La Faculté de droit inscrit sa formation dans une perspective de l'accompagnement de l'étudiant vers l'excellence et l'autonomie. Elle mène une recherche scientifique pointue et interdisciplinaire dans des domaines clés, notamment au travers de ses centres de recherche, le CRIDS et Vulnérabilités et Sociétés. Elle organise divers services à la société comme la formation continuée à l'attention des professionnels du droit.
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Les études
La Faculté de droit offre une formation de bachelier en 3 ans, soit en horaire de jour, soit en horaire décalé. Les études de bachelier en droit à l’Université de Namur offrent une formation juridique de base complète, visant à faire des étudiantes et étudiants d’excellents juristes généralistes aptes à suivre le programme de Master en droit.

La recherche
La Faculté de droit mène une recherche scientifique pointue et interdisciplinaire. Ancrée dans la société actuelle, elle axe ses priorités de recherche, notamment, autour de ses deux centres de recherche : le CRIDS et le Centre Vulnérabilités et Sociétés. Une formation doctorale est proposée aux juristes désireux d’effectuer une thèse de doctorat.

Service à la société
À côté de l’enseignement et de la recherche, l’Université a une mission de service à la société. Dans ce cadre, la Faculté de droit propose diverses activités de formation continuée à l’attention des professionnels du droit. Le blog de la faculté est également disponible et partage l’actualité juridique belge et internationale. Enfin, l'Association des Anciens de la Faculté de droit est active : impossible d'oublier la Faculté après y être passé !

Organisation
La Faculté s'est organisée de manière optimale afin de gérer ses missions d'enseignement, de recherche et de service à la société.
Le fil rouge de droit
Depuis 2022, la Faculté de droit fait le choix d’un thème d’année qui réunit toute la Faculté, étudiants et enseignants, tous blocs et programmes confondus. Ce fil conducteur est exploité dans les cours, encadrements, travaux, tournois d'éloquence, et lors de conférences et activités pédagogiques et culturelles proposées au fil de l'année académique. Une dynamique enthousiaste et porteuse de valeurs qui rend toujours un peu plus unique l'encadrement de l'Université de Namur.

La Faculté de droit en quelques chiffres
Bibliothèque de la Faculté
La bibliothèque de la Faculté de droit possède environ 20.000 ouvrages et est abonnée à environ 150 périodiques couvrant les différentes branches du droit. Elle abrite également le Centre de documentation du CRIDS (Centre de Recherche Information, Droit, Société) mais aussi le centre de documentation de Vulnérabilités et Sociétés.
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Enseigner l’esprit critique
Enseigner l’esprit critique
Art du doute fécond, l’esprit critique s’apprend et s’entretient. Face à la surcharge d’information et au déploiement de l’intelligence artificielle, il est plus que jamais nécessaire pour les étudiants de développer cette faculté tout au long de leur cursus. À l’UNamur, cette nécessité pédagogique se veut protéiforme.

Toute pensée qui se forme dans notre conscience est influencée à la fois par des contraintes externes – argument d’autorité, dogmatisme – mais aussi par des contraintes internes – opinions, émotions, suggestions. Faire preuve d’esprit critique est donc toujours d’abord un exercice réflexif, comme l’illustrait déjà Socrate. « À travers la maïeutique, l’art du dialogue, Socrate cherchait à remettre en question ses propres opinions. Il disait : la seule chose que je sais, c’est que je ne sais rien », rappelle Sabina Tortorella, chercheuse en philosophie politique à l’UNamur. À partir de l’époque des Lumières, cet art de la mise en doute (étymologiquement, « critiquer », qui vient du grec, signifie « discerner ») se conçoit aussi comme la possibilité de faire usage public de la raison. « Dans la conception de Kant, la critique comporte une dimension d’émancipation », développe Sabina Tortorella. « Elle consiste à sortir d’un état de tutelle, par ailleurs souvent très commode... » Avec Kant émerge aussi l’idée qu’il ne faut pas seulement se méfier du dogmatisme ou de ses émotions, mais de ses propres raisonnements : c’est la raison même qui fait l’objet de la critique. Bien sûr, cette disposition critique n’est pas la responsabilité des seuls individus : elle exige des institutions qui autorisent et encouragent le débat, la discussion, la confrontation. « L’esprit critique est une attitude, un éthos qui ne peut pas se développer dans n’importe quel contexte », souligne Sabina Tortorella. « C’est pourquoi renforcer l’esprit critique demande d’abord de renforcer les institutions démocratiques. »
Proportionner sa confiance
« L’esprit critique pourrait être défini comme la faculté de proportionner correctement la confiance qu’on accorde à certains discours en fonction de leur qualité intrinsèque », commente Olivier Sartenaer, chargé de cours en philosophie des sciences à l'UNamur.

« Autrement dit, si l’on est critique, on doit accorder beaucoup de confiance aux discours fiables et peu ou pas de confiance à ceux qui sont peu fiables. Par exemple, le platisme, qui considère que la terre est plate, peut être considéré comme une théorie peu fiable. Y croire beaucoup, c’est donc faire preuve de peu d’esprit critique. » Paradoxalement, la pensée complotiste revendique pourtant avec virulence son caractère critique, alors que, comme le souligne Sabina Tortorella, « l’esprit critique n’est pas le scepticisme radical. » Cette faculté de proportionner adéquatement sa confiance ne peut d’ailleurs être assimilée à la notion d’intelligence. « Cela relève aussi de dispositions psychosociales », souligne Olivier Sartenaer. « On sait par exemple que le climatoscepticisme est le fait de gens plutôt conservateurs. Concernant des cas extrêmes comme le platisme, on retrouve souvent une souffrance psychosociale, une forme de marginalité. Adhérer au platisme, c’est alors trouver une communauté, un sentiment d’appartenance. Si l’on était dans une société moins violente, plus bienveillante, il y aurait probablement moins d’adhésion à ces théories. »
Un privilège qui oblige
Car la possibilité d’exercer son esprit critique est aussi une forme de privilège. « La faculté de discernement demande du temps et de l’énergie : c’est un travail qui met en jeu des dispositifs cognitifs assez coûteux », poursuit Olivier Sartenaer. « Tout le monde est capable d’avoir de l’esprit critique, mais s’asseoir et avoir le temps de penser est un luxe inouï », rappelle de son côté Géraldine Mathieu, professeure à la Faculté de droit de l’UNamur. Un luxe qui, selon elle, oblige à une forme d’engagement. « L’esprit critique, c’est aussi critiquer la norme, la loi, la jurisprudence et la combattre quand elle ne nous paraît pas juste », souligne la spécialiste du droit de la jeunesse. « Mon message aux étudiants est de leur faire comprendre qu’ils peuvent faire évoluer les choses. Cela suppose donc une forme de courage. »
En ce sens, Géraldine Mathieu estime que l’université doit aujourd’hui se réinventer. « Nous ne pouvons plus former des étudiants qui soient de purs théoriciens. » Dans cette optique, elle propose donc à ses étudiants de découvrir les enjeux liés au droit de la jeunesse via le service-learning (apprentissage par le service), une alternative aux travaux valorisée par des crédits. 70 % d’entre eux choisissent aujourd’hui cette option.

