Comme discipline, l'histoire prospecte le passé humain dans toute sa complexité : populations, économies, techniques, politiques, religions, arts, idéologies, etc. 

Au prix d'entretiens oraux, de recherche dans les dépôts d'archives ou les cabinets de manuscrits, dans les bibliothèques ou les musées, sur les sites archéologiques ou dans certains lieux privilégiés où la nature a fixé des souvenirs du passé, l'histoire ambitionne de repérer des traces laissées par les humains. L'objectif est de connaître le milieu dans lequel ils ont vécu. Elle dépiste tous les témoins possibles. 

L'histoire emprunte aux sciences humaines questions et méthodes, qui permettent de saisir des corrélations, de déceler des genèses, en un mot, de comprendre l'aventure humaine.   

Deux traits de l'histoire valent d'être soulignés. L'histoire relève d'abord de l’enquête ; elle doit en effet commencer par découvrir le matériau multiforme sur lequel elle va travailler, les "documents" du passé. Ensuite, elle porte sur la connaissance du passé dans la durée, parfois dans la très longue durée, et donc analyse des naissances, des mutations, des évolutions.

Une association d'anciens Alumni est présente au sein du département.

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Le rôle des femmes dans la Résistance, une mémoire à reconquérir

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Le 8 avril dernier, le centre de recherche Histoire, Sons et Images (HiSI, membre de l’Institut Patrimoines, Transmissions et Héritages - PaTHs) organisait, en collaboration avec l’association « Coalition 8 mai », un colloque sur le thème des rapports entre femmes et extrême droite. Bénédicte Rochet et Axel Tixhon, professeurs au Département d’histoire, ont exploré cette thématique sous l’angle des résistantes actives lors de la guerre 40-45. Leur démarche s’inscrit pleinement dans la vision du centre de recherche qui étudie les documents audio et/ou visuels en tant que sources historiques, mais aussi l’histoire en tant que mode de compréhension du présent. 

Omalius_Femmes résistantes_Juillet 2025

Cet article est tiré de la rubrique "Experts" du magazine Omalius de juillet 2025.

Comment les femmes ont-elles intégré les mouvements de résistance durant la guerre 40-45 ? 

Axel Tixhon : On retrouve les femmes dans les réseaux de résistance qui cachent des enfants juifs, des soldats et aviateurs alliés ou encore des opposants politiques. Ces personnes étaient souvent hébergées temporairement avant d’être exfiltrées par des filières d’évasion depuis les territoires occupés vers l’Espagne, puis la Grande-Bretagne. Les réseaux de cache s’appuyaient sur les petites cellules familiales, hermétiques vis-à-vis de l’extérieur, mais très ouvertes à l’intérieur. Forcément quand une famille accueillait quelqu’un sous son toit, tous ses membres, et particulièrement les femmes, participaient. Leur engagement s’inscrit donc dans le prolongement du rôle traditionnel qu’elles jouaient à cette époque.

On observe également des profils de femmes émancipées. Par exemple, Louise-Marie Danhaive, connue pour ses activités littéraires avant la guerre, va s’engager dans la presse clandestine. Elle va donc sortir du rôle traditionnel de la femme. On retrouve aussi des personnalités moins connues, comme Juliette Bernard. Investie dans un groupe folklorique à Fosses-la-Ville avant la guerre, elle va entrer dans la résistance, essentiellement dans le secteur du renseignement et de l’aide aux partisans du Parti communiste. 

Même si c’est assez rare, certaines femmes ont aussi pris les armes comme Madeleine Tasset (Andenne), dont on a retrouvé une photo qui la montre manipuler une mitrailleuse et porter la tenue de l’armée secrète. 

Les résistantes ont souvent été invisibilisées, comment l’expliquer ? 

Bénédicte Rochet : Il y a d’abord des facteurs qui sont propres à l’histoire de la résistance et de la politique belges. Au lendemain de la 2e guerre mondiale, le gouvernement doit gérer des milliers de résistants dont certains sont armés tandis que d’autres font partie du Front de l’indépendance, réseau majoritairement communiste dont l’importance fait craindre une révolution dans notre pays. Churchill et Roosevelt vont alors inciter le gouvernement belge à reprendre les rênes du pouvoir et à maintenir l’ordre en s’appuyant sur les forces de police officielles et l’armée belge. Dans ce contexte, la résistance va être dénigrée et surtout désarmée. 

Dès novembre 1944, les résistants vont manifester pour obtenir une reconnaissance de leur statut. Ces manifestations vont être mises sous le boisseau par le gouvernement et même par la presse. Aujourd’hui encore, les commémorations mettent surtout à l’honneur l’armée. Et, lorsqu’on évoque la résistance, on rend hommage à ceux qui sont morts durant la guerre. 

Beaucoup de femmes ne vont par ailleurs pas demander une reconnaissance de statut parce qu’elles ne se retrouvent pas dans la connotation militaire qui y est associée à l’époque. En outre, comme elles entraient souvent en résistance avec l’ensemble de la cellule familiale, c’était le père de famille qui allait déposer le dossier de reconnaissance. Tout cela a participé à l’invisibilisation des résistantes. 

A.T. : Lors du colloque, Ellen De Soete, fondatrice de la Coalition 8 mai, a livré un témoignage très touchant. Elle a expliqué comment sa mère, résistante arrêtée et torturée, a bâti toute sa vie sur le silence. Son supplice avait été la conséquence du fait que d’autres avaient parlé. Il était donc essentiel pour elle de se taire afin de ne pas mettre ses enfants en danger. S’ils savaient, ils risquaient peut-être à leur tour d’être torturés. Ce n’est qu’à la fin de sa vie qu’elle a libéré sa parole. Ellen De Soete a expliqué que, enfant, leur mère leur interdisait de sortir ou d’inviter des amis à la maison. Les cicatrices provoquées par la guerre ont donc bien souvent débordé des individus eux-mêmes pour avoir un impact sur l’ensemble de la famille, y compris sur les générations suivantes. C’est donc aussi cette culture du silence qui a participé à l’invisibilité des femmes résistantes. 

B.R. : À partir des années 60-70, il y a un basculement avec les gender studies. Les études vont, dans un premier temps, se concentrer sur les femmes au travail et les droits des femmes, mais pas du tout sur leur rôle dans les contextes de guerre. Ce n’est donc qu’à la fin des années 90 et au début des années 2000 que l’histoire s’intéresse aux femmes résistantes durant la guerre 40-45.  

Lors du colloque, vous avez aussi abordé les rapports entre l’extrême droite actuelle et la question du genre. Les droits des femmes sont souvent mis à mal par les partis d’extrême droite, et pourtant, en France, en Italie, en Allemagne, les grandes figures de ces partis sont des femmes. Comment peut-on expliquer cette contradiction ? 

A.T. : Il est difficile de répondre tant cela semble effectivement peu logique. Cela ressemble plus à une posture opportuniste qu’à une volonté de rendre les genres égaux dans la société. La présence de femmes à la tête des mouvements d’extrême droite en Europe est un moyen de déradicaliser le discours. On sait également que, dans la communication politique de l’extrême droite, on n’est pas à un paradoxe près. D’une certaine manière, ces partis aiment jouer la rupture entre ce qui est attendu de figures politiques et ce qu’elles disent ou font. Donc, une femme qui tient un discours à la limite masculiniste est acceptable dans ces partis, alors que cela ne le serait pas dans un parti traditionnel. 

B.R. : Les politologues qui ont participé au colloque ont aussi apporté un élément de réponse qui rejoint et complète l’histoire. Dans leur programme, ces partis affirment défendre le droit au sentiment de sécurité des femmes. Ils leur disent : vous avez de la chance, vous êtes libres et vivez dans un contexte de liberté d’expression, mais il vous manque la sécurité physique. Et qui met cette sécurité en danger ? Ce sont ces migrants, ces étrangers qui violent nos femmes et qui sont désignés comme l’ennemi commun. Ce discours sécuritaire peut toucher certaines femmes. Celles qui ont adhéré au parti nazi dès les années 30, l’ont fait dans l’idée de vivre dans une société sécurisée à l’abri de la violence des communistes, des juifs, etc.  

Axel Tixhon et Bénédicte Rochet

Le nazisme s’appuyait-il aussi sur de grandes figures féminines ? 

B.R. : On a seulement commencé à s’intéresser aux femmes du Troisième Reich dans les années 90. Les femmes ont souvent joué un rôle en tant qu’épouses. On pense par exemple à Magda Goebbels, épouse du ministre de la propagande, Joseph Goebbels, ou à Emmy Sonnemann, épouse de Hermann Göring. Ces femmes ont joué un rôle de réseautage et de soutien du régime, en organisant, par exemple, des dîners et réceptions. Le récent film de Jonathan Glazer, « La Zone d’intérêt », illustre bien ce rôle des femmes. Il met en scène le cadre familial du commandant du camp d’Auschwitz. Il montre comment son épouse instaure un climat familial accueillant et joue donc un rôle important de soutien à son mari, alors qu’elle sait ce qui se passe dans le camp situé de l’autre côté du mur de son jardin. 

À côté des épouses, plus de 500 000 femmes se sont engagées pour le troisième Reich, comme gardiennes dans les camps, infirmières, etc. Et puis, quelques personnalités n’ont pas agi en tant qu’épouse. Leni Riefenstahl, par exemple, a réalisé des films documentaires qui ont soutenu le parti.  

A.T. : Et ce sont sans doute les films les plus efficaces de la propagande nazie !  

