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Eric van Zuylen

Diplômé en droit de Namur en 1976, Eric van Zuylen est fidèle à son Alma Mater. Ancien avocat au barreau de Liège, il partage aujourd’hui ses activités entre sa société Ryva Production, qui produit des fictions et des documentaires, la cogestion du Groupement forestier VZD en Haute-Ardenne et l’administration de la société verviétoise Traitex, dont il préside l’entité afghane à Hérat. Membre du Comité du Fonds Namur Université depuis 2013, il en est le Président depuis 2015. Rencontre.

evzSoutenir votre Université, que cela signifie-t-il pour vous, en tant qu’ancien ?
Au départ, je me suis investi dans la campagne par amitié pour le recteur Yves Poullet, initiateur de ce Fonds. Notre amitié remonte à plus de 45 ans, soit au début de mes études de droit à Namur. Je conserve d’excellents souvenirs de cette période, constitutifs d’un attachement pérenne pour l’UNamur. Je pense que cet attachement est partagé par une majorité d’anciens, même si nous avons poursuivi notre cursus
ailleurs. Namur mérite d’être soutenue pour l’excellence de son enseignement, sa convivialité et son socle de valeurs. La mission d’une université est certes de transmettre un savoir, mais aussi de s’interroger sur la manière dont elle le transmet pour être en phase avec son époque. Je pense que le recteur Poullet a pleinement agi en ce sens durant son mandat, malgré un contexte budgétaire et concurrentiel ardu. J’ai la conviction que le nouveau recteur poursuivra dans cette voie.

Quelles sont, selon vous, les caractéristiques de l’UNamur ?
C’est la plus petite des universités belges francophones, mais c’est la première de classe. Qui plus est, ses facultés sont regroupées au coeur d’une jolie petite ville d’eau. Les spécificités de Namur sont notamment l’excellence de son enseignement, son encadrement, son implication dans le numérique et son label jésuite, carrefour de tolérance entre Foi et Raison. À cet égard, croyants et non croyants sont à l’aise à Namur, ce qui n’est pas négligeable dans le contexte religieux délétère actuel.

Collecter des fonds privés pour soutenir la recherche et l’enseignement était, en 2013, une démarche nouvelle pour l’UNamur. Quel bilan tirez-vous de cette première expérience ?
Il y a d’abord eu une période de gestation indispensable pour mettre en place les structures nécessaires en interne. Nous avons suivi les recommandations d’un bureau de consultance international réputé dans ce domaine, mais nous avons constaté que le schéma proposé ne convenait pas aux spécificités de l’UNamur. On ne fait pas du fundraising à Namur comme on peut le faire à New York, Paris, ou même Bruxelles. Que ce soit le recteur, les membres du Comité ou les membres du personnel, nous étions tous des « débutants » en fundraising… Il fallait apprendre et se remettre en question. Nous avons donc, dans un second temps, repensé notre démarche en fonction de notre identité et de notre Hinterland. Nous avons mieux défini les atouts à faire valoir auprès des mécènes et des entreprises. Pour moi, cela a été une
magnifique expérience. Certes, nous avons commis des erreurs de jeunesse, mais en gardant toujours notre motivation. Par rapport aux objectifs initiaux de 2013, situés entre 1 à 3 millions d’euros, nous pouvons être satisfaits, puisque le bilan global du fundraising à l’UNamur atteint 3 210 000 €, résultat boosté depuis le changement de cap opéré fin 2015. Notre travail a donc porté ses fruits, même si ce n’est qu’un début. Je tiens bien entendu à remercier Yves Poullet et l’administrateur général Michel Mignolet pour leur confiance, ainsi que les membres du Comité pour leur fidélité et leur investissement, malgré leur emploi du temps très chargé. Je tiens également à remercier Morgane Belin et Olivier Hostens qui animent cette campagne à l’UNamur, pour la grande qualité de leur travail et leur ténacité. C’est un réel plaisir de travailler ensemble.

Quels défis définiriez-vous pour l’avenir ?
Même si le bilan est enthousiasmant, il faut être conscient que le processus sera long. En interne, je crois
qu’il faut conscientiser les chercheurs de l’importance du fundraising. Solliciter des fonds privés pour développer de nouveaux projets est devenu indispensable pour rester dans le wagon de tête. L’expérience nous a aussi montré le rôle crucial du recteur dans le succès de ce processus. Son implication personnelle est en effet déterminante dans les contacts avec les mécènes, ainsi que celle des responsables de projet. En externe, il faut continuer à mieux faire connaître les capacités et les résultats obtenus par l’UNamur, qui est pionnière dans de nombreux domaines de pointe. Il faut enfin nouer des contacts avec les grands contributeurs, même s’ils sont déjà sollicités par d’autres institutions, en
les convainquant du bien-fondé de soutenir le Fonds Namur Université. Recteur, corps académique, comité, anciens : chacun a un rôle à jouer.

Quel message adresseriez-vous aux anciens afin de les encourager à soutenir l’UNamur ?
Je leur dirais que l’UNamur est une université extrêmement bien gérée sur le plan financier, et cela depuis
toujours. L’argent versé pour soutenir le Fonds Namur Université est donc intégralement consacré à ses projets de recherche et d’enseignement, et pas à autre chose ! Les donateurs ont donc un impact direct sur les projets qu’ils choisissent de soutenir. Et ce sont de beaux projets. Je terminerai en disant aux anciens, mais aussi aux curieux, de conseiller l’UNamur à leurs enfants.

Propos recueillis par Morgane Belin

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