H A G I O L O G I A
1 (1995)
Publié et diffusé par les Éditions Brepols
Druk en verspreiding door de Uitgeverij Brepols
Steenweg op Tielen 68
B - 2300 Turnhout
Éditorial, par P.
Bertrand
Editoriaal, door
P. Bertrand
Lindexation informatique de la Bibliotheca hagiographica latina et des Catalogues de manuscrits hagiographiques. Deux projets en cours aux Facultés universitaires de Namur, par F. De Vriendt et M. Trigalet
1. Les index de la BHL
2. Index des Catalogues de manuscrits hagiographiques
Hagiologia
Atelier belge détudes sur la sainteté
Belgische Werkgroep voor Hagiologisch Onderzoek
Président : P. Bertrand, route de Huy, 3 B- 4210 Burdinne Tél./Fax (32) 81 22 38 83
Secrétaire : F. De Vriendt, F.U.N.D.P. Faculté de Philosophie et Lettres, Dép. dhistoire Rue Grafé, 1 B-5000 NAMUR Tél. (32) 81 72 40 10 - Fax (32) 81 72 42 03
Membres du comité : Katrien Heene Anne-Marie Helvétius Xavier Hermand Michel Trigalet
Inutile de rappeler la longue tradition historiographique belge en matière dhistoire religieuse et dhagiographie. Nul besoin de rappeler le tribut que doivent aux Pères Bollandistes tous les érudits ayant approché les Vitae Sanctorum. Aujourdhui encore, la Belgique est une des terres les plus fertiles en " hagiologues ", ces chercheurs — historiens, philologues, historiens de lart, sociologues... — qui sintéressent à lhagiographie, au culte des saints. La vénérable institution des Bollandistes est plus active que jamais et, dans beaucoup duniversités, lhagiographie demeure un domaine de recherche très fréquenté. Il suffira de citer pêle-mêle pour ces dernières années lentreprise " Hagiographies " de G. Philippart et son projet de bases de données des manuscrits hagiographiques, les travaux dA. Dierkens ou de M. Van Uytfanghe relatifs à lhagiographie du Haut Moyen Âge, les récentes thèses dA.-M. Helvétius sur les saints mérovingiens du Hainaut, et de K. Heene sur les Vitae carolingiennes, les travaux de Ph. George consacrés aux reliques. Ces quelques exemples — et jen oublie bien dautres — montrent à souhait la vigueur des études hagiographiques en Belgique. Il manquait cependant un groupe de contact, un groupe de recherches à la manière de lHagiografisch Werkgezelschap Nederland, de lArbeitskreis für hagiographischen Fragen, du Gruppo di ricerca " Santi e culto dei santi ". Hagiologia, fondé par six jeunes médiévistes issus de différentes universités du pays, prétend combler cette lacune. Hagiologia se veut plus quun groupe de contact, plus quun organe de liaison entre les chercheurs belges spécialisés en hagiographie. Certes, cest là une de ses vocations, mais non la seule ! Le principal objectif de cette association est dorganiser, deux fois lan, une journée de rencontres à laquelle sont conviés tous les chercheurs intéressés à lhagiologie. Ces rencontres, nous les voulons constructives. Il sagit dacquérir davantage que des savoirs, des savoir-faire. Comment ? Plutôt que de fastidieuses explications, un exposé rapide du déroulement de chaque journée de rencontre fournira les réponses : la matinée est consacrée à deux communications denviron une demi-heure chacune, dont le thème est laissé à linitiative des conférenciers, pourvu quil soit relatif à lhagiologie. Ces conférences, suivies dun débat, doivent avoir une portée générale et traiteront, par exemple, dun projet de recherche, de réflexions méthodologiques ou présenteront les conclusions dune thèse de doctorat ou dun mémoire de licence. Laprès-midi est occupée par un " atelier ", à savoir un séminaire sur un thème précis, quil soit historique, philologique, sociologique, iconologique... Les maîtres des débats sont des spécialistes reconnus, invités spécialement pour introduire le sujet, mener les discussions, répondre aux questions... ou en susciter ! Par le biais de ces réunions, Hagiologia souhaite promouvoir la recherche en sciences humaines relative aux saints et à leur culte. La séance inaugurale du premier mars 1995 en fut une illustration prometteuse. En témoignent le nombre de participants — une trentaine de chercheurs et de professeurs —, la qualité des communications et de latelier qui y furent présentés, lintensité des discussions, la richesse des débats qui jalonnèrent la journée, les échos qui nous parvinrent après la séance. Avant de clore ce premier éditorial, je voudrais remercier la maison dