L’institut Patrimoines, Transmissions, Héritages (PaTHs) est une fédération de centres et de groupes de recherche qui ont vu le jour dans et autour de la Faculté de philosophie et lettres depuis quelques années.
Le rapprochement des chercheurs actifs dans ces groupes doit conduire à favoriser une approche diachronique des phénomènes sociaux et culturels au sens le plus large et aussi à intensifier la collaboration entre des « sciences humaines » ordinairement perçues comme complémentaires, mais dont les objets et les méthodes de recherche présentent en fait une grande hétérogénéité.

L’institut PaTHs se distingue par la mise en exergue des démarches d’analyse critique des « traces » du passé (écrites, matérielles, monumentales, paysagères, visuelles, sonores…), jusqu’à placer la « trace » elle-même au coeur du questionnement scientifique.
Cette orientation épistémologique, héritée d’une longue tradition de recherche à l’UNamur, prend appui sur des socles de compétences disciplinaires fondamentales (critique historique, critique philologique, méthodes d’étude du bâti, etc.) pour construire des méthodes d’analyse performantes qui conduisent à des interprétations innovantes.
La vigueur même des savoir-faire disciplinaires rend possibles – et c’est là une seconde spécificité de PaTHs – des ouvertures audacieuses vers les sciences exactes, qui ont déjà été initiées par la plupart des centres et groupes affiliés à l’institut. En témoignent les collaborations de LIATEC et d'AcanthuM avec des géologues et celles de PraME avec des physiciens et des chimistes.
Les pôles de recherche
AcanthuM (Patrimoine monumental, archéologique et artistique)
Voir le contenuARaiRe (Recherches namuroises en histoire Rurale, 1500-1850)
Voir le contenuFontes Antiquitatis
Voir le contenuHiSI (Histoire, sons et images)
Voir le contenuPraME (Pratiques Médiévales de l’Ecrit)
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Actualités

Le Département de physique reçoit une délégation du CERN
Le Département de physique reçoit une délégation du CERN
En mai 2025, le Département de physique recevait des visiteurs particuliers : deux namurois, Serge Mathot et François Briard, alumni de l’UNamur et membres du CERN. Plusieurs activités étaient au programme, allant de la visite de l’accélérateur à particules, en passant par la vulgarisation scientifique et les séminaires thématiques notamment en sciences du patrimoine. Objectif ? Identifier les domaines ou activités dans lesquels l’UNamur et le CERN pourraient renforcer leur collaboration.

Sur la photo, de gauche à droite : (en haut) Pierre Louette, Directeur du Département de physique ; François Briard, Chef de groupe Portail de la science (CERN) ; Julien Colaux, spécialiste IBA, chercheur en physique ; Boris Hespeels, chercheur en biologie ; Alexandre Mayer, chercheur en physique ; Anne-Catherine Heuskin, chercheuse en physique et biophysique. (en bas) André Füzfa, astrophysicien et chercheur en mathématiques ; Serge Mathot, Referent Applied Physicist (CERN) et Michaël Lobet; chercheur en physique.
L’histoire d’amour entre le CERN et l’UNamur ne date pas d’hier. Le complexe d’accélérateurs et le programme expérimental du CERN sont très différents et bien plus grands que ceux du Département de physique de l’UNamur mais les domaines dans lesquels les deux institutions travaillent ont beaucoup de points communs.
De plus, les deux invités ont une histoire personnelle avec l’UNamur. Le Département de physique a eu le plaisir d’accueillir Serge Mathot, Referent Applied Physicist (CERN) et alumni du Département de physique de l’UNamur (1992) ainsi que François Briard, Chef de groupe Portail de la science (CERN), et alumni de la Faculté d’informatique de l’UNamur (1994).
Les activités ont débuté par une rencontre entre les invités, la Rectrice Annick Castiaux, la Vice-rectrice à la recherche Carine Michiels, le Directeur du Département de physique Pierre Louette et plusieurs autres membres du Département de physique et de biologie. Après une présentation générale de l’Université, les participants ont pointé les missions communes aux deux institutions : la recherche et le transfert de technologies et de connaissances, le service à la société, la vulgarisation scientifique ou encore l’éducation et la formation.
Focus sur les rencontres
Lunch de la physique – Présentation du CERN
Le lunch de la physique est la rencontre mensuelle entre les étudiants et membres du département de physique et un professionnel, alumni ou non, venant expliquer son parcours et ce qu’il fait au quotidien en tant que physicien.
Durant cette rencontre à laquelle participaient environ 80 personnes, François Briard et Serge Mathot ont présenté le CERN, le plus grand laboratoire pour la physique des particules du monde. La mission du CERN est de comprendre les particules les plus élémentaires et les lois de notre univers.
A l’issue de ce séminaire, les étudiants sont ressortis avec des étoiles plein les yeux. En effet, les possibilités de stages ou même de premier emploi au CERN sont possibles pour les physiciens mais aussi dans de nombreux autres domaines.


Votre formation en physique à l’UNamur est votre meilleur sésame pour être engagé au CERN. C’est plus qu’un diplôme en physique des particules !
Certains programmes de stage au CERN répondent particulièrement bien aux demandes des jeunes étudiant-e-s belges.
La grande majorité des physiciens qui travaillent avec le CERN (plus de 13 000) sont en fait envoyés au CERN pour une période plus ou moins longue par leurs instituts de recherche nationaux qui les emploient. Le CERN offre une opportunité exceptionnelle de développer une expérience internationale avec d'excellentes conditions et dans un environnement unique au monde ! De quoi inspirer nos jeunes étudiants !
La visite de l’accélérateur de particules ALTAÏS et des équipements de la plateforme SIAM
Capable de générer des faisceaux d'ions constitués de n’importe quel élément stable avec des énergies allant jusqu'à 16 Mega electron-Volt (MeV), l’accélérateur de particules ALTAÏS est utilisé dans divers domaines de recherche fondamentale ou recherche appliquée, notamment au travers de partenariats industriels. Le plus gros accélérateur linéaire actuel du CERN permet de produire des faisceaux de particules allant jusqu’à 160 MeV.