« Si je leur apprends les textes, je ne leur apprends rien ou presque. Le service-learning, lui, requiert à la fois de s’engager socialement, de réfléchir de manière critique, mais aussi de se comprendre soi-même et de comprendre la société. » Que ce soit aux côtés des Mena accompagnés par la Croix-Rouge, dans des pouponnières, des IPPJ, des maisons de quartier ou dans les services pédiatriques des hôpitaux, les étudiants peuvent ainsi développer leur esprit critique à partir de réalités de terrain hétérogènes et complexes. « Cela leur permet aussi de se rendre compte dès le départ si le métier leur convient. Car la réalité est souvent très dure », commente l’enseignante.
Déluge épistémique
De tout temps, l’exercice de l’esprit critique a exigé un apprentissage, une discipline, un engagement. Mais aujourd’hui, la surcharge informationnelle fait émerger de nouvelles difficultés. « On parle parfois d’"epistemic flooding" ou de "déluge épistémique" », explique Olivier Sartenaer. « Il y aurait simplement trop d’informations qui nous parviennent pour qu’on puisse les intégrer en faisant preuve d’esprit critique. » Sélectionner ses sources est donc une première étape essentielle. « Les étudiants doivent apprendre à ne pas foncer tête baissée sur les ressources », explique Élodie Mercy, bibliothécaire au sein du groupe formation de la BUMP (Bibliothèque universitaire Moretus Plantin). « C’est pourquoi on leur apprend à interroger les sources, à identifier les bonnes méthodologies, à trier l’information. » Marie-France Juchert, directrice de la BUMP, estime de son côté que sortir de l’université sans posséder ces compétences serait un véritable « échec ». « Aujourd’hui, les métiers évoluent », souligne-t-elle. « Il faut être capable de se former tout au long de la vie. Savoir se documenter est donc indispensable. »
D’autant que l’émergence de l’intelligence artificielle a compliqué davantage encore le rapport aux sources. Katrien Beuls, professeure en intelligence artificielle à l’UNamur, estime ainsi que ChatGPT fait peser sur l’esprit critique des menaces inédites. Loin des discours rassurants de certains confrères, elle rappelle que la majorité des étudiants – et des citoyens – ignorent le fonctionnement des LLM (Large Language Model), qui ne sont en aucune manière des moteurs de recherche, mais des systèmes statistiques appliqués à la linguistique. « ChatGPT ne fait que deviner les mots qui suivent », rappelle-t-elle. « Il n’y a aucune base de connaissance derrière.
Or, les étudiants pensent que c’est le nouveau Google ! » Pour Katrien Beuls, il est donc urgent de renforcer « les connaissances de base », sans lesquelles il est impossible d’exercer son esprit critique face aux IA. « Les étudiants me disent qu’ils utilisent ChatGPT simplement pour brainstormer... mais justement : former des pensées par soi-même, être créatif est la chose la plus difficile ! »

Katrien Beuls alerte surtout sur la menace que les LLM font peser sur les compétences rédactionnelles. « Aujourd’hui, tous les étudiants utilisent ChatGPT. Il est donc devenu impossible de demander des travaux écrits... Or apprendre à écrire nourrit l’esprit critique. C’est quelque chose de très difficile – tout le monde le sait ! – et qui doit être entraîné presque chaque jour. À l’école, on n’utilise pas de calculatrice avant de maîtriser les bases du calcul ou de correcteur orthographique avant de bien maîtriser la langue... Cela devrait être pareil pour l’écriture. »
Pour autant, comme le souligne Olivier Sartenaer, penser que les jeunes, parce que biberonnés aux réseaux sociaux, auraient abdiqué leurs capacités critiques est sans fondement. C’est d’ailleurs ce qu’a encore montré le dernier « baromètre de l’esprit critique ».[1] « La formation des jeunes comprend aujourd’hui l’éducation aux médias, ce qui a tendance à les rendre plus critiques : en matière de "fake news", ce sont d’ailleurs souvent les personnes plus âgées qui tombent dans le panneau... », relève le philosophe. Par ailleurs, pour OIivier Sartenaer, la sensibilité accrue des jeunes aux questions de discriminations est précisément une preuve de l’excellente santé de leur esprit critique. « Ne pas accepter des choses injustes au nom de l’argument autorité est bel et bien une manifestation de l’esprit critique... même si c’est parfois déroutant et inconfortable pour les enseignants », conclut-il.
[1] https://www.universcience.fr/fr/esprit-critique/barometre-esprit-critique-2025
71% des 15-24 ans estiment par exemple que les scientifiques suivent des règles éthiques strictes (contre 62% chez les 18 ans et +), 69% que ce sont les mieux placés dans leur domaine pour savoir ce qui est bon pour les citoyens (contre 57%), 62% estiment que la science est la seule source fiable de savoir (contre 53%), 66% que les scientifiques sont indépendants (contre 53%). Mais ils craignent en revanche davantage le pouvoir détenu par les scientifiques, qui peut les rendre dangereux (73% contre 65%).
La théorie du raisonnement motivé
Dans sa conférence-spectacle « L’instant critique », un seul en scène élaboré dans le cadre de sa thèse de doctorat, Régis Falque, chercheur à la faculté EMCP (Économie Management Communication sciencesPo) de l’UNamur, entreprend de « faire vivre de manière expérientielle des moments d’esprit critique et des expériences sociales avec le public ». Accessible dès la quatrième secondaire, ce dispositif pédagogique explore comment « l’esprit critique relève à la fois de compétences comme la capacité à reconnaître un argument, à évaluer un raisonnement, à mener des recherches, mais aussi de dispositions comme l’ouverture d’esprit et l’empathie », résume Régis Falque. Une combinaison qui forme ce qu’on appelle « la vertu intellectuelle ». Vertu que personne ne peut se prévaloir de posséder une fois pour toutes... Face à des sujets « idéologiquement chaud » (vaccination, pseudosciences...), notre avis peut en effet influencer l’activation de nos compétences critiques. C’est ce qu’on appelle la théorie du raisonnement motivé. « Confronté à un sujet sur lequel il a une posture idéologique, même un individu avec un prix Nobel peut ne pas activer ses compétences liées à l’esprit critique ou plus dramatique encore, activer ses compétences dans le seul but de justifier son point de vue sur le sujet », souligne Régis Falque. Manière de rappeler qu’il n’existe pas de « professionnel de l’esprit critique » et que la vertu intellectuelle ne va jamais sans une forme de modestie.

Esprit critique et pédagogie immersive
Pour stimuler l’esprit critique de ses étudiants, Mélanie Latiers, enseignante au sein de la Faculté des Sciences économiques, sociales et de gestion de l’UNamur, utilise la pédagogie immersive. « Dès les premières semaines de cours, on emmène les étudiants deux jours en dehors de l’université pour travailler le processus créatif et la construction de leur projet. » Après le handicap et la précarité, les étudiants sont cette année invités à travailler autour du développement durable. L’objectif ? Partir de connaissances sensibles plutôt que théoriques pour mettre au point des projets davantage connectés aux problématiques. « La première année, la réalité virtuelle a permis aux étudiants de se plonger dans le quotidien d’un travailleur en situation de handicap (trouble de l’autisme, handicap visuel, etc.) », explique Mélanie Latiers. « Lorsque nous avons travaillé sur la précarité, nous avons utilisé une installation artistique "A mile in my shoes", qui, à partir de leur paire de chaussures, faisait entendre l’histoire de personnes en difficulté. » Une approche qui vise à « dézoomer de ses préconceptions » pour renouer dans un second temps avec une posture « plus scientifique ». « Grâce à cette approche, les étudiants se sentent davantage acteurs, moins impuissants par rapport à ces enjeux », résume l’enseignante.
Cet article est tiré de la rubrique "Enjeux" du magazine Omalius #35 (Juillet 2025).


