-Catherine HEUSKIN pour des recherches sur la compréhension de la reprogrammation des cellules immunitaires macrophages dans la formation du microenvironnement tumoral. 

Frédéric SILVESTRE (Faculté des sciences, Département de biologie, URBE) a également obtenu un financement pour un projet de collaboration FNRS-FRQ avec l’ULiège et des équipes québécoises de l’Université de Montréal et de l’Université du Québec à Montréal. Ce projet a pour objectifs de mettre au point une nouvelle méthode de détermination de l’âge basée sur des modifications moléculaires (horloge épigénétique) chez les bélugas (Delphinapterus leucas) de l’estuaire du Saint-Laurent au Québec et de comprendre le rôle de l’âge sur l’accumulation de contaminants ainsi que sur leur niveau de stress et leur état de santé. Il permettra de prendre de meilleures décisions afin d'améliorer le rétablissement de cette population en voie de disparition.  Dans le cadre de ce projet, deux thèses de doctorats (une à Namur et une à Montréal) sont ouvertes. Les candidats doivent être biologistes (ou diplôme jugé équivalent) avec un intérêt pour les questions de conservation et d'écotoxicologie, et avec de l'expérience en biologie moléculaire (omique) et bioinformatique. 

Félicitations à eux ! 

Le Département de biologie de l’UNamur contribue à la sauvegarde d’un troupeau de mouflons grâce à son expertise en génétique

Biologie
Sciences
Durable

Une recherche peu banale a récemment mobilisé des équipes du Département de biologie de l’UNamur. Des analyses génétiques réalisées par l’Unité de Recherche en Biologie Environnementale et évolutive (URBE) ont en effet pu confirmer le statut de protection d’un troupeau de mouflons sauvages installé à Gesves, et ainsi souligner l’importance de leur sauvetage. 

Mouflon

Ces derniers mois, la commune de Gesves, en province de Namur, était confrontée à la présence d’un troupeau de mouflons, des moutons sauvages reconnaissables à leurs impressionnantes cornes en spirales. À l’origine de celui-ci : un mâle et une femelle probablement échappés d’une chasse privée, qui se sont installés et reproduits dans les prairies de cette commune rurale en 2019, jusqu’à former un véritable troupeau de 17 individus en 2024.

Si ces ovins ont gagné l’affection des habitants, les agriculteurs locaux déploraient quant à eux les dommages causés à leurs cultures. Leurs plaintes ont abouti en août 2024 à une autorisation de destruction émanant du Département Nature et Forêt (DNF). Plusieurs individus ont également été abattus pendant la période de chasse. 

Mouflons Gesves

Une opération de sauvetage complexe

Touchés par le sort réservé à ces animaux, une poignée de riverains a mené depuis le mois de janvier une véritable opération de sauvetage des sept mouflons encore présents sur les prairies. La manœuvre s’annonçait pour le moins complexe : il fallait, d’une part, réunir les autorisations officielles nécessaires à la capture et au transport des mouflons dans un lieu adapté et, d’autre part, mettre en place une infrastructure pour les capturer.

Un enclos muni d’une caméra de surveillance et d’un système de fermeture automatisé a alors été installé par une entreprise spécialisée. Après des mois d’un travail d’approche patient et millimétré, les mouflons ont pu être capturés en douceur le 24 mai dernier et transférés au Domaine des Grottes de Han, prêt à les accueillir. 

Mouflons Gesves

Origine des mouflons : l’ADN à la rescousse

En parallèle de cette initiative, les riverains mobilisés – parmi lesquels Nathalie Kirschvink, vétérinaire et professeure à la Faculté de médecine de l’UNamur – ont sollicité l’expertise des laboratoires de l’Unité de Recherche en Biologie Environnementale et évolutive (URBE) de l’UNamur pour éclaircir une question déterminante : l’origine des mouflons. En effet, dans nos régions, les mouflons sont considérés comme du gibier et donc chassables, tandis que les mouflons issus de certaines lignées bénéficient d’une protection.

Nathalie Kirschvink a donc confié des échantillons frais composés de poils et d’excréments à Alice Dennis, professeure et chercheuse à l’URBE. Le séquençage de l’ADN contenu dans ces échantillons a permis à Alice Dennis et au technicien Jérôme Lambert d’identifier des liens de parenté entre les mouflons de Gesves et ceux issus d’une lignée corse, dont le génome avait déjà été décrit dans la littérature scientifique. 