Rencontre avec les membres du projet ARC PHOENIX complété par un séminaire en sciences du patrimoine donné par Serge Mathot.
Le projet d'Action Recherche Concertée (ARC) PHOENIX vise à renouveler notre compréhension des parchemins médiévaux et des pièces de monnaie antiques. L'intelligence artificielle sera exploitée pour analyser les données générées par la caractérisation des matériaux.
Cette étude conjointe entre le Département de physique et le Namur Institute of Structured Matter (NISM) et le Département d’histoire et l'Institut Patrimoines, Transmissions, Héritages (PaTHs) permettra d'aborder les questions relatives à la chaîne de production et à l'utilisation de ces objets et matériaux dans les sociétés passées.
En parallèle, Serge Mathot a présenté un séminaire en sciences du patrimoine auquel une cinquantaine de personnes ont participé. Il a notamment présenté sa recherche et le tout nouvel accélérateur ELISA: un accélérateur miniaturisé permettant de délivrer un faisceau de protons de 2 MeV utilisé pour réaliser de véritables mesures au Portail de la science.
Rencontre avec François Briard autour de la vulgarisation scientifique
Avoir l'opportunité d'échanger avec François Briard, Chef de groupe du Portail de la science du CERN est une chance rare. Comparer les activités de vulgarisation a permis d'ouvrir de nouvelles pistes, de découvrir et de partager les approches, d'évaluer ce qui fonctionne ou non, en fonction du public cible. Un enrichissement fort satisfaisant pour les membres présents du Confluent des Savoirs (CDS), le service de sensibilisation et de diffusion de la recherche de l’Université de Namur.

Le Portail de la science du CERN est un lieu où l'on peut partir à la découverte du CERN et de la science en vivant des expériences authentiques et innovantes : expositions multimédia immersives, ateliers pratiques en labo, spectacles scientifiques, événements mariant science et culture, ateliers de prototypages sur le thème de l'innovation, visites de sites du CERN, le tout accompagné par du personnel du CERN.
BD Physix - L'énergie
Les professeurs André Füzfa et Michaël Lobet ont pu présenter le projet de bande dessinée réalisée avec l’auteur Jean-Marc Dubois.
Le thème? L’énergie !
Quoi de plus normal que d’en parler avec François Briard, vulgarisateur en chef au CERN, qui est intéressé par ce projet de vulgarisation sur un support accessible aux personnes de 7 à 77 ans !

Rencontre sur la thématique de la biophysique
La professeure Anne-Catherine Heuskin et le docteur Boris Hespeels travaillent actuellement sur le projet BEBLOB, un projet Belspo avec le soutien de l’ESA, dans le cadre de l’alliance UNIVERSEH (European Space University for Earth and Humanity). Ils s’intéressent notamment à ses étonnantes capacités à résister à de fortes doses de radiation.
Anne-Catherine Heuskin travaille également en radiobiologie. Les particules sont utilisées pour irradier des cellules cancéreuses afin de détruire leur matériel génétique et les empêcher de proliférer : c’est la base de la radiothérapie et de la protonthérapie.
Rencontre avec la FaSEF en ce qui concerne les opportunités de formation des enseignants.
La rencontre a permis d’asseoir la volonté de la FaSEF et de l’UNamur de s’impliquer dans la coordination en Belgique francophone du « Belgian National Teacher Programme » que le CERN souhaite relancer dès 2026. Une réflexion a aussi été initiée concernant d’autres pistes en formation d’enseignants Telle qu’ une intervention prochaine du CERN à la « Salle des Pros », le lieu rassemblant la formation aux différents acteurs de la formation à l'enseignement à l’UNamur.
Une visite du TRAKK
Le TRAKK est le hub créatif namurois porté par 3 partenaires complémentaires sur le terrain : le BEP, le KIKK, et l'UNamur. Outre le lieu, François Briard a pu visiter le ProtoLab , qui fait le lien entre les idées et l'industrie en étant un pôle de recherche et développement décentralisé accessibles aux PME et porteurs de projet en proposant des accompagnements poussés dans le prototypage de produits ou de services.
Les invités du CERN
François Briard - Chef de groupe Portail de la science du CERN, alumni UNamur 1994
Ses spécialités :
- Les systèmes d’information, les applications administratives et les base de données (Oracle)
- La communication grand public
- La logistique d’accueil des visiteurs
- L’organisation d’évènements jusqu’à 80 000 participants.

Diplômé en droit et gestion des technologies de l’information (DGTIC) en 1994 après sa licence et maîtrise en informatique obtenue en 1993, François Briard travaille au CERN, l’Organisation européenne pour la recherche nucléaire de Genève, le plus grand laboratoire en physique des particules au monde.
Durant son cursus scolaire, effectué 100% à l'UNamur, il a été vice-président de la Régionale namuroise et délégué des étudiants durant ses années de candidatures en sciences économiques et sociales, option informatique.
Grâce à la formation pluridisciplinaire dispensée à l’UNamur, il a pu saisir plusieurs occasions de réorienter sa carrière au sein du CERN où il a été ingénieur systèmes d’information à partir de 1994 puis, à partir de 2014, , a redirigé sa carrière vers la communication grand-public, jusqu’à devenir Chef de groupe du Portail de la science, qui est le centre de communication grand public du CERN.
Serge Mathot - Referent Applied Physicist au CERN, alumni UNamur 1992
Ses spécialités
- Ion Beam Analysis (IBA)
- Métallurgie, brasage sous vide
- Radio-Frequency Quadrupole (RFQ) linacs, sources d’ions

Serge Mathot obtient son doctorat en sciences appliquées à l’UNamur en 1992, après sa licence en sciences physique en obtenue en 1985.
Il effectue ensuite un post-doctorat au Joint Research Center (EU science hub) de Geel, qui a pour vocation de rassembler des compétences pluridisciplinaires pour développer de nouvelles méthodes de mesure et des outils tels que des matériaux de référence.
Il parfait son expertise en métallurgie physique avant d’être engagé au CERN en 1995 comme Referent Applied Physicist. Il a travaillé sur de nombreux projets de recherche (CLOUD, MACHINA, ELISA…) et a développé de nombreuses pièces pour la fabrication des accélérateurs du CERN.
Le CERN
Le CERN, l’Organisation européenne pour la recherche nucléaire, est l’un des plus grands et des plus prestigieux laboratoires scientifiques du monde. Il a pour vocation la physique fondamentale, la découverte des constituants et des lois de l’Univers. Il utilise des instruments scientifiques très complexes pour sonder les constituants ultimes de la matière : les particules fondamentales. En étudiant ce qui se passe lorsque ces particules entrent en collision, les physiciens appréhendent les lois de la Nature.
Les instruments qu’utilise le CERN sont des accélérateurs et des détecteurs de particules. Les accélérateurs portent des faisceaux de particules à des énergies élevées pour les faire entrer en collision avec d'autres faisceaux ou avec des cibles fixes. Les détecteurs, eux, observent et enregistrent le résultat de ces collisions.
Fondé en 1954, le CERN est situé de part et d’autre de la frontière franco-suisse, près de Genève. Il a été l’une des premières organisations à l'échelle européenne et compte aujourd’hui 25 États membres, dont la Belgique.
Les programmes d’études en physique à l'UNamur
De l’infiniment petit à l’infiniment grand, des particules élémentaires aux galaxies, vous avez soif de comprendre le pourquoi et le comment des phénomènes naturels que vous observez ? La physique répond à toutes vos questions.

Un nouvel élan pour les sciences humaines et sociales à l’UNamur
Un nouvel élan pour les sciences humaines et sociales à l’UNamur
A l’UNamur une nouvelle plateforme dédiée à la recherche en sciences humaines et sociales (SHS) voit le jour. Objectif ? Offrir aux chercheuses et chercheurs en SHS, un soutien méthodologique adapté à leurs besoins et renforcer l’excellence en SHS à l’UNamur. Cette plateforme, SHS Impulse, fournira divers services tels qu’un apport financier pour des formations, de la consultance, des accès à des ressources, ou encore des achats de logiciels en cofinancement.

Qu’elles portent sur la linguistique, l’économie, la politique, le développement durable, le droit, l’histoire, les sciences de l’éducation, la littérature, ou encore la traduction, les recherches en sciences humaines et sociales sont autant éclectiques que riches et primordiales pour aborder les enjeux de la société. A l’UNamur sur les onze instituts de recherches que compte l’institution, sept sont directement concernés par la recherche en SHS. Si une forte complémentarité dans ces domaines de recherche est observée, une meilleure mutualisation des moyens, un partage et un accès plus aisé à certains services, ressources, ou supports permettent de soutenir et de renforcer l’excellence de la recherche en SHS à l’UNamur. C’est dans cette optique que la plateforme SHS impulse vient d’être créée.

Nous sommes partis des besoins des chercheurs en SHS pour établir quatre axes développés au sein de cette plateforme
Articulation des ressources autour de 4 axes
- Axe 1 – Soutien à l’acquisition de base de données, ressources documentaires et logiciels
- Axe 2 - Subvention de formations de pointe pour l’utilisation de méthodes spécialisées
- Axe 3 - Cofinancement de l’accès à la plateforme SMCS "Support en Méthodologie et Calcul Statistique" de l’UCLouvain, grâce à un partenariat interuniversitaire.
- Axe 4 - Mise en place d’un espace SHS, contenant un laboratoire pour la passation d’expériences et des outils de travail partagés favorisant les échanges entre chercheurs.
Perspectives
Cette initiative, lancée en janvier 2025, répond aux défis spécifiques rencontrés par les chercheurs en SHS. L’objectif à long terme est de pérenniser et d'élargir les services. « Nous allons aussi engager un chercheur expert en analyse méthodologique en SHS qui pourra informer des méthodologies innovantes et encadrer la conception méthodologique des projets de recherche », souligne Sandrine Biémar, vice-doyenne de la Faculté des Sciences de l'Education et de la Formation de l'UNamur, membre de l’institut IRDENA et du comité de gestion de SHS Impulse. « Le souhait est aussi de soutenir le réseautage entre les chercheurs en SHS de l’UNamur et d’être un levier pour la mise ne place de projet interdisciplinaire », ajoute Sandrine Biémar.
L’équipe de gestion de la plateforme est formée par les représentants des différents instituts SHS de l'université et veille à une gestion efficace des ressources. L'impact de la plateforme sera évalué pendant sa phase initiale (2025-2027), ce qui permettra de définir les stratégies pour sa pérennisation et son développement.

Appels FNRS 2024 : Focus sur l’Institut PaTHs
Appels FNRS 2024 : Focus sur l’Institut PaTHs
Deux chercheurs de l’Institut Patrimoines, Transmissions, Héritages (PaTHs) viennent d’obtenir des financements du F.R.S – FNRS à la suite des appels dont les résultats ont été publiés en décembre 2024. L’institut PaTHs est une fédération de centres et de groupes de recherche qui ont vu le jour dans et autour de la Faculté de philosophie et lettres. L’institut se distingue par la mise en exergue des démarches d’analyse critique des « traces » du passé (écrites, matérielles, monumentales, paysagères, visuelles, sonores…), jusqu’à placer la « trace » elle-même au cœur du questionnement scientifique.

La vigueur des savoir-faire disciplinaires au sein de PaTHs rend possibles des ouvertures audacieuses vers les sciences exactes, qui ont déjà été initiées par la plupart des 5 centres et groupes affiliés à l’institut : AcanthuM (Patrimoine monumental, archéologique et artistique), aRaiRe (Recherches namuroises en histoire Rurale), Fontes Antiquitatis, HiSI (Histoire, sons et images) et PraME (Pratiques médiévales de l’écrit).
Le Projet de Recherche (PDR) « Le mammisi romain de Dendera » de René Preys
René Preys – Pôles AcanthuM et Fontes Antiquitatis de l’Institut PaTHs - est égyptologue, professeur et membre du Département Archéologie et Sciences de l'art de la Faculté de Philosophie et lettres de l’UNamur et Directeur de l’Association égyptologique Reine Elisabeth. Il a obtenu un financement PDR pour un projet intitulé « Le mammisi romain de Dendera : la création d'un monument pour les dieux, de la conception théologique à la gravure des parois ».

Le mammisi ou maison de naissance est un élément architectural typique des temples égyptiens de la période gréco-romaine. Le mammisi romain de Dendera, datant de la période nerva-antonine (2e siècle de notre ère), est le dernier spécimen de ce type et incarne la synergie de 400 ans de traditions et d'innovations. Le mammisi était dédié à l'enfant-dieu et célébrait sa (re)naissance comme une garantie des cycles naturels et donc de la prospérité de l'Égypte.
Ce projet vise à reconstituer les processus intellectuels et matériels qui ont dû être mis en place pour réaliser le projet architectural. Des prêtres qui rassemblaient les idées théologiques aux hiérogrammates qui écrivaient les textes et concevaient la décoration sur papyrus, des architectes et ouvriers qui érigeaient les murs aux graveurs qui transféraient le concept de la décoration du papyrus aux murs, ce projet se propose d'étudier ce monument sous différents angles afin d'identifier la chaîne opérationnelle d'un projet architectural.
Les missions en Égypte produiront une nouvelle publication conforme aux normes modernes de l’épigraphie et une traduction de tous les textes. Ceci permettra d’étudier l’agencement de la décoration du monument constituée de scènes d’offrandes et de textes selon les règles que les égyptologues ont appelé « la grammaire du temple » et de comprendre la relation entre l’image et le texte.
Le projet fournira ainsi la première étude détaillée de la théologie des deux enfants-dieux de Dendera. Il analysera le système hiéroglyphique, caractéristique des textes de la période romaine, et examinera les murs pour définir les techniques de gravure des anciens artisans. Enfin, il replacera le mammisi dans un contexte plus large afin de mettre en évidence les stratégies architecturales des empereurs de la dynastie nerva-antonine en Égypte.
Lire nos articles précédents sur le sujet
René Preys : l’archéologue qui se penche sur le menu des Égyptiens : https://www.unamur.be/fr/newsroom/rene-preys-larcheologue-qui-se-penche-sur-le-menu-des-egyptiens
Egypte : comprendre la rénovation du kiosque du temple d’Amon-Rê : https://www.unamur.be/fr/newsroom/egypte-comprendre-la-renovation-du-kiosque-du-temple-damon-re

Le Crédit de Recherche (CDR) « (Faire) face au nucléaire » de Danielle Leenaerts
Danielle Leenaerts – Pôle AcanthuM de l’Institut PaTHs – est professeure d’Histoire de l’art contemporain au Département archéologie et sciences de l’art de la Faculté de Philosophie et Lettres de l’UNamur. Elle a obtenu un financement CDR pour un projet intitulé « Étude des esthétiques et contextes de création de 10 corpus photographiques internationaux représentant les effets avérés ou les risques potentiels de la radioactivité ».

