L'Institut de Recherche en Didactiques et Éducation de l’Université de Namur (IRDENa) est constitué de chercheurs issus de différentes facultés et départements de l'Université de Namur. Ces relations transversales offrent une approche multidisciplinaire et ont pour objectif d’amplifier les synergies entre les chercheurs du monde de l’éducation et des didactiques.
Leur mission est de favoriser l’émergence de nouveaux objets et de nouvelles méthodologies de recherche, issus d’ancrages disciplinaires variés.

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Sensibiliser les futurs enseignants de l’enseignement obligatoire à l’intégration des objectifs de développement durable dans leurs cours
Sensibiliser les futurs enseignants de l’enseignement obligatoire à l’intégration des objectifs de développement durable dans leurs cours
L’université se doit d’être exemplaire en matière de développement durable, dans les trois dimensions de celui-ci : économique, social et environnemental. Durable « sur la forme » par sa manière de gérer ses infrastructures et son patrimoine et durable « sur le fond » par l’engagement dans ses activités de recherche et d’enseignement, afin de contribuer activement à la transition environnementale. Le tout en concordance avec les Objectifs de Développement Durable (ODD) des Nations Unies.

L’objectif « Campus durable » sur le fond comme sur la forme fait partie du plan stratégique Univers2025 de l'UNamur. C’est dans cette perspective que les enseignants de la Faculté des Sciences de l’éducation et de la formation (FaSEF) ont organisé la première « Foire aux associations ». Activité liée au cours « Enseigner en interdisciplinarité : l’exemple du développement durable », elle s’adresse aux étudiants de Bloc2 en enseignement Section 3 (futurs enseignants d’une discipline pour les élèves du dernier tiers du Tronc Commun, de la 5ème primaire à la 3ème secondaire) en codiplômation avec l’Henallux.
Les 18 et 19 mars 2025, une cinquantaine d’étudiants ont participé aux 2 demi-journées organisées et ont pu explorer diverses méthodes expérientielles proposées par les associations et l’équipe enseignante du cours composée de Julie Dagnely, Virginie Meyer et des professeurs Charlotte Dejaegher et Cédric Vanhoolandt.
Vers un enseignement durable
Cette 1ère Foire aux associations vise un double objectif pour les futurs enseignants :
- Utiliser la méthode expérientielle pour concrétiser les actions à mettre en place dans les activités d’enseignement ;
- Analyser et utiliser les ateliers expérimentés pour construire leurs futurs cours en y intégrant davantage les ODD.
Interrogés sur leur ressenti, les étudiants ayant participé aux ateliers ont apprécié l’expérience. De manière générale, ils soulignent l’intérêt d’une approche active de l’apprentissage, qui facilite la mémorisation et donne envie de concevoir à leur tour des activités engageantes pour leurs futurs élèves. Plusieurs ont également relevé la pertinence d’interventions portées par des associations ancrées dans des actions concrètes de terrain. À travers des jeux, des témoignages ou des mises en situation, ces ateliers ont suscité réflexions et prises de conscience.
La diversité des réactions montre l’importance de proposer un panel d’activités suffisamment varié pour permettre à chacun de s’y retrouver et de nourrir ses représentations. Ces ateliers constituent ainsi des pistes intéressantes pour penser une transposition didactique adaptée à différents publics. C’est d’ailleurs l’objectif attendu pour la suite du cours, que ces étudiants deviennent eux-mêmes des leviers de sensibilisation à la transition. À leur tour maintenant de s’approprier les outils et de les mobiliser dans le cadre de leur futur terrain professionnel.

Pour l’an prochain, nous espérons organiser une nouvelle foire où pourraient s’intégrer des étudiants futurs enseignants d’autres sections (par exemple sections 4 et 5, ex-finalités didactiques et agrégés de l’enseignement secondaire supérieur), voire d’autres facultés, augmentant dès lors le pouvoir d’impact de l’initiative. Le tout dans une visée concrète d’expérimenter l’interdisciplinarité entre étudiants de bachelier.
À côté d’autres initiatives comme les Journées d’Éducation au Développement Durable et à la Transition (JEDDT), le cours « Enseigner en interdisciplinarité : l’exemple du développement durable » est également un des cours proposés pour l’UNamur dans le cadre du projet de recherche-action « AGIR dans l’enseignement supérieur namurois » soutenu par le Vice-rectorat à la formation et au développement durable. Ce projet est financé par l’ARES en vue d’une réflexion autour d’une Chaire en développement durable au niveau de l’enseignement supérieur de la FWB, et porté par Cédric Vanhoolandt et Charlotte Dejaegher, également chercheurs en sciences de l’éducation de l’Institut IRDENa. D’autres cours pilotes sont aussi identifiés dans chaque établissement du Pôle académique de Namur, pour faire en sorte que les enseignants deviennent des ambassadeurs du développement durable auprès des étudiants.
Focus sur les associations présentes
L’asbl COREN, représentée par Céline Grandjean, est active dans le domaine de l’environnement et du développement durable, principalement en milieu scolaire. Elle accompagne les établissements dans la mise en place de projets de gestion environnementale et dans leurs démarches pour obtenir une labellisation « école durable ».
L’asbl EFDD, représentée par Justine Henning, accompagne des établissements scolaires (secondaires) et de l'enseignement supérieur dans leur transition vers un développement plus durable grâce à des outils pédagogiques développés avec le soutien de la Wallonie.
Le jeu ALIMEN’TERRE, du réseau EFDD, a été présenté par Isabelle Picquot. Le but de ce jeu est de composer un menu original (entrée, plat, dessert, boisson) à partir de différents aliments tout en respectant un contexte de repas déterminé. Mais attention à ne pas dépasser l’empreinte écologique supportable pour la planète ! Le but est d’amener les participants à tisser un lien entre leurs choix alimentaires et leur impact sur l’environnement, à identifier les éléments qui influencent l’empreinte écologique et à modifier leurs choix alimentaires.
Guillaume Bernard est doctorant au Département de biologie, sous la direction d’Arnaud Vervoort (chercheur IRDENa). Sa thèse porte sur l’impact de l’humain sur les écosystèmes. Il interroge les élèves avant et après le cours afin d’avoir une vue globale sur leurs connaissances des thématiques sous différents angles. En parallèle, il questionne les professeurs du secondaire dont 40% déclarent ne pas aborder cette thématique en enseignement de transition, faute de temps. Ensuite, par le biais d’observations en classe, il tente de comprendre quelles visions du monde sont véhiculées, et comment elles pourraient être traitées de manière mobilisante.
Réseau des associations actives en l'Education relative à l’Environnement (ErE) en Wallonie et à Bruxelles, le Réseau Idée, représenté par Laëtitia Fernandez, offre aux enseignants, animateurs, formateurs, éco-conseillers, parents, citoyens... une information claire et centralisée sur l’éducation relative à l’environnement : les outils pédagogiques existants, les organismes d'éducation à l'environnement actifs en Wallonie et à Bruxelles, leurs activités (animations, formations, stages, balades...), les démarches pédagogiques, etc.
Jean-Pierre Grootaerd a représenté « Les étoiles brillent pour tout le monde », une association qui postule que tout le monde devrait avoir l’occasion d’admirer le ciel avec un télescope. Il œuvre pour une éducation de qualité pour toutes et tous, sans distinction de genre, en utilisant l’astronomie. Grâce à des dons et à l’expertise de l’UGent, il a diffusé des télescopes à assembler soi-même dans plus de 145 pays .
La FUCID (Forum Universitaire pour la Coopération Internationale au Développement) était représentée par Maxime Giegas. l’ONG de l’Université de Namur, a pour mission de contribuer à la sensibilisation et à la formation d’acteurs responsables et engagés dans la promotion d’un monde plus juste et solidaire, où se déploient les valeurs de liberté, démocratie, tolérance et paix.
Vous souhaitez devenir enseignant ou enseignante ?
On vous explique tout sur les pages de la Faculté des science de l'éducation et de la formation (FaSEF) !
La formation initiale des enseignants (FIE)
La mise en œuvre de la réforme de la formation initiale des enseignants (RFIE) a débuté à la rentrée académique 2023-2024. Dans les sections dites S1-S2-S3 (pour enseigner de la maternelle au secondaire inférieur), les études sont passées de 3 à 4 ans afin d’aligner le diplôme avec la plupart des pays européens. Grâce à l’étroite collaboration entre les Universités et les Hautes Écoles, l’objectif de cette réforme de la formation initiale des enseignants est de permettre l’acquisition de compétences de niveau universitaire tout en renforçant la pratique professionnelle.

