DeFIPP consolide les travaux de recherche menés dans trois centres préexistants, le CRED, le CEREFIM et le CERPE, qui représentent chacun l'un des trois grands axes de recherche : l'économie du développement, les politiques publiques et l'économie et la finance régionales, et l'économie monétaire. L'objectif principal de DeFiPP est de promouvoir une recherche d'excellence en économie et en finance, avec une forte visibilité internationale, tout en utilisant la méthodologie économique, à la fois en théorie et en recherche empirique, qui est le lien commun entre les pôles. La fertilisation croisée se fera par le partage commun de nouvelles méthodes ou approches.
L'objectif principal de DeFiPP est de promouvoir l'excellence de la recherche en économie et en finance par le biais de publications scientifiques théoriques et empiriques de premier plan. Pour ce faire, l'institut s'appuie fortement sur les interactions entre les membres de ses trois centres de recherche et encourage le partage de méthodes et d'approches. DeFiPP vise également à développer une visibilité nationale et internationale en collaborant avec des chercheurs de nombreuses universités et de nombreux pays. A cet égard, l'institut, avec plusieurs autres universités belges (KULeuven, UCLouvain et Universiteit Antwerpen), est actuellement impliqué dans le projet Excellence of Science (EOS) qui se concentre sur le développement des connaissances sur les conséquences de la mondialisation et de l'intégration des marchés dans les pays développés et en voie de développement.
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Le Master de spécialisation en management et économie du développement durable : un programme ancré dans les enjeux contemporains
Le Master de spécialisation en management et économie du développement durable : un programme ancré dans les enjeux contemporains
Depuis plus de 30 ans, le Département horaire décalé de la Faculté d’Economie Management Communication et sciencesPo (EMCP) de l’Université de Namur accompagne les adultes en reprise d’études dans l’acquisition de nouvelles compétences. En 2023, le Département a ouvert un programme inédit : le Master de spécialisation en management et économie du développement durable. Une formation d’un an qui répond aux défis environnementaux et sociétaux en formant des professionnels pour accompagner la transition écologique et économique.