Le programme du parti nazi en ce qui concerne les femmes a évolué au fil des années. Dans les années 30, il s’agit de mettre les femmes en sécurité. Dans les années 40, le rôle de la femme est de produire des bébés pour soutenir la race aryenne. Et puis, en 43, alors que les nazis constatent qu’ils sont en train de perdre la guerre, le curseur bouge encore : les femmes sont alors engagées dans l’industrie de guerre.  

Le travail de mémoire auprès du grand public porte souvent sur les conséquences du nazisme, moins sur les mécanismes et les discours qui ont permis aux nazis de prendre le pouvoir. Les méthodes et la rhétorique de l’époque sont-elles similaires à celles de l’extrême droite actuelle ?  

A.T. : Oui, par exemple dans la recherche du bouc émissaire et le développement des peurs. Lors du colloque, les politologues parlaient de « paniques morales ». Aujourd’hui, l’extrême droite insiste, par exemple, sur le déclin des valeurs morales, en pointant du doigt les personnes transgenres ou les personnes aux préférences sexuelles différentes. Elle va insister sur la nécessité de transformer le modèle social pour revenir à un traditionnel, tout en faisant peur. L’instrumentalisation des peurs est le fondement de la stratégie électorale des partis d’extrême droite, soit en accentuant les craintes qui existent, soit en les faisant littéralement naître.  

On sait que l’antisémitisme existait au préalable, mais les nazis lui ont accolé de nombreux discours violents et déshumanisants, pour justifier l’extermination des juifs. La violence était, dès lors, justifiée par le fait que les populations juives, gitanes, homosexuelles, étaient dangereuses.   

On retrouve aujourd’hui le même schéma dans certains discours agressifs qui proviennent de groupuscules d’extrême droite ou, plus généralement, de groupuscules extrémistes. Ces discours pourraient amener certains à justifier des violences semblables à celles de la guerre 40-45 envers ces soi-disant menaces pour la société. 

B.R. : La rhétorique est également similaire. Aussi bien dans le parti nazi que dans les partis d’extrême droite actuels, on est face à des tribuns qui, comme Hitler ou Goebbels, aiment les monologues. Ils tiennent des discours qui assènent des vérités et qui créent une panique morale. Par contre, tous ces tribuns sont en difficulté lorsqu’ils doivent débattre d’idées.  

C’est un peu la même chose aujourd’hui. Dans un débat contradictoire, Donald Trump va par exemple aller au conflit, comme il l’a fait avec le Président Zelenski. Göring, Hitler, Goebbels faisaient exactement la même chose. On a retrouvé des archives sonores du procès de l’incendie du Reichstag dans lesquels on entend Göring sortir complètement de ses gonds lorsqu’il est mis en contradiction avec un des accusés ou un des avocats. 

Ces similitudes doivent donc nous alerter sur les dangers de l’extrême droite actuelle ? 

A.T. : Oui. C’est l’objectif de « Coalition 8 mai », créée par Ellen De Soete qui a pris conscience que, lors des commémorations, on perpétue les mêmes gestes, mais on en a souvent perdu le sens. Il y a pourtant aujourd’hui des raisons de craindre qu’on débouche sur des horreurs semblables à celles commises en 40-45. L’association veut sensibiliser le public à ce danger. C’est pourquoi elle a proposé au Département d’histoire d’organiser ce colloque. 

Le baiser du GI en septembre 1944

« 1000 Résistantes ! 1940-1945. Des femmes dans la Résistance en Province de Namur. »  

À travers cette publication, le lecteur découvre les réseaux de résistance actifs en Province de Namur au sein desquels de nombreuses Namuroises se sont engagées durant la guerre 40-45. Le carnet présente également une liste de 1000 résistantes namuroises et les portraits de 15 d’entre elles réalisés par les étudiants du bloc 2 en histoire.  

Le projet a été initié par le Service des Musées et du Patrimoine culturel de la Province de Namur (SMPC) dirigé par Mélodie Brassine, alumnus du Département d’histoire, en collaboration avec le professeur Axel Tixhon. Au départ l’idée était de trouver une résistante pour chacune des 38 communes que compte la Province, mais le SMPC a pu, grâce à ses recherches, dresser une liste de 1000 noms. « Il y a donc un potentiel de recherche incroyable sur les résistantes en Province de Namur et ailleurs. Dans les différentes communes, il y a matière à creuser. Cela peut être une occasion pour les pouvoirs locaux de mettre en valeur certains profils à travers toute une série de démarches. Le travail de recherche pourrait être réalisé par des groupes d’action locale, des écoles secondaires, voire par des élèves de 6e primaire », suggère Axel Tixhon. 

Cet article est tiré de la rubrique "Experts" du magazine Omalius #37 (Juillet 2025).

Omalius #37

Copyrights (par ordre d'apparition) : 

  • Louise-Marie Danhaive
  • Imprimerie clandestine à Liège, 1944 – © Cegesoma
  • Madeleine Tasset – copyright : © Collection M. Tasset, Bibliotheca Andana
  • Irma Caldow à Solre-sur-Sambre vers 1943-1944 – © Cegesoma
  • Le baiser du GI septembre 1944 – © Cegesoma  

Fonds de Bergeyck : des documents rares étudiés par le centre PraME

Histoire

C’est dans le cadre d’un projet de recherche portant sur le patrimoine médiéval conservé à la Bibliothèque Universitaire Moretus Plantin (BUMP) que le fonds d’archives qui lui a été confié par la famille de Brouchoven de Bergeyck a fait l’objet d’une étude minutieuse de la part de l’historien Romain Waroquier. Ce fonds revêt un intérêt historique et scientifique indéniable : jusqu’ici inconnu des chercheurs, il recueille des documents d’une extrême rareté.  

Château de Dhuy

Romain Waroquier est docteur en Histoire et chercheur postdoctorant au sein du centre de recherche Pratiques médiévales de l’écrit (PraME) de l’UNamur. Depuis 2024, et grâce au mécénat de la fondation d’utilité publique Institut Moretus Plantin, il a inventorié, identifié et analysé chacun des 214 documents qui composent le fonds d’archives mis en dépôt à la BUMP par le comte René de Brouchoven de Bergeyck de Namur d’Elzée, dont les ancêtres furent comtes de Namur (avant 1421) et seigneurs de Dhuy (commune actuelle d’Éghezée).

Image
Photo Romain Waroquier

L’ensemble est exceptionnel pour deux raisons : d’abord, sa profondeur chronologique, qui pénètre jusqu’au cœur du Moyen Âge. Le plus ancien document date de 1263 ; or, il est très rare que des fonds d’archives nobiliaires aient survécu à travers les siècles et notamment à la Révolution française, qui a occasionné de nombreuses destructions de documents rappelant le passé féodal de nos régions. Le fonds est remarquable, ensuite, en raison de sa cohérence : il illustre, de manière inédite, l’histoire de la seigneurie de Dhuy, de son château (représenté ci-dessus vers 1828) et de ses dépendances. Cette seigneurie s’est transmise, sans discontinuité, au sein de la même famille depuis le début du 15e siècle

Romain Waroquier Docteur en histoire et chercheur postdoctorant au sein du centre de recherche Pratiques médiévales de l’écrit (PraME)

Un livre foncier unique en province de Namur

En mettant en dépôt à la BUMP une partie de ses archives, le comte de Brouchoven de Bergeyck a posé un geste important vis-à-vis du monde scientifique, qui pourra désormais les exploiter et mettre en lumière certains aspects de l’histoire seigneuriale du Namurois au Moyen Âge.

« La charte de 1263 (voir image ci-contre), qui relate la donation de la seigneurie hautaine (le droit du seigneur sur les personnes et les biens relevant de sa juridiction, NDLR) par le comte de Namur à Libert de Dhuy, n’avait été transmise qu’au travers de copies. Nous avons désormais accès à l’original au sein du fonds de Bergeyck », s’enthousiasme Romain Waroquier.

Fonds de Bergeyck - Charte de 1263

« À côté d’une vingtaine de chartes documentant la transmission intrafamiliale de la seigneurie (1263-1490), la pièce maîtresse du fonds réside dans un livre ou polyptique foncier, un document de gestion dans lequel sont consignées les descriptions des terres constituant la seigneurie de Dhuy. Ce manuscrit a connu deux phases de rédaction, la principale en 1417 et la deuxième sans doute vers 1489 », poursuit le médiéviste. « On rencontre habituellement ce type de document dans le cas des grands domaines ecclésiastiques ». Dans le cadre d’une seigneurie laïque, ce polyptique ne connaît qu’un seul équivalent comparable dans l’espace mosan, le censier de la seigneurie de Jauche, daté de 1444 et étudié par l’historien Georges Despy. Il s’agit donc d’un document unique en province de Namur, mais également rarissime à une échelle plus large.  

