Le pôle partage une conviction : la rigueur scientifique s’articule à une responsabilité éthique et sociétale, dans l’esprit de la science post-normale. Les membres reconnaissent la complexité des systèmes qu’ils étudient et assument que la recherche doit contribuer à bâtir des sociétés plus durables, justes et résilientes.

Nos travaux invitent à repenser les modèles de société à partir de deux dénominateurs communs : un ancrage fort dans le terrain et une lecture systémique des relations entre humains et environnement. Dans un contexte de crises systémiques, nous faisons du territoire, entendu comme « un espace élaboré, construit socialement, marqué culturellement et régulé institutionnellement » (Lopez & Muchnik, 1997), le concept central de nos analyses, à la fois lieu d’observation et d’analyse mais aussi parfois d’action et de co-construction des transformations.

Les membres du pôle partagent :

1. La reconnaissance des enjeux de durabilité et de crises systémiques, envisagés dans leur dimension relationnelle, et la nécessité d’y répondre collectivement en orientant la recherche vers un horizon normatif et souhaitable.
2. Une entrée par le terrain, attentive aux réalités localement ancrées, mobilisant des approches qualitatives et quantitatives selon les contextes, en Europe comme ailleurs.
3. Une posture réflexive et engagée, où les chercheur·ses reconnaissent leur place dans les dynamiques étudiées, avec des degrés d’implication allant de l’observation à la participation, la collaboration ou la recherche-action.

Derrière cette identité commune se déploie une diversité d’axes thématiques :

• Territoires ruraux et transformations territoriales : les transformations territoriales passent par une redéfinition du "développement rural” mettant en avant les spécificités et les fonctions essentielles de la vie rurale : offrir un environnement de qualité, promouvoir une agriculture et une alimentation durables, des formes de gouvernance plus participatives, etc. La territorialisation des systèmes alimentaires constitue un axe central, à l’intersection des relations entre biodiversité, agriculture et Nature.
• Dynamiques migratoires et vulnérabilités environnementales : l’étude des interactions entre changements environnementaux, mobilité humaine, risques et résilience des communautés contribue à la conception de politiques d’adaptation plus équitables.
• Géographie de la santé, relation Humain-Nature et approche One Health : l’analyse des liens entre santé, environnement et facteurs socio-économiques contribue à la compréhension des inégalités territoriales. Adoptant une perspective One Health, l’étude de la perception du risque épidémique et des relations Humain-Nature s’inscrit dans une démarche centrée sur la cocréation locale et la réflexivité.
• Humanités environnementales : l’exploration des représentations, discours et subjectivités par lesquelles les acteurs qui expriment leur relation à l’environnement, en mobilisant big data et méthodes quantitatives et textuelles est utilisé pour accéder aux subjectivités des acteurs comme expériences vécues. 

Ces axes, complémentaires dans leurs approches et leurs terrains, traduisent une même ambition : produire des connaissances ancrées au service des transformations territoriales et socio-environnementales.

• 2019-2024: Développement socio-économique, dynamiques communautaires, et reconnaissance culturelle à Ocongate. Analyse pluridisciplinaire des enjeux de la modernisation économique d’une région des Andes | S. Leyens
• 2020-2023: Développer des stratégies transformatives d’adaptation urbaine sur base de données de téléphonie mobile | S. Dujardin & C. Linard
• 2019-2021: Support Unit for the Development of Geographical Indications and Products of Differentiated Quality | N. Aucuit & I. Parmentier
• 2016-2021: Social justice implications of land use change in the Philippines uplands : Analysis of the Socio-economic drivers and impacts on the land and its people (LUCID) | S. Leyens