Cet article est tiré de la rubrique "Tomorrow Learn" du magazine Omalius de mars 2025.
C’était il y a quatre ans que l’idée d’un tel programme a émergé. Le contexte était alors marqué par la dégradation de la biodiversité et les bouleversements climatiques. Jean-Yves Gnabo, professeur à la Faculté EMCP, ancien directeur du Département HD (2020-2023) et directeur du programme, explique : « Nous avons pris le temps de réfléchir aux mutations sociétales et aux besoins en formation qu’elles génèrent. Il est apparu comme une évidence qu’il fallait accompagner les acteurs du changement, qu’ils soient issus du secteur public, du privé ou encore sous le statut indépendant. Notre positionnement en horaire décalé nous permet donc de les toucher directement. »
Pensé pour s’adapter aux contraintes des adultes en reprise d’études, le programme propose des cours en soirée et le samedi matin, combinant enseignement en présentiel et à distance. L’objectif : permettre aux étudiants de concilier vie professionnelle, familiale et formation. De plus, un encadrement personnalisé est prévu avec des séances d’exercices, un coaching individuel et une coordinatrice pédagogique dédiée. Le programme offre aux étudiants les clés pour décrypter les évolutions majeures au sein des différentes strates de l’économie, leur permettant d’adopter des stratégies plus éclairées et durables.
Une pédagogie innovante et ancrée dans la réalité du terrain
Le Master de spécialisation se distingue par sa volonté de concilier excellence académique et ancrage opérationnel. Dès la conception du programme, l’objectif était clair. « Nous avons cherché à trouver un équilibre entre la rigueur académique et l’application concrète des savoirs. Nos intervenants sont issus à la fois du monde universitaire et du terrain, garantissant une approche multidimensionnelle des problématiques abordées », précise Jean-Yves Gnabo.
Cette volonté se traduit notamment par :
- Un enseignement hybride.
- Des classes inversées (s'exercer en cours et étudier chez soi) et mises en situation réelles, favorisant l’implication active des étudiants.
- Un mémoire de fin d’études avec des axes originaux.
Le mémoire est concrètement le fruit d’une symbiose entre terrain et dimension universitaire. Ainsi, les étudiants peuvent choisir différentes filières. Le professeur Auguste Debroise, encadrant des mémoires, précise : « Trois possibilités sont données aux étudiants : un mémoire terrain, un mémoire recherche et un mémoire entrepreneurial. La première est une formule où des entreprises, des organisations ou des pouvoirs publics vont faire émerger des problématiques rencontrées sur le terrain. Une fois les demandes formulées, nous les soumettons aux étudiants qui en choisissent une en fonction de leurs affinités. Nous pensons que c’est vraiment un moyen de leur offrir une expérience directe de terrain et d’avoir accès à des données réelles, tout en traitant les problématiques avec des concepts plus théoriques et un esprit analytique. La deuxième filière est plus scientifique avec une orientation de recherche classique. On propose donc aux étudiants qui ont un peu plus de sensibilité avec l’approche scientifique de réaliser leur mémoire sur base d’ouvrages sur le sujet. Enfin, la troisième possibilité consiste à laisser aux étudiants qui ont une fibre entrepreneuriale l’opportunité de développer leur projet ou de le mettre en pratique s’il est déjà fortement développé. Ainsi, ils confronteront leur projet ancré dans le réel avec des outils académiques universitaires pour voir à quels besoins réels ils répondent et pour essayer de prendre du recul par rapport à leur projet entrepreneurial et ainsi, développer une pensée critique et réflexive », explique Auguste Debroise.
De même, le séminaire « Transition écologique » est un exemple concret de la ligne de conduite de la formation. En effet, « ce séminaire est basé sur un partage d’expériences avec des intervenants de très haut niveau. Nous avons par exemple accueilli Catharina Sikow-Magny, ancienne directrice de la transition écologique à la Commission européenne », partage Jean-Yves Gnabo. Par ailleurs, d’autres initiatives enrichissantes sont tenues dans le cadre de la formation. C’est le cas notamment du séminaire « Regards croisés », qui reflète une certaine transdisciplinarité grâce à l’exploration des enjeux économiques et environnementaux à travers les regards d’une sociologue, d’une philosophe et d’un politologue. Aussi, des cours importants tels que « Fondement des politiques de l’environnement » et « Évaluation des ressources et des politiques environnementales » sont donnés par le professeur Ludovic Bequet, docteur en économie.
Enfin, le master s’enrichit d’une collaboration avec l’Université du Littoral Côte d’Opale, à Boulogne-sur-Mer, forte d’une expérience de plus de vingt ans dans l’enseignement des transitions économiques et écologiques. « Ce partenariat nous permet de bénéficier de l’expertise de cette université, tout en offrant à nos étudiants une vision plus large des enjeux. Nous avons mis en place un système de partage de cours, où nos étudiants accèdent à des enseignements ciblés dispensés par ses experts, et vice versa », explique Jean-Yves Gnabo.
Un programme évolutif pour rester en phase avec les défis de demain
Au regard des évolutions rapides des enjeux environnementaux et économiques, le Master s’appuie sur un comité de suivi réunissant universitaires et acteurs de terrain. Ce « board » a pour mission d’assurer une veille constante et d’ajuster le programme en fonction des nouvelles problématiques. « Nous avons mis en place des mécanismes permettant de maintenir une formation en prise directe avec la réalité. De plus, l’implication de nombreux experts, qu’ils soient issus d’organisations internationales, d’entreprises ou du monde académique, garantit une approche toujours pertinente et actualisée. Nous avons à peu près une vingtaine d’intervenants, avec des profils comme celui de Géraldine Thiry, Directrice de la Banque Nationale de Belgique, à des profils purement universitaires », partage Jean-Yves Gnabo.
Avec ce nouveau programme, l’UNamur pose les bases d’une formation clé pour répondre aux défis contemporains. Le Master de spécialisation en management et économie du développement durable se positionne comme un tremplin pour que ses étudiants deviennent des acteurs du changement, armés d’outils solides et d’une vision éclairée du monde en transition. « Ce programme s’adresse à celles et ceux qui veulent non seulement comprendre les défis de notre époque, mais surtout y répondre concrètement. Nous formons les acteurs de la transition, en leur donnant les moyens de décrypter les mutations à l’œuvre et d’agir efficacement au sein de leurs organisations. Notre défi aujourd’hui, c’est acquérir davantage de visibilité », conclut Jean-Yves Gnabo.
Le saviez-vous ?
L’UNamur possède une renommée internationale en économie et gestion, particulièrement dans les domaines du développement durable. Les instituts de recherche DeFIPP et Transitions, reconnus à l’international, étudient d’ailleurs les répercussions de la transition sur la nature et nos sociétés, avec une approche interdisciplinaire.
Cet article est tiré de la rubrique "Tomorrow Learn" du magazine Omalius #36 (Mars 2025).