Une seigneurie au statut particulier

« La raison d’être du document interpelle : ce n’est pas un censier, car la description de la seigneurie ne se fait pas sur base du cens (redevance payée au seigneur par les tenanciers d’une terre, NDLR). Il ne s’agit donc pas d’une raison fiscale. Et l’historien de livrer son hypothèse quant à l’origine du manuscrit : « les possessions constituant la seigneurie de Dhuy sont réunies à la fin du 14e siècle par Jean de Namur, le fils cadet du comte de Namur Guillaume Ier. La seigneurie de Dhuy est sa possession personnelle, sur laquelle il a racheté tous les droits et biens entre 1390 et 1392, alors qu’il était seigneur de Wienendaele et de Renaix, et non destiné à régner. Lorsqu’il accède à la tête du comté en 1418, après le décès de son frère Guillaume II, sans héritier, il fait probablement inventorier les biens de sa seigneurie personnelle afin d’éviter qu’elle se confonde avec celle du domaine comtal ». On constate en effet que, lors de la cession du comté de Namur au duc de Bourgogne Philippe le Bon, en 1421, la seigneurie de Dhuy est exclue de la vente. « Cela est clairement stipulé dans l’acte de vente du comté. La seigneurie est cédée par Jean de Namur en apanage (portion de domaine accordée par le seigneur, en compensation, à un enfant exclu de la succession du titre, NDLR), à son fils naturel Philippe. Elle est écartée de la vente car elle était la possession de Jean avant qu’il ne devienne comte », conclut Romain Waroquier.   

Un inventaire et des publications pour faire connaître le Fonds de Bergeyck

L’inventaire scientifique réalisé par le chercheur sera publié prochainement aux Presses Universitaires de Namur. Il donnera ainsi un aperçu détaillé de la partie médiévale du fonds, mais également de ses portions modernes et contemporaines, qui sont principalement constituées de testaments et de conventions de mariage (16e-17e siècles), de documents personnels ainsi que d’un beau dossier épistolaire datant de la période napoléonienne : « Il s’agit d’une vingtaine de lettres échangées entre le comte et son fils, engagé dans l’armée de l’Empire et qui va décéder durant la guerre d’indépendance d’Espagne (un conflit qui a opposé l'Espagne et ses alliés à la France de Napoléon Ier entre 1808 et 1814, NDLR) ». Plusieurs articles scientifiques suivront, dont l’édition critique et la remise en contexte du fameux livre foncier évoqué plus haut. Les chartes médiévales seront également numérisées tout prochainement et rendues accessibles au public sur le portail Neptun de la bibliothèque universitaire namuroise. 

Le centre de recherche Pratiques médiévales de l’écrit (PraME)

Fondé en 2009, le centre PraME réunit une vingtaine de chercheuses et de chercheurs qui consacrent leurs travaux aux écrits et aux multiples facettes de l’activité d’écriture dans l’Occident médiéval. Il bénéficie d’une reconnaissance en Belgique et à l’international et noue de nombreuses collaborations interdisciplinaires au sein du monde académique et en dehors (dépôts d’archives, bibliothèques, musées, sociétés savantes…), dans le cadre de projets de recherche et de médiation scientifique. Le centre PraME est un pôle de l’institut de recherche PaTHs de l’UNamur.  

Ce projet de recherche bénéficie du soutien de la fondation d’utilité publique Institut Moretus Plantin.  

Institut Moretus Plantin

Cet article a été publié dans la newsletter du Fond Namur Université.

Axel Tixhon, garant scientifique d’un projet historique en réalité augmentée

Histoire
Patrimoine, culture et sociétés

C’est une première en Wallonie ! La Citadelle de Dinant propose désormais une visite en réalité augmentée qui plonge les visiteurs au cœur de son histoire. À la manœuvre : la société française Histovery, spécialisée dans les reconstitutions patrimoniales, avec le soutien scientifique d’Axel Tixhon, professeur au Département d’histoire de l’UNamur.

Axel Tixhon et les partenaires du projet inaugurent l’HistoPad à la Citadelle de Dinant

Sur la photo : Édouard Lecanuet, assistant de production chez Histovery, la ministre Valérie Lescrenier en charge du Tourisme et du patrimoine, Marc de Villenfagne, administrateur délégué de la Citadelle de Dinant, et Axel Tixhon, professeur au Département d’histoire de l’UNamur, inaugurent l’HistoPad, outil de reconstitution 3D de l’histoire de la Citadelle de Dinant. Un projet validé scientifiquement par Axel Tixhon.

 

Grâce à une tablette interactive baptisée HistoPad, le public explore les lieux comme jamais auparavant. En différents points du parcours, les visiteurs découvrent des scènes historiques reconstituées en 3D, appuyées par une documentation rigoureuse et une reproduction fidèle des décors, costumes et objets d’époque.

Trois périodes clés ont été retenues pour cette immersion :

  • 1821, époque hollandaise et construction du fort
  • 1832, période belge durant laquelle la Citadelle devient prison militaire
  • 1914, lors de la Première Guerre mondiale, le site est le théâtre d’affrontements

La rigueur historique au service de l’innovation

Le professeur Tixhon a accompagné toutes les étapes du projet, en tant que membre du comité scientifique. Il a dans un premier temps mis en exergue les événements intéressants d’un point de vue historique et les traces encore visibles aujourd’hui, comme des pièces d’artillerie, une ancienne cuisine ou une boulangerie. Il a également fourni à Histovery une documentation pertinente et fiable.

Une reconstitution historique fidèle, jusqu’au moindre détail

Son expertise a permis d’évaluer la justesse historique des reconstitutions.

Image
Axel Tixhon

Ils m’ont demandé de valider des détails, comme les uniformes de l’armée hollandaise ou le maniement des armes », explique-t-il. « Il fallait aussi éviter les anachronismes. L’équipe d’Histovery avait par exemple affiché un portrait du roi Léopold Ier qui datait de 1850 dans le bureau d’un commandant du fort en 1832. Ils avaient également exposé les blasons actuels des 9 provinces belges qui ne correspondaient pas aux blasons de l’époque. Il a donc fallu trouver le bon portrait et les bons blasons.

Axel Tixhon Professeur au Département d'histoire et membre de l'Institut PaTHs de l'UNamur

L’invisible recomposé grâce aux archives

Certains lieux ont aussi été recréés virtuellement à partir de sources iconographiques anciennes, comme un ingénieux mécanisme en bois qui permettait autrefois d’acheminer l’eau de la Meuse jusqu’à la forteresse.

Histovery, déjà connue pour ses réalisations au château de Chambord, au Palais de papes à Avignon ou encore au Fort Alamo aux États-Unis, signe ici une première wallonne, mêlant patrimoine, innovation et rigueur scientifique. Une réussite qui démontre, une fois de plus, la pertinence du dialogue entre les experts de l’Université de Namur et les acteurs socio-économiques et culturels.

L'institut Patrimoines, transmissions, héritages (PaTHs)

L’institut Patrimoines, Transmissions, Héritages (PaTHs) est une fédération de centres et de groupes de recherche qui ont vu le jour dans et autour de la Faculté de philosophie et lettres. Plusieurs pôles de recherche composent cet institut.  Axel Tixhon est membre du pôle HISI (Histoire, sons, images). 

Logo institut de recherche PATHS

Le Département d'histoire de l'UNamur

Comme discipline, l'histoire prospecte le passé humain dans toute sa complexité : populations, économies, techniques, politiques, religions, arts, idéologies, etc. 

Le Département de physique reçoit une délégation du CERN

Alumni
Matériaux, énergie et environnement
Patrimoine, culture et sociétés
Physique et astronomie
Sciences de la vie et de la santé
UNIVERSEH
Vulgarisation scientifique

En mai 2025, le Département de physique recevait des visiteurs particuliers : deux namurois, Serge Mathot et François Briard, alumni de l’UNamur et membres du CERN.  Plusieurs activités étaient au programme, allant de la visite de l’accélérateur à particules, en passant par la vulgarisation scientifique et les séminaires thématiques notamment en sciences du patrimoine.  Objectif ? Identifier les domaines ou activités dans lesquels l’UNamur et le CERN pourraient renforcer leur collaboration.

Photo de groupe

Sur la photo, de gauche à droite : (en haut) Pierre Louette, Directeur du Département de physique ;  François Briard, Chef de groupe Portail de la science (CERN) ; Julien Colaux, spécialiste IBA, chercheur en physique ; Boris Hespeels, chercheur en biologie ; Alexandre Mayer, chercheur en physique ; Anne-Catherine Heuskin, chercheuse en physique et biophysique. (en bas) André Füzfa, astrophysicien et chercheur en mathématiques ; Serge Mathot, Referent Applied Physicist (CERN) et Michaël Lobet; chercheur en physique.

L’histoire d’amour entre le CERN et l’UNamur ne date pas d’hier.  Le complexe d’accélérateurs et le programme expérimental du CERN sont très différents et bien plus grands que ceux du Département de physique de l’UNamur mais les domaines dans lesquels les deux institutions travaillent ont beaucoup de points communs.

De plus, les deux invités ont une histoire personnelle avec l’UNamur.  Le Département de physique a eu le plaisir d’accueillir Serge Mathot, Referent Applied Physicist (CERN) et alumni du Département de physique de l’UNamur (1992) ainsi que François Briard, Chef de groupe Portail de la science (CERN), et alumni de la Faculté d’informatique de l’UNamur (1994).

Les activités ont débuté par une rencontre entre les invités, la Rectrice Annick Castiaux, la Vice-rectrice à la recherche Carine Michiels, le Directeur du Département de physique Pierre Louette et plusieurs autres membres du Département de physique et de biologie. Après une présentation générale de l’Université, les participants ont pointé les missions communes aux deux institutions : la recherche et le transfert de technologies et de connaissances, le service à la société, la vulgarisation scientifique ou encore l’éducation et la formation.

Focus sur les rencontres

Lunch de la physique – Présentation du CERN 

Le lunch de la physique est la rencontre mensuelle entre les étudiants et membres du département de physique et un professionnel, alumni ou non, venant expliquer son parcours et ce qu’il fait au quotidien en tant que physicien. 

