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Maxime Jonard

Bachelier en droit de notre Université (promo 2003), ancien président de l’AGE, Maxime Jonard a un credo : faire mieux connaître les événements organisés à Namur, qui est une ville qui bouge. Pour ce faire, il a créé l’agenda virtuel I love Namur qui compte près de 30.000 abonnés. Rencontre avec un ancien impliqué dans sa Ville.

mjoPourquoi avoir choisi Namur pour vos études universitaires ?

Cela tient beaucoup à l’histoire familiale : je suis né devant le Cercle Math ! Mes grands-parents habitent rue Blondeau, au numéro 5. Le siège de la famille Jonard est donc situé en face de l’Université. C’est une famille où les études sont très importantes, j’ai donc suivi le parcours familial. Plusieurs membres de la famille sont passés par l’Université de Namur. C’était un peu une évidence, je connaissais fort bien l’UNamur puisque déjà enfant je parcourais les rues adjacentes au campus.

Quel type d’étudiant étiez-vous ?

Comme tout étudiant, j’avais la responsabilité de réussir mes études, mais étant président de l’AGE, j’ai eu la chance de m’engager en ajoutant une fonction de représentation à mon cursus, tout en étant également très actif au sein des cercles, des régionales, etc. J’ai adoré l’aspect d’animation et les activités extra-académiques, mais la représentation étudiante, qui est un engagement peut-être plus sérieux au sein des organes de l’Université, était tout aussi passionnant. C’était une période très intense au niveau du combat politique estudiantin. Avec le Décret participation, qui fut un grand succès pour nous, les étudiants sont rentrés dans les conseils d’administration, organes décisionnels des universités. Comme représentant des étudiants namurois à la FEF, j’étais en première ligne. C’était une aventure un peu incroyable : un peu notre mai 68 à nous ! (rires) On avait conscience de l’importance que cela revêtait pour les étudiants. On se croise souvent avec Annie Degen, qui était administrateur aux affaires étudiantes à l’époque. Et nous sommes restés amis !

Quels étaient les autres combats étudiants ?

À côté du Décret participation, il y avait aussi la question du numérus clausus qui revenait encore et toujours. C’était une actualité très chaude, cela n’a pas changé. Ma petite sœur a fait l’Université de Namur, en Faculté de médecine, 8 ans plus tard. Elle a dû aussi se battre, participer à des manifs.  Aujourd’hui, c’est encore la même chose…

Et du côté de l’animation ?

Côté animation c’était plus fun, vraiment une chouette époque, on coordonnait les bals, on s’est fait beaucoup d’amis, qui parfois restent pour toute la vie. Parmi mes amis présidents et responsables de cercles et de régionales, qui coordonnaient avec moi les festivités du campus, plusieurs forment aujourd’hui l’équipe de Namur Events, qui organise les Apéros namurois. Donc on se retrouve derrière les bars des Apéros namurois ou de "Namur, capitale de la bière". C’est la même génération. Ils étaient déjà les plus motivés pour animer le campus, et maintenant c’est tout Namur qui peut compter sur eux pour animer la ville.

Un professeur vous a particulièrement marqué ?

Yves Poullet bien sûr, en droit romain ! Des phrases en latin dont on se souvient encore, même si on n’a pas poursuivi dans le droit ! C’était formidable de découvrir les racines du droit. C’était quelque chose… (rires) Et le professeur Coipel, en méthodologie du droit. C’était vraiment un cours très structurant, une méthodologie qu’on garde par la suite, même si on n’a pas fait du droit son métier. Les études en droit, c’est une formation très éclectique. J’étais « multi-passionné », des tas de choses m’intéressaient, la logique, la méthodologie…

Vous êtes aujourd’hui expert en community management et en marketing digital. Quel a été votre parcours au sortir des études ?

J’ai fait un peu de conseil juridique dans l’immobilier, puis dans l’associatif, au Centre d’action interculturelle. Avec l’action dans les quartiers multiculturels, j’avais beaucoup d’échanges et cela me parlait de faire quelque chose d’utile, dans le social et la culture. Ensuite, je me suis investi dans la passion qui m'animait depuis que j’avais 15 ans, la politique. Maxime Prévot, qui était vice-président de la Namuroise, était un de mes amis d’université. Quand je suis devenu président de l’AGE, cela a été avec lui une rencontre pré-politique. Il a vu que j’étais passionné par mes combats menés à la FEF, il m’a encouragé à m’investir dans la politique. Au départ, je n’ai pas souhaité le faire car en tant que représentant des étudiants, je ne voulais pas avoir une couleur politique. Puis après mes études, j’ai recontacté Maxime. J’ai été président des jeunes cdH, j’ai été community manager de Maxime durant la campagne qui l’a fait élire comme bourgmestre. J’ai eu la chance de pouvoir développer une communication sur les réseaux sociaux à partir de zéro, cela m’a permis de discuter beaucoup avec lui, et j’ai aussi appris des choses sur la communication politique. J’avais assez vite senti le potentiel de diffusion de l’information via les réseaux sociaux. Aujourd’hui, cela peut paraître évident, mais ce n’était pas encore le cas à l'époque. J’ai poursuivi comme community manager du bourgmestre, puis du ministre…