Ces vingt dernières années, plusieurs travaux d’artistes photographes ont donné une visibilité aux effets de la radioactivité - principalement suite aux catastrophes nucléaires de Tchernobyl et de Fukushima -, ou encore aux risques associés à l’enfouissement des déchets radioactifs.
Les séries du Japonais Takashi Arai, du Suisse Julian Charrière, des Français David Fathi, Guillaume Herbaut, Jacqueline Salmon, Anaïs Tondeur et Lucas Chastel, des Allemands Jürgen Nefzger et Wim Wenders ainsi que de la Belge Cécile Massart ont été sélectionnées.
Cinq objectifs sont poursuivis dans cette recherche:
- analyser les contextes de ces productions artistiques ;
- définir les intentions de leurs auteurs, au regard de l’ensemble de leur œuvre et de leur contribution à une culture du nucléaire ;
- étudier les esthétiques de leurs créations, relativement à la matérialité de la photographie, sa nature d’empreinte, de trace, de témoignage ou encore de représentation ;
- évaluer la réception publique de ces œuvres distinctes ;
- contribuer, par la mise en relation dialogique de ces œuvres, leur analyse et leur diffusion, à une culture nucléaire nourrie par l’expression artistique.
Une méthode comparative s’appliquera à l’étude des différentes séries du corpus pour en dégager les spécificités, convergences et/ou divergences, évaluées au regard de la littérature scientifique disponible dans le champ des arts visuels et des sciences humaines sur le nucléaire et ses représentations. Un travail de terrain sera entrepris par le biais d’interviews menés avec chaque photographe.
Dans la perspective des études culturelles, cette recherche s’inscrit dans une démarche d’analyse de la construction des représentations et des savoirs, dégagée de partis pris mais investie dans des débats sociétaux auxquels participent également, par leurs activités respectives, le centre d’art et la maison d’éditions partenaires de ce projet de recherche qui en diffuseront les résultats via :
- une exposition programmée au Centre d’art Le Delta (Namur, mars-juillet 2026)
- une journée d’études associant une partie des artistes exposés (UNamur, mars 2026)
- un ouvrage à paraître aux éditions La Lettre Volée (Bruxelles) (printemps 2026)
Le financement du FNRS permettra de mener à bien les interviews des artistes concernés, tant en Belgique qu’en France et en Allemagne, mais aussi de garantir la diffusion de cette recherche, par le financement d’une partie du livre et de la communication de l’exposition dans lesquels elle prendra forme.
FNRS, la liberté de chercher
Chaque année, le F.R.S.-FNRS lance des appels pour financer la recherche fondamentale. Il a mis en place une gamme d'outils permettant d’offrir à des chercheurs, porteurs d’un projet d’excellence, du personnel scientifique et technique, de l’équipement et des moyens de fonctionnement.

Pour en savoir plus

21 nouveaux financements F.R.S.-FNRS pour la recherche à l’UNamur
21 nouveaux financements F.R.S.-FNRS pour la recherche à l’UNamur
Le F.R.S.-FNRS vient de publier les résultats de ses différents appels 2024. Appels équipement, crédits et projets de recherche, bourses de doctorat FRIA et Mandant d’Impulsion Scientifique (MIS), les instruments sont nombreux pour soutenir la recherche fondamentale. Découvrez les résultats de l’UNamur en détail.

L’appel « crédits et projets de recherche » a permis d’obtenir 14 financements pour de nouveaux projets ambitieux. Parmi ceux-ci, notons deux financements « équipement », cinq financements « crédits de recherche (CDR) », sept financements « projets de recherche (PDR) » dont un en collaboration avec « l’University of Applied Sciences and Arts of Western Switzerland ». L’appel de soutien à la recherche doctorale FRIA financera 6 bourses de doctorat.
Un prestigieux Mandat d’Impulsion Scientifique (MIS) a également été obtenu. Ce financement de 3 ans permet de soutenir de jeunes chercheurs permanents désireux de développer un programme de recherche original et novateur en acquérant leur autonomie scientifique au sein de leur département.
Les résultats en détail
Appel Equipement
- Max Collinet, Institut ILEE
- Catherine Michaux, avec Stéphane Vincent et Guillaume Berionni, co-promoteurs, Institut NISM
Appel Crédits de recherche (CDR)
- Thierry Arnould, Institut NARILIS
- Thomas Balligand, Département de Médecine
- Danielle Leenaerts, Institut PaTHs
- Denis Saint-Amand, Institut NaLTT
- Elio Tuci, Institut NADI
Appel Projets de recherche (PDR)
- Nathalie Burnay, en collaboration avec « l’University of Applied Sciences and Arts of Western Switzerland », Institut Transitions (Sous réserve de l’acceptation du SNSF Suisse)
- Catherine Guirkinger, Institut DEFIPP, co-promoteur en collaboration avec l’UCLouvain
- Luca Fusaro, Institut NISM
- Laurence Meurant, Institut NaLTT
- René Preys, Institut PaTHs
- Stéphane Vincent, Institut NISM, co-promoteur en collaboration avec l’UCLouvain
- Johan Wouters, Institut NISM, co-promoteur en collaboration avec l’UCLouvain
Fonds pour la formation à la Recherche dans l’Industrie et dans l’Agriculture (FRIA)
- Alix Buridant - Promoteur : Henri-François Renard, Institut NARILIS ; Co-promoteur : Medical University of Innsbruck, Innsbruck - Autriche -
- Constance De Maere d’Aertrycke - Promoteur Nicolas Gillet, Institut NARILIS
- Noah Deveaux - Promoteur : Benoît Champagne, Institut NISM
- Nicolas Dricot - Promotrice : Muriel Lepère, Institut ILEE ; Co-promoteur : Bastien Vispoel, Institut ILEE et Université Grenoble Alpes
- Laurie Marchal - Promoteur Thierry Arnould. Co-promotrice : Patricia Renard. Institut NARILIS
- Léa Poskin - Promotrice : Catherine Michaux, Institut NISM ; Co-promoteur : Jean-Pierre Gillet, Institut NARILIS
Mandat d’Impulsion Scientifique (MIS)
- Arthur Borriello, Institut Transitions
Félicitations à tous et toutes !
Les missions du F.R.S.-FNRS
Le Fonds de la Recherche Scientifique - FNRS a pour mission de développer la recherche scientifique fondamentale dans le cadre d’initiatives présentées par les chercheurs. Il favorise la production et le développement des connaissances en soutenant, d’une part, les chercheurs à titre individuel et en finançant, d’autre part, des programmes de recherche poursuivis au sein des laboratoires et services situés principalement dans les universités de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
Fondé sur le seul critère de l’excellence scientifique, le soutien financier du F.R.S.-FNRS s’exerce selon plusieurs modalités. De nombreux appels à financement sont lancés chaque année pour soutenir la recherche fondamentale à tous les niveaux de carrière des chercheurs.