Les start-ups du numérique conseillées par les étudiant.es du Namur Legal Lab
Les start-ups du numérique conseillées par les étudiant.es du Namur Legal Lab
Depuis de nombreuses années désormais, les étudiant.es du Master de spécialisation en droit du numérique de l’Université de Namur proposent un accompagnement juridique, de qualité et gratuit, à de jeunes start-ups actives dans le secteur du numérique.

La création d’un site de vente de biens en ligne ou d’un réseau social, le développement d’outils informatiques basés sur de l’IA, la mise à disposition d’une plateforme d’entraide entre étudiants ou d’une application d’échanges d’informations entre un professionnel de la santé et son patient, etc. Ces différents types de projets ont pour points communs évidemment d’être innovants et enthousiasmants mais également de soulever des questions juridiques peu évidentes pour les porteurs de projets et pourtant si passionnantes pour nos étudiant.es qui ne demandent qu’à apporter leur soutien !

Droit du e-commerce, de la propriété intellectuelle, réglementations de l’IA et de la donnée, etc., sont autant de domaines dans lesquels nos étudiants peuvent offrir leur aide.
En sollicitant les conseils des étudiant.es du Namur Legal Lab, les start-ups ont l’opportunité de se prémunir contre la violation de certaines réglementations applicables à leur secteur d’activité et d’intégrer le plus tôt possible différentes démarches et contraintes juridiques dans leur modèle entrepreneurial.

Pour les étudiant.es du Master, le Namur Legal Lab représente une réelle plus-value pédagogique et professionnelle. Elles/Ils se trouvent en première ligne face à des acteurs de la vie économique qu’elles/ils devront conseiller et guider pour les aider à faire aboutir leur projet. Elles/Ils devront faire le lien entre la théorie qu’ils ont acquise au cours de leur formation et les réalités de terrain. En d’autres mots… oser se lancer… mais pas sans filet puisqu’elles/ils seront toujours encadré.es par le corps enseignant du Master.
Pour avoir la chance d’être sélectionnées, les start-ups intéressées doivent soumettre leur candidature au plus vite, et avant le 15 septembre 2025, via le formulaire en ligne.
Contact: camille.bourguignon@unamur.be

Comment bien se préparer à l’université ?
Comment bien se préparer à l’université ?
Passer du secondaire à l’enseignement supérieur, c’est se lancer dans une aventure enthousiasmante qui peut aussi susciter quelques interrogations. Comment gérer la transition entre l’enseignement secondaire et l’université ? Comment se familiariser avec un nouvel environnement et de nouvelles méthodes de travail ?
À partir du 18 août, l’Université de Namur accueille les futurs étudiants de première année pour les cours préparatoires. Un coup de pouce précieux pour bien démarrer son bachelier.

Pour chaque bac, une préparation sur mesure
Spécialement conçus pour chaque programme de bachelier, les cours préparatoires permettent aux futurs étudiants de consolider les connaissances acquises dans des matières clés de l’enseignement secondaire pour aborder leur première année universitaire dans les meilleures conditions.
Durant les vacances d’été, deux semaines sont ainsi consacrées au renforcement des connaissances, mais aussi à une familiarisation avec les méthodes d’apprentissage et de travail propres à l’université.
« Les cours préparatoires sont pensés pour préparer les étudiants au programme dans lequel ils s’inscrivent », explique Michel Bosquet, responsable d’Info études, le service qui organise les cours préparatoires. « Les modules sont conçus par des enseignants impliqués dans les programmes de première année de bachelier de la section concernée. Ils sont en lien avec des matières telles que les sciences, les mathématiques, les langues, voire les lettres dans certains cas. Sans anticiper la matière de première année, ces modules ciblent les compétences et connaissances qui sont préalablement nécessaires pour aborder sereinement les études. Les contenus varient donc selon les sections, afin de répondre au mieux aux exigences propres à chaque bachelier ».
Des journées bien remplies
De 8h30 à 16h30, les futurs étudiants emplissent les auditoires et les salles de cours de l’université.
Cours théoriques, séances d’exercices en petits groupes, ateliers de méthodologie, échanges de questions-réponses… Accompagnés de leurs précieux syllabi — les supports de cours pour toute la période des sessions préparatoires — les participants révisent les modules choisis, s’entraînent et s’encouragent dans une atmosphère dynamique et conviviale.

Zoom sur le module de méthodologie du travail universitaire
Organisé sous forme de séances interactives et pratiques, le module de « Méthodologie du travail universitaire » accompagne les participants dans le développement de stratégies d’apprentissage adaptées à leur future formation : prise de notes, gestion du temps de travail, mémorisation de quantités importantes de matières, identification des attentes des enseignants, outils d’études…
« Ce module transversal constitue une introduction aux cours de méthodologie proposés durant l’année. Le suivre dès les cours préparatoires permet d’anticiper une partie du travail et de réfléchir à sa manière d’étudier », précise Michel Bosquet.
Zoom sur le module de chimie
Parmi les modules clés organisés en sciences, le module de chimie s’adresse aux futurs étudiants de biologie, chimie, géographie, géologie, pharmacie, sciences biomédicales et médecine vétérinaire et alterne entre révisions théoriques et séances d’exercices.
« Les cours préparatoires sont l’occasion, pour les futurs étudiants, de rencontrer le professeur qu’ils retrouveront en première année. Cela leur permet de se familiariser avec sa manière d’être, de découvrir comment il enseigne et de déjà bénéficier de quelques conseils utiles. Ils rencontrent également des assistants avec lesquels ils travailleront, par la suite, lors des séances d’exercices. Les futurs étudiants peuvent ainsi se rendre compte de la dynamique propre aux cours en auditoire, mais aussi de celle, différente, qui s’installe dans les plus petits groupes encadrés par les assistants » explique Diane Baillieul, Vice-Doyenne de la Faculté des sciences et coordinatrice pédagogique au sein de la Cellule didactique de Chimie.
« Lorsque j’ai été engagée comme coordinatrice pédagogique, je partageais mon temps entre la Cellule didactique de chimie et l’enseignement de la chimie en 5e et 6e secondaire. Cette expérience m'a permis d'agir directement en connaissance de cause sur l'aide à la transition secondaire-université.
Le syllabus des cours préparatoires de chimie a été élaboré en collaboration avec ma collègue Mme Isabelle Ravet et avec la contribution de plusieurs enseignants du secondaire, en tenant compte des réalités du terrain et des référentiels en vigueur.
Les futurs étudiants sont souvent surpris de revoir des notions de 3e et 4e secondaire plutôt que celles de 5e et 6e, perçues comme plus concrètes. Ce choix repose sur deux raisons : d’une part, ces bases ont été vues plus tôt et sont souvent oubliées ; d’autre part, c’est précisément sur ces notions que débute le cours en première année. Les revoir permet donc aux futurs étudiants d’être plus rapidement à l’aise. Ce sont ces fondements qui servent de point de départ dans l’enseignement universitaire ».
Des rencontres et des découvertes
Au-delà des révisions, les cours préparatoires offrent une véritable immersion dans la vie universitaire. C’est l’occasion pour les futurs étudiants de faire connaissance avec de nouveaux amis et de découvrir l’environnement qui les accueillera.
Michel Bosquet nous explique : « On constate souvent que les étudiants qui ont suivi les cours préparatoires gardent, tout au long de l’année, des contacts avec les personnes rencontrées dans ce cadre-là. Dans un groupe de 20 à 25 personnes, il est plus facile de nouer des liens que dans un auditoire qui peut en compter 300 ou 400. Avoir déjà fait connaissance avec d’autres étudiants permet aussi de s’intégrer de manière plus sympa qu’en début d’année académique où tout s’enchaîne très vite. C’est donc une belle opportunité de se créer un réseau et d’avoir un soutien dès le départ ».
Durant la session, une visite guidée de deux heures permet d’explorer le site universitaire et la Faculté choisie : campus, amphithéâtres, laboratoires, bibliothèques, locaux de séminaires… Accompagnés par des étudiants, les participants reçoivent des informations utiles sur les études, les services, les infrastructures et les activités extra-académiques.
À la fin de la période des cours préparatoires, les participants peuvent écouter et poser leurs questions à des étudiants plus expérimentés qui témoignent et donnent leurs impressions sur l’année écoulée et sur les facteurs qui, selon leur expérience, ont contribué à leur réussite ou à leurs difficultés. « C’est une véritable opportunité car ce type de rencontre est rarement organisé en cours d’année », souligne Michel Bosquet.
C’est ensuite le temps de la détente. Les futurs étudiants sont invités par l’Assemblée générale des étudiants à participer au traditionnel barbecue de bienvenue puis à une première soirée dansante. Une belle manière de se familiariser avec l’atmosphère dynamique et conviviale de la vie étudiante avant la rentrée.
« Entrer à l’université, ce n’est pas seulement découvrir une nouvelle matière, c’est aussi apprendre à gérer tout ce qui l’entoure au quotidien. Nouer des amitiés, s’intégrer, participer aux activités extra-académiques ou sorties estudiantines … tout cela fait pleinement partie de l’aventure universitaire. Les cours prépas offrent un avant-goût de cette réalité et c’est vraiment une expérience à vivre, aussi pour aborder la rentrée plus sereinement », conclut Diane Baillieul.
Une validation de son choix d’études
Les cours préparatoires peuvent jouer un rôle déterminant dans la confirmation — ou la remise en question — du choix d’études des participants.
Lorsqu’un futur étudiant se sent perdu dans la matière ou en difficulté face au rythme et aux exigences de l’enseignement universitaire, c’est souvent le signe qu’une réflexion s’impose. Loin d’être un échec, cette prise de conscience est une opportunité précieuse pour réévaluer son orientation avant la rentrée. En cas de doute, un contact avec un conseiller en information et en orientation peut être pris pour explorer d’autres pistes ou affiner son projet personnel.
Envie de vous préparer avec nous ?
Découvrez la session de cours préparatoires de votre futur bachelier et prenez une longueur d’avance pour commencer l’année en confiance !