Gabriel Dias De Carvalho Junior : un parcours académique au service de la didactique de la physique
Gabriel Dias De Carvalho Junior : un parcours académique au service de la didactique de la physique
Gabriel Dias De Carvalho Junior vient compléter l’unité de recherche en didactique de la physique du Département de physique de l’UNamur avec son expertise en didactique et en psychologie cognitive. Fort de près de deux décennies d'expérience dans l'enseignement au Brésil, il collabore à l'amélioration des pratiques pédagogiques. Ses projets innovants visent à rendre l'enseignement plus inclusif et accessible, tout en établissant des collaborations internationales.

Gabriel Dias De Carvalho Junior est un académique aux multiples compétences qui apporte une expertise unique dans le domaine de la didactique de la physique. Originaire du Brésil, Gabriel a débuté sa formation dans son pays natal, avant de se spécialiser en sciences de l’éducation avec un master puis un doctorat en didactique de la physique.
Après un stage post-doctoral à Genève, centré sur la psychologie cognitive, Gabriel a dédié 18 ans de sa carrière à l’enseignement de la physique dans le secondaire au Brésil. Il a constamment réfléchi aux questions essentielles telles que "Comment élever le niveau d’apprentissage en physique ?" et "Quelles sont les difficultés d’apprentissage rencontrées par les étudiants ?"
De 2008 à 2022, il a œuvré à l’Institut Fédéral d’Éducation de Minas Gerais en tant que professeur de psychologie cognitive, d’évaluation des apprentissages, de didactique de la physique, ainsi que d’épistémologie des sciences. Cet institut se distingue par son approche innovante, offrant à la fois une formation secondaire, une formation technique et des cours universitaires allant jusqu’au master et au doctorat, le tout dans un même établissement.
Arrivé à l’UNamur en 2022, Gabriel est désormais un acteur clé dans la formation des nouveaux enseignants en physique. Il enseigne des cours de didactique et d’épistémologie, supervise les stages et propose un cours à option en didactique comparée en sciences et mathématiques, ainsi qu’un cours d’introduction à la didactique. Dans son travail à l'UNamur, il explore les défis expérimentaux, conjuguant ses recherches avec ses compétences en sciences de l’éducation.

Son intérêt pour la conceptualisation et l’apprentissage se traduit par des méthodes pédagogiques où la physique sert de toile de fond pour créer des défis et des énigmes destinés à enrichir la compréhension des concepts. Il encadre également une doctorante, Sara Lahlali, dont les travaux se concentrent sur les pratiques d’apprentissage utilisant les intelligences artificielles génératives.
Gabriel est membre de l’Institut de Recherches en Didactiques et Education de l'UNamur (IRDENA). Il fait également partie d’un groupe international au sein duquel il collabore avec des chercheurs d’universités prestigieuses telles que l’Université de Paris Cité, l’Université de Lyon, l’Université d’Itajuba au Brésil et l’Université du Québec à Trois Rivières. Ce groupe s’intéresse aux théories des champs conceptuels dans le cadre de l’enseignement de la physique et s’efforce de bâtir des collaborations sur le long terme pour diffuser ces idées.
En parallèle, Gabriel vient d’entamer une collaboration avec une équipe de recherche de l'Université de Genève sur des questions de didactique de la physique.
Passionné par l’inclusivité, Gabriel a développé au Brésil des projets innovants visant à concevoir des équipements et outils pour accompagner les personnes présentant des difficultés d’apprentissage. Par exemple, il a travaillé à la création de maquettes pour aider les sujets aveugles à apprendre les principes de l’optique de manière tangible. Il cherche à établir des partenariats avec des ASBL et d'autres organisations qui s'attaquent à des problématiques spécifiques pour mieux comprendre les besoins d'apprentissage et développer des ressources adaptées.
Son expérience internationale et son engagement à promouvoir des approches pédagogiques innovantes font de lui un atout pour l’Université de Namur et ses étudiants.