Le Département de physique reçoit une délégation du CERN
Le Département de physique reçoit une délégation du CERN
En mai 2025, le Département de physique recevait des visiteurs particuliers : deux namurois, Serge Mathot et François Briard, alumni de l’UNamur et membres du CERN. Plusieurs activités étaient au programme, allant de la visite de l’accélérateur à particules, en passant par la vulgarisation scientifique et les séminaires thématiques notamment en sciences du patrimoine. Objectif ? Identifier les domaines ou activités dans lesquels l’UNamur et le CERN pourraient renforcer leur collaboration.

Sur la photo, de gauche à droite : (en haut) Pierre Louette, Directeur du Département de physique ; François Briard, Chef de groupe Portail de la science (CERN) ; Julien Colaux, spécialiste IBA, chercheur en physique ; Boris Hespeels, chercheur en biologie ; Alexandre Mayer, chercheur en physique ; Anne-Catherine Heuskin, chercheuse en physique et biophysique. (en bas) André Füzfa, astrophysicien et chercheur en mathématiques ; Serge Mathot, Referent Applied Physicist (CERN) et Michaël Lobet; chercheur en physique.
L’histoire d’amour entre le CERN et l’UNamur ne date pas d’hier. Le complexe d’accélérateurs et le programme expérimental du CERN sont très différents et bien plus grands que ceux du Département de physique de l’UNamur mais les domaines dans lesquels les deux institutions travaillent ont beaucoup de points communs.
De plus, les deux invités ont une histoire personnelle avec l’UNamur. Le Département de physique a eu le plaisir d’accueillir Serge Mathot, Referent Applied Physicist (CERN) et alumni du Département de physique de l’UNamur (1992) ainsi que François Briard, Chef de groupe Portail de la science (CERN), et alumni de la Faculté d’informatique de l’UNamur (1994).
Les activités ont débuté par une rencontre entre les invités, la Rectrice Annick Castiaux, la Vice-rectrice à la recherche Carine Michiels, le Directeur du Département de physique Pierre Louette et plusieurs autres membres du Département de physique et de biologie. Après une présentation générale de l’Université, les participants ont pointé les missions communes aux deux institutions : la recherche et le transfert de technologies et de connaissances, le service à la société, la vulgarisation scientifique ou encore l’éducation et la formation.
Focus sur les rencontres
Lunch de la physique – Présentation du CERN
Le lunch de la physique est la rencontre mensuelle entre les étudiants et membres du département de physique et un professionnel, alumni ou non, venant expliquer son parcours et ce qu’il fait au quotidien en tant que physicien.
Durant cette rencontre à laquelle participaient environ 80 personnes, François Briard et Serge Mathot ont présenté le CERN, le plus grand laboratoire pour la physique des particules du monde. La mission du CERN est de comprendre les particules les plus élémentaires et les lois de notre univers.
A l’issue de ce séminaire, les étudiants sont ressortis avec des étoiles plein les yeux. En effet, les possibilités de stages ou même de premier emploi au CERN sont possibles pour les physiciens mais aussi dans de nombreux autres domaines.


Votre formation en physique à l’UNamur est votre meilleur sésame pour être engagé au CERN. C’est plus qu’un diplôme en physique des particules !
Certains programmes de stage au CERN répondent particulièrement bien aux demandes des jeunes étudiant-e-s belges.
La grande majorité des physiciens qui travaillent avec le CERN (plus de 13 000) sont en fait envoyés au CERN pour une période plus ou moins longue par leurs instituts de recherche nationaux qui les emploient. Le CERN offre une opportunité exceptionnelle de développer une expérience internationale avec d'excellentes conditions et dans un environnement unique au monde ! De quoi inspirer nos jeunes étudiants !
La visite de l’accélérateur de particules ALTAÏS et des équipements de la plateforme SIAM
Capable de générer des faisceaux d'ions constitués de n’importe quel élément stable avec des énergies allant jusqu'à 16 Mega electron-Volt (MeV), l’accélérateur de particules ALTAÏS est utilisé dans divers domaines de recherche fondamentale ou recherche appliquée, notamment au travers de partenariats industriels. Le plus gros accélérateur linéaire actuel du CERN permet de produire des faisceaux de particules allant jusqu’à 160 MeV.

Rencontre avec les membres du projet ARC PHOENIX complété par un séminaire en sciences du patrimoine donné par Serge Mathot.
Le projet d'Action Recherche Concertée (ARC) PHOENIX vise à renouveler notre compréhension des parchemins médiévaux et des pièces de monnaie antiques. L'intelligence artificielle sera exploitée pour analyser les données générées par la caractérisation des matériaux.
Cette étude conjointe entre le Département de physique et le Namur Institute of Structured Matter (NISM) et le Département d’histoire et l'Institut Patrimoines, Transmissions, Héritages (PaTHs) permettra d'aborder les questions relatives à la chaîne de production et à l'utilisation de ces objets et matériaux dans les sociétés passées.
En parallèle, Serge Mathot a présenté un séminaire en sciences du patrimoine auquel une cinquantaine de personnes ont participé. Il a notamment présenté sa recherche et le tout nouvel accélérateur ELISA: un accélérateur miniaturisé permettant de délivrer un faisceau de protons de 2 MeV utilisé pour réaliser de véritables mesures au Portail de la science.
Rencontre avec François Briard autour de la vulgarisation scientifique
Avoir l'opportunité d'échanger avec François Briard, Chef de groupe du Portail de la science du CERN est une chance rare. Comparer les activités de vulgarisation a permis d'ouvrir de nouvelles pistes, de découvrir et de partager les approches, d'évaluer ce qui fonctionne ou non, en fonction du public cible. Un enrichissement fort satisfaisant pour les membres présents du Confluent des Savoirs (CDS), le service de sensibilisation et de diffusion de la recherche de l’Université de Namur.