Durant cette rencontre à laquelle participaient environ 80 personnes, François Briard et Serge Mathot ont présenté le CERN, le plus grand laboratoire pour la physique des particules du monde.  La mission du CERN est de comprendre les particules les plus élémentaires et les lois de notre univers. 

A l’issue de ce séminaire, les étudiants sont ressortis avec des étoiles plein les yeux. En effet, les possibilités de stages ou même de premier emploi au CERN sont possibles pour les physiciens mais aussi dans de nombreux autres domaines. 

Photo de groupe
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Photo de Serge Mathot

Votre formation en physique à l’UNamur est votre meilleur sésame pour être engagé au CERN. C’est plus qu’un diplôme en physique des particules !

Serge mathot Referent Applied Physicist (CERN) et alumni du Département de physique de l’UNamur (1992)

Certains programmes de stage au CERN répondent particulièrement bien aux demandes des jeunes étudiant-e-s belges.

La grande majorité des physiciens qui travaillent avec le CERN (plus de 13 000) sont en fait envoyés au CERN pour une période plus ou moins longue par leurs instituts de recherche nationaux qui les emploient.  Le CERN offre une opportunité exceptionnelle de développer une expérience internationale avec d'excellentes conditions et dans un environnement unique au monde ! De quoi inspirer nos jeunes étudiants !

La visite de l’accélérateur de particules ALTAÏS et des équipements de la plateforme SIAM

Capable de générer des faisceaux d'ions constitués de n’importe quel élément stable avec des énergies allant jusqu'à 16 Mega electron-Volt (MeV), l’accélérateur de particules ALTAÏS est utilisé dans divers domaines de recherche fondamentale ou recherche appliquée, notamment au travers de partenariats industriels. Le plus gros accélérateur linéaire actuel du CERN permet de produire des faisceaux de particules allant jusqu’à 160 MeV. 

ALTAIS - L'accélérateur de particules du LARN (UNamur)

Rencontre avec les membres du projet ARC PHOENIX complété par un séminaire en sciences du patrimoine donné par Serge Mathot.

Le projet d'Action Recherche Concertée (ARC) PHOENIX vise à renouveler notre compréhension des parchemins médiévaux et des pièces de monnaie antiques. L'intelligence artificielle sera exploitée pour analyser les données générées par la caractérisation des matériaux. 

Cette étude conjointe entre le Département de physique et le Namur Institute of Structured Matter (NISM) et le Département d’histoire et l'Institut Patrimoines, Transmissions, Héritages (PaTHs) permettra d'aborder les questions relatives à la chaîne de production et à l'utilisation de ces objets et matériaux dans les sociétés passées.  

En parallèle, Serge Mathot a présenté un séminaire en sciences du patrimoine auquel une cinquantaine de personnes ont participé.  Il a notamment présenté sa recherche et le tout nouvel accélérateur ELISA: un accélérateur miniaturisé permettant de délivrer un faisceau de protons de 2 MeV utilisé pour réaliser de véritables mesures au Portail de la science.

Rencontre avec François Briard autour de la vulgarisation scientifique

Avoir l'opportunité d'échanger avec François Briard, Chef de groupe du Portail de la science du CERN est une chance rare. Comparer les activités de vulgarisation a permis d'ouvrir de nouvelles pistes, de découvrir et de partager les approches, d'évaluer ce qui fonctionne ou non, en fonction du public cible. Un enrichissement fort satisfaisant pour les membres présents du Confluent des Savoirs (CDS), le service de sensibilisation et de diffusion de la recherche de l’Université de Namur.

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François Briard - Chef de projet Portail de la science

Le Portail de la science du CERN est un lieu où l'on peut partir à la découverte du CERN et de la science en vivant des expériences authentiques et innovantes : expositions multimédia immersives, ateliers pratiques en labo, spectacles scientifiques, événements mariant science et culture, ateliers de prototypages sur le thème de l'innovation, visites de sites du CERN, le tout accompagné par du personnel du CERN.

François Briard Chef de groupe du Portail de la science du CERN

BD Physix - L'énergie

Les professeurs André Füzfa et Michaël Lobet ont pu présenter le projet de bande dessinée réalisée avec l’auteur Jean-Marc Dubois. 

Le thème? L’énergie ! 

Quoi de plus normal que d’en parler avec François Briard, vulgarisateur en chef au CERN, qui est intéressé par ce projet de vulgarisation sur un support accessible aux personnes de 7 à 77 ans !

Image illustrative - vue de la cathédrale saitn aubain

Rencontre sur la thématique de la biophysique

La professeure Anne-Catherine Heuskin et le docteur Boris Hespeels travaillent actuellement sur le projet BEBLOB, un projet Belspo avec le soutien de l’ESA, dans le cadre de l’alliance UNIVERSEH (European Space University for Earth and Humanity).  Ils s’intéressent notamment à ses étonnantes capacités à résister à de fortes doses de radiation. 

Anne-Catherine Heuskin travaille également en radiobiologie.  Les particules sont utilisées pour irradier des cellules cancéreuses afin de détruire leur matériel génétique et les empêcher de proliférer : c’est la base de la radiothérapie et de la protonthérapie.

Rencontre avec la FaSEF en ce qui concerne les opportunités de formation des enseignants.

La rencontre a permis d’asseoir la volonté de la FaSEF et de l’UNamur de s’impliquer dans la coordination en Belgique francophone du « Belgian National Teacher Programme » que le CERN souhaite relancer dès 2026. Une réflexion a aussi été initiée concernant d’autres pistes en formation d’enseignants Telle qu’ une intervention prochaine du CERN à la « Salle des Pros », le lieu rassemblant la formation aux différents acteurs de la formation à l'enseignement à l’UNamur.

Une visite du TRAKK

Le TRAKK est le hub créatif namurois porté par 3 partenaires complémentaires sur le terrain : le BEP, le KIKK, et l'UNamur. Outre le lieu, François Briard a pu visiter le ProtoLab , qui fait le lien entre les idées et l'industrie en étant un pôle de recherche et développement décentralisé accessibles aux PME et porteurs de projet en proposant des accompagnements poussés dans le prototypage de produits ou de services.

Les invités du CERN

François Briard - Chef de groupe Portail de la science du CERN, alumni UNamur 1994

Ses spécialités :

  • Les systèmes d’information, les applications administratives et les base de données (Oracle)
  • La communication grand public
  • La logistique d’accueil des visiteurs
  • L’organisation d’évènements jusqu’à 80 000 participants.
Photo de François Briard, Chef de groupe Portail de la science du CERN, alumni UNamur 1994

Diplômé en droit et gestion des technologies de l’information (DGTIC) en 1994 après sa licence et maîtrise en informatique obtenue en 1993, François Briard travaille au CERN, l’Organisation européenne pour la recherche nucléaire de Genève, le plus grand laboratoire en physique des particules au monde. 

Durant son cursus scolaire, effectué 100% à l'UNamur, il a été vice-président de la Régionale namuroise et délégué des étudiants durant ses années de candidatures en sciences économiques et sociales, option informatique. 

Grâce à la formation pluridisciplinaire dispensée à l’UNamur, il a pu saisir plusieurs occasions de réorienter sa carrière au sein du CERN où il a été ingénieur systèmes d’information à partir de 1994 puis, à partir de 2014, , a redirigé sa carrière vers la communication grand-public, jusqu’à devenir Chef de groupe du Portail de la science, qui est le centre de communication grand public du CERN.

Serge Mathot - Referent Applied Physicist au CERN, alumni UNamur 1992

Ses spécialités 

  • Ion Beam Analysis (IBA)
  • Métallurgie, brasage sous vide
  • Radio-Frequency Quadrupole (RFQ) linacs, sources d’ions
Photo de Serge Mathot, Referent Applied Physicist au CERN, alumni UNamur 1992

Serge Mathot obtient son doctorat en sciences appliquées à l’UNamur en 1992, après sa licence en sciences physique en obtenue en 1985.  

Il effectue ensuite un post-doctorat au Joint Research Center (EU science hub) de Geel, qui a pour vocation de rassembler des compétences pluridisciplinaires pour développer de nouvelles méthodes de mesure et des outils tels que des matériaux de référence.  

Il parfait son expertise en métallurgie physique avant d’être engagé au CERN en 1995 comme Referent Applied Physicist.  Il a travaillé sur de nombreux projets de recherche (CLOUD, MACHINA, ELISA…) et a développé de nombreuses pièces pour la fabrication des accélérateurs du CERN.

Le CERN

Le CERN, l’Organisation européenne pour la recherche nucléaire, est l’un des plus grands et des plus prestigieux laboratoires scientifiques du monde. Il a pour vocation la physique fondamentale, la découverte des constituants et des lois de l’Univers. Il utilise des instruments scientifiques très complexes pour sonder les constituants ultimes de la matière : les particules fondamentales. En étudiant ce qui se passe lorsque ces particules entrent en collision, les physiciens appréhendent les lois de la Nature.

Les instruments qu’utilise le CERN sont des accélérateurs et des détecteurs de particules. Les accélérateurs portent des faisceaux de particules à des énergies élevées pour les faire entrer en collision avec d'autres faisceaux ou avec des cibles fixes. Les détecteurs, eux, observent et enregistrent le résultat de ces collisions.

Fondé en 1954, le CERN est situé de part et d’autre de la frontière franco-suisse, près de Genève. Il a été l’une des premières organisations à l'échelle européenne et compte aujourd’hui 25 États membres, dont la Belgique. 