« Lorsqu’un étudiant est motivé par son choix d’orientation, il est essentiel qu’il dispose des outils nécessaires pour concrétiser son projet. Afin de faciliter la transition entre l’enseignement secondaire et l’université, l’UNamur propose un ensemble de dispositifs d’accompagnement à la réussite, dont les sessions préparatoires constituent la première étape.
Bien entamer l’année académique est fondamental : tout ce qui peut être mis en place en amont de la rentrée représente un véritable atout pour aborder sereinement cette nouvelle phase, éviter le stress et prévenir le découragement. Démarrer dans de bonnes conditions poursuit un double objectif : favoriser le bien-être personnel et permettre une progression confiante dans son parcours universitaire. »
Diane Baillieul
Vice-Doyenne de la Faculté des sciences et coordinatrice pédagogique au sein de la Cellule didactique de Chimie

Du droit à la mode : le parcours hors du commun de Meryll Rogge
Du droit à la mode : le parcours hors du commun de Meryll Rogge
Meryll Rogge est la preuve qu’une carrière peut être bâtie sur l’audace et la passion. Après un passage sur les bancs de l’Université de Namur en droit, la nièce de Jacques Rogge, ancien président du Comité international olympique (CIO), elle a suivi son ambition première : la mode. Aujourd’hui à la tête de sa propre marque, la créatrice belge enchaîne les succès et s’impose comme une figure montante de l’industrie. Retour sur un parcours hors du commun.

Cet article est tiré de la rubrique "Alumni" du magazine Omalius de mars 2025.
Votre parcours est atypique. Comment passe-t-on du droit à la mode ?
À la base, je voulais étudier la mode, mais mes parents préféraient que je suive une voie plus « sûre ». J’ai donc commencé des études universitaires. J’ai d’abord envisagé l’histoire de l’art, mais ce n'était pas leur choix idéal. Ensuite, j’ai essayé les sciences politiques, mais il y avait trop de statistiques à mon goût ! Finalement, j’ai opté pour le droit. J’avais fait un pacte avec mes parents : si je réussissais mes candidatures (c’était encore le système à l’époque), je pourrais suivre ma propre voie.
Et de là, vous vous êtes dirigée vers un chemin plus artistique ?
Exactement ! J’ai commencé mon parcours dans ce domaine.
Vous avez travaillé pour des maisons comme Marc Jacobs et Dries Van Noten avant de lancer votre propre marque. Quelles leçons en tirez-vous ?
Ces expériences ont été incroyablement formatrices. L'Académie est une école très exigeante, où l’on travaille jour et nuit. Dans l’univers professionnel, c’est pareil. Il faut beaucoup de sacrifices et d’heures de travail. Mais comme je suis passionnée, cela ne m’a jamais semblé insurmontable. Après ces années d’apprentissage, j’ai lancé ma marque en 2020, tout en continuant du consulting pour d’autres enseignes.
En tant que designeuse indépendante, quels sont les plus grands défis auxquel vous êtes confrontée ?
La mode est un secteur très cyclique et saisonnier. Maintenir un bon cashflow est l’un des plus grands challenges. Et puis, il y a un écart entre l’idée qu’on se fait du design et la réalité du métier : la création pure ne représente qu’environ 5 % du travail. Le reste, c’est de la gestion, de la production et la résolution de problèmes.

Vous avez dit un jour : « Chez moi, tout se joue entre dressing down et dressing up ». Pouvez-vous expliquer ?
J’aime jouer sur les contrastes. Mélanger des pièces casual avec des éléments plus sophistiqués, des touches « day » avec des touches « night », croiser l’influence masculine et féminine, marier la pop culture à l’histoire de l’art. C’est toujours une question de tension entre les opposés.
Votre famille semble jouer un rôle important dans votre aventure entrepreneuriale. Pouvez-vous nous en parler ?
Oui ! J’ai lancé ma marque en mars 2020, en plein covid. On venait d’ouvrir le showroom et on a reçu pas mal de commandes. Il fallait assurer une production importante et j'étais seule. Mes parents et mon frère m’ont alors aidée à tout mettre en place.
Vous avez reçu plusieurs prix prestigieux, dont le Belgian Fashion Award 2024. Que représente cette reconnaissance pour vous ?
Nous étions très surpris et très honorés. C’était vraiment un beau moment pour toute l’équipe, car on travaille très dur au quotidien et être reconnu par les gens du milieu fait plaisir. D’autant qu’il y avait de grands noms dans notre catégorie. On se dit qu’on est sur le bon chemin et qu’il faut
continuer d’avancer.
Que retenez-vous de votre parcours à l’Université de Namur ?
Je retiens de très bonnes amitiés créées. Nous étions une énorme bande de garçons et de filles avec qui on s’est bien amusé. Je garde aussi une pensée spéciale pour le professeur qui m’a permis de terminer mes candidatures. Pour l’anecdote, j’avais une deuxième session à effectuer. C’était le dernier examen que j’avais à présenter. Quand je suis arrivée, il n’y avait plus personne dans l’immeuble. Je me suis alors rendue aux valves et j'ai constaté que mon heure de passage n’était pas celle que je pensais, l’heure avait été modifiée à la main et j’étais confuse. J’ai alors croisé par hasard mon professeur dans les couloirs qui regrettait de me dire que j’avais raté le créneau de mon examen. Mais, en voyant que l’heure indiquée aux valves n’était pas claire, il a accepté de rappeler l’assistant qui l’accompagnait et de me faire passer l’examen. Et c’est grâce à lui que j’ai pu réussir mes candidatures. Je suis vraiment reconnaissante envers ce professeur.
Avez-vous un mot à ajouter pour terminer cette interview ?
Je dirais que je souhaite bonne chance à tous les étudiants, car au regard de mon expérience, je sais que ce n’est pas évident. Je terminerai par dire « Go for your passion ».