Cédric Vanhoolandt remporte le Prix Philippe Maystadt
Cédric Vanhoolandt remporte le Prix Philippe Maystadt
Ce vendredi 19 janvier, le jury du Prix Philippe Maystadt pour l'enseignement de demain organisé par l’ARES a désigné ses lauréats. Cédric Vanhoolandt, chercheur à l’Institut de Recherches en Didactiques et Éducation de l'UNamur (IRDENa) (Faculté des sciences) s’est vu attribuer ce prix prestigieux dans la catégorie DOC. Sa thèse en neuro-éducation qui vise à comprendre le fonctionnement du cerveau pour améliorer les méthodes d’enseignement, s’intéresse au lien potentiel entre l’entrainement du contrôle inhibiteur et une progression dans l’apprentissage des élèves et étudiants.

Sous la supervision principale de Jim Plumat, Professeur de didactique de la physique à l’UNamur, la thèse de Cédric Vanhoolandt, à cheval entre la psychologie cognitive et la didactique disciplinaire, a pour hypothèse principale qu’un entrainement du contrôle inhibiteur pourrait se transférer vers les disciplines d’enseignement en Fédération Wallonie-Bruxelles (sciences, mathématiques, orthographe…). Le contrôle inhibiteur est un mécanisme cognitif permettant de résister à des automatismes afin de pouvoir se concentrer pleinement à la réalisation d’une tâche. Comment dès lors, entrainer ce mécanisme fortement sollicité dans le processus d’apprentissage ?
Pour répondre à cette question, la thèse de Cédric Vanhoolandt, singulière par son angle de recherche, reposait sur une analyse de terrain allant du premier degré de l’enseignement secondaire jusqu’à la première année d’enseignement supérieur.
C’était très important pour moi d’être ancré dans un contexte réel avec des étudiants et de travailler en collaboration avec des enseignants.
La première phase de sa thèse consistait à créer des tests originaux dans le contexte de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Un des tests est notamment dérivé de la « Tâche de Stroop » consistant à devoir dire la couleur d’un mot qui est lui-même une couleur. Plus l’apprenant répond vite, et plus le risque de se tromper est important.
De ces tests, des diagnostics se sont dégagés et démontrent, au niveau de l’enseignement secondaire, « des lacunes persistantes en matière de raisonnement chez les élèves, des conceptions premières ancrées et un lien significatif avec le contrôle inhibiteur des apprenants. Et, au niveau de l’enseignement supérieur, même dans les filières scientifiques, environ 3 étudiants sur 4 semblent ne pas avoir atteint le stade de développement cognitif à partir duquel un individu devrait être capable de raisonner de façon abstraite. Il s'agit pourtant d'une aptitude attendue à l’entrée de l’enseignement supérieur », explique Cédric Vanhoolandt.
Pour pallier le déficit observé, l’auteur a choisi de poursuivre sa recherche en développant un programme d’entrainement neurocognitif auprès d’élèves du secondaire et d’étudiants du supérieur.
Une avancée pour l’enseignement de demain
Les résultats obtenus sont saisissants. En effet, plus l’entrainement neurocognitif est intensif, plus les performances enregistrées sont à la hausse, surtout chez les adolescents. Ces performances se transfèrent notamment dans une tâche de comparaison de fractions. Au global, les élèves entrainés comparent mieux et plus rapidement des fractions.
Par ailleurs, des individus initialement moins performants progressent davantage à force de mobiliser un entrainement neurocognitif. Ce constat ouvre donc une porte innovante vers un enseignement différencié par la création d’outils novateurs personnalisés, offrant une plus-value pour des élèves qui en auraient particulièrement besoin.
La thèse de Cédric Vanhoolandt intitulée « Conception d'outils diagnostiques et d'un entraînement du contrôle inhibiteur d'heuristiques en sciences. Aspects didactiques et transfert dans les disciplines scientifiques chez des adolescents en situation scolaire », a séduit le jury du Prix Philippe Maystadt. Son travail marque ainsi un potentiel tournant dans le système éducatif avec la possibilité d’intégrer des outils pédagogiques et didactiques privilégiant la mobilisation du contrôle inhibiteur pour tendre vers des progressions constantes chez les apprenants. « Le prix Philippe Maystadt est une opportunité de faire connaitre largement ce qui se fait dans la recherche en sciences de l’éducation à l’UNamur », affirme Cédric Vanhoolandt.
Qu'est-ce que le Prix Philippe Maystadt ?
Initiative de l’ARES, le Prix Philippe Maystadt vise à récompenser les meilleurs travaux de fin d'études, de bachelier, de master et de doctorat d'étudiantes et d'étudiants en Fédération Wallonie-Bruxelles (Belgique) liés à la thématique de l’enseignement de demain. Ce 19 janvier, les prix ont été remis en présence de la ministre de l’Enseignement supérieur, Françoise Bertieaux.
Un projet techno pédagogique en développement
Les résultats de cette thèse se concrétisent aujourd’hui par le développement d’une application numérique gratuite, « NeuroCoach ». Celle-ci permettrait un entrainement du contrôle inhibiteur à des fins pédagogiques et intègre aussi d’autres outils contribuant à une différenciation des apprentissages. L’association belge « J’apprends autrement » est déjà partenaire du projet et en assure le développement tandis que des réseaux d’enseignement sont favorables à collaborer autour de l’application.
En plaçant apprenants et enseignants au cœur de sa recherche, Cédric Vanhoolandt est certainement susceptible d’offrir des retombées (techno)pédagogiques prometteuses pour l’enseignement secondaire et supérieur en Fédération Wallonie-Bruxelles !

Une 7ème faculté dédiée à l’éducation et à la formation voit le jour à l’UNamur !
Une 7ème faculté dédiée à l’éducation et à la formation voit le jour à l’UNamur !
Une nouvelle page de l’histoire de l’UNamur s’ouvre dès la rentrée académique 2023-2024 avec la naissance de la Faculté des sciences de l’éducation et de la formation. Elle hébergera les programmes relatifs à la Réforme de la Formation Initiale des Enseignants (RFIE) et remplira également des missions de recherche et de service à la société.