Un nouvel élan pour les sciences humaines et sociales à l’UNamur
Un nouvel élan pour les sciences humaines et sociales à l’UNamur
A l’UNamur une nouvelle plateforme dédiée à la recherche en sciences humaines et sociales (SHS) voit le jour. Objectif ? Offrir aux chercheuses et chercheurs en SHS, un soutien méthodologique adapté à leurs besoins et renforcer l’excellence en SHS à l’UNamur. Cette plateforme, SHS Impulse, fournira divers services tels qu’un apport financier pour des formations, de la consultance, des accès à des ressources, ou encore des achats de logiciels en cofinancement.

Qu’elles portent sur la linguistique, l’économie, la politique, le développement durable, le droit, l’histoire, les sciences de l’éducation, la littérature, ou encore la traduction, les recherches en sciences humaines et sociales sont autant éclectiques que riches et primordiales pour aborder les enjeux de la société. A l’UNamur sur les onze instituts de recherches que compte l’institution, sept sont directement concernés par la recherche en SHS. Si une forte complémentarité dans ces domaines de recherche est observée, une meilleure mutualisation des moyens, un partage et un accès plus aisé à certains services, ressources, ou supports permettent de soutenir et de renforcer l’excellence de la recherche en SHS à l’UNamur. C’est dans cette optique que la plateforme SHS impulse vient d’être créée.

Nous sommes partis des besoins des chercheurs en SHS pour établir quatre axes développés au sein de cette plateforme
Articulation des ressources autour de 4 axes
- Axe 1 – Soutien à l’acquisition de base de données, ressources documentaires et logiciels
- Axe 2 - Subvention de formations de pointe pour l’utilisation de méthodes spécialisées
- Axe 3 - Cofinancement de l’accès à la plateforme SMCS "Support en Méthodologie et Calcul Statistique" de l’UCLouvain, grâce à un partenariat interuniversitaire.
- Axe 4 - Mise en place d’un espace SHS, contenant un laboratoire pour la passation d’expériences et des outils de travail partagés favorisant les échanges entre chercheurs.
Perspectives
Cette initiative, lancée en janvier 2025, répond aux défis spécifiques rencontrés par les chercheurs en SHS. L’objectif à long terme est de pérenniser et d'élargir les services. « Nous allons aussi engager un chercheur expert en analyse méthodologique en SHS qui pourra informer des méthodologies innovantes et encadrer la conception méthodologique des projets de recherche », souligne Sandrine Biémar, vice-doyenne de la Faculté des Sciences de l'Education et de la Formation de l'UNamur, membre de l’institut IRDENA et du comité de gestion de SHS Impulse. « Le souhait est aussi de soutenir le réseautage entre les chercheurs en SHS de l’UNamur et d’être un levier pour la mise ne place de projet interdisciplinaire », ajoute Sandrine Biémar.
L’équipe de gestion de la plateforme est formée par les représentants des différents instituts SHS de l'université et veille à une gestion efficace des ressources. L'impact de la plateforme sera évalué pendant sa phase initiale (2025-2027), ce qui permettra de définir les stratégies pour sa pérennisation et son développement.

Médias et vie politique : une collaboration internationale prestigieuse
Médias et vie politique : une collaboration internationale prestigieuse
Depuis une dizaine d’années, le professeur Guilhem Cassan travaille sur la question du lien entre médias et vie politique en collaboration avec la Professeure Julia Cagé, qui vient de recevoir le très prestigieux Prix Yrjö Jahnsson, qui consacre le meilleur économiste Européen de moins de 45 ans. Le Département d’économie de l'UNamur (Faculté EMCP) et l'Institut DeFiPP (Centre CRED) possèdent un réseau et une expertise internationale reconnue en économie du développement et en économie de l’environnement.