Cet article est tiré de la rubrique "Alumni" du magazine Omalius #36 (Mars 2025).


Enseigner l’esprit critique
Enseigner l’esprit critique
Art du doute fécond, l’esprit critique s’apprend et s’entretient. Face à la surcharge d’information et au déploiement de l’intelligence artificielle, il est plus que jamais nécessaire pour les étudiants de développer cette faculté tout au long de leur cursus. À l’UNamur, cette nécessité pédagogique se veut protéiforme.

Toute pensée qui se forme dans notre conscience est influencée à la fois par des contraintes externes – argument d’autorité, dogmatisme – mais aussi par des contraintes internes – opinions, émotions, suggestions. Faire preuve d’esprit critique est donc toujours d’abord un exercice réflexif, comme l’illustrait déjà Socrate. « À travers la maïeutique, l’art du dialogue, Socrate cherchait à remettre en question ses propres opinions. Il disait : la seule chose que je sais, c’est que je ne sais rien », rappelle Sabina Tortorella, chercheuse en philosophie politique à l’UNamur. À partir de l’époque des Lumières, cet art de la mise en doute (étymologiquement, « critiquer », qui vient du grec, signifie « discerner ») se conçoit aussi comme la possibilité de faire usage public de la raison. « Dans la conception de Kant, la critique comporte une dimension d’émancipation », développe Sabina Tortorella. « Elle consiste à sortir d’un état de tutelle, par ailleurs souvent très commode... » Avec Kant émerge aussi l’idée qu’il ne faut pas seulement se méfier du dogmatisme ou de ses émotions, mais de ses propres raisonnements : c’est la raison même qui fait l’objet de la critique. Bien sûr, cette disposition critique n’est pas la responsabilité des seuls individus : elle exige des institutions qui autorisent et encouragent le débat, la discussion, la confrontation. « L’esprit critique est une attitude, un éthos qui ne peut pas se développer dans n’importe quel contexte », souligne Sabina Tortorella. « C’est pourquoi renforcer l’esprit critique demande d’abord de renforcer les institutions démocratiques. »
Proportionner sa confiance
« L’esprit critique pourrait être défini comme la faculté de proportionner correctement la confiance qu’on accorde à certains discours en fonction de leur qualité intrinsèque », commente Olivier Sartenaer, chargé de cours en philosophie des sciences à l'UNamur.

« Autrement dit, si l’on est critique, on doit accorder beaucoup de confiance aux discours fiables et peu ou pas de confiance à ceux qui sont peu fiables. Par exemple, le platisme, qui considère que la terre est plate, peut être considéré comme une théorie peu fiable. Y croire beaucoup, c’est donc faire preuve de peu d’esprit critique. » Paradoxalement, la pensée complotiste revendique pourtant avec virulence son caractère critique, alors que, comme le souligne Sabina Tortorella, « l’esprit critique n’est pas le scepticisme radical. » Cette faculté de proportionner adéquatement sa confiance ne peut d’ailleurs être assimilée à la notion d’intelligence. « Cela relève aussi de dispositions psychosociales », souligne Olivier Sartenaer. « On sait par exemple que le climatoscepticisme est le fait de gens plutôt conservateurs. Concernant des cas extrêmes comme le platisme, on retrouve souvent une souffrance psychosociale, une forme de marginalité. Adhérer au platisme, c’est alors trouver une communauté, un sentiment d’appartenance. Si l’on était dans une société moins violente, plus bienveillante, il y aurait probablement moins d’adhésion à ces théories. »
Un privilège qui oblige
Car la possibilité d’exercer son esprit critique est aussi une forme de privilège. « La faculté de discernement demande du temps et de l’énergie : c’est un travail qui met en jeu des dispositifs cognitifs assez coûteux », poursuit Olivier Sartenaer. « Tout le monde est capable d’avoir de l’esprit critique, mais s’asseoir et avoir le temps de penser est un luxe inouï », rappelle de son côté Géraldine Mathieu, professeure à la Faculté de droit de l’UNamur. Un luxe qui, selon elle, oblige à une forme d’engagement. « L’esprit critique, c’est aussi critiquer la norme, la loi, la jurisprudence et la combattre quand elle ne nous paraît pas juste », souligne la spécialiste du droit de la jeunesse. « Mon message aux étudiants est de leur faire comprendre qu’ils peuvent faire évoluer les choses. Cela suppose donc une forme de courage. »
En ce sens, Géraldine Mathieu estime que l’université doit aujourd’hui se réinventer. « Nous ne pouvons plus former des étudiants qui soient de purs théoriciens. » Dans cette optique, elle propose donc à ses étudiants de découvrir les enjeux liés au droit de la jeunesse via le service-learning (apprentissage par le service), une alternative aux travaux valorisée par des crédits. 70 % d’entre eux choisissent aujourd’hui cette option.

« Si je leur apprends les textes, je ne leur apprends rien ou presque. Le service-learning, lui, requiert à la fois de s’engager socialement, de réfléchir de manière critique, mais aussi de se comprendre soi-même et de comprendre la société. » Que ce soit aux côtés des Mena accompagnés par la Croix-Rouge, dans des pouponnières, des IPPJ, des maisons de quartier ou dans les services pédiatriques des hôpitaux, les étudiants peuvent ainsi développer leur esprit critique à partir de réalités de terrain hétérogènes et complexes. « Cela leur permet aussi de se rendre compte dès le départ si le métier leur convient. Car la réalité est souvent très dure », commente l’enseignante.
Déluge épistémique
De tout temps, l’exercice de l’esprit critique a exigé un apprentissage, une discipline, un engagement. Mais aujourd’hui, la surcharge informationnelle fait émerger de nouvelles difficultés. « On parle parfois d’"epistemic flooding" ou de "déluge épistémique" », explique Olivier Sartenaer. « Il y aurait simplement trop d’informations qui nous parviennent pour qu’on puisse les intégrer en faisant preuve d’esprit critique. » Sélectionner ses sources est donc une première étape essentielle. « Les étudiants doivent apprendre à ne pas foncer tête baissée sur les ressources », explique Élodie Mercy, bibliothécaire au sein du groupe formation de la BUMP (Bibliothèque universitaire Moretus Plantin). « C’est pourquoi on leur apprend à interroger les sources, à identifier les bonnes méthodologies, à trier l’information. » Marie-France Juchert, directrice de la BUMP, estime de son côté que sortir de l’université sans posséder ces compétences serait un véritable « échec ». « Aujourd’hui, les métiers évoluent », souligne-t-elle. « Il faut être capable de se former tout au long de la vie. Savoir se documenter est donc indispensable. »
D’autant que l’émergence de l’intelligence artificielle a compliqué davantage encore le rapport aux sources. Katrien Beuls, professeure en intelligence artificielle à l’UNamur, estime ainsi que ChatGPT fait peser sur l’esprit critique des menaces inédites. Loin des discours rassurants de certains confrères, elle rappelle que la majorité des étudiants – et des citoyens – ignorent le fonctionnement des LLM (Large Language Model), qui ne sont en aucune manière des moteurs de recherche, mais des systèmes statistiques appliqués à la linguistique. « ChatGPT ne fait que deviner les mots qui suivent », rappelle-t-elle. « Il n’y a aucune base de connaissance derrière.
Or, les étudiants pensent que c’est le nouveau Google ! » Pour Katrien Beuls, il est donc urgent de renforcer « les connaissances de base », sans lesquelles il est impossible d’exercer son esprit critique face aux IA. « Les étudiants me disent qu’ils utilisent ChatGPT simplement pour brainstormer... mais justement : former des pensées par soi-même, être créatif est la chose la plus difficile ! »