Dès septembre 2023, la mise en œuvre de la Réforme de la Formation Initiale des Enseignants (RFIE) va engendrer de profonds changements dans le parcours du futur enseignant. C’est dans ce contexte que l’UNamur se renforce et déploie son expertise au sein de la nouvelle Faculté des sciences de l’éducation et de la formation (FaSEF).
Elle réunit chercheurs, accompagnateurs, formateurs, psychopédagogues, didacticiens et technopédagogues pour promouvoir la formation et l’accompagnement pédagogique ainsi que la recherche en sciences de l’éducation.
En effet, dans un contexte où le web fournit des ressources aux élèves et aux étudiants, où les réseaux sociaux sont des espaces de vie et d’échange, l’ouverture d’une Faculté en sciences de l’éducation et de la formation témoigne d’une conscience des enjeux sociétaux à rencontrer dans la décennie à venir. La volonté de l’UNamur est d’investir durablement pour faciliter l’accès à l’information et aux savoirs ainsi qu’à leur mise en perspective dans une approche critique, soutenue et accompagnée par des formateurs et des enseignants.
Réputée pour l’attention qu’elle accorde à ses étudiants et pour la qualité des pédagogies mises en œuvre dans ses enseignements, l'Université de Namur s’est investie depuis plus de 35 ans dans la formation initiale et continue des enseignants ainsi que dans la pédagogie propre à l’enseignement supérieur. Elle mène des recherches de pointe dans ces domaines et propose de nombreux services d’accompagnement destinés aux étudiants, aux futurs étudiants, aux professeurs, aux enseignants et à l’ensemble des acteurs de l’enseignement. Autant de compétences développées notamment au travers des activités du Département Éducation et Technologie (DET) et grâce aux recherches effectuées au sein de l’Institut de Recherches en Didactiques et Éducation de l’UNamur (IRDENa).
Une faculté unique en Belgique
La FaSEF est la première faculté en Belgique qui soit principalement dédiée aux programmes de formation initiale et de formation continue des enseignants, des cadres de l’enseignement ainsi que des formateurs dans divers secteurs professionnels. Elle est ouverte à toutes les disciplines en lien avec l’univers de l’éducation et de la formation.
Nos expertises en éducation et en formation sont reconnues depuis longtemps par nos pairs dans le monde de la recherche, par les politiques, par les étudiants, sans que l’UNamur puisse diplômer des étudiants à quelque niveau que ce soit dans ce domaine. Ces expertises, ont aussi été mises depuis longtemps au service des autres facultés, des enseignants dans l’accompagnement pédagogique, des étudiants en matière de méthodologie et d’orientation. Aujourd’hui, cette nouvelle faculté positionne résolument l’UNamur comme acteur de la formation en sciences de l’éducation et de la formation.
Une faculté pour former
La FaSEF propose de nombreuses possibilités de formations initiales et continues dans le domaine de l’enseignement.
La première étape de son déploiement se tiendra dès la rentrée de septembre 2023. La FaSEF organisera en codiplômation avec la Haute École de Namur-Liège-Luxembourg (Hénallux), le Master de spécialisation en formation d’enseignants. Ce nouveau diplôme remplace le CAPAES dans les sections pédagogiques, pour ceux qui enseignent la didactique, la pédagogie et la formation à et par la pratique.
A qui s’adresse-t-il ? Quels seront les atouts de la formation proposée par l’UNamur ? Quel sera son programme ?
Découvrez en détail ce nouveau Master de spécialisation en formation des enseignants.
En 2023, la FaSEF sera aussi partenaire, aux côtés de l’Hénallux, de l’UCLouvain et de l’IMEP, de quinze nouveaux programmes de formations à l’enseignement dans les sections 1, 2 et 3. Ensuite, au fil des années et de la mise en œuvre de la RFIE, la FaSEF continuera d’enrichir son offre de formations.
Dès 2025, elle proposera en remplacement du Master à finalité didactique ou de l’Agrégation, le Master “120” en enseignement « section 4 » et le Master “60” en enseignement « section 5 ». Ils seront organisés, en codiplomation avec l’Hénallux, dans les disciplines suivantes : Mathématiques, Physique, Chimie, Biologie, Sciences économiques.
À partir de 2032, la FaSEF ouvrira les inscriptions pour le Master de spécialisation en enseignement « sections 1, 2 » et le Master de spécialisation en enseignement « sections 3, 4, 5 ».
A terme, ce sont donc des centaines de nouveaux étudiants qui seront attendus et accueillisà l’UNamur.
Enfin, mentionnons l’importante offre de formation continue que la FaSEF continuera de dispenser et d’enrichir. Celle-ci se matérialise notamment par La Salle des Pros qui propose une nouvelle dynamique de la formation continuée des acteurs de l’enseignementà l’Université de Namur, véritable carrefour entre recherche et terrain. Elle regroupe désormais les quatre centres de formation continue (Cedocef, CeDES, Cefoscim, Cefopef).
Une faculté pour chercher
Que ce soit au travers des activités du département Éducation et Technologie (DET) ou au sein de l’Institut IRDENA, l’UNamur jouit depuis de nombreuses années d’une réelle reconnaissance dans le domaine de la recherche en éducation ancrée dans la réalité des acteurs de terrain.
Sans confusion entre les enjeux de recherche et les enjeux du terrain, les chercheurs en didactiques et en éducation de l'UNamur déploient une approche inspirée de l'anthropologie pour comprendre les réalités du monde enseignants et des cadres de l'enseignement, dans une société traversée de contradictions et caractérisée par un rythme soutenu de changements.
L’UNamur est aussi particulièrement reconnue pour ses recherches portant sur la transition entre l’enseignement secondaire et supérieur et pour celles visant à développer des dispositifs d’aides à la réussite, avec par exemple, l’initiative « Passeports pour le bac ».
Avec la création de la FaSEF, de nouveaux académiques vont rejoindre l’UNamur et vont pouvoir renforcer cet important pôle de recherche.
Découvrez les projets de recherche menés dans les domaines de l’éducation au sein du DET et sein de l’Institut IRDENa .
Quelques chiffres
400
c’est le nombre de nouveaux étudiants attendus au sein de la FASEF dès septembre 2023
12
académiques seront engagées dans les prochaines années, ainsi que des assitants et du personnel administratif
35
années d'expérience et expertise développées au sein du Département Education et Technologie

Sensibiliser les futurs enseignants de l’enseignement obligatoire à l’intégration des objectifs de développement durable dans leurs cours
Sensibiliser les futurs enseignants de l’enseignement obligatoire à l’intégration des objectifs de développement durable dans leurs cours
L’université se doit d’être exemplaire en matière de développement durable, dans les trois dimensions de celui-ci : économique, social et environnemental. Durable « sur la forme » par sa manière de gérer ses infrastructures et son patrimoine et durable « sur le fond » par l’engagement dans ses activités de recherche et d’enseignement, afin de contribuer activement à la transition environnementale. Le tout en concordance avec les Objectifs de Développement Durable (ODD) des Nations Unies.