Guilhem Cassan - Département d’économie, Faculté EMCP et Institut DeFiPP (CRED) de l’Université de Namur - et Julia Cagé - Département d’économie, Sciences Po Paris -, étudient notamment la manière dont la vie politique influence le marché des journaux aux Etats Unis et en Inde, en utilisant des données nouvellement collectées et des méthodes économétriques de pointe.
Ce lien par la recherche rejaillit sur les enseignements du département d’économie, qui a une longue tradition d’intégration entre recherche de pointe et enseignement. La Professeure Julia Cagé est ainsi intervenue plusieurs fois dans les cours dispensés en Faculté EMCP, en l’occurrence dans l’Unité d’Enseignement Intégré de bloc 2 et dans les séminaires de recherche organisés par l’Institut DeFiPP.
Le Prix Yrjö Jahnsson est décerné tous les deux ans à un économiste européen de moins de 45 ans « qui a apporté une contribution dans la recherche théorique et appliquée d'une importance remarquable pour l'étude de l'économie en Europe ». Le prix 2025 récompense conjointement Julia Cagé et David Yanagizawa-Drott pour leurs travaux sur l’économie politique des média. Le dernier ouvrage en date de Julia Cagé, « Une histoire du conflit politique », co-écrit avec Thomas Piketty a eu un retentissement médiatique et politique extraordinaire en France en 2023.
L'Institut DeFiPP
L'Institut Development Finance and Public Policies (DeFIPP) consolide les travaux de recherche menés dans trois centres préexistants :
- Centre de recherche en économie du développement (CRED)
- Centre de recherche en finance et gestion (CeReFiM)
- Centre de recherche en économie régionale et politique économique (CERPE)
autour des trois grands axes de recherche : l'économie du développement, les politiques publiques et l'économie et la finance régionales, et l'économie monétaire.

Faculté EMCP | Les études au Département d'économie
Faire des études en économie, c'est comprendre la dimension fondamentale du fonctionnement des entreprises et de notre société pour conseiller et agir en expert et décideur responsable.

Nouveau succès pour la Vodoun School of Economics au Benin
Nouveau succès pour la Vodoun School of Economics au Benin
La Vodoun School of Economics (VoSE) de janvier 2025 a connu un nouveau succès, réunissant des participants de quatre institutions : l'Université de Namur, l'Université d'Abomey-Calavi, de l’Université d’Antwerp et l'African School of Economics.

Depuis plusieurs années, l'école doctorale des sciences économiques et de gestion de l'Université d'Abomey-Calavi (UAC) du Bénin et les chercheurs du Département d'économie de l'UNamur et de l’Institut Development Finance & Public Policies (DeFIPP) développent des activités de formation à la recherche.
Tous les 2 ans, les chercheurs des deux institutions participent à une conférence dénommée Vodoun School of Economics (VoSE) qui a lieu à Ouidah au Bénin. Cette école doctorale en économie est coordonnée par le Professeur Romain Houssa. Les doctorants et académiques béninois et namurois y ont présenté leurs recherches en janvier 2025. Au programme : deux leçons inaugurales et 16 communications. La particularité de l’édition de cette année était l’introduction de sessions sur la réplication et l’appropriation, par les doctorants, d’études publiées dans les meilleures revues en économie.
La première leçon inaugurale, donnée par le Professeur Jean-Marie Baland de l’Université de Namur, portait sur la méthodologie de recherche en économie de développement. La seconde portait sur la modélisation des prix de matières premières dans un modèle d’équilibre général. Elle a été présentée par Romain Houssa de l’Université de Namur.
Les 16 communications abordaient des thèmes variés incluant :
- les déterminants politiques de la qualité du budget du gouvernement
- le marché de l’emploi
- la pauvreté et la croissance
- le changement climatique
- la gestion des ressources naturelles
- la covid-19
- le rôle des matières premières dans le changement structurel
- le financement des investissements par les réseaux privés
- l’impact des innovations dans l’armée sur la productivité de l’économie
Chaque communication a été discutée en priorité par un académique avant d’être soumise à une discussion générale avec les participants.
Après la conférence, des chercheurs béninois bénéficieront d'un séjour de recherche à l’UNamur afin de renforcer leur projet de recherche. Cette activité est soutenue par le programme d’appui institutionnel (AI) de l'ARES et le programme Erasmus+.
Le projet AI-ARES-UAC 2022-2027
Le projet AI-ARES-UAC est le programme d’appui institutionnel (AI) de l’ARES à l’Université d’Abomey-Calavi (UAC) au Bénin. En parallèle de la VoSE, ce programme pluridisciplinaire d’appui à la recherche et à l’innovation vise à renforcer les collaborations scientifiques entre les chercheurs de la FWB et le Bénin ainsi que d’autres pays de cette région ouest africaine, notamment au Togo, au Niger ou au Burkina-Faso.
L'objectif est d'améliorer la qualité de la recherche scientifique pluridisciplinaire et de l'innovation dans une approche "One Health" et valoriser les résultats dans les domaines de l'alimentation, de la nutrition et de la santé des enfants et des femmes en âge de procréer, en tenant compte des facteurs socio-économiques, d'équité et d'inclusion.