Katrien Beuls alerte surtout sur la menace que les LLM font peser sur les compétences rédactionnelles. « Aujourd’hui, tous les étudiants utilisent ChatGPT. Il est donc devenu impossible de demander des travaux écrits... Or apprendre à écrire nourrit l’esprit critique. C’est quelque chose de très difficile – tout le monde le sait ! – et qui doit être entraîné presque chaque jour. À l’école, on n’utilise pas de calculatrice avant de maîtriser les bases du calcul ou de correcteur orthographique avant de bien maîtriser la langue... Cela devrait être pareil pour l’écriture. »
Pour autant, comme le souligne Olivier Sartenaer, penser que les jeunes, parce que biberonnés aux réseaux sociaux, auraient abdiqué leurs capacités critiques est sans fondement. C’est d’ailleurs ce qu’a encore montré le dernier « baromètre de l’esprit critique ».[1] « La formation des jeunes comprend aujourd’hui l’éducation aux médias, ce qui a tendance à les rendre plus critiques : en matière de "fake news", ce sont d’ailleurs souvent les personnes plus âgées qui tombent dans le panneau... », relève le philosophe. Par ailleurs, pour OIivier Sartenaer, la sensibilité accrue des jeunes aux questions de discriminations est précisément une preuve de l’excellente santé de leur esprit critique. « Ne pas accepter des choses injustes au nom de l’argument autorité est bel et bien une manifestation de l’esprit critique... même si c’est parfois déroutant et inconfortable pour les enseignants », conclut-il.
[1] https://www.universcience.fr/fr/esprit-critique/barometre-esprit-critique-2025
71% des 15-24 ans estiment par exemple que les scientifiques suivent des règles éthiques strictes (contre 62% chez les 18 ans et +), 69% que ce sont les mieux placés dans leur domaine pour savoir ce qui est bon pour les citoyens (contre 57%), 62% estiment que la science est la seule source fiable de savoir (contre 53%), 66% que les scientifiques sont indépendants (contre 53%). Mais ils craignent en revanche davantage le pouvoir détenu par les scientifiques, qui peut les rendre dangereux (73% contre 65%).
La théorie du raisonnement motivé
Dans sa conférence-spectacle « L’instant critique », un seul en scène élaboré dans le cadre de sa thèse de doctorat, Régis Falque, chercheur à la faculté EMCP (Économie Management Communication sciencesPo) de l’UNamur, entreprend de « faire vivre de manière expérientielle des moments d’esprit critique et des expériences sociales avec le public ». Accessible dès la quatrième secondaire, ce dispositif pédagogique explore comment « l’esprit critique relève à la fois de compétences comme la capacité à reconnaître un argument, à évaluer un raisonnement, à mener des recherches, mais aussi de dispositions comme l’ouverture d’esprit et l’empathie », résume Régis Falque. Une combinaison qui forme ce qu’on appelle « la vertu intellectuelle ». Vertu que personne ne peut se prévaloir de posséder une fois pour toutes... Face à des sujets « idéologiquement chaud » (vaccination, pseudosciences...), notre avis peut en effet influencer l’activation de nos compétences critiques. C’est ce qu’on appelle la théorie du raisonnement motivé. « Confronté à un sujet sur lequel il a une posture idéologique, même un individu avec un prix Nobel peut ne pas activer ses compétences liées à l’esprit critique ou plus dramatique encore, activer ses compétences dans le seul but de justifier son point de vue sur le sujet », souligne Régis Falque. Manière de rappeler qu’il n’existe pas de « professionnel de l’esprit critique » et que la vertu intellectuelle ne va jamais sans une forme de modestie.

Esprit critique et pédagogie immersive
Pour stimuler l’esprit critique de ses étudiants, Mélanie Latiers, enseignante au sein de la Faculté des Sciences économiques, sociales et de gestion de l’UNamur, utilise la pédagogie immersive. « Dès les premières semaines de cours, on emmène les étudiants deux jours en dehors de l’université pour travailler le processus créatif et la construction de leur projet. » Après le handicap et la précarité, les étudiants sont cette année invités à travailler autour du développement durable. L’objectif ? Partir de connaissances sensibles plutôt que théoriques pour mettre au point des projets davantage connectés aux problématiques. « La première année, la réalité virtuelle a permis aux étudiants de se plonger dans le quotidien d’un travailleur en situation de handicap (trouble de l’autisme, handicap visuel, etc.) », explique Mélanie Latiers. « Lorsque nous avons travaillé sur la précarité, nous avons utilisé une installation artistique "A mile in my shoes", qui, à partir de leur paire de chaussures, faisait entendre l’histoire de personnes en difficulté. » Une approche qui vise à « dézoomer de ses préconceptions » pour renouer dans un second temps avec une posture « plus scientifique ». « Grâce à cette approche, les étudiants se sentent davantage acteurs, moins impuissants par rapport à ces enjeux », résume l’enseignante.
Cet article est tiré de la rubrique "Enjeux" du magazine Omalius #35 (Juillet 2025).


Les start-ups du numérique conseillées par les étudiant.es du Namur Legal Lab
Les start-ups du numérique conseillées par les étudiant.es du Namur Legal Lab
Depuis de nombreuses années désormais, les étudiant.es du Master de spécialisation en droit du numérique de l’Université de Namur proposent un accompagnement juridique, de qualité et gratuit, à de jeunes start-ups actives dans le secteur du numérique.

La création d’un site de vente de biens en ligne ou d’un réseau social, le développement d’outils informatiques basés sur de l’IA, la mise à disposition d’une plateforme d’entraide entre étudiants ou d’une application d’échanges d’informations entre un professionnel de la santé et son patient, etc. Ces différents types de projets ont pour points communs évidemment d’être innovants et enthousiasmants mais également de soulever des questions juridiques peu évidentes pour les porteurs de projets et pourtant si passionnantes pour nos étudiant.es qui ne demandent qu’à apporter leur soutien !

Droit du e-commerce, de la propriété intellectuelle, réglementations de l’IA et de la donnée, etc., sont autant de domaines dans lesquels nos étudiants peuvent offrir leur aide.
En sollicitant les conseils des étudiant.es du Namur Legal Lab, les start-ups ont l’opportunité de se prémunir contre la violation de certaines réglementations applicables à leur secteur d’activité et d’intégrer le plus tôt possible différentes démarches et contraintes juridiques dans leur modèle entrepreneurial.