L’objectif « Campus durable » sur le fond comme sur la forme fait partie du plan stratégique Univers2025 de l'UNamur. C’est dans cette perspective que les enseignants de la Faculté des Sciences de l’éducation et de la formation (FaSEF) ont organisé la première « Foire aux associations ». Activité liée au cours « Enseigner en interdisciplinarité : l’exemple du développement durable », elle s’adresse aux étudiants de Bloc2 en enseignement Section 3 (futurs enseignants d’une discipline pour les élèves du dernier tiers du Tronc Commun, de la 5ème primaire à la 3ème secondaire) en codiplômation avec l’Henallux.
Les 18 et 19 mars 2025, une cinquantaine d’étudiants ont participé aux 2 demi-journées organisées et ont pu explorer diverses méthodes expérientielles proposées par les associations et l’équipe enseignante du cours composée de Julie Dagnely, Virginie Meyer et des professeurs Charlotte Dejaegher et Cédric Vanhoolandt.
Vers un enseignement durable
Cette 1ère Foire aux associations vise un double objectif pour les futurs enseignants :
- Utiliser la méthode expérientielle pour concrétiser les actions à mettre en place dans les activités d’enseignement ;
- Analyser et utiliser les ateliers expérimentés pour construire leurs futurs cours en y intégrant davantage les ODD.
Interrogés sur leur ressenti, les étudiants ayant participé aux ateliers ont apprécié l’expérience. De manière générale, ils soulignent l’intérêt d’une approche active de l’apprentissage, qui facilite la mémorisation et donne envie de concevoir à leur tour des activités engageantes pour leurs futurs élèves. Plusieurs ont également relevé la pertinence d’interventions portées par des associations ancrées dans des actions concrètes de terrain. À travers des jeux, des témoignages ou des mises en situation, ces ateliers ont suscité réflexions et prises de conscience.
La diversité des réactions montre l’importance de proposer un panel d’activités suffisamment varié pour permettre à chacun de s’y retrouver et de nourrir ses représentations. Ces ateliers constituent ainsi des pistes intéressantes pour penser une transposition didactique adaptée à différents publics. C’est d’ailleurs l’objectif attendu pour la suite du cours, que ces étudiants deviennent eux-mêmes des leviers de sensibilisation à la transition. À leur tour maintenant de s’approprier les outils et de les mobiliser dans le cadre de leur futur terrain professionnel.

Pour l’an prochain, nous espérons organiser une nouvelle foire où pourraient s’intégrer des étudiants futurs enseignants d’autres sections (par exemple sections 4 et 5, ex-finalités didactiques et agrégés de l’enseignement secondaire supérieur), voire d’autres facultés, augmentant dès lors le pouvoir d’impact de l’initiative. Le tout dans une visée concrète d’expérimenter l’interdisciplinarité entre étudiants de bachelier.
À côté d’autres initiatives comme les Journées d’Éducation au Développement Durable et à la Transition (JEDDT), le cours « Enseigner en interdisciplinarité : l’exemple du développement durable » est également un des cours proposés pour l’UNamur dans le cadre du projet de recherche-action « AGIR dans l’enseignement supérieur namurois » soutenu par le Vice-rectorat à la formation et au développement durable. Ce projet est financé par l’ARES en vue d’une réflexion autour d’une Chaire en développement durable au niveau de l’enseignement supérieur de la FWB, et porté par Cédric Vanhoolandt et Charlotte Dejaegher, également chercheurs en sciences de l’éducation de l’Institut IRDENa. D’autres cours pilotes sont aussi identifiés dans chaque établissement du Pôle académique de Namur, pour faire en sorte que les enseignants deviennent des ambassadeurs du développement durable auprès des étudiants.
Focus sur les associations présentes
L’asbl COREN, représentée par Céline Grandjean, est active dans le domaine de l’environnement et du développement durable, principalement en milieu scolaire. Elle accompagne les établissements dans la mise en place de projets de gestion environnementale et dans leurs démarches pour obtenir une labellisation « école durable ».
L’asbl EFDD, représentée par Justine Henning, accompagne des établissements scolaires (secondaires) et de l'enseignement supérieur dans leur transition vers un développement plus durable grâce à des outils pédagogiques développés avec le soutien de la Wallonie.
Le jeu ALIMEN’TERRE, du réseau EFDD, a été présenté par Isabelle Picquot. Le but de ce jeu est de composer un menu original (entrée, plat, dessert, boisson) à partir de différents aliments tout en respectant un contexte de repas déterminé. Mais attention à ne pas dépasser l’empreinte écologique supportable pour la planète ! Le but est d’amener les participants à tisser un lien entre leurs choix alimentaires et leur impact sur l’environnement, à identifier les éléments qui influencent l’empreinte écologique et à modifier leurs choix alimentaires.
Guillaume Bernard est doctorant au Département de biologie, sous la direction d’Arnaud Vervoort (chercheur IRDENa). Sa thèse porte sur l’impact de l’humain sur les écosystèmes. Il interroge les élèves avant et après le cours afin d’avoir une vue globale sur leurs connaissances des thématiques sous différents angles. En parallèle, il questionne les professeurs du secondaire dont 40% déclarent ne pas aborder cette thématique en enseignement de transition, faute de temps. Ensuite, par le biais d’observations en classe, il tente de comprendre quelles visions du monde sont véhiculées, et comment elles pourraient être traitées de manière mobilisante.
Réseau des associations actives en l'Education relative à l’Environnement (ErE) en Wallonie et à Bruxelles, le Réseau Idée, représenté par Laëtitia Fernandez, offre aux enseignants, animateurs, formateurs, éco-conseillers, parents, citoyens... une information claire et centralisée sur l’éducation relative à l’environnement : les outils pédagogiques existants, les organismes d'éducation à l'environnement actifs en Wallonie et à Bruxelles, leurs activités (animations, formations, stages, balades...), les démarches pédagogiques, etc.
Jean-Pierre Grootaerd a représenté « Les étoiles brillent pour tout le monde », une association qui postule que tout le monde devrait avoir l’occasion d’admirer le ciel avec un télescope. Il œuvre pour une éducation de qualité pour toutes et tous, sans distinction de genre, en utilisant l’astronomie. Grâce à des dons et à l’expertise de l’UGent, il a diffusé des télescopes à assembler soi-même dans plus de 145 pays .
La FUCID (Forum Universitaire pour la Coopération Internationale au Développement) était représentée par Maxime Giegas. l’ONG de l’Université de Namur, a pour mission de contribuer à la sensibilisation et à la formation d’acteurs responsables et engagés dans la promotion d’un monde plus juste et solidaire, où se déploient les valeurs de liberté, démocratie, tolérance et paix.
Vous souhaitez devenir enseignant ou enseignante ?
On vous explique tout sur les pages de la Faculté des science de l'éducation et de la formation (FaSEF) !
La formation initiale des enseignants (FIE)
La mise en œuvre de la réforme de la formation initiale des enseignants (RFIE) a débuté à la rentrée académique 2023-2024. Dans les sections dites S1-S2-S3 (pour enseigner de la maternelle au secondaire inférieur), les études sont passées de 3 à 4 ans afin d’aligner le diplôme avec la plupart des pays européens. Grâce à l’étroite collaboration entre les Universités et les Hautes Écoles, l’objectif de cette réforme de la formation initiale des enseignants est de permettre l’acquisition de compétences de niveau universitaire tout en renforçant la pratique professionnelle.