Les programmes d’études en physique à l'UNamur

De l’infiniment petit à l’infiniment grand, des particules élémentaires aux galaxies, vous avez soif de comprendre le pourquoi et le comment des phénomènes naturels que vous observez ?  La physique répond à toutes vos questions. 

Le rôle des femmes dans la Résistance, une mémoire à reconquérir

Histoire
Paroles d'experts
Genre et diversité

Le 8 avril dernier, le centre de recherche Histoire, Sons et Images (HiSI, membre de l’Institut Patrimoines, Transmissions et Héritages - PaTHs) organisait, en collaboration avec l’association « Coalition 8 mai », un colloque sur le thème des rapports entre femmes et extrême droite. Bénédicte Rochet et Axel Tixhon, professeurs au Département d’histoire, ont exploré cette thématique sous l’angle des résistantes actives lors de la guerre 40-45. Leur démarche s’inscrit pleinement dans la vision du centre de recherche qui étudie les documents audio et/ou visuels en tant que sources historiques, mais aussi l’histoire en tant que mode de compréhension du présent. 

Omalius_Femmes résistantes_Juillet 2025

Cet article est tiré de la rubrique "Experts" du magazine Omalius de juillet 2025.

Comment les femmes ont-elles intégré les mouvements de résistance durant la guerre 40-45 ? 

Axel Tixhon : On retrouve les femmes dans les réseaux de résistance qui cachent des enfants juifs, des soldats et aviateurs alliés ou encore des opposants politiques. Ces personnes étaient souvent hébergées temporairement avant d’être exfiltrées par des filières d’évasion depuis les territoires occupés vers l’Espagne, puis la Grande-Bretagne. Les réseaux de cache s’appuyaient sur les petites cellules familiales, hermétiques vis-à-vis de l’extérieur, mais très ouvertes à l’intérieur. Forcément quand une famille accueillait quelqu’un sous son toit, tous ses membres, et particulièrement les femmes, participaient. Leur engagement s’inscrit donc dans le prolongement du rôle traditionnel qu’elles jouaient à cette époque.

On observe également des profils de femmes émancipées. Par exemple, Louise-Marie Danhaive, connue pour ses activités littéraires avant la guerre, va s’engager dans la presse clandestine. Elle va donc sortir du rôle traditionnel de la femme. On retrouve aussi des personnalités moins connues, comme Juliette Bernard. Investie dans un groupe folklorique à Fosses-la-Ville avant la guerre, elle va entrer dans la résistance, essentiellement dans le secteur du renseignement et de l’aide aux partisans du Parti communiste. 

Même si c’est assez rare, certaines femmes ont aussi pris les armes comme Madeleine Tasset (Andenne), dont on a retrouvé une photo qui la montre manipuler une mitrailleuse et porter la tenue de l’armée secrète. 

Les résistantes ont souvent été invisibilisées, comment l’expliquer ? 

Bénédicte Rochet : Il y a d’abord des facteurs qui sont propres à l’histoire de la résistance et de la politique belges. Au lendemain de la 2e guerre mondiale, le gouvernement doit gérer des milliers de résistants dont certains sont armés tandis que d’autres font partie du Front de l’indépendance, réseau majoritairement communiste dont l’importance fait craindre une révolution dans notre pays. Churchill et Roosevelt vont alors inciter le gouvernement belge à reprendre les rênes du pouvoir et à maintenir l’ordre en s’appuyant sur les forces de police officielles et l’armée belge. Dans ce contexte, la résistance va être dénigrée et surtout désarmée. 

Dès novembre 1944, les résistants vont manifester pour obtenir une reconnaissance de leur statut. Ces manifestations vont être mises sous le boisseau par le gouvernement et même par la presse. Aujourd’hui encore, les commémorations mettent surtout à l’honneur l’armée. Et, lorsqu’on évoque la résistance, on rend hommage à ceux qui sont morts durant la guerre. 

Beaucoup de femmes ne vont par ailleurs pas demander une reconnaissance de statut parce qu’elles ne se retrouvent pas dans la connotation militaire qui y est associée à l’époque. En outre, comme elles entraient souvent en résistance avec l’ensemble de la cellule familiale, c’était le père de famille qui allait déposer le dossier de reconnaissance. Tout cela a participé à l’invisibilisation des résistantes. 

A.T. : Lors du colloque, Ellen De Soete, fondatrice de la Coalition 8 mai, a livré un témoignage très touchant. Elle a expliqué comment sa mère, résistante arrêtée et torturée, a bâti toute sa vie sur le silence. Son supplice avait été la conséquence du fait que d’autres avaient parlé. Il était donc essentiel pour elle de se taire afin de ne pas mettre ses enfants en danger. S’ils savaient, ils risquaient peut-être à leur tour d’être torturés. Ce n’est qu’à la fin de sa vie qu’elle a libéré sa parole. Ellen De Soete a expliqué que, enfant, leur mère leur interdisait de sortir ou d’inviter des amis à la maison. Les cicatrices provoquées par la guerre ont donc bien souvent débordé des individus eux-mêmes pour avoir un impact sur l’ensemble de la famille, y compris sur les générations suivantes. C’est donc aussi cette culture du silence qui a participé à l’invisibilité des femmes résistantes. 

B.R. : À partir des années 60-70, il y a un basculement avec les gender studies. Les études vont, dans un premier temps, se concentrer sur les femmes au travail et les droits des femmes, mais pas du tout sur leur rôle dans les contextes de guerre. Ce n’est donc qu’à la fin des années 90 et au début des années 2000 que l’histoire s’intéresse aux femmes résistantes durant la guerre 40-45.  

Lors du colloque, vous avez aussi abordé les rapports entre l’extrême droite actuelle et la question du genre. Les droits des femmes sont souvent mis à mal par les partis d’extrême droite, et pourtant, en France, en Italie, en Allemagne, les grandes figures de ces partis sont des femmes. Comment peut-on expliquer cette contradiction ? 

A.T. : Il est difficile de répondre tant cela semble effectivement peu logique. Cela ressemble plus à une posture opportuniste qu’à une volonté de rendre les genres égaux dans la société. La présence de femmes à la tête des mouvements d’extrême droite en Europe est un moyen de déradicaliser le discours. On sait également que, dans la communication politique de l’extrême droite, on n’est pas à un paradoxe près. D’une certaine manière, ces partis aiment jouer la rupture entre ce qui est attendu de figures politiques et ce qu’elles disent ou font. Donc, une femme qui tient un discours à la limite masculiniste est acceptable dans ces partis, alors que cela ne le serait pas dans un parti traditionnel. 

B.R. : Les politologues qui ont participé au colloque ont aussi apporté un élément de réponse qui rejoint et complète l’histoire. Dans leur programme, ces partis affirment défendre le droit au sentiment de sécurité des femmes. Ils leur disent : vous avez de la chance, vous êtes libres et vivez dans un contexte de liberté d’expression, mais il vous manque la sécurité physique. Et qui met cette sécurité en danger ? Ce sont ces migrants, ces étrangers qui violent nos femmes et qui sont désignés comme l’ennemi commun. Ce discours sécuritaire peut toucher certaines femmes. Celles qui ont adhéré au parti nazi dès les années 30, l’ont fait dans l’idée de vivre dans une société sécurisée à l’abri de la violence des communistes, des juifs, etc.  

Axel Tixhon et Bénédicte Rochet

Le nazisme s’appuyait-il aussi sur de grandes figures féminines ? 

B.R. : On a seulement commencé à s’intéresser aux femmes du Troisième Reich dans les années 90. Les femmes ont souvent joué un rôle en tant qu’épouses. On pense par exemple à Magda Goebbels, épouse du ministre de la propagande, Joseph Goebbels, ou à Emmy Sonnemann, épouse de Hermann Göring. Ces femmes ont joué un rôle de réseautage et de soutien du régime, en organisant, par exemple, des dîners et réceptions. Le récent film de Jonathan Glazer, « La Zone d’intérêt », illustre bien ce rôle des femmes. Il met en scène le cadre familial du commandant du camp d’Auschwitz. Il montre comment son épouse instaure un climat familial accueillant et joue donc un rôle important de soutien à son mari, alors qu’elle sait ce qui se passe dans le camp situé de l’autre côté du mur de son jardin. 

À côté des épouses, plus de 500 000 femmes se sont engagées pour le troisième Reich, comme gardiennes dans les camps, infirmières, etc. Et puis, quelques personnalités n’ont pas agi en tant qu’épouse. Leni Riefenstahl, par exemple, a réalisé des films documentaires qui ont soutenu le parti.  

A.T. : Et ce sont sans doute les films les plus efficaces de la propagande nazie !  

Le programme du parti nazi en ce qui concerne les femmes a évolué au fil des années. Dans les années 30, il s’agit de mettre les femmes en sécurité. Dans les années 40, le rôle de la femme est de produire des bébés pour soutenir la race aryenne. Et puis, en 43, alors que les nazis constatent qu’ils sont en train de perdre la guerre, le curseur bouge encore : les femmes sont alors engagées dans l’industrie de guerre.  

Le travail de mémoire auprès du grand public porte souvent sur les conséquences du nazisme, moins sur les mécanismes et les discours qui ont permis aux nazis de prendre le pouvoir. Les méthodes et la rhétorique de l’époque sont-elles similaires à celles de l’extrême droite actuelle ?  