Le Master de spécialisation en management et économie du développement durable : un programme ancré dans les enjeux contemporains
Le Master de spécialisation en management et économie du développement durable : un programme ancré dans les enjeux contemporains
Depuis plus de 30 ans, le Département horaire décalé de la Faculté d’Economie Management Communication et sciencesPo (EMCP) de l’Université de Namur accompagne les adultes en reprise d’études dans l’acquisition de nouvelles compétences. En 2023, le Département a ouvert un programme inédit : le Master de spécialisation en management et économie du développement durable. Une formation d’un an qui répond aux défis environnementaux et sociétaux en formant des professionnels pour accompagner la transition écologique et économique.

Cet article est tiré de la rubrique "Tomorrow Learn" du magazine Omalius de mars 2025.
C’était il y a quatre ans que l’idée d’un tel programme a émergé. Le contexte était alors marqué par la dégradation de la biodiversité et les bouleversements climatiques. Jean-Yves Gnabo, professeur à la Faculté EMCP, ancien directeur du Département HD (2020-2023) et directeur du programme, explique : « Nous avons pris le temps de réfléchir aux mutations sociétales et aux besoins en formation qu’elles génèrent. Il est apparu comme une évidence qu’il fallait accompagner les acteurs du changement, qu’ils soient issus du secteur public, du privé ou encore sous le statut indépendant. Notre positionnement en horaire décalé nous permet donc de les toucher directement. »
Pensé pour s’adapter aux contraintes des adultes en reprise d’études, le programme propose des cours en soirée et le samedi matin, combinant enseignement en présentiel et à distance. L’objectif : permettre aux étudiants de concilier vie professionnelle, familiale et formation. De plus, un encadrement personnalisé est prévu avec des séances d’exercices, un coaching individuel et une coordinatrice pédagogique dédiée. Le programme offre aux étudiants les clés pour décrypter les évolutions majeures au sein des différentes strates de l’économie, leur permettant d’adopter des stratégies plus éclairées et durables.
Une pédagogie innovante et ancrée dans la réalité du terrain
Le Master de spécialisation se distingue par sa volonté de concilier excellence académique et ancrage opérationnel. Dès la conception du programme, l’objectif était clair. « Nous avons cherché à trouver un équilibre entre la rigueur académique et l’application concrète des savoirs. Nos intervenants sont issus à la fois du monde universitaire et du terrain, garantissant une approche multidimensionnelle des problématiques abordées », précise Jean-Yves Gnabo.
Cette volonté se traduit notamment par :
- Un enseignement hybride.
- Des classes inversées (s'exercer en cours et étudier chez soi) et mises en situation réelles, favorisant l’implication active des étudiants.
- Un mémoire de fin d’études avec des axes originaux.
Le mémoire est concrètement le fruit d’une symbiose entre terrain et dimension universitaire. Ainsi, les étudiants peuvent choisir différentes filières. Le professeur Auguste Debroise, encadrant des mémoires, précise : « Trois possibilités sont données aux étudiants : un mémoire terrain, un mémoire recherche et un mémoire entrepreneurial. La première est une formule où des entreprises, des organisations ou des pouvoirs publics vont faire émerger des problématiques rencontrées sur le terrain. Une fois les demandes formulées, nous les soumettons aux étudiants qui en choisissent une en fonction de leurs affinités. Nous pensons que c’est vraiment un moyen de leur offrir une expérience directe de terrain et d’avoir accès à des données réelles, tout en traitant les problématiques avec des concepts plus théoriques et un esprit analytique. La deuxième filière est plus scientifique avec une orientation de recherche classique. On propose donc aux étudiants qui ont un peu plus de sensibilité avec l’approche scientifique de réaliser leur mémoire sur base d’ouvrages sur le sujet. Enfin, la troisième possibilité consiste à laisser aux étudiants qui ont une fibre entrepreneuriale l’opportunité de développer leur projet ou de le mettre en pratique s’il est déjà fortement développé. Ainsi, ils confronteront leur projet ancré dans le réel avec des outils académiques universitaires pour voir à quels besoins réels ils répondent et pour essayer de prendre du recul par rapport à leur projet entrepreneurial et ainsi, développer une pensée critique et réflexive », explique Auguste Debroise.
De même, le séminaire « Transition écologique » est un exemple concret de la ligne de conduite de la formation. En effet, « ce séminaire est basé sur un partage d’expériences avec des intervenants de très haut niveau. Nous avons par exemple accueilli Catharina Sikow-Magny, ancienne directrice de la transition écologique à la Commission européenne », partage Jean-Yves Gnabo. Par ailleurs, d’autres initiatives enrichissantes sont tenues dans le cadre de la formation. C’est le cas notamment du séminaire « Regards croisés », qui reflète une certaine transdisciplinarité grâce à l’exploration des enjeux économiques et environnementaux à travers les regards d’une sociologue, d’une philosophe et d’un politologue. Aussi, des cours importants tels que « Fondement des politiques de l’environnement » et « Évaluation des ressources et des politiques environnementales » sont donnés par le professeur Ludovic Bequet, docteur en économie.
Enfin, le master s’enrichit d’une collaboration avec l’Université du Littoral Côte d’Opale, à Boulogne-sur-Mer, forte d’une expérience de plus de vingt ans dans l’enseignement des transitions économiques et écologiques. « Ce partenariat nous permet de bénéficier de l’expertise de cette université, tout en offrant à nos étudiants une vision plus large des enjeux. Nous avons mis en place un système de partage de cours, où nos étudiants accèdent à des enseignements ciblés dispensés par ses experts, et vice versa », explique Jean-Yves Gnabo.
Un programme évolutif pour rester en phase avec les défis de demain
Au regard des évolutions rapides des enjeux environnementaux et économiques, le Master s’appuie sur un comité de suivi réunissant universitaires et acteurs de terrain. Ce « board » a pour mission d’assurer une veille constante et d’ajuster le programme en fonction des nouvelles problématiques. « Nous avons mis en place des mécanismes permettant de maintenir une formation en prise directe avec la réalité. De plus, l’implication de nombreux experts, qu’ils soient issus d’organisations internationales, d’entreprises ou du monde académique, garantit une approche toujours pertinente et actualisée. Nous avons à peu près une vingtaine d’intervenants, avec des profils comme celui de Géraldine Thiry, Directrice de la Banque Nationale de Belgique, à des profils purement universitaires », partage Jean-Yves Gnabo.
Avec ce nouveau programme, l’UNamur pose les bases d’une formation clé pour répondre aux défis contemporains. Le Master de spécialisation en management et économie du développement durable se positionne comme un tremplin pour que ses étudiants deviennent des acteurs du changement, armés d’outils solides et d’une vision éclairée du monde en transition. « Ce programme s’adresse à celles et ceux qui veulent non seulement comprendre les défis de notre époque, mais surtout y répondre concrètement. Nous formons les acteurs de la transition, en leur donnant les moyens de décrypter les mutations à l’œuvre et d’agir efficacement au sein de leurs organisations. Notre défi aujourd’hui, c’est acquérir davantage de visibilité », conclut Jean-Yves Gnabo.
Le saviez-vous ?
L’UNamur possède une renommée internationale en économie et gestion, particulièrement dans les domaines du développement durable. Les instituts de recherche DeFIPP et Transitions, reconnus à l’international, étudient d’ailleurs les répercussions de la transition sur la nature et nos sociétés, avec une approche interdisciplinaire.
Cet article est tiré de la rubrique "Tomorrow Learn" du magazine Omalius #36 (Mars 2025).