Le Portail de la science du CERN est un lieu où l'on peut partir à la découverte du CERN et de la science en vivant des expériences authentiques et innovantes : expositions multimédia immersives, ateliers pratiques en labo, spectacles scientifiques, événements mariant science et culture, ateliers de prototypages sur le thème de l'innovation, visites de sites du CERN, le tout accompagné par du personnel du CERN.
BD Physix - L'énergie
Les professeurs André Füzfa et Michaël Lobet ont pu présenter le projet de bande dessinée réalisée avec l’auteur Jean-Marc Dubois.
Le thème? L’énergie !
Quoi de plus normal que d’en parler avec François Briard, vulgarisateur en chef au CERN, qui est intéressé par ce projet de vulgarisation sur un support accessible aux personnes de 7 à 77 ans !

Rencontre sur la thématique de la biophysique
La professeure Anne-Catherine Heuskin et le docteur Boris Hespeels travaillent actuellement sur le projet BEBLOB, un projet Belspo avec le soutien de l’ESA, dans le cadre de l’alliance UNIVERSEH (European Space University for Earth and Humanity). Ils s’intéressent notamment à ses étonnantes capacités à résister à de fortes doses de radiation.
Anne-Catherine Heuskin travaille également en radiobiologie. Les particules sont utilisées pour irradier des cellules cancéreuses afin de détruire leur matériel génétique et les empêcher de proliférer : c’est la base de la radiothérapie et de la protonthérapie.
Rencontre avec la FaSEF en ce qui concerne les opportunités de formation des enseignants.
La rencontre a permis d’asseoir la volonté de la FaSEF et de l’UNamur de s’impliquer dans la coordination en Belgique francophone du « Belgian National Teacher Programme » que le CERN souhaite relancer dès 2026. Une réflexion a aussi été initiée concernant d’autres pistes en formation d’enseignants Telle qu’ une intervention prochaine du CERN à la « Salle des Pros », le lieu rassemblant la formation aux différents acteurs de la formation à l'enseignement à l’UNamur.
Une visite du TRAKK
Le TRAKK est le hub créatif namurois porté par 3 partenaires complémentaires sur le terrain : le BEP, le KIKK, et l'UNamur. Outre le lieu, François Briard a pu visiter le ProtoLab , qui fait le lien entre les idées et l'industrie en étant un pôle de recherche et développement décentralisé accessibles aux PME et porteurs de projet en proposant des accompagnements poussés dans le prototypage de produits ou de services.
Les invités du CERN
François Briard - Chef de groupe Portail de la science du CERN, alumni UNamur 1994
Ses spécialités :
- Les systèmes d’information, les applications administratives et les base de données (Oracle)
- La communication grand public
- La logistique d’accueil des visiteurs
- L’organisation d’évènements jusqu’à 80 000 participants.

Diplômé en droit et gestion des technologies de l’information (DGTIC) en 1994 après sa licence et maîtrise en informatique obtenue en 1993, François Briard travaille au CERN, l’Organisation européenne pour la recherche nucléaire de Genève, le plus grand laboratoire en physique des particules au monde.
Durant son cursus scolaire, effectué 100% à l'UNamur, il a été vice-président de la Régionale namuroise et délégué des étudiants durant ses années de candidatures en sciences économiques et sociales, option informatique.
Grâce à la formation pluridisciplinaire dispensée à l’UNamur, il a pu saisir plusieurs occasions de réorienter sa carrière au sein du CERN où il a été ingénieur systèmes d’information à partir de 1994 puis, à partir de 2014, , a redirigé sa carrière vers la communication grand-public, jusqu’à devenir Chef de groupe du Portail de la science, qui est le centre de communication grand public du CERN.
Serge Mathot - Referent Applied Physicist au CERN, alumni UNamur 1992
Ses spécialités
- Ion Beam Analysis (IBA)
- Métallurgie, brasage sous vide
- Radio-Frequency Quadrupole (RFQ) linacs, sources d’ions

Serge Mathot obtient son doctorat en sciences appliquées à l’UNamur en 1992, après sa licence en sciences physique en obtenue en 1985.
Il effectue ensuite un post-doctorat au Joint Research Center (EU science hub) de Geel, qui a pour vocation de rassembler des compétences pluridisciplinaires pour développer de nouvelles méthodes de mesure et des outils tels que des matériaux de référence.
Il parfait son expertise en métallurgie physique avant d’être engagé au CERN en 1995 comme Referent Applied Physicist. Il a travaillé sur de nombreux projets de recherche (CLOUD, MACHINA, ELISA…) et a développé de nombreuses pièces pour la fabrication des accélérateurs du CERN.
Le CERN
Le CERN, l’Organisation européenne pour la recherche nucléaire, est l’un des plus grands et des plus prestigieux laboratoires scientifiques du monde. Il a pour vocation la physique fondamentale, la découverte des constituants et des lois de l’Univers. Il utilise des instruments scientifiques très complexes pour sonder les constituants ultimes de la matière : les particules fondamentales. En étudiant ce qui se passe lorsque ces particules entrent en collision, les physiciens appréhendent les lois de la Nature.
Les instruments qu’utilise le CERN sont des accélérateurs et des détecteurs de particules. Les accélérateurs portent des faisceaux de particules à des énergies élevées pour les faire entrer en collision avec d'autres faisceaux ou avec des cibles fixes. Les détecteurs, eux, observent et enregistrent le résultat de ces collisions.
Fondé en 1954, le CERN est situé de part et d’autre de la frontière franco-suisse, près de Genève. Il a été l’une des premières organisations à l'échelle européenne et compte aujourd’hui 25 États membres, dont la Belgique.
Les programmes d’études en physique à l'UNamur
De l’infiniment petit à l’infiniment grand, des particules élémentaires aux galaxies, vous avez soif de comprendre le pourquoi et le comment des phénomènes naturels que vous observez ? La physique répond à toutes vos questions.

Un nouvel élan pour les sciences humaines et sociales à l’UNamur
Un nouvel élan pour les sciences humaines et sociales à l’UNamur
A l’UNamur une nouvelle plateforme dédiée à la recherche en sciences humaines et sociales (SHS) voit le jour. Objectif ? Offrir aux chercheuses et chercheurs en SHS, un soutien méthodologique adapté à leurs besoins et renforcer l’excellence en SHS à l’UNamur. Cette plateforme, SHS Impulse, fournira divers services tels qu’un apport financier pour des formations, de la consultance, des accès à des ressources, ou encore des achats de logiciels en cofinancement.

