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Bernard Claude

Déjà à Namur il y a trente ans, alors comme étudiant de la Faculté de droit, Bernard Claude revient aujourd’hui comme Procureur du Roi. Accueillant, disponible et attentif aux bonnes relations entre institutions judiciaires et justiciables, il nous raconte son parcours et quelques souvenirs...
Bernard ClaudeVous avez étudié le droit à Namur de 1972 à 1974 : y a-t-il des enseignements ou des enseignants qui vous ont marqué ?

J’ai un souvenir très vif du Professeur Cerexhe, un professeur extraordinaire au sens plein du terme. Il avait une manière de communiquer qui ne laissait pas les étudiants indifférents ! C’était un excellent pédagogue, il interpellait les étudiants dans l’auditoire... Il m’a certainement communiqué le goût du travail. Le Père Maon est également inoubliable : personnage entier, utilisant des expressions musclées, ... Un assistant, Jean Ciglia, avait détecté chez moi une faiblesse en sociologie ; il m’a alors proposé de me faire répéter tous les mercredis après-midi... Il fallait le faire ! Paulin Duchesne était également un assistant charmant, très compétent et proche des étudiants. J’ai trouvé l’atmosphère des Facultés presque familiale, malgré le nombre d’étudiants que nous étions déjà à l’époque, environ 250 en 1ère candidature.

C’est à Namur que vous rencontrez votre épouse ?

Je l’ai connue comme condisciple à Namur... et sans doute déjà repérée ! Mais je ne l’ai connue davantage qu’en licence.

Vous poursuivez vos études à Leuven...

La Faculté de droit était toujours à Leuven, j’étais, je pense, de la dernière promotion avant que la Faculté déménage à Louvain-la-Neuve. La décision de scinder l’université ayant été prise, il n’y avait plus de querelles entre néerlandophones et francophones.

Vous entrez ensuite au Barreau de Dinant, puis vous vous lancez en 1982 dans la magistrature : c’était votre première idée en choisissant les études de droit ?

Absolument pas. J’ai entrepris des études de droit par attrait pour cette discipline.

Ce sont les circonstances qui m’ont amené à m’inscrire au Barreau, puis à entrer au Parquet, ensuite au Siège où j’ai fait « un peu de tout ». En 1990, je suis nommé juge de la jeunesse pour passer à l’instruction en 1999.

J’ai apprécié ces différentes fonctions... avec un attrait particulier pour la jeunesse, mais il s’agit d’une fonction usante ! Ma préférence va tout de même à l’instruction. C’est une fonction envahissante : à Dinant, nous étions deux magistrats à l’instruction de sorte que nous étions chacun de garde 15 jours par mois. C’était un fil à la patte... Mais l’instruction permet de nombreuses missions intéressantes et valorisantes, telles que les interrogatoires, les enquêtes, les relations avec la police, etc. Tout cela est passionnant !

En 20 ans, la magistrature a-t-elle changé ?

Les relations entre le Parquet et le Siège se sont très nettement améliorées de même que celles entre le justiciable et l’institution. Cette évolution va dans le bon sens, je suis partisan d’une justice complètement transparente.

Quelles seront vos priorités dans votre nouvelle fonction ?

Je dois faire la connaissance des membres du Parquet et de l’ensemble des membres du personnel. C’est en bonne voie ! Par ailleurs, je défends le principe d’une communication étroite entre le justiciable et le magistrat : je compte inciter les substituts à être attentifs à cet aspect dans le cadre de leur travail.

La gestion de votre équipe sera une partie importante de votre travail ?

Certainement. Les chefs de corps sont avant tout considérés comme des managers, des organisateurs de travail.

Êtes-vous préparé à cela ?

A l’instruction, nous étions une toute petite équipe mais j’ai beaucoup travaillé avec les policiers qui me rendaient compte de l’évolution de leur enquête. Ici, il ne s’agit plus de mener des enquêtes mais bien d’organiser le travail... Cela dit, mon rôle consiste toujours à motiver une équipe pour atteindre un objectif.

Les différentes fonctions que vous avez occupées précédemment seront-elles une aide pour cette nouvelle fonction ?

Je connais, grâce aux différentes fonctions que j’ai occupées, les relations qui existent entre le Siège et le Parquet, les cabinets d’instruction et le Parquet, etc. C’est un avantage d’avoir baigné dans les différents services pour comprendre les problèmes qui se posent et les résoudre.

Vous revenez à Namur, 30 ans après vos candis droit...

C’est un véritable plaisir de revenir à Namur : je suis né à Namur, je vis à Ciney, je me considère comme un namurois et je suis content d’occuper cette fonction dans un arrondissement à dimension humaine.

Aimeriez-vous reprendre des contacts avec votre ancienne université ?

Si l’occasion se présente de participer à un séminaire ou une séance d’information pour les étudiants, ce serait avec plaisir ! Je participe d’ailleurs demain à la séance académique de rentrée des FUNDP...