A.T. : Oui, par exemple dans la recherche du bouc émissaire et le développement des peurs. Lors du colloque, les politologues parlaient de « paniques morales ». Aujourd’hui, l’extrême droite insiste, par exemple, sur le déclin des valeurs morales, en pointant du doigt les personnes transgenres ou les personnes aux préférences sexuelles différentes. Elle va insister sur la nécessité de transformer le modèle social pour revenir à un traditionnel, tout en faisant peur. L’instrumentalisation des peurs est le fondement de la stratégie électorale des partis d’extrême droite, soit en accentuant les craintes qui existent, soit en les faisant littéralement naître.  

On sait que l’antisémitisme existait au préalable, mais les nazis lui ont accolé de nombreux discours violents et déshumanisants, pour justifier l’extermination des juifs. La violence était, dès lors, justifiée par le fait que les populations juives, gitanes, homosexuelles, étaient dangereuses.   

On retrouve aujourd’hui le même schéma dans certains discours agressifs qui proviennent de groupuscules d’extrême droite ou, plus généralement, de groupuscules extrémistes. Ces discours pourraient amener certains à justifier des violences semblables à celles de la guerre 40-45 envers ces soi-disant menaces pour la société. 

B.R. : La rhétorique est également similaire. Aussi bien dans le parti nazi que dans les partis d’extrême droite actuels, on est face à des tribuns qui, comme Hitler ou Goebbels, aiment les monologues. Ils tiennent des discours qui assènent des vérités et qui créent une panique morale. Par contre, tous ces tribuns sont en difficulté lorsqu’ils doivent débattre d’idées.  

C’est un peu la même chose aujourd’hui. Dans un débat contradictoire, Donald Trump va par exemple aller au conflit, comme il l’a fait avec le Président Zelenski. Göring, Hitler, Goebbels faisaient exactement la même chose. On a retrouvé des archives sonores du procès de l’incendie du Reichstag dans lesquels on entend Göring sortir complètement de ses gonds lorsqu’il est mis en contradiction avec un des accusés ou un des avocats. 

Ces similitudes doivent donc nous alerter sur les dangers de l’extrême droite actuelle ? 

A.T. : Oui. C’est l’objectif de « Coalition 8 mai », créée par Ellen De Soete qui a pris conscience que, lors des commémorations, on perpétue les mêmes gestes, mais on en a souvent perdu le sens. Il y a pourtant aujourd’hui des raisons de craindre qu’on débouche sur des horreurs semblables à celles commises en 40-45. L’association veut sensibiliser le public à ce danger. C’est pourquoi elle a proposé au Département d’histoire d’organiser ce colloque. 

Le baiser du GI en septembre 1944

« 1000 Résistantes ! 1940-1945. Des femmes dans la Résistance en Province de Namur. »  

À travers cette publication, le lecteur découvre les réseaux de résistance actifs en Province de Namur au sein desquels de nombreuses Namuroises se sont engagées durant la guerre 40-45. Le carnet présente également une liste de 1000 résistantes namuroises et les portraits de 15 d’entre elles réalisés par les étudiants du bloc 2 en histoire.  

Le projet a été initié par le Service des Musées et du Patrimoine culturel de la Province de Namur (SMPC) dirigé par Mélodie Brassine, alumnus du Département d’histoire, en collaboration avec le professeur Axel Tixhon. Au départ l’idée était de trouver une résistante pour chacune des 38 communes que compte la Province, mais le SMPC a pu, grâce à ses recherches, dresser une liste de 1000 noms. « Il y a donc un potentiel de recherche incroyable sur les résistantes en Province de Namur et ailleurs. Dans les différentes communes, il y a matière à creuser. Cela peut être une occasion pour les pouvoirs locaux de mettre en valeur certains profils à travers toute une série de démarches. Le travail de recherche pourrait être réalisé par des groupes d’action locale, des écoles secondaires, voire par des élèves de 6e primaire », suggère Axel Tixhon. 

Cet article est tiré de la rubrique "Experts" du magazine Omalius #37 (Juillet 2025).

Omalius #37

Copyrights (par ordre d'apparition) : 

  • Louise-Marie Danhaive
  • Imprimerie clandestine à Liège, 1944 – © Cegesoma
  • Madeleine Tasset – copyright : © Collection M. Tasset, Bibliotheca Andana
  • Irma Caldow à Solre-sur-Sambre vers 1943-1944 – © Cegesoma
  • Le baiser du GI septembre 1944 – © Cegesoma  

Fonds de Bergeyck : des documents rares étudiés par le centre PraME

Histoire

C’est dans le cadre d’un projet de recherche portant sur le patrimoine médiéval conservé à la Bibliothèque Universitaire Moretus Plantin (BUMP) que le fonds d’archives qui lui a été confié par la famille de Brouchoven de Bergeyck a fait l’objet d’une étude minutieuse de la part de l’historien Romain Waroquier. Ce fonds revêt un intérêt historique et scientifique indéniable : jusqu’ici inconnu des chercheurs, il recueille des documents d’une extrême rareté.  

Château de Dhuy

Romain Waroquier est docteur en Histoire et chercheur postdoctorant au sein du centre de recherche Pratiques médiévales de l’écrit (PraME) de l’UNamur. Depuis 2024, et grâce au mécénat de la fondation d’utilité publique Institut Moretus Plantin, il a inventorié, identifié et analysé chacun des 214 documents qui composent le fonds d’archives mis en dépôt à la BUMP par le comte René de Brouchoven de Bergeyck de Namur d’Elzée, dont les ancêtres furent comtes de Namur (avant 1421) et seigneurs de Dhuy (commune actuelle d’Éghezée).

Image
Photo Romain Waroquier

L’ensemble est exceptionnel pour deux raisons : d’abord, sa profondeur chronologique, qui pénètre jusqu’au cœur du Moyen Âge. Le plus ancien document date de 1263 ; or, il est très rare que des fonds d’archives nobiliaires aient survécu à travers les siècles et notamment à la Révolution française, qui a occasionné de nombreuses destructions de documents rappelant le passé féodal de nos régions. Le fonds est remarquable, ensuite, en raison de sa cohérence : il illustre, de manière inédite, l’histoire de la seigneurie de Dhuy, de son château (représenté ci-dessus vers 1828) et de ses dépendances. Cette seigneurie s’est transmise, sans discontinuité, au sein de la même famille depuis le début du 15e siècle

Romain Waroquier Docteur en histoire et chercheur postdoctorant au sein du centre de recherche Pratiques médiévales de l’écrit (PraME)

Un livre foncier unique en province de Namur

En mettant en dépôt à la BUMP une partie de ses archives, le comte de Brouchoven de Bergeyck a posé un geste important vis-à-vis du monde scientifique, qui pourra désormais les exploiter et mettre en lumière certains aspects de l’histoire seigneuriale du Namurois au Moyen Âge.

« La charte de 1263 (voir image ci-contre), qui relate la donation de la seigneurie hautaine (le droit du seigneur sur les personnes et les biens relevant de sa juridiction, NDLR) par le comte de Namur à Libert de Dhuy, n’avait été transmise qu’au travers de copies. Nous avons désormais accès à l’original au sein du fonds de Bergeyck », s’enthousiasme Romain Waroquier.

Fonds de Bergeyck - Charte de 1263

« À côté d’une vingtaine de chartes documentant la transmission intrafamiliale de la seigneurie (1263-1490), la pièce maîtresse du fonds réside dans un livre ou polyptique foncier, un document de gestion dans lequel sont consignées les descriptions des terres constituant la seigneurie de Dhuy. Ce manuscrit a connu deux phases de rédaction, la principale en 1417 et la deuxième sans doute vers 1489 », poursuit le médiéviste. « On rencontre habituellement ce type de document dans le cas des grands domaines ecclésiastiques ». Dans le cadre d’une seigneurie laïque, ce polyptique ne connaît qu’un seul équivalent comparable dans l’espace mosan, le censier de la seigneurie de Jauche, daté de 1444 et étudié par l’historien Georges Despy. Il s’agit donc d’un document unique en province de Namur, mais également rarissime à une échelle plus large.  

Une seigneurie au statut particulier

« La raison d’être du document interpelle : ce n’est pas un censier, car la description de la seigneurie ne se fait pas sur base du cens (redevance payée au seigneur par les tenanciers d’une terre, NDLR). Il ne s’agit donc pas d’une raison fiscale. Et l’historien de livrer son hypothèse quant à l’origine du manuscrit : « les possessions constituant la seigneurie de Dhuy sont réunies à la fin du 14e siècle par Jean de Namur, le fils cadet du comte de Namur Guillaume Ier. La seigneurie de Dhuy est sa possession personnelle, sur laquelle il a racheté tous les droits et biens entre 1390 et 1392, alors qu’il était seigneur de Wienendaele et de Renaix, et non destiné à régner. Lorsqu’il accède à la tête du comté en 1418, après le décès de son frère Guillaume II, sans héritier, il fait probablement inventorier les biens de sa seigneurie personnelle afin d’éviter qu’elle se confonde avec celle du domaine comtal ». On constate en effet que, lors de la cession du comté de Namur au duc de Bourgogne Philippe le Bon, en 1421, la seigneurie de Dhuy est exclue de la vente. « Cela est clairement stipulé dans l’acte de vente du comté. La seigneurie est cédée par Jean de Namur en apanage (portion de domaine accordée par le seigneur, en compensation, à un enfant exclu de la succession du titre, NDLR), à son fils naturel Philippe. Elle est écartée de la vente car elle était la possession de Jean avant qu’il ne devienne comte », conclut Romain Waroquier.   