Gabriel Dias De Carvalho Junior : un parcours académique au service de la didactique de la physique
Gabriel Dias De Carvalho Junior : un parcours académique au service de la didactique de la physique
Gabriel Dias De Carvalho Junior vient compléter l’unité de recherche en didactique de la physique du Département de physique de l’UNamur avec son expertise en didactique et en psychologie cognitive. Fort de près de deux décennies d'expérience dans l'enseignement au Brésil, il collabore à l'amélioration des pratiques pédagogiques. Ses projets innovants visent à rendre l'enseignement plus inclusif et accessible, tout en établissant des collaborations internationales.

Gabriel Dias De Carvalho Junior est un académique aux multiples compétences qui apporte une expertise unique dans le domaine de la didactique de la physique. Originaire du Brésil, Gabriel a débuté sa formation dans son pays natal, avant de se spécialiser en sciences de l’éducation avec un master puis un doctorat en didactique de la physique.
Après un stage post-doctoral à Genève, centré sur la psychologie cognitive, Gabriel a dédié 18 ans de sa carrière à l’enseignement de la physique dans le secondaire au Brésil. Il a constamment réfléchi aux questions essentielles telles que "Comment élever le niveau d’apprentissage en physique ?" et "Quelles sont les difficultés d’apprentissage rencontrées par les étudiants ?"
De 2008 à 2022, il a œuvré à l’Institut Fédéral d’Éducation de Minas Gerais en tant que professeur de psychologie cognitive, d’évaluation des apprentissages, de didactique de la physique, ainsi que d’épistémologie des sciences. Cet institut se distingue par son approche innovante, offrant à la fois une formation secondaire, une formation technique et des cours universitaires allant jusqu’au master et au doctorat, le tout dans un même établissement.
Arrivé à l’UNamur en 2022, Gabriel est désormais un acteur clé dans la formation des nouveaux enseignants en physique. Il enseigne des cours de didactique et d’épistémologie, supervise les stages et propose un cours à option en didactique comparée en sciences et mathématiques, ainsi qu’un cours d’introduction à la didactique. Dans son travail à l'UNamur, il explore les défis expérimentaux, conjuguant ses recherches avec ses compétences en sciences de l’éducation.

Son intérêt pour la conceptualisation et l’apprentissage se traduit par des méthodes pédagogiques où la physique sert de toile de fond pour créer des défis et des énigmes destinés à enrichir la compréhension des concepts. Il encadre également une doctorante, Sara Lahlali, dont les travaux se concentrent sur les pratiques d’apprentissage utilisant les intelligences artificielles génératives.
Gabriel est membre de l’Institut de Recherches en Didactiques et Education de l'UNamur (IRDENA). Il fait également partie d’un groupe international au sein duquel il collabore avec des chercheurs d’universités prestigieuses telles que l’Université de Paris Cité, l’Université de Lyon, l’Université d’Itajuba au Brésil et l’Université du Québec à Trois Rivières. Ce groupe s’intéresse aux théories des champs conceptuels dans le cadre de l’enseignement de la physique et s’efforce de bâtir des collaborations sur le long terme pour diffuser ces idées.
En parallèle, Gabriel vient d’entamer une collaboration avec une équipe de recherche de l'Université de Genève sur des questions de didactique de la physique.
Passionné par l’inclusivité, Gabriel a développé au Brésil des projets innovants visant à concevoir des équipements et outils pour accompagner les personnes présentant des difficultés d’apprentissage. Par exemple, il a travaillé à la création de maquettes pour aider les sujets aveugles à apprendre les principes de l’optique de manière tangible. Il cherche à établir des partenariats avec des ASBL et d'autres organisations qui s'attaquent à des problématiques spécifiques pour mieux comprendre les besoins d'apprentissage et développer des ressources adaptées.
Son expérience internationale et son engagement à promouvoir des approches pédagogiques innovantes font de lui un atout pour l’Université de Namur et ses étudiants.