Un nouvel élan pour les sciences humaines et sociales à l’UNamur
Un nouvel élan pour les sciences humaines et sociales à l’UNamur
A l’UNamur une nouvelle plateforme dédiée à la recherche en sciences humaines et sociales (SHS) voit le jour. Objectif ? Offrir aux chercheuses et chercheurs en SHS, un soutien méthodologique adapté à leurs besoins et renforcer l’excellence en SHS à l’UNamur. Cette plateforme, SHS Impulse, fournira divers services tels qu’un apport financier pour des formations, de la consultance, des accès à des ressources, ou encore des achats de logiciels en cofinancement.

Qu’elles portent sur la linguistique, l’économie, la politique, le développement durable, le droit, l’histoire, les sciences de l’éducation, la littérature, ou encore la traduction, les recherches en sciences humaines et sociales sont autant éclectiques que riches et primordiales pour aborder les enjeux de la société. A l’UNamur sur les onze instituts de recherches que compte l’institution, sept sont directement concernés par la recherche en SHS. Si une forte complémentarité dans ces domaines de recherche est observée, une meilleure mutualisation des moyens, un partage et un accès plus aisé à certains services, ressources, ou supports permettent de soutenir et de renforcer l’excellence de la recherche en SHS à l’UNamur. C’est dans cette optique que la plateforme SHS impulse vient d’être créée.