Qu’elles portent sur la linguistique, l’économie, la politique, le développement durable, le droit, l’histoire, les sciences de l’éducation, la littérature, ou encore la traduction, les recherches en sciences humaines et sociales sont autant éclectiques que riches et primordiales pour aborder les enjeux de la société. A l’UNamur sur les onze instituts de recherches que compte l’institution, sept sont directement concernés par la recherche en SHS. Si une forte complémentarité dans ces domaines de recherche est observée, une meilleure mutualisation des moyens, un partage et un accès plus aisé à certains services, ressources, ou supports permettent de soutenir et de renforcer l’excellence de la recherche en SHS à l’UNamur. C’est dans cette optique que la plateforme SHS impulse vient d’être créée.

Nous sommes partis des besoins des chercheurs en SHS pour établir quatre axes développés au sein de cette plateforme
Articulation des ressources autour de 4 axes
- Axe 1 – Soutien à l’acquisition de base de données, ressources documentaires et logiciels
- Axe 2 - Subvention de formations de pointe pour l’utilisation de méthodes spécialisées
- Axe 3 - Cofinancement de l’accès à la plateforme SMCS "Support en Méthodologie et Calcul Statistique" de l’UCLouvain, grâce à un partenariat interuniversitaire.
- Axe 4 - Mise en place d’un espace SHS, contenant un laboratoire pour la passation d’expériences et des outils de travail partagés favorisant les échanges entre chercheurs.
Perspectives
Cette initiative, lancée en janvier 2025, répond aux défis spécifiques rencontrés par les chercheurs en SHS. L’objectif à long terme est de pérenniser et d'élargir les services. « Nous allons aussi engager un chercheur expert en analyse méthodologique en SHS qui pourra informer des méthodologies innovantes et encadrer la conception méthodologique des projets de recherche », souligne Sandrine Biémar, vice-doyenne de la Faculté des Sciences de l'Education et de la Formation de l'UNamur, membre de l’institut IRDENA et du comité de gestion de SHS Impulse. « Le souhait est aussi de soutenir le réseautage entre les chercheurs en SHS de l’UNamur et d’être un levier pour la mise ne place de projet interdisciplinaire », ajoute Sandrine Biémar.
L’équipe de gestion de la plateforme est formée par les représentants des différents instituts SHS de l'université et veille à une gestion efficace des ressources. L'impact de la plateforme sera évalué pendant sa phase initiale (2025-2027), ce qui permettra de définir les stratégies pour sa pérennisation et son développement.

Appels FNRS 2024 : Focus sur l’Institut PaTHs
Appels FNRS 2024 : Focus sur l’Institut PaTHs
Deux chercheurs de l’Institut Patrimoines, Transmissions, Héritages (PaTHs) viennent d’obtenir des financements du F.R.S – FNRS à la suite des appels dont les résultats ont été publiés en décembre 2024. L’institut PaTHs est une fédération de centres et de groupes de recherche qui ont vu le jour dans et autour de la Faculté de philosophie et lettres. L’institut se distingue par la mise en exergue des démarches d’analyse critique des « traces » du passé (écrites, matérielles, monumentales, paysagères, visuelles, sonores…), jusqu’à placer la « trace » elle-même au cœur du questionnement scientifique.

La vigueur des savoir-faire disciplinaires au sein de PaTHs rend possibles des ouvertures audacieuses vers les sciences exactes, qui ont déjà été initiées par la plupart des 5 centres et groupes affiliés à l’institut : AcanthuM (Patrimoine monumental, archéologique et artistique), aRaiRe (Recherches namuroises en histoire Rurale), Fontes Antiquitatis, HiSI (Histoire, sons et images) et PraME (Pratiques médiévales de l’écrit).
Le Projet de Recherche (PDR) « Le mammisi romain de Dendera » de René Preys
René Preys – Pôles AcanthuM et Fontes Antiquitatis de l’Institut PaTHs - est égyptologue, professeur et membre du Département Archéologie et Sciences de l'art de la Faculté de Philosophie et lettres de l’UNamur et Directeur de l’Association égyptologique Reine Elisabeth. Il a obtenu un financement PDR pour un projet intitulé « Le mammisi romain de Dendera : la création d'un monument pour les dieux, de la conception théologique à la gravure des parois ».

Le mammisi ou maison de naissance est un élément architectural typique des temples égyptiens de la période gréco-romaine. Le mammisi romain de Dendera, datant de la période nerva-antonine (2e siècle de notre ère), est le dernier spécimen de ce type et incarne la synergie de 400 ans de traditions et d'innovations. Le mammisi était dédié à l'enfant-dieu et célébrait sa (re)naissance comme une garantie des cycles naturels et donc de la prospérité de l'Égypte.
Ce projet vise à reconstituer les processus intellectuels et matériels qui ont dû être mis en place pour réaliser le projet architectural. Des prêtres qui rassemblaient les idées théologiques aux hiérogrammates qui écrivaient les textes et concevaient la décoration sur papyrus, des architectes et ouvriers qui érigeaient les murs aux graveurs qui transféraient le concept de la décoration du papyrus aux murs, ce projet se propose d'étudier ce monument sous différents angles afin d'identifier la chaîne opérationnelle d'un projet architectural.
Les missions en Égypte produiront une nouvelle publication conforme aux normes modernes de l’épigraphie et une traduction de tous les textes. Ceci permettra d’étudier l’agencement de la décoration du monument constituée de scènes d’offrandes et de textes selon les règles que les égyptologues ont appelé « la grammaire du temple » et de comprendre la relation entre l’image et le texte.
Le projet fournira ainsi la première étude détaillée de la théologie des deux enfants-dieux de Dendera. Il analysera le système hiéroglyphique, caractéristique des textes de la période romaine, et examinera les murs pour définir les techniques de gravure des anciens artisans. Enfin, il replacera le mammisi dans un contexte plus large afin de mettre en évidence les stratégies architecturales des empereurs de la dynastie nerva-antonine en Égypte.
Lire nos articles précédents sur le sujet
René Preys : l’archéologue qui se penche sur le menu des Égyptiens : https://www.unamur.be/fr/newsroom/rene-preys-larcheologue-qui-se-penche-sur-le-menu-des-egyptiens
Egypte : comprendre la rénovation du kiosque du temple d’Amon-Rê : https://www.unamur.be/fr/newsroom/egypte-comprendre-la-renovation-du-kiosque-du-temple-damon-re

Le Crédit de Recherche (CDR) « (Faire) face au nucléaire » de Danielle Leenaerts
Danielle Leenaerts – Pôle AcanthuM de l’Institut PaTHs – est professeure d’Histoire de l’art contemporain au Département archéologie et sciences de l’art de la Faculté de Philosophie et Lettres de l’UNamur. Elle a obtenu un financement CDR pour un projet intitulé « Étude des esthétiques et contextes de création de 10 corpus photographiques internationaux représentant les effets avérés ou les risques potentiels de la radioactivité ».