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Alice Dennis

Cette identification repose sur la phylogénie, une méthode utilisée dans les sciences du vivant permettant de reconstituer au travers d’un arbre phylogénétique les relations évolutives entre des espèces et ainsi retracer leurs origines et leurs liens de parenté.

Alice Dennis Professeure et chercheuse à l'Unité de Recherche en Biologie Environnementale et évolutive (URBE)

De la cellule aux écosystèmes : plonger dans l’infiniment petit pour protéger le vivant

Cette expertise est au cœur des recherches de l’URBE, qui utilise les outils de l’écologie moléculaire pour étudier aussi bien la physiologie d’organismes (comme les escargots pour Alice Dennis) que leurs interactions avec leur environnement. La méthodologie utilisée peut s’appliquer à des cas très concrets et locaux, comme celui des mouflons de Gesves mais, plus largement, servir à une meilleure compréhension de la diversité génétique entre espèces dans une optique de sauvegarde de la biodiversité.

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Portrait de Frédéric Silvestre

L’URBE s’oriente de plus en plus vers l’écologie moléculaire, une discipline qui explore, via la génétique, la capacité d’adaptation des espèces aux changements environnementaux. En effet, plus une population est diversifiée au niveau génétique, au mieux elle a la capacité à s’adapter aux perturbations de son environnement. Il s’agit de questionnements essentiels en termes de conservation des espèces, à l’heure où la biodiversité connaît une crise sans précédent. 

Frédéric Silvestre Directeur du Département de biologie de l’UNamur et membre de l’Unité de Recherche en Biologie Environnementale et évolutive (URBE)

En savoir plus sur l’Unité de Recherche en Biologie Environnementale et évolutive

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Événements

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Cours préparatoires

Evénement institutionnel

Un programme pour chaque discipline

Durant la fin du mois d’août et début septembre, l’UNamur propose aux élèves de rhéto des cours préparatoires adaptés à leur future formation.

Ces sessions de révisions sont spécialement conçues pour accompagner les élèves dans leur transition vers l’université. En renforçant leurs bases dans les matières clés de leur future discipline, elles leur permettent d’aborder leur première année avec confiance. 

Ces cours préparatoires sont aussi une excellente opportunité pour découvrir le campus, rencontrer de futurs camarades et se familiariser avec les méthodes d’apprentissage propres à l’enseignement supérieur.

Une préparation au concours d’entrée en médecine

Pour les élèves qui souhaitent commencer les études de médecine, deux sessions sont également organisées selon un calendrier spécifique pour préparer le concours d’entrée.

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PhD Student Day - UNamur & UCLouvain

Congrès / Colloque / Conférence
Congrès / Colloque / Conférence
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Faculté des sciences Faculté de médecine Institute Narilis

PhD Student Day - UNamur & UCLouvain

Sciences de la vie et de la santé
Biologie
Chimie
Médecine
S'inscrire à l'événement
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08:00 - 18:00
Université de Namur, Faculté des sciences, auditoire S01 - rue Grafé, 2 - 5000 Namur
Personne de contact :  Van Scherpenzeel-Thim Virginie
S'inscrire à l'événement

Cet événement offre une excellente occasion aux doctorants des instituts NARILIS (UNamur) et LIBST (UCLouvain) de présenter leurs recherches, de recevoir des commentaires et de nouer des contacts avec d'autres chercheurs. Les présentations prendront la forme de courtes communications orales ou posters.

Visuel de l'évènement PhD student day UNamur-UCLouvain

La deadline d'inscription et de soumission pour les abstracts : 20 août 2025. 

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Rentrée étudiante 2025-2026

Evénement institutionnel

Au programme pour tous et toutes

09h00 | Accueil

09h30 | Cérémonie d'accueil des nouveaux étudiants

11h00 | Célébration de la rentrée à la Cathédrale Saint-Aubain (Place Saint-Aubain - 5000 Namur) puis accueil des étudiants par les Cercles.

visuel rentrée étudiante
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Direction

Frédéric SILVESTRE

Directeur du département de biologie

Célia DEFOIN

Secrétaire