Nous sommes partis des besoins des chercheurs en SHS pour établir quatre axes développés au sein de cette plateforme
Articulation des ressources autour de 4 axes
- Axe 1 – Soutien à l’acquisition de base de données, ressources documentaires et logiciels
- Axe 2 - Subvention de formations de pointe pour l’utilisation de méthodes spécialisées
- Axe 3 - Cofinancement de l’accès à la plateforme SMCS "Support en Méthodologie et Calcul Statistique" de l’UCLouvain, grâce à un partenariat interuniversitaire.
- Axe 4 - Mise en place d’un espace SHS, contenant un laboratoire pour la passation d’expériences et des outils de travail partagés favorisant les échanges entre chercheurs.
Perspectives
Cette initiative, lancée en janvier 2025, répond aux défis spécifiques rencontrés par les chercheurs en SHS. L’objectif à long terme est de pérenniser et d'élargir les services. « Nous allons aussi engager un chercheur expert en analyse méthodologique en SHS qui pourra informer des méthodologies innovantes et encadrer la conception méthodologique des projets de recherche », souligne Sandrine Biémar, vice-doyenne de la Faculté des Sciences de l'Education et de la Formation de l'UNamur, membre de l’institut IRDENA et du comité de gestion de SHS Impulse. « Le souhait est aussi de soutenir le réseautage entre les chercheurs en SHS de l’UNamur et d’être un levier pour la mise ne place de projet interdisciplinaire », ajoute Sandrine Biémar.
L’équipe de gestion de la plateforme est formée par les représentants des différents instituts SHS de l'université et veille à une gestion efficace des ressources. L'impact de la plateforme sera évalué pendant sa phase initiale (2025-2027), ce qui permettra de définir les stratégies pour sa pérennisation et son développement.

Médias et vie politique : une collaboration internationale prestigieuse
Médias et vie politique : une collaboration internationale prestigieuse
Depuis une dizaine d’années, le professeur Guilhem Cassan travaille sur la question du lien entre médias et vie politique en collaboration avec la Professeure Julia Cagé, qui vient de recevoir le très prestigieux Prix Yrjö Jahnsson, qui consacre le meilleur économiste Européen de moins de 45 ans. Le Département d’économie de l'UNamur (Faculté EMCP) et l'Institut DeFiPP (Centre CRED) possèdent un réseau et une expertise internationale reconnue en économie du développement et en économie de l’environnement.

Guilhem Cassan - Département d’économie, Faculté EMCP et Institut DeFiPP (CRED) de l’Université de Namur - et Julia Cagé - Département d’économie, Sciences Po Paris -, étudient notamment la manière dont la vie politique influence le marché des journaux aux Etats Unis et en Inde, en utilisant des données nouvellement collectées et des méthodes économétriques de pointe.
Ce lien par la recherche rejaillit sur les enseignements du département d’économie, qui a une longue tradition d’intégration entre recherche de pointe et enseignement. La Professeure Julia Cagé est ainsi intervenue plusieurs fois dans les cours dispensés en Faculté EMCP, en l’occurrence dans l’Unité d’Enseignement Intégré de bloc 2 et dans les séminaires de recherche organisés par l’Institut DeFiPP.
Le Prix Yrjö Jahnsson est décerné tous les deux ans à un économiste européen de moins de 45 ans « qui a apporté une contribution dans la recherche théorique et appliquée d'une importance remarquable pour l'étude de l'économie en Europe ». Le prix 2025 récompense conjointement Julia Cagé et David Yanagizawa-Drott pour leurs travaux sur l’économie politique des média. Le dernier ouvrage en date de Julia Cagé, « Une histoire du conflit politique », co-écrit avec Thomas Piketty a eu un retentissement médiatique et politique extraordinaire en France en 2023.
L'Institut DeFiPP
L'Institut Development Finance and Public Policies (DeFIPP) consolide les travaux de recherche menés dans trois centres préexistants :
- Centre de recherche en économie du développement (CRED)
- Centre de recherche en finance et gestion (CeReFiM)
- Centre de recherche en économie régionale et politique économique (CERPE)
autour des trois grands axes de recherche : l'économie du développement, les politiques publiques et l'économie et la finance régionales, et l'économie monétaire.

Faculté EMCP | Les études au Département d'économie
Faire des études en économie, c'est comprendre la dimension fondamentale du fonctionnement des entreprises et de notre société pour conseiller et agir en expert et décideur responsable.