Cédric Vanhoolandt remporte le Prix Philippe Maystadt
Cédric Vanhoolandt remporte le Prix Philippe Maystadt
Ce vendredi 19 janvier, le jury du Prix Philippe Maystadt pour l'enseignement de demain organisé par l’ARES a désigné ses lauréats. Cédric Vanhoolandt, chercheur à l’Institut de Recherches en Didactiques et Éducation de l'UNamur (IRDENa) (Faculté des sciences) s’est vu attribuer ce prix prestigieux dans la catégorie DOC. Sa thèse en neuro-éducation qui vise à comprendre le fonctionnement du cerveau pour améliorer les méthodes d’enseignement, s’intéresse au lien potentiel entre l’entrainement du contrôle inhibiteur et une progression dans l’apprentissage des élèves et étudiants.

Sous la supervision principale de Jim Plumat, Professeur de didactique de la physique à l’UNamur, la thèse de Cédric Vanhoolandt, à cheval entre la psychologie cognitive et la didactique disciplinaire, a pour hypothèse principale qu’un entrainement du contrôle inhibiteur pourrait se transférer vers les disciplines d’enseignement en Fédération Wallonie-Bruxelles (sciences, mathématiques, orthographe…). Le contrôle inhibiteur est un mécanisme cognitif permettant de résister à des automatismes afin de pouvoir se concentrer pleinement à la réalisation d’une tâche. Comment dès lors, entrainer ce mécanisme fortement sollicité dans le processus d’apprentissage ?
Pour répondre à cette question, la thèse de Cédric Vanhoolandt, singulière par son angle de recherche, reposait sur une analyse de terrain allant du premier degré de l’enseignement secondaire jusqu’à la première année d’enseignement supérieur.
C’était très important pour moi d’être ancré dans un contexte réel avec des étudiants et de travailler en collaboration avec des enseignants.
La première phase de sa thèse consistait à créer des tests originaux dans le contexte de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Un des tests est notamment dérivé de la « Tâche de Stroop » consistant à devoir dire la couleur d’un mot qui est lui-même une couleur. Plus l’apprenant répond vite, et plus le risque de se tromper est important.
De ces tests, des diagnostics se sont dégagés et démontrent, au niveau de l’enseignement secondaire, « des lacunes persistantes en matière de raisonnement chez les élèves, des conceptions premières ancrées et un lien significatif avec le contrôle inhibiteur des apprenants. Et, au niveau de l’enseignement supérieur, même dans les filières scientifiques, environ 3 étudiants sur 4 semblent ne pas avoir atteint le stade de développement cognitif à partir duquel un individu devrait être capable de raisonner de façon abstraite. Il s'agit pourtant d'une aptitude attendue à l’entrée de l’enseignement supérieur », explique Cédric Vanhoolandt.
Pour pallier le déficit observé, l’auteur a choisi de poursuivre sa recherche en développant un programme d’entrainement neurocognitif auprès d’élèves du secondaire et d’étudiants du supérieur.
Une avancée pour l’enseignement de demain
Les résultats obtenus sont saisissants. En effet, plus l’entrainement neurocognitif est intensif, plus les performances enregistrées sont à la hausse, surtout chez les adolescents. Ces performances se transfèrent notamment dans une tâche de comparaison de fractions. Au global, les élèves entrainés comparent mieux et plus rapidement des fractions.
Par ailleurs, des individus initialement moins performants progressent davantage à force de mobiliser un entrainement neurocognitif. Ce constat ouvre donc une porte innovante vers un enseignement différencié par la création d’outils novateurs personnalisés, offrant une plus-value pour des élèves qui en auraient particulièrement besoin.
La thèse de Cédric Vanhoolandt intitulée « Conception d'outils diagnostiques et d'un entraînement du contrôle inhibiteur d'heuristiques en sciences. Aspects didactiques et transfert dans les disciplines scientifiques chez des adolescents en situation scolaire », a séduit le jury du Prix Philippe Maystadt. Son travail marque ainsi un potentiel tournant dans le système éducatif avec la possibilité d’intégrer des outils pédagogiques et didactiques privilégiant la mobilisation du contrôle inhibiteur pour tendre vers des progressions constantes chez les apprenants. « Le prix Philippe Maystadt est une opportunité de faire connaitre largement ce qui se fait dans la recherche en sciences de l’éducation à l’UNamur », affirme Cédric Vanhoolandt.
Qu'est-ce que le Prix Philippe Maystadt ?
Initiative de l’ARES, le Prix Philippe Maystadt vise à récompenser les meilleurs travaux de fin d'études, de bachelier, de master et de doctorat d'étudiantes et d'étudiants en Fédération Wallonie-Bruxelles (Belgique) liés à la thématique de l’enseignement de demain. Ce 19 janvier, les prix ont été remis en présence de la ministre de l’Enseignement supérieur, Françoise Bertieaux.
Un projet techno pédagogique en développement
Les résultats de cette thèse se concrétisent aujourd’hui par le développement d’une application numérique gratuite, « NeuroCoach ». Celle-ci permettrait un entrainement du contrôle inhibiteur à des fins pédagogiques et intègre aussi d’autres outils contribuant à une différenciation des apprentissages. L’association belge « J’apprends autrement » est déjà partenaire du projet et en assure le développement tandis que des réseaux d’enseignement sont favorables à collaborer autour de l’application.
En plaçant apprenants et enseignants au cœur de sa recherche, Cédric Vanhoolandt est certainement susceptible d’offrir des retombées (techno)pédagogiques prometteuses pour l’enseignement secondaire et supérieur en Fédération Wallonie-Bruxelles !

Une 7ème faculté dédiée à l’éducation et à la formation voit le jour à l’UNamur !
Une 7ème faculté dédiée à l’éducation et à la formation voit le jour à l’UNamur !
Une nouvelle page de l’histoire de l’UNamur s’ouvre dès la rentrée académique 2023-2024 avec la naissance de la Faculté des sciences de l’éducation et de la formation. Elle hébergera les programmes relatifs à la Réforme de la Formation Initiale des Enseignants (RFIE) et remplira également des missions de recherche et de service à la société.

