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L E S   M É T I E R S   D E S   B I O L O G I S T E S

UN SECTEUR EN ÉVOLUTION CONSTANTE

Les sciences du vivant évoluent sans cesse, et avec elles les techniques et les métiers. En Belgique, l’industrie pharmaceutique emploie plus de 29.000 personnes, dont plus de 5.000 en recherche et développement (R&D). Avec 12.8 % des exportations mondiales de produits pharmaceutiques, notre pays occupe une position de leader. À côté du secteur de la santé, le développement de la conscience environnementale ouvre un nombre croissant d’opportunités aux biologistes.

FAIRE PROGRESSER LA SCIENCE

Près de 40 % de nos jeunes diplômé·es commencent leur carrière par une activité de recherche à l’université, en Belgique ou à l’étranger. Ils y réalisent un doctorat (en général 4 ans) ou participent à un programme de recherche, le plus souvent sur un sujet fondamental.

La recherche s’exerce aussi dans les départements R&D des entreprises et dans des centres publics. Au sein d’une équipe, les biologistes développent de nouveaux produits ou réalisent des analyses en laboratoire.

“J’ai été engagée à la sortie de mes études dans une CRO (Contract Research Organisation) située à Louvain-la-Neuve. Je mets en place des études cliniques pour le compte de nos client·es. Concrètement, j’organise la soumission de l’étude au comité d’éthique. Ensuite, je forme les personnes du site où va se conduire l’étude. Je visite régulièrement le site pour m’assurer que le protocole est bien respecté. Je fais le lien avec les autres sous-contractant·es impliqué·es (par exemple pour les analyses génétiques du sang, pour l’encodage des résultats dans des bases de données…). Enfin, je coordonne l’écriture du rapport final d’étude. C’est un métier qui demande beaucoup d’organisation et une solide aptitude à gérer le stress” - Marie, diplômée
“Je gère un contrat de rivière  dans le Sud de la Belgique, au sein d’un parc naturel financé par des fonds européens. Mettre en place un contrat de rivière implique de convaincre beaucoup de partenaires aux intérêts souvent divergents. Je dois promouvoir le projet, notamment par l’édition de brochures. J’organise des activités de sensibilisation, par exemple des stages pour les enfants. La gestion administrative et financière ainsi que la recherche de financement occupent une bonne partie de mon temps.” - Nicolas, diplômé

À LA PÉRIPHÉRIE DE LA RECHERCHE ET DÉVELOPPEMENT

De nombreuses et nombreux prestataires de services interviennent en aval de la R&D. Dans les grandes entreprises, des départements prennent en charge ces activités, en tout ou en partie.

Les CRO’s (Contract Research Organisation) sont des sociétés de services qui sous-traitent certaines étapes de la recherche clinique pour le compte de grandes entreprises. Certaines se sont spécialisées dans la gestion des études cliniques auxquelles sont soumises les nouveaux produits pharmaceutiques avant leur mise sur le marché, afin d’en vérifier l’innocuité et le profil pharmacocinétique (devenir d’une substance active d’un médicament au sein de l’organisme, après son administration).

La qualité est le maître-mot du secteur pharmaceutique. Il faut toujours être capable de prouver que toutes les procédures sont conformes aux réglementations en vigueur, depuis les premières étapes du développement jusqu’à l’acheminement des produits chez les client·es.

Au sein des départements d’affaires réglementaires, des biologistes épaulé·es par des juristes suivent les réglementations en vigueur et se chargent du dépôt et du suivi des dossiers « qualité » ou « propriété intellectuelle » auprès des autorités administratives compétentes.

PRÉSERVER LE PATRIMOINE VIVANT

De plus en plus de biologistes oeuvrent à la protection du patrimoine naturel, végétal ou animal. Dans le respect des politiques environnementales mises en place, ils en assurent l’inventaire, la gestion, la surveillance ou encore la promotion. Ils peuvent conduire des projets d’envergure liés au développement durable (recherche de partenaires, collecte de fonds, animation, etc.).

“Ma société développe des bioréacteurs. Nous sommes 80 aujourd’hui. Après un an de formation en laboratoire, je gère un projet de culture cellulaire. Cela implique de planifier les étapes en fonction des ressources en termes de matériel et de personnel, avec l’aide d’outils de gestion de projet. Je fais des recherches bibliographiques, je conduis certaines expériences, je présente les résultats sous la forme d’exposés et de publications. L’anglais est indispensable pour tous les contacts avec nos partenaires et nos client·es.” - Florence, diplômée
Je suis responsable en assurance qualité dans un centre de recherches en agronomie. Nous testons des pesticides avant leur mise sur le marché. Je passe 25 % de mon temps sur le terrain, en inspection dans le laboratoire, en réunion ou en audit à l’extérieur. Le reste du temps, je travaille à rédiger des procédures et des rapports. La communication, orale et écrite, est essentielle dans mon travail.” - Vanessa, diplômée

TRANSMETTRE LA PASSION DU VIVANT

L’enseignement des sciencesreste un débouché significatif pour nos diplômé·es, tant dans les Hautes Écoles que dans l’enseignement secondaire supérieur.

L’ÉMERGENCE DE NOUVEAUX MÉTIERS

Ces dernières années, on observe que des biologistes rejoignent le monde hospitalier, soit dans des laboratoires de procréation médicalement assistée, soit dans la gestion d’études cliniques sur des patient·es malades.

Les bioinformaticien·nes, qui allient à leur formation scientifique de solides compétences en bases de données ainsi qu’en statistiques et en programmation, jouent un rôle fondamental face à l’afflux des nouveaux séquençages génomiques et autres données issues de l’exploration du vivant. Ils modélisent et comparent cette mine d’informations dans le but de poser des hypothèses de recherche pertinentes à tester en milieu expérimental.

“Je suis biologiste dans le service de biologie moléculaire de l’Institut de Pathologie et de Génétique (IPG). Une des missions de l’IPG est le dépistage de maladies d’origine génétique (la mucoviscidose, par exemple) chez l’adulte, l’enfant, le nouveau-né ou encore chez le foetus. En tant que biologiste, je suis amenée à gérer le travail d’une équipe de technologues de laboratoire, d’analyser les résultats obtenus pour chaque patient·e et de les communiquer au médecin en charge de celui-ci sous forme de compte-rendu. Nous devons également nous tenir informé·es continuellement des nouveautés scientifiques et techniques via des recherches bibliographiques, des formations et des congrès. La gestion du temps et des ressources à notre disposition ainsi que la capacité à communiquer des données à caractère scientifique de façon concise sont des compétences essentielles dans cette profession" - Charlotte, diplômée