Pour les étudiant.es du Master, le Namur Legal Lab représente une réelle plus-value pédagogique et professionnelle. Elles/Ils se trouvent en première ligne face à des acteurs de la vie économique qu’elles/ils devront conseiller et guider pour les aider à faire aboutir leur projet. Elles/Ils devront faire le lien entre la théorie qu’ils ont acquise au cours de leur formation et les réalités de terrain. En d’autres mots… oser se lancer… mais pas sans filet puisqu’elles/ils seront toujours encadré.es par le corps enseignant du Master.
Pour avoir la chance d’être sélectionnées, les start-ups intéressées doivent soumettre leur candidature au plus vite, et avant le 15 septembre 2025, via le formulaire en ligne.
Contact: camille.bourguignon@unamur.be

Comment bien se préparer à l’université ?
Comment bien se préparer à l’université ?
Passer du secondaire à l’enseignement supérieur, c’est se lancer dans une aventure enthousiasmante qui peut aussi susciter quelques interrogations. Comment gérer la transition entre l’enseignement secondaire et l’université ? Comment se familiariser avec un nouvel environnement et de nouvelles méthodes de travail ?
À partir du 18 août, l’Université de Namur accueille les futurs étudiants de première année pour les cours préparatoires. Un coup de pouce précieux pour bien démarrer son bachelier.

Pour chaque bac, une préparation sur mesure
Spécialement conçus pour chaque programme de bachelier, les cours préparatoires permettent aux futurs étudiants de consolider les connaissances acquises dans des matières clés de l’enseignement secondaire pour aborder leur première année universitaire dans les meilleures conditions.
Durant les vacances d’été, deux semaines sont ainsi consacrées au renforcement des connaissances, mais aussi à une familiarisation avec les méthodes d’apprentissage et de travail propres à l’université.
« Les cours préparatoires sont pensés pour préparer les étudiants au programme dans lequel ils s’inscrivent », explique Michel Bosquet, responsable d’Info études, le service qui organise les cours préparatoires. « Les modules sont conçus par des enseignants impliqués dans les programmes de première année de bachelier de la section concernée. Ils sont en lien avec des matières telles que les sciences, les mathématiques, les langues, voire les lettres dans certains cas. Sans anticiper la matière de première année, ces modules ciblent les compétences et connaissances qui sont préalablement nécessaires pour aborder sereinement les études. Les contenus varient donc selon les sections, afin de répondre au mieux aux exigences propres à chaque bachelier ».
Des journées bien remplies
De 8h30 à 16h30, les futurs étudiants emplissent les auditoires et les salles de cours de l’université.
Cours théoriques, séances d’exercices en petits groupes, ateliers de méthodologie, échanges de questions-réponses… Accompagnés de leurs précieux syllabi — les supports de cours pour toute la période des sessions préparatoires — les participants révisent les modules choisis, s’entraînent et s’encouragent dans une atmosphère dynamique et conviviale.

Zoom sur le module de méthodologie du travail universitaire
Organisé sous forme de séances interactives et pratiques, le module de « Méthodologie du travail universitaire » accompagne les participants dans le développement de stratégies d’apprentissage adaptées à leur future formation : prise de notes, gestion du temps de travail, mémorisation de quantités importantes de matières, identification des attentes des enseignants, outils d’études…
« Ce module transversal constitue une introduction aux cours de méthodologie proposés durant l’année. Le suivre dès les cours préparatoires permet d’anticiper une partie du travail et de réfléchir à sa manière d’étudier », précise Michel Bosquet.
Zoom sur le module de chimie
Parmi les modules clés organisés en sciences, le module de chimie s’adresse aux futurs étudiants de biologie, chimie, géographie, géologie, pharmacie, sciences biomédicales et médecine vétérinaire et alterne entre révisions théoriques et séances d’exercices.
« Les cours préparatoires sont l’occasion, pour les futurs étudiants, de rencontrer le professeur qu’ils retrouveront en première année. Cela leur permet de se familiariser avec sa manière d’être, de découvrir comment il enseigne et de déjà bénéficier de quelques conseils utiles. Ils rencontrent également des assistants avec lesquels ils travailleront, par la suite, lors des séances d’exercices. Les futurs étudiants peuvent ainsi se rendre compte de la dynamique propre aux cours en auditoire, mais aussi de celle, différente, qui s’installe dans les plus petits groupes encadrés par les assistants » explique Diane Baillieul, Vice-Doyenne de la Faculté des sciences et coordinatrice pédagogique au sein de la Cellule didactique de Chimie.
« Lorsque j’ai été engagée comme coordinatrice pédagogique, je partageais mon temps entre la Cellule didactique de chimie et l’enseignement de la chimie en 5e et 6e secondaire. Cette expérience m'a permis d'agir directement en connaissance de cause sur l'aide à la transition secondaire-université.
Le syllabus des cours préparatoires de chimie a été élaboré en collaboration avec ma collègue Mme Isabelle Ravet et avec la contribution de plusieurs enseignants du secondaire, en tenant compte des réalités du terrain et des référentiels en vigueur.
Les futurs étudiants sont souvent surpris de revoir des notions de 3e et 4e secondaire plutôt que celles de 5e et 6e, perçues comme plus concrètes. Ce choix repose sur deux raisons : d’une part, ces bases ont été vues plus tôt et sont souvent oubliées ; d’autre part, c’est précisément sur ces notions que débute le cours en première année. Les revoir permet donc aux futurs étudiants d’être plus rapidement à l’aise. Ce sont ces fondements qui servent de point de départ dans l’enseignement universitaire ».
Des rencontres et des découvertes
Au-delà des révisions, les cours préparatoires offrent une véritable immersion dans la vie universitaire. C’est l’occasion pour les futurs étudiants de faire connaissance avec de nouveaux amis et de découvrir l’environnement qui les accueillera.
Michel Bosquet nous explique : « On constate souvent que les étudiants qui ont suivi les cours préparatoires gardent, tout au long de l’année, des contacts avec les personnes rencontrées dans ce cadre-là. Dans un groupe de 20 à 25 personnes, il est plus facile de nouer des liens que dans un auditoire qui peut en compter 300 ou 400. Avoir déjà fait connaissance avec d’autres étudiants permet aussi de s’intégrer de manière plus sympa qu’en début d’année académique où tout s’enchaîne très vite. C’est donc une belle opportunité de se créer un réseau et d’avoir un soutien dès le départ ».
Durant la session, une visite guidée de deux heures permet d’explorer le site universitaire et la Faculté choisie : campus, amphithéâtres, laboratoires, bibliothèques, locaux de séminaires… Accompagnés par des étudiants, les participants reçoivent des informations utiles sur les études, les services, les infrastructures et les activités extra-académiques.
À la fin de la période des cours préparatoires, les participants peuvent écouter et poser leurs questions à des étudiants plus expérimentés qui témoignent et donnent leurs impressions sur l’année écoulée et sur les facteurs qui, selon leur expérience, ont contribué à leur réussite ou à leurs difficultés. « C’est une véritable opportunité car ce type de rencontre est rarement organisé en cours d’année », souligne Michel Bosquet.
C’est ensuite le temps de la détente. Les futurs étudiants sont invités par l’Assemblée générale des étudiants à participer au traditionnel barbecue de bienvenue puis à une première soirée dansante. Une belle manière de se familiariser avec l’atmosphère dynamique et conviviale de la vie étudiante avant la rentrée.
« Entrer à l’université, ce n’est pas seulement découvrir une nouvelle matière, c’est aussi apprendre à gérer tout ce qui l’entoure au quotidien. Nouer des amitiés, s’intégrer, participer aux activités extra-académiques ou sorties estudiantines … tout cela fait pleinement partie de l’aventure universitaire. Les cours prépas offrent un avant-goût de cette réalité et c’est vraiment une expérience à vivre, aussi pour aborder la rentrée plus sereinement », conclut Diane Baillieul.
Une validation de son choix d’études
Les cours préparatoires peuvent jouer un rôle déterminant dans la confirmation — ou la remise en question — du choix d’études des participants.
Lorsqu’un futur étudiant se sent perdu dans la matière ou en difficulté face au rythme et aux exigences de l’enseignement universitaire, c’est souvent le signe qu’une réflexion s’impose. Loin d’être un échec, cette prise de conscience est une opportunité précieuse pour réévaluer son orientation avant la rentrée. En cas de doute, un contact avec un conseiller en information et en orientation peut être pris pour explorer d’autres pistes ou affiner son projet personnel.
Envie de vous préparer avec nous ?
Découvrez la session de cours préparatoires de votre futur bachelier et prenez une longueur d’avance pour commencer l’année en confiance !