Un inventaire et des publications pour faire connaître le Fonds de Bergeyck

L’inventaire scientifique réalisé par le chercheur sera publié prochainement aux Presses Universitaires de Namur. Il donnera ainsi un aperçu détaillé de la partie médiévale du fonds, mais également de ses portions modernes et contemporaines, qui sont principalement constituées de testaments et de conventions de mariage (16e-17e siècles), de documents personnels ainsi que d’un beau dossier épistolaire datant de la période napoléonienne : « Il s’agit d’une vingtaine de lettres échangées entre le comte et son fils, engagé dans l’armée de l’Empire et qui va décéder durant la guerre d’indépendance d’Espagne (un conflit qui a opposé l'Espagne et ses alliés à la France de Napoléon Ier entre 1808 et 1814, NDLR) ». Plusieurs articles scientifiques suivront, dont l’édition critique et la remise en contexte du fameux livre foncier évoqué plus haut. Les chartes médiévales seront également numérisées tout prochainement et rendues accessibles au public sur le portail Neptun de la bibliothèque universitaire namuroise. 

Le centre de recherche Pratiques médiévales de l’écrit (PraME)

Fondé en 2009, le centre PraME réunit une vingtaine de chercheuses et de chercheurs qui consacrent leurs travaux aux écrits et aux multiples facettes de l’activité d’écriture dans l’Occident médiéval. Il bénéficie d’une reconnaissance en Belgique et à l’international et noue de nombreuses collaborations interdisciplinaires au sein du monde académique et en dehors (dépôts d’archives, bibliothèques, musées, sociétés savantes…), dans le cadre de projets de recherche et de médiation scientifique. Le centre PraME est un pôle de l’institut de recherche PaTHs de l’UNamur.  

Ce projet de recherche bénéficie du soutien de la fondation d’utilité publique Institut Moretus Plantin.  

Institut Moretus Plantin

Cet article a été publié dans la newsletter du Fond Namur Université.

Axel Tixhon, garant scientifique d’un projet historique en réalité augmentée

Histoire
Patrimoine, culture et sociétés

C’est une première en Wallonie ! La Citadelle de Dinant propose désormais une visite en réalité augmentée qui plonge les visiteurs au cœur de son histoire. À la manœuvre : la société française Histovery, spécialisée dans les reconstitutions patrimoniales, avec le soutien scientifique d’Axel Tixhon, professeur au Département d’histoire de l’UNamur.

Axel Tixhon et les partenaires du projet inaugurent l’HistoPad à la Citadelle de Dinant

Sur la photo : Édouard Lecanuet, assistant de production chez Histovery, la ministre Valérie Lescrenier en charge du Tourisme et du patrimoine, Marc de Villenfagne, administrateur délégué de la Citadelle de Dinant, et Axel Tixhon, professeur au Département d’histoire de l’UNamur, inaugurent l’HistoPad, outil de reconstitution 3D de l’histoire de la Citadelle de Dinant. Un projet validé scientifiquement par Axel Tixhon.

 

Grâce à une tablette interactive baptisée HistoPad, le public explore les lieux comme jamais auparavant. En différents points du parcours, les visiteurs découvrent des scènes historiques reconstituées en 3D, appuyées par une documentation rigoureuse et une reproduction fidèle des décors, costumes et objets d’époque.

Trois périodes clés ont été retenues pour cette immersion :

  • 1821, époque hollandaise et construction du fort
  • 1832, période belge durant laquelle la Citadelle devient prison militaire
  • 1914, lors de la Première Guerre mondiale, le site est le théâtre d’affrontements

La rigueur historique au service de l’innovation

Le professeur Tixhon a accompagné toutes les étapes du projet, en tant que membre du comité scientifique. Il a dans un premier temps mis en exergue les événements intéressants d’un point de vue historique et les traces encore visibles aujourd’hui, comme des pièces d’artillerie, une ancienne cuisine ou une boulangerie. Il a également fourni à Histovery une documentation pertinente et fiable.

Une reconstitution historique fidèle, jusqu’au moindre détail

Son expertise a permis d’évaluer la justesse historique des reconstitutions.

Image
Axel Tixhon

Ils m’ont demandé de valider des détails, comme les uniformes de l’armée hollandaise ou le maniement des armes », explique-t-il. « Il fallait aussi éviter les anachronismes. L’équipe d’Histovery avait par exemple affiché un portrait du roi Léopold Ier qui datait de 1850 dans le bureau d’un commandant du fort en 1832. Ils avaient également exposé les blasons actuels des 9 provinces belges qui ne correspondaient pas aux blasons de l’époque. Il a donc fallu trouver le bon portrait et les bons blasons.

Axel Tixhon Professeur au Département d'histoire et membre de l'Institut PaTHs de l'UNamur

L’invisible recomposé grâce aux archives

Certains lieux ont aussi été recréés virtuellement à partir de sources iconographiques anciennes, comme un ingénieux mécanisme en bois qui permettait autrefois d’acheminer l’eau de la Meuse jusqu’à la forteresse.

Histovery, déjà connue pour ses réalisations au château de Chambord, au Palais de papes à Avignon ou encore au Fort Alamo aux États-Unis, signe ici une première wallonne, mêlant patrimoine, innovation et rigueur scientifique. Une réussite qui démontre, une fois de plus, la pertinence du dialogue entre les experts de l’Université de Namur et les acteurs socio-économiques et culturels.

L'institut Patrimoines, transmissions, héritages (PaTHs)

L’institut Patrimoines, Transmissions, Héritages (PaTHs) est une fédération de centres et de groupes de recherche qui ont vu le jour dans et autour de la Faculté de philosophie et lettres. Plusieurs pôles de recherche composent cet institut.  Axel Tixhon est membre du pôle HISI (Histoire, sons, images). 

Logo institut de recherche PATHS

Le Département d'histoire de l'UNamur

Comme discipline, l'histoire prospecte le passé humain dans toute sa complexité : populations, économies, techniques, politiques, religions, arts, idéologies, etc. 

Le Département de physique reçoit une délégation du CERN

Alumni
Matériaux, énergie et environnement
Patrimoine, culture et sociétés
Physique et astronomie
Sciences de la vie et de la santé
UNIVERSEH
Vulgarisation scientifique

En mai 2025, le Département de physique recevait des visiteurs particuliers : deux namurois, Serge Mathot et François Briard, alumni de l’UNamur et membres du CERN.  Plusieurs activités étaient au programme, allant de la visite de l’accélérateur à particules, en passant par la vulgarisation scientifique et les séminaires thématiques notamment en sciences du patrimoine.  Objectif ? Identifier les domaines ou activités dans lesquels l’UNamur et le CERN pourraient renforcer leur collaboration.

Photo de groupe

Sur la photo, de gauche à droite : (en haut) Pierre Louette, Directeur du Département de physique ;  François Briard, Chef de groupe Portail de la science (CERN) ; Julien Colaux, spécialiste IBA, chercheur en physique ; Boris Hespeels, chercheur en biologie ; Alexandre Mayer, chercheur en physique ; Anne-Catherine Heuskin, chercheuse en physique et biophysique. (en bas) André Füzfa, astrophysicien et chercheur en mathématiques ; Serge Mathot, Referent Applied Physicist (CERN) et Michaël Lobet; chercheur en physique.

L’histoire d’amour entre le CERN et l’UNamur ne date pas d’hier.  Le complexe d’accélérateurs et le programme expérimental du CERN sont très différents et bien plus grands que ceux du Département de physique de l’UNamur mais les domaines dans lesquels les deux institutions travaillent ont beaucoup de points communs.

De plus, les deux invités ont une histoire personnelle avec l’UNamur.  Le Département de physique a eu le plaisir d’accueillir Serge Mathot, Referent Applied Physicist (CERN) et alumni du Département de physique de l’UNamur (1992) ainsi que François Briard, Chef de groupe Portail de la science (CERN), et alumni de la Faculté d’informatique de l’UNamur (1994).

Les activités ont débuté par une rencontre entre les invités, la Rectrice Annick Castiaux, la Vice-rectrice à la recherche Carine Michiels, le Directeur du Département de physique Pierre Louette et plusieurs autres membres du Département de physique et de biologie. Après une présentation générale de l’Université, les participants ont pointé les missions communes aux deux institutions : la recherche et le transfert de technologies et de connaissances, le service à la société, la vulgarisation scientifique ou encore l’éducation et la formation.

Focus sur les rencontres

Lunch de la physique – Présentation du CERN 

Le lunch de la physique est la rencontre mensuelle entre les étudiants et membres du département de physique et un professionnel, alumni ou non, venant expliquer son parcours et ce qu’il fait au quotidien en tant que physicien. 

Durant cette rencontre à laquelle participaient environ 80 personnes, François Briard et Serge Mathot ont présenté le CERN, le plus grand laboratoire pour la physique des particules du monde.  La mission du CERN est de comprendre les particules les plus élémentaires et les lois de notre univers. 

A l’issue de ce séminaire, les étudiants sont ressortis avec des étoiles plein les yeux. En effet, les possibilités de stages ou même de premier emploi au CERN sont possibles pour les physiciens mais aussi dans de nombreux autres domaines. 

Photo de groupe
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Photo de Serge Mathot

Votre formation en physique à l’UNamur est votre meilleur sésame pour être engagé au CERN. C’est plus qu’un diplôme en physique des particules !

Serge mathot Referent Applied Physicist (CERN) et alumni du Département de physique de l’UNamur (1992)

Certains programmes de stage au CERN répondent particulièrement bien aux demandes des jeunes étudiant-e-s belges.