Vous avez fondé l’agenda virtuel I love Namur sur les réseaux sociaux. Comment cet outil va-t-il évoluer ?

L’agenda I love Namur va devenir transmédia en se rapprochant des médias locaux : Hit Radio Namur et Canal C. L’objectif : fédérer pour mieux communiquer. Nous souhaitons rapprocher ces médias pour offrir une meilleure information au public namurois, avec un choix éditorial clair et une coordination entre divers types de médias : l’écrit, la voix, l’image. L’information sera diffusée par les partenaires via leurs canaux et sur leurs réseaux sociaux. Notre objectif est de recenser tous les événements qui se font sur Namur, mais en mettant l’accent sur ceux qui nous parlent le plus : les événements populaires, où l’on peut se rencontrer et faire la fête ensemble, dans une ambiance de convivialité et de partage. Nous avons pensé qu’il était aussi important de faire un lien avec le campus, sur lequel sont organisés des événements à destination du grand public et des étudiants. Nous aimerions donc également faire une version campus de l’agenda. J’ai rencontré différents services à l’Université. Cela demande préparation et coordination, mais j’espère que nous pourrons le faire !

D’autres projets dans les mois à venir ?

Le 2 septembre aura lieu à Namur un nouveau festival, destiné à remplacer le Verdur Rock : le United Holi Colorz. Il aura lieu sur le parking des casernes. Via I love Namur, j’étais en contact avec de nombreuses personnes dans le monde de l’événementiel à Namur. Il semblait impossible de ne pas avoir de festival de musique pour les jeunes dans notre ville. Nous souhaitons que cela soit un événement rassemblant tous les collectifs dans l’événementiel à Namur. L’Assemblée des Cercles a été contactée et a répondu favorablement pour s’associer à cet événement. C’était chouette de rencontrer l’AGE. Il y a 15 ans de décalage entre nous, mais le même engagement est toujours présent.

Votre agenda s'appelle I love Namur... Pour vous, que représente la ville de Namur ?

C’est le cœur de la Wallonie, une ville conviviale, jolie aussi au niveau architectural, avec une histoire… Il y a de beaux parcours, des artistes qui en sont issus, de Félicien Rops à Benoît Poelvoorde… On a autant de talents à promouvoir qu’un cadre de vie, un savoir-vivre, un savoir-faire qu’il me passionnait de partager avec les internautes. Une jolie petite ville à faire connaître !

Selon vous, quel rôle joue l’Université de Namur dans sa ville ?

Son rôle est énorme ! Pour moi, c’est un pilier. Le campus est un vivier d’animation de la ville. On dit toujours "Namur ville morte", mais non ! La ville est toujours animée tant que le campus est en vie. Toute l’année, l’Université contribue à faire battre le cœur de l’animation à Namur. Elle a un rôle à jouer dans le développement de la capitale, que ce soit dans la transmission des savoirs et la formation des générations futures, comme tout établissement d’enseignement, mais aussi dans l’influence qu’elle peut avoir dans la ville.  

À Namur, que peut-on faire pendant l'été ?

On se rapproche du fleuve, des espaces en bord de Meuse. C’est un plaisir de passer un après-midi à la Capitainerie à Jambes. Il y a aussi les activités organisées dans le cadre du Quai Novèle (anciennement Cap Estival, NDLR), les Puces sur le Grognon… Il y a aussi toujours quelque chose qui se passe sur l’Esplanade de la Citadelle : Namur capitale de la Bière, les Apéros namurois… Mais je vous conseille vraiment les bords de Meuse pour profiter de Namur l’été ! Il faut aussi se balader, être curieux, entrer dans les bars aux fenêtres ouvertes, où il y a un petit concert qui anime tout le quartier… C’est la convivialité qui fait le charme de Namur. Vive Namur, et vive Namur animée ! Il se passe toujours quelque chose à Namur… il suffit d’aller sur I love Namur pour le voir ! (rires)

Propos recueillis par Morgane Belin