Nouveau succès pour la Vodoun School of Economics au Benin
Nouveau succès pour la Vodoun School of Economics au Benin
La Vodoun School of Economics (VoSE) de janvier 2025 a connu un nouveau succès, réunissant des participants de quatre institutions : l'Université de Namur, l'Université d'Abomey-Calavi, de l’Université d’Antwerp et l'African School of Economics.

Depuis plusieurs années, l'école doctorale des sciences économiques et de gestion de l'Université d'Abomey-Calavi (UAC) du Bénin et les chercheurs du Département d'économie de l'UNamur et de l’Institut Development Finance & Public Policies (DeFIPP) développent des activités de formation à la recherche.
Tous les 2 ans, les chercheurs des deux institutions participent à une conférence dénommée Vodoun School of Economics (VoSE) qui a lieu à Ouidah au Bénin. Cette école doctorale en économie est coordonnée par le Professeur Romain Houssa. Les doctorants et académiques béninois et namurois y ont présenté leurs recherches en janvier 2025. Au programme : deux leçons inaugurales et 16 communications. La particularité de l’édition de cette année était l’introduction de sessions sur la réplication et l’appropriation, par les doctorants, d’études publiées dans les meilleures revues en économie.
La première leçon inaugurale, donnée par le Professeur Jean-Marie Baland de l’Université de Namur, portait sur la méthodologie de recherche en économie de développement. La seconde portait sur la modélisation des prix de matières premières dans un modèle d’équilibre général. Elle a été présentée par Romain Houssa de l’Université de Namur.
Les 16 communications abordaient des thèmes variés incluant :
- les déterminants politiques de la qualité du budget du gouvernement
- le marché de l’emploi
- la pauvreté et la croissance
- le changement climatique
- la gestion des ressources naturelles
- la covid-19
- le rôle des matières premières dans le changement structurel
- le financement des investissements par les réseaux privés
- l’impact des innovations dans l’armée sur la productivité de l’économie
Chaque communication a été discutée en priorité par un académique avant d’être soumise à une discussion générale avec les participants.
Après la conférence, des chercheurs béninois bénéficieront d'un séjour de recherche à l’UNamur afin de renforcer leur projet de recherche. Cette activité est soutenue par le programme d’appui institutionnel (AI) de l'ARES et le programme Erasmus+.
Le projet AI-ARES-UAC 2022-2027
Le projet AI-ARES-UAC est le programme d’appui institutionnel (AI) de l’ARES à l’Université d’Abomey-Calavi (UAC) au Bénin. En parallèle de la VoSE, ce programme pluridisciplinaire d’appui à la recherche et à l’innovation vise à renforcer les collaborations scientifiques entre les chercheurs de la FWB et le Bénin ainsi que d’autres pays de cette région ouest africaine, notamment au Togo, au Niger ou au Burkina-Faso.
L'objectif est d'améliorer la qualité de la recherche scientifique pluridisciplinaire et de l'innovation dans une approche "One Health" et valoriser les résultats dans les domaines de l'alimentation, de la nutrition et de la santé des enfants et des femmes en âge de procréer, en tenant compte des facteurs socio-économiques, d'équité et d'inclusion.
Les points forts de DeFiPP
- L'intégration de domaines de recherche et d'approches qui différent mais sont liés, tant en économie qu'en finance.
- L'importance des trois centres de recherche de l'institut. En particulier, le CRED est considéré comme un centre de pointe en économie du développement en Europe, et est notamment soutenu par l'Union européenne à travers le European Research Council (ERC) Starting Grant. Le CERPE est connu pour son rôle de conseil dans les politiques publiques belges. Quant au CeReFiM, il a récemment collaboré avec des organisations du secteur privé dans le cadre des chaires de recherche Ageas et BNP Paribas Fortis consacrées à la gestion des risques systémiques et des risques d'actifs.
- L'organisation de diverses activités de recherche qui rassemblent les membres des différents centres de recherche. Ces activités se répartissent en deux catégories : les activités de DeFiPP, par exemple les séminaires hebdomadaires d'économie et les workshops de DeFiPP) et les activités co-organisées avec d'autres universités (par exemple l'atelier de doctorat co-organisé deux fois par an avec l'UCLouvain et l'Université Saint-Louis).
- La participation des trois centres de recherche de la DeFiPP à une école doctorale commune, avec d'autres universités belges, qui permet aux membres de la DeFiPP de suivre des cours de doctorat de haute qualité.