Quels sont les bénéfices des aménagements raisonnables ?
Dans une perspective sociale du handicap, c’est l’interaction entre le trouble et la situation qui crée le handicap,
Exemple : Un étudiant souffrant d’agoraphobie sera probablement moins apte à suivre ses cours et à passer une évaluation dans un auditoire rempli d’étudiants que dans un local en petit groupe.
Les aménagements visent à réduire ou supprimer les obstacles (matériels, pédagogiques, culturels, sociaux ou psychologiques) rencontrés dans l’accès et au cours des études (activités d’apprentissage et évaluations).
Il existe différents types d’aménagements :
- Matériel
Exemple : rampe d’accès à l’auditoire
- Organisationnel
Exemple : modification d’horaire ou de local
- Pédagogique
Exemple : adaptation des documents, des modalités d’évaluation
- Médical
Exemple : permettre l’utilisation d’un appareil de mesure de la glycémie
- Psychologique
Exemple : permettre à l’étudiant de s’aérer quelques minutes en cas de bouffées d’angoisse
Quelques points d’attention
- Il n’y a pas nécessairement de lien direct entre un type de trouble et un type d’aménagement
Exemple : les étudiants avec un trouble de l’attention n’ont pas tous besoin d’un questionnaire adapté ou d’un local isolé
- Un aménagement peut répondre à différentes situations de handicap
Exemple : l’examen sur ordinateur peut être proposé à un étudiant hémiplégique lors d’un examen écrit ou à un étudiant présentant une dysorthographie sévère
- Il existe souvent plusieurs alternatives pour pallier une situation de handicap
Exemple : pour des difficultés d’écriture lors d’une évaluation écrite, passation de l’examen sur ordinateur OU passation de l’examen à l’oral OU recours à un scribe OU octroi de temps supplémentaire
- La lenteur et la fatigue sont fréquentes car elles sont présentes dans les situations de double ou multi-tâches liées à la compensation des troubles (voir encadré suivant)
Le cerveau humain est monotâche, c’est-à-dire qu’une seule tâche monopolise toutes les ressources attentionnelles. Par conséquent, pour pourvoir effectuer deux tâches en même temps, il faut qu’une des deux soient automatisées. Les étudiants présentant un trouble de l’apprentissage ou un trouble de l’attention éprouvent des difficultés à automatiser des activités cognitives de bas niveau (lire, écrire, compter, parler, …), ce qui a un impact sur les activités cognitives de haut niveau (comprendre, analyser, planifier, …). La double tâche est impossible ou très coûteuse, au prix d’une lenteur ou d’une fatigue très importante. |
Exemple : une étudiante présentant un trouble de l’attention ne peut écouter et comprendre le discours d’un professeur tout en prenant note qu’au prix d’une extrême fatigue, avec parfois pour conséquence des maux de tête en fin de journée