« Lorsqu’un étudiant est motivé par son choix d’orientation, il est essentiel qu’il dispose des outils nécessaires pour concrétiser son projet. Afin de faciliter la transition entre l’enseignement secondaire et l’université, l’UNamur propose un ensemble de dispositifs d’accompagnement à la réussite, dont les sessions préparatoires constituent la première étape.
Bien entamer l’année académique est fondamental : tout ce qui peut être mis en place en amont de la rentrée représente un véritable atout pour aborder sereinement cette nouvelle phase, éviter le stress et prévenir le découragement. Démarrer dans de bonnes conditions poursuit un double objectif : favoriser le bien-être personnel et permettre une progression confiante dans son parcours universitaire. »
Diane Baillieul
Vice-Doyenne de la Faculté des sciences et coordinatrice pédagogique au sein de la Cellule didactique de Chimie

Du droit à la mode : le parcours hors du commun de Meryll Rogge
Du droit à la mode : le parcours hors du commun de Meryll Rogge
Meryll Rogge est la preuve qu’une carrière peut être bâtie sur l’audace et la passion. Après un passage sur les bancs de l’Université de Namur en droit, la nièce de Jacques Rogge, ancien président du Comité international olympique (CIO), elle a suivi son ambition première : la mode. Aujourd’hui à la tête de sa propre marque, la créatrice belge enchaîne les succès et s’impose comme une figure montante de l’industrie. Retour sur un parcours hors du commun.

Cet article est tiré de la rubrique "Alumni" du magazine Omalius de mars 2025.
Votre parcours est atypique. Comment passe-t-on du droit à la mode ?
À la base, je voulais étudier la mode, mais mes parents préféraient que je suive une voie plus « sûre ». J’ai donc commencé des études universitaires. J’ai d’abord envisagé l’histoire de l’art, mais ce n'était pas leur choix idéal. Ensuite, j’ai essayé les sciences politiques, mais il y avait trop de statistiques à mon goût ! Finalement, j’ai opté pour le droit. J’avais fait un pacte avec mes parents : si je réussissais mes candidatures (c’était encore le système à l’époque), je pourrais suivre ma propre voie.
Et de là, vous vous êtes dirigée vers un chemin plus artistique ?
Exactement ! J’ai commencé mon parcours dans ce domaine.
Vous avez travaillé pour des maisons comme Marc Jacobs et Dries Van Noten avant de lancer votre propre marque. Quelles leçons en tirez-vous ?
Ces expériences ont été incroyablement formatrices. L'Académie est une école très exigeante, où l’on travaille jour et nuit. Dans l’univers professionnel, c’est pareil. Il faut beaucoup de sacrifices et d’heures de travail. Mais comme je suis passionnée, cela ne m’a jamais semblé insurmontable. Après ces années d’apprentissage, j’ai lancé ma marque en 2020, tout en continuant du consulting pour d’autres enseignes.
En tant que designeuse indépendante, quels sont les plus grands défis auxquel vous êtes confrontée ?
La mode est un secteur très cyclique et saisonnier. Maintenir un bon cashflow est l’un des plus grands challenges. Et puis, il y a un écart entre l’idée qu’on se fait du design et la réalité du métier : la création pure ne représente qu’environ 5 % du travail. Le reste, c’est de la gestion, de la production et la résolution de problèmes.

Vous avez dit un jour : « Chez moi, tout se joue entre dressing down et dressing up ». Pouvez-vous expliquer ?
J’aime jouer sur les contrastes. Mélanger des pièces casual avec des éléments plus sophistiqués, des touches « day » avec des touches « night », croiser l’influence masculine et féminine, marier la pop culture à l’histoire de l’art. C’est toujours une question de tension entre les opposés.
Votre famille semble jouer un rôle important dans votre aventure entrepreneuriale. Pouvez-vous nous en parler ?
Oui ! J’ai lancé ma marque en mars 2020, en plein covid. On venait d’ouvrir le showroom et on a reçu pas mal de commandes. Il fallait assurer une production importante et j'étais seule. Mes parents et mon frère m’ont alors aidée à tout mettre en place.
Vous avez reçu plusieurs prix prestigieux, dont le Belgian Fashion Award 2024. Que représente cette reconnaissance pour vous ?
Nous étions très surpris et très honorés. C’était vraiment un beau moment pour toute l’équipe, car on travaille très dur au quotidien et être reconnu par les gens du milieu fait plaisir. D’autant qu’il y avait de grands noms dans notre catégorie. On se dit qu’on est sur le bon chemin et qu’il faut
continuer d’avancer.
Que retenez-vous de votre parcours à l’Université de Namur ?
Je retiens de très bonnes amitiés créées. Nous étions une énorme bande de garçons et de filles avec qui on s’est bien amusé. Je garde aussi une pensée spéciale pour le professeur qui m’a permis de terminer mes candidatures. Pour l’anecdote, j’avais une deuxième session à effectuer. C’était le dernier examen que j’avais à présenter. Quand je suis arrivée, il n’y avait plus personne dans l’immeuble. Je me suis alors rendue aux valves et j'ai constaté que mon heure de passage n’était pas celle que je pensais, l’heure avait été modifiée à la main et j’étais confuse. J’ai alors croisé par hasard mon professeur dans les couloirs qui regrettait de me dire que j’avais raté le créneau de mon examen. Mais, en voyant que l’heure indiquée aux valves n’était pas claire, il a accepté de rappeler l’assistant qui l’accompagnait et de me faire passer l’examen. Et c’est grâce à lui que j’ai pu réussir mes candidatures. Je suis vraiment reconnaissante envers ce professeur.
Avez-vous un mot à ajouter pour terminer cette interview ?
Je dirais que je souhaite bonne chance à tous les étudiants, car au regard de mon expérience, je sais que ce n’est pas évident. Je terminerai par dire « Go for your passion ».

Cet article est tiré de la rubrique "Alumni" du magazine Omalius #36 (Mars 2025).

Événements
Rentrée étudiante 2025-2026
Au programme pour tous et toutes
09h00 | Accueil
09h30 | Cérémonie d'accueil des nouveaux étudiants
11h00 | Célébration de la rentrée à la Cathédrale Saint-Aubain (Place Saint-Aubain - 5000 Namur) puis accueil des étudiants par les Cercles.

Cérémonie officielle de rentrée académique 2025-2026
Le président du Conseil d'Administration de l'Université de Namur, Cédric Visart de Bocarmé et la Rectrice, Annick Castiaux ont le plaisir de vous annoncer que la cérémonie officielle de rentrée académique 2025-2026, se déroulera le jeudi 25 septembre 2025 à l'Amphithéâtre Pedro Arrupe.