La grande majorité des physiciens qui travaillent avec le CERN (plus de 13 000) sont en fait envoyés au CERN pour une période plus ou moins longue par leurs instituts de recherche nationaux qui les emploient.  Le CERN offre une opportunité exceptionnelle de développer une expérience internationale avec d'excellentes conditions et dans un environnement unique au monde ! De quoi inspirer nos jeunes étudiants !

La visite de l’accélérateur de particules ALTAÏS et des équipements de la plateforme SIAM

Capable de générer des faisceaux d'ions constitués de n’importe quel élément stable avec des énergies allant jusqu'à 16 Mega electron-Volt (MeV), l’accélérateur de particules ALTAÏS est utilisé dans divers domaines de recherche fondamentale ou recherche appliquée, notamment au travers de partenariats industriels. Le plus gros accélérateur linéaire actuel du CERN permet de produire des faisceaux de particules allant jusqu’à 160 MeV. 

ALTAIS - L'accélérateur de particules du LARN (UNamur)

Rencontre avec les membres du projet ARC PHOENIX complété par un séminaire en sciences du patrimoine donné par Serge Mathot.

Le projet d'Action Recherche Concertée (ARC) PHOENIX vise à renouveler notre compréhension des parchemins médiévaux et des pièces de monnaie antiques. L'intelligence artificielle sera exploitée pour analyser les données générées par la caractérisation des matériaux. 

Cette étude conjointe entre le Département de physique et le Namur Institute of Structured Matter (NISM) et le Département d’histoire et l'Institut Patrimoines, Transmissions, Héritages (PaTHs) permettra d'aborder les questions relatives à la chaîne de production et à l'utilisation de ces objets et matériaux dans les sociétés passées.  

En parallèle, Serge Mathot a présenté un séminaire en sciences du patrimoine auquel une cinquantaine de personnes ont participé.  Il a notamment présenté sa recherche et le tout nouvel accélérateur ELISA: un accélérateur miniaturisé permettant de délivrer un faisceau de protons de 2 MeV utilisé pour réaliser de véritables mesures au Portail de la science.

Rencontre avec François Briard autour de la vulgarisation scientifique

Avoir l'opportunité d'échanger avec François Briard, Chef de groupe du Portail de la science du CERN est une chance rare. Comparer les activités de vulgarisation a permis d'ouvrir de nouvelles pistes, de découvrir et de partager les approches, d'évaluer ce qui fonctionne ou non, en fonction du public cible. Un enrichissement fort satisfaisant pour les membres présents du Confluent des Savoirs (CDS), le service de sensibilisation et de diffusion de la recherche de l’Université de Namur.

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François Briard - Chef de projet Portail de la science

Le Portail de la science du CERN est un lieu où l'on peut partir à la découverte du CERN et de la science en vivant des expériences authentiques et innovantes : expositions multimédia immersives, ateliers pratiques en labo, spectacles scientifiques, événements mariant science et culture, ateliers de prototypages sur le thème de l'innovation, visites de sites du CERN, le tout accompagné par du personnel du CERN.

François Briard Chef de groupe du Portail de la science du CERN

BD Physix - L'énergie

Les professeurs André Füzfa et Michaël Lobet ont pu présenter le projet de bande dessinée réalisée avec l’auteur Jean-Marc Dubois. 

Le thème? L’énergie ! 

Quoi de plus normal que d’en parler avec François Briard, vulgarisateur en chef au CERN, qui est intéressé par ce projet de vulgarisation sur un support accessible aux personnes de 7 à 77 ans !

Image illustrative - vue de la cathédrale saitn aubain

Rencontre sur la thématique de la biophysique

La professeure Anne-Catherine Heuskin et le docteur Boris Hespeels travaillent actuellement sur le projet BEBLOB, un projet Belspo avec le soutien de l’ESA, dans le cadre de l’alliance UNIVERSEH (European Space University for Earth and Humanity).  Ils s’intéressent notamment à ses étonnantes capacités à résister à de fortes doses de radiation. 

Anne-Catherine Heuskin travaille également en radiobiologie.  Les particules sont utilisées pour irradier des cellules cancéreuses afin de détruire leur matériel génétique et les empêcher de proliférer : c’est la base de la radiothérapie et de la protonthérapie.

Rencontre avec la FaSEF en ce qui concerne les opportunités de formation des enseignants.

La rencontre a permis d’asseoir la volonté de la FaSEF et de l’UNamur de s’impliquer dans la coordination en Belgique francophone du « Belgian National Teacher Programme » que le CERN souhaite relancer dès 2026. Une réflexion a aussi été initiée concernant d’autres pistes en formation d’enseignants Telle qu’ une intervention prochaine du CERN à la « Salle des Pros », le lieu rassemblant la formation aux différents acteurs de la formation à l'enseignement à l’UNamur.

Une visite du TRAKK

Le TRAKK est le hub créatif namurois porté par 3 partenaires complémentaires sur le terrain : le BEP, le KIKK, et l'UNamur. Outre le lieu, François Briard a pu visiter le ProtoLab , qui fait le lien entre les idées et l'industrie en étant un pôle de recherche et développement décentralisé accessibles aux PME et porteurs de projet en proposant des accompagnements poussés dans le prototypage de produits ou de services.

Les invités du CERN

François Briard - Chef de groupe Portail de la science du CERN, alumni UNamur 1994

Ses spécialités :

  • Les systèmes d’information, les applications administratives et les base de données (Oracle)
  • La communication grand public
  • La logistique d’accueil des visiteurs
  • L’organisation d’évènements jusqu’à 80 000 participants.
Photo de François Briard, Chef de groupe Portail de la science du CERN, alumni UNamur 1994

Diplômé en droit et gestion des technologies de l’information (DGTIC) en 1994 après sa licence et maîtrise en informatique obtenue en 1993, François Briard travaille au CERN, l’Organisation européenne pour la recherche nucléaire de Genève, le plus grand laboratoire en physique des particules au monde. 

Durant son cursus scolaire, effectué 100% à l'UNamur, il a été vice-président de la Régionale namuroise et délégué des étudiants durant ses années de candidatures en sciences économiques et sociales, option informatique. 

Grâce à la formation pluridisciplinaire dispensée à l’UNamur, il a pu saisir plusieurs occasions de réorienter sa carrière au sein du CERN où il a été ingénieur systèmes d’information à partir de 1994 puis, à partir de 2014, , a redirigé sa carrière vers la communication grand-public, jusqu’à devenir Chef de groupe du Portail de la science, qui est le centre de communication grand public du CERN.

Serge Mathot - Referent Applied Physicist au CERN, alumni UNamur 1992

Ses spécialités 

  • Ion Beam Analysis (IBA)
  • Métallurgie, brasage sous vide
  • Radio-Frequency Quadrupole (RFQ) linacs, sources d’ions
Photo de Serge Mathot, Referent Applied Physicist au CERN, alumni UNamur 1992

Serge Mathot obtient son doctorat en sciences appliquées à l’UNamur en 1992, après sa licence en sciences physique en obtenue en 1985.  

Il effectue ensuite un post-doctorat au Joint Research Center (EU science hub) de Geel, qui a pour vocation de rassembler des compétences pluridisciplinaires pour développer de nouvelles méthodes de mesure et des outils tels que des matériaux de référence.  

Il parfait son expertise en métallurgie physique avant d’être engagé au CERN en 1995 comme Referent Applied Physicist.  Il a travaillé sur de nombreux projets de recherche (CLOUD, MACHINA, ELISA…) et a développé de nombreuses pièces pour la fabrication des accélérateurs du CERN.

Le CERN

Le CERN, l’Organisation européenne pour la recherche nucléaire, est l’un des plus grands et des plus prestigieux laboratoires scientifiques du monde. Il a pour vocation la physique fondamentale, la découverte des constituants et des lois de l’Univers. Il utilise des instruments scientifiques très complexes pour sonder les constituants ultimes de la matière : les particules fondamentales. En étudiant ce qui se passe lorsque ces particules entrent en collision, les physiciens appréhendent les lois de la Nature.

Les instruments qu’utilise le CERN sont des accélérateurs et des détecteurs de particules. Les accélérateurs portent des faisceaux de particules à des énergies élevées pour les faire entrer en collision avec d'autres faisceaux ou avec des cibles fixes. Les détecteurs, eux, observent et enregistrent le résultat de ces collisions.

Fondé en 1954, le CERN est situé de part et d’autre de la frontière franco-suisse, près de Genève. Il a été l’une des premières organisations à l'échelle européenne et compte aujourd’hui 25 États membres, dont la Belgique. 

Les programmes d’études en physique à l'UNamur

De l’infiniment petit à l’infiniment grand, des particules élémentaires aux galaxies, vous avez soif de comprendre le pourquoi et le comment des phénomènes naturels que vous observez ?  La physique répond à toutes vos questions. 

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Événements

15

Rentrée académique 2025-2026

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Au programme pour tous et toutes

09h30 | Cérémonie d'accueil des nouveaux étudiants

11h00 | Célébration de la rentrée à la Cathédrale Saint-Aubain (Place Saint-Aubain - 5000 Namur) puis accueil des étudiants par les Cercles.

25

Cérémonie officelle de rentrée académique 2025-2026

Evénement institutionnel

Cérémonie officelle de rentrée académique 2025-2026

Institution
25
18:00 - 23:00
Université de Namur, Auditoire Pedro Arrupe (PA01) - Rue Joseph Grafé 2 (Faculté des Sciences) / rue Grangagnage, Sentier Thomas - 5000 Namur

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