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Béatrice van Bastelaer

Depuis septembre 2005, Béatrice van Bastelaer dirige le Commissariat wallon à l’E-Administration, à la SImplification administrative et à la lisibilité des documents (EASI-Wal). Ce Commissariat, qui dépend directement du Ministre-président de la Région wallonne, a pour mission d’améliorer l’efficacité des services offerts par les administrations.

Béatrice van BastelaerConcrètement, Béatrice van Bastelaer et ses 20 collaborateurs suscitent une dynamique générale de simplification et de développement de services en ligne auprès des quelques milliers de fonctionnaires et de l’ensemble des citoyens wallons. Les recherches qu’elle a menées aux FUNDP pendant 9 ans, après y avoir obtenu sa maîtrise en économie en 1992, lui sont aujourd’hui précieuses dans l’orientation de son travail.



Aujourd’hui, je peux commander mon permis de pêche en ligne... C’est grâce à vous !

Ce n’est pas grâce à moi seule ! Autour des 22 grands domaines de compétence de la Région wallonne, des groupes thématiques ont été constitués auxquels il a été demandé de proposer des actions concrètes de simplification administrative. Nous les aidons à mettre ces actions en œuvre, veillons à l’état d’avancement des projets et assurons la communication des résultats. A titre d’exemple, un permis d’urbanisme n’est plus nécessaire pour réaliser certains « petits » travaux aux habitations, tels que le placement de fenêtres de toit. Seule une déclaration auprès de la commune doit être effectuée : ceci simplifie à la fois la vie des citoyens et allège le travail des administrations. Notre équipe s’implique aussi dans des projets relatifs à l’ensemble des administrations de la Région, tels que le développement d’un portail des marchés publics par exemple.

S’agit-il d’abord de faciliter la vie des citoyens wallons ou de stimuler l’activité économique ?

Les entreprises étaient au départ notre public cible. Nous y sommes toujours attentifs : je travaille pour l’instant avec d'autres services de l'Administration wallonne   à la simplification des procédures qui doivent être suivies par les entreprises qui participent aux pôles de compétitivité dans le cadre du Plan Marshall.

Il faut que les mentalités changent...

Le Plan d’action Simplification Administrative, e-Gouvernement et lisibilité a été lancé en juin 2005 mais le Commissariat est tout-à-fait opérationnel depuis novembre 2005. En un peu plus de 6 mois, sur 180 projets initiés par les groupes thématiques, 70% sont lancés et 10% sont terminés. C’est donc encourageant.

Quelles sont les compétences de votre équipe ?

Une partie de l’équipe provient des services préexistants fusionnés (Wall-On-Line et le Commissariat à la simplification administrative) et 6 personnes ont été engagées. L’équipe est ainsi composée de 5 informaticiens, 3 experts en lisibilité, 3 juristes, une économiste... dont plusieurs anciens des FUNDP.

Ce travail vous plaît ?

Oui ! J’ai le sentiment de faire quelque chose d’utile et d’exploiter ce que j’ai appris à l’université, comme chercheuse essentiellement. J’apporte une petite touche personnelle « orientation usagers » dans le travail de l’équipe, qui vient de mes années de recherche sur les usages à l’Institut d’informatique. Dans l’équipe de recherche du professeur Claire Lobet-Maris, la CITA, nous avons toujours eu cet intérêt pour les usages des technologies, par opposition au déterminisme technologique. Aujourd’hui, je suis attentive à ce que la technologie ne soit pas un but en soi, mais un moyen au service de la simplification administrative.

Imaginiez-vous occuper ce type de fonction en vous lançant dans la vie professionnelle ?

Je ne m’imaginais nulle part ! (Rires) C’est vraiment mon sujet de mémoire qui m’a lancée. Il était consacré aux standards dans l’échange de données informatisé, dirigé par le professeur Jean-Charles Jacquemin. Le professeur Lobet-Maris, qui faisait partie du jury de mon mémoire, m’a alors proposé une bourse de 3 mois pour rédiger des articles sur base de ce travail. Pendant ces 3 mois, un projet de recherche européen sur l’échange de données informatisé s’est concrétisé ... Nous avons ensuite commencé à travailler sur l’administration électronique et je me suis spécialisée dans la question des villes virtuelles. Quand j’ai vu l’annonce de recrutement d’un chef de projet pour Wall-On-Line en 2002, je me suis dit que c’était pour moi !

Quels souvenirs vous laissent vos études d’économie ?

Ces études m’ont plu, mais il me fallait ensuite du concret. Je trouve tout de même parfois qu’on nous a beaucoup dépeint un monde économique théorique, complètement décalé du réel... Il manquait peut-être, en fin d’études, une connexion avec l’existant : en quoi toute cette formation théorique va-t-elle nous aider dans la vie professionnelle et en quoi allons-nous pouvoir apporter quelque chose ?

C’est à Namur que vous avez fait toutes vos études et que vous avez toujours travaillé...

Je suis presqu'à 100% namuroise... et avec 26 années passées au Collège d’Erpent puis aux Facultés comme étudiante puis comme scientifique, je suis un pur produit jésuite!

Avez-vous quelque chose à ajouter ?

Je trouverais intéressant que l’Assemblée générale des FUNDP, dont j’ai fait partie lorsque j’étais chercheuse, s’interroge sur la troisième mission de l’université, les services à la communauté. Qu’est-ce que l’Université peut apporter à sa ville, à  sa région, à son pays ? La Région wallonne a urgemment besoin de l’apport des uns et des autres, dont les académiques et scientifiques.