Ces vingt dernières années, plusieurs travaux d’artistes photographes ont donné une visibilité aux effets de la radioactivité - principalement suite aux catastrophes nucléaires de Tchernobyl et de Fukushima -, ou encore aux risques associés à l’enfouissement des déchets radioactifs.
Les séries du Japonais Takashi Arai, du Suisse Julian Charrière, des Français David Fathi, Guillaume Herbaut, Jacqueline Salmon, Anaïs Tondeur et Lucas Chastel, des Allemands Jürgen Nefzger et Wim Wenders ainsi que de la Belge Cécile Massart ont été sélectionnées.
Cinq objectifs sont poursuivis dans cette recherche:
- analyser les contextes de ces productions artistiques ;
- définir les intentions de leurs auteurs, au regard de l’ensemble de leur œuvre et de leur contribution à une culture du nucléaire ;
- étudier les esthétiques de leurs créations, relativement à la matérialité de la photographie, sa nature d’empreinte, de trace, de témoignage ou encore de représentation ;
- évaluer la réception publique de ces œuvres distinctes ;
- contribuer, par la mise en relation dialogique de ces œuvres, leur analyse et leur diffusion, à une culture nucléaire nourrie par l’expression artistique.
Une méthode comparative s’appliquera à l’étude des différentes séries du corpus pour en dégager les spécificités, convergences et/ou divergences, évaluées au regard de la littérature scientifique disponible dans le champ des arts visuels et des sciences humaines sur le nucléaire et ses représentations. Un travail de terrain sera entrepris par le biais d’interviews menés avec chaque photographe.
Dans la perspective des études culturelles, cette recherche s’inscrit dans une démarche d’analyse de la construction des représentations et des savoirs, dégagée de partis pris mais investie dans des débats sociétaux auxquels participent également, par leurs activités respectives, le centre d’art et la maison d’éditions partenaires de ce projet de recherche qui en diffuseront les résultats via :
- une exposition programmée au Centre d’art Le Delta (Namur, mars-juillet 2026)
- une journée d’études associant une partie des artistes exposés (UNamur, mars 2026)
- un ouvrage à paraître aux éditions La Lettre Volée (Bruxelles) (printemps 2026)
Le financement du FNRS permettra de mener à bien les interviews des artistes concernés, tant en Belgique qu’en France et en Allemagne, mais aussi de garantir la diffusion de cette recherche, par le financement d’une partie du livre et de la communication de l’exposition dans lesquels elle prendra forme.
FNRS, la liberté de chercher
Chaque année, le F.R.S.-FNRS lance des appels pour financer la recherche fondamentale. Il a mis en place une gamme d'outils permettant d’offrir à des chercheurs, porteurs d’un projet d’excellence, du personnel scientifique et technique, de l’équipement et des moyens de fonctionnement.

Pour en savoir plus

21 nouveaux financements F.R.S.-FNRS pour la recherche à l’UNamur
21 nouveaux financements F.R.S.-FNRS pour la recherche à l’UNamur
Le F.R.S.-FNRS vient de publier les résultats de ses différents appels 2024. Appels équipement, crédits et projets de recherche, bourses de doctorat FRIA et Mandant d’Impulsion Scientifique (MIS), les instruments sont nombreux pour soutenir la recherche fondamentale. Découvrez les résultats de l’UNamur en détail.

L’appel « crédits et projets de recherche » a permis d’obtenir 14 financements pour de nouveaux projets ambitieux. Parmi ceux-ci, notons deux financements « équipement », cinq financements « crédits de recherche (CDR) », sept financements « projets de recherche (PDR) » dont un en collaboration avec « l’University of Applied Sciences and Arts of Western Switzerland ». L’appel de soutien à la recherche doctorale FRIA financera 6 bourses de doctorat.
Un prestigieux Mandat d’Impulsion Scientifique (MIS) a également été obtenu. Ce financement de 3 ans permet de soutenir de jeunes chercheurs permanents désireux de développer un programme de recherche original et novateur en acquérant leur autonomie scientifique au sein de leur département.
Les résultats en détail
Appel Equipement
- Max Collinet, Institut ILEE
- Catherine Michaux, avec Stéphane Vincent et Guillaume Berionni, co-promoteurs, Institut NISM
Appel Crédits de recherche (CDR)
- Thierry Arnould, Institut NARILIS
- Thomas Balligand, Département de Médecine
- Danielle Leenaerts, Institut PaTHs
- Denis Saint-Amand, Institut NaLTT
- Elio Tuci, Institut NADI
Appel Projets de recherche (PDR)
- Nathalie Burnay, en collaboration avec « l’University of Applied Sciences and Arts of Western Switzerland », Institut Transitions (Sous réserve de l’acceptation du SNSF Suisse)
- Catherine Guirkinger, Institut DEFIPP, co-promoteur en collaboration avec l’UCLouvain
- Luca Fusaro, Institut NISM
- Laurence Meurant, Institut NaLTT
- René Preys, Institut PaTHs
- Stéphane Vincent, Institut NISM, co-promoteur en collaboration avec l’UCLouvain
- Johan Wouters, Institut NISM, co-promoteur en collaboration avec l’UCLouvain
Fonds pour la formation à la Recherche dans l’Industrie et dans l’Agriculture (FRIA)
- Alix Buridant - Promoteur : Henri-François Renard, Institut NARILIS ; Co-promoteur : Medical University of Innsbruck, Innsbruck - Autriche -
- Constance De Maere d’Aertrycke - Promoteur Nicolas Gillet, Institut NARILIS
- Noah Deveaux - Promoteur : Benoît Champagne, Institut NISM
- Nicolas Dricot - Promotrice : Muriel Lepère, Institut ILEE ; Co-promoteur : Bastien Vispoel, Institut ILEE et Université Grenoble Alpes
- Laurie Marchal - Promoteur Thierry Arnould. Co-promotrice : Patricia Renard. Institut NARILIS
- Léa Poskin - Promotrice : Catherine Michaux, Institut NISM ; Co-promoteur : Jean-Pierre Gillet, Institut NARILIS
Mandat d’Impulsion Scientifique (MIS)
- Arthur Borriello, Institut Transitions
Félicitations à tous et toutes !
Les missions du F.R.S.-FNRS
Le Fonds de la Recherche Scientifique - FNRS a pour mission de développer la recherche scientifique fondamentale dans le cadre d’initiatives présentées par les chercheurs. Il favorise la production et le développement des connaissances en soutenant, d’une part, les chercheurs à titre individuel et en finançant, d’autre part, des programmes de recherche poursuivis au sein des laboratoires et services situés principalement dans les universités de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
Fondé sur le seul critère de l’excellence scientifique, le soutien financier du F.R.S.-FNRS s’exerce selon plusieurs modalités. De nombreux appels à financement sont lancés chaque année pour soutenir la recherche fondamentale à tous les niveaux de carrière des chercheurs.