Dès septembre 2023, la mise en œuvre de la Réforme de la Formation Initiale des Enseignants (RFIE) va engendrer de profonds changements dans le parcours du futur enseignant. C’est dans ce contexte que l’UNamur se renforce et déploie son expertise au sein de la nouvelle Faculté des sciences de l’éducation et de la formation (FaSEF).
Elle réunit chercheurs, accompagnateurs, formateurs, psychopédagogues, didacticiens et technopédagogues pour promouvoir la formation et l’accompagnement pédagogique ainsi que la recherche en sciences de l’éducation.
En effet, dans un contexte où le web fournit des ressources aux élèves et aux étudiants, où les réseaux sociaux sont des espaces de vie et d’échange, l’ouverture d’une Faculté en sciences de l’éducation et de la formation témoigne d’une conscience des enjeux sociétaux à rencontrer dans la décennie à venir. La volonté de l’UNamur est d’investir durablement pour faciliter l’accès à l’information et aux savoirs ainsi qu’à leur mise en perspective dans une approche critique, soutenue et accompagnée par des formateurs et des enseignants.
Réputée pour l’attention qu’elle accorde à ses étudiants et pour la qualité des pédagogies mises en œuvre dans ses enseignements, l'Université de Namur s’est investie depuis plus de 35 ans dans la formation initiale et continue des enseignants ainsi que dans la pédagogie propre à l’enseignement supérieur. Elle mène des recherches de pointe dans ces domaines et propose de nombreux services d’accompagnement destinés aux étudiants, aux futurs étudiants, aux professeurs, aux enseignants et à l’ensemble des acteurs de l’enseignement. Autant de compétences développées notamment au travers des activités du Département Éducation et Technologie (DET) et grâce aux recherches effectuées au sein de l’Institut de Recherches en Didactiques et Éducation de l’UNamur (IRDENa).
Une faculté unique en Belgique
La FaSEF est la première faculté en Belgique qui soit principalement dédiée aux programmes de formation initiale et de formation continue des enseignants, des cadres de l’enseignement ainsi que des formateurs dans divers secteurs professionnels. Elle est ouverte à toutes les disciplines en lien avec l’univers de l’éducation et de la formation.
Nos expertises en éducation et en formation sont reconnues depuis longtemps par nos pairs dans le monde de la recherche, par les politiques, par les étudiants, sans que l’UNamur puisse diplômer des étudiants à quelque niveau que ce soit dans ce domaine. Ces expertises, ont aussi été mises depuis longtemps au service des autres facultés, des enseignants dans l’accompagnement pédagogique, des étudiants en matière de méthodologie et d’orientation. Aujourd’hui, cette nouvelle faculté positionne résolument l’UNamur comme acteur de la formation en sciences de l’éducation et de la formation.
Une faculté pour former
La FaSEF propose de nombreuses possibilités de formations initiales et continues dans le domaine de l’enseignement.
La première étape de son déploiement se tiendra dès la rentrée de septembre 2023. La FaSEF organisera en codiplômation avec la Haute École de Namur-Liège-Luxembourg (Hénallux), le Master de spécialisation en formation d’enseignants. Ce nouveau diplôme remplace le CAPAES dans les sections pédagogiques, pour ceux qui enseignent la didactique, la pédagogie et la formation à et par la pratique.
A qui s’adresse-t-il ? Quels seront les atouts de la formation proposée par l’UNamur ? Quel sera son programme ?
Découvrez en détail ce nouveau Master de spécialisation en formation des enseignants.
En 2023, la FaSEF sera aussi partenaire, aux côtés de l’Hénallux, de l’UCLouvain et de l’IMEP, de quinze nouveaux programmes de formations à l’enseignement dans les sections 1, 2 et 3. Ensuite, au fil des années et de la mise en œuvre de la RFIE, la FaSEF continuera d’enrichir son offre de formations.
Dès 2025, elle proposera en remplacement du Master à finalité didactique ou de l’Agrégation, le Master “120” en enseignement « section 4 » et le Master “60” en enseignement « section 5 ». Ils seront organisés, en codiplomation avec l’Hénallux, dans les disciplines suivantes : Mathématiques, Physique, Chimie, Biologie, Sciences économiques.
À partir de 2032, la FaSEF ouvrira les inscriptions pour le Master de spécialisation en enseignement « sections 1, 2 » et le Master de spécialisation en enseignement « sections 3, 4, 5 ».
A terme, ce sont donc des centaines de nouveaux étudiants qui seront attendus et accueillisà l’UNamur.
Enfin, mentionnons l’importante offre de formation continue que la FaSEF continuera de dispenser et d’enrichir. Celle-ci se matérialise notamment par La Salle des Pros qui propose une nouvelle dynamique de la formation continuée des acteurs de l’enseignementà l’Université de Namur, véritable carrefour entre recherche et terrain. Elle regroupe désormais les quatre centres de formation continue (Cedocef, CeDES, Cefoscim, Cefopef).
Une faculté pour chercher
Que ce soit au travers des activités du département Éducation et Technologie (DET) ou au sein de l’Institut IRDENA, l’UNamur jouit depuis de nombreuses années d’une réelle reconnaissance dans le domaine de la recherche en éducation ancrée dans la réalité des acteurs de terrain.
Sans confusion entre les enjeux de recherche et les enjeux du terrain, les chercheurs en didactiques et en éducation de l'UNamur déploient une approche inspirée de l'anthropologie pour comprendre les réalités du monde enseignants et des cadres de l'enseignement, dans une société traversée de contradictions et caractérisée par un rythme soutenu de changements.
L’UNamur est aussi particulièrement reconnue pour ses recherches portant sur la transition entre l’enseignement secondaire et supérieur et pour celles visant à développer des dispositifs d’aides à la réussite, avec par exemple, l’initiative « Passeports pour le bac ».
Avec la création de la FaSEF, de nouveaux académiques vont rejoindre l’UNamur et vont pouvoir renforcer cet important pôle de recherche.
Découvrez les projets de recherche menés dans les domaines de l’éducation au sein du DET et sein de l’Institut IRDENa .
Quelques chiffres
400
c’est le nombre de nouveaux étudiants attendus au sein de la FASEF dès septembre 2023
12
académiques seront engagées dans les prochaines années, ainsi que des assitants et du personnel administratif
35
années d'expérience et expertise développées au sein du Département Education et Technologie
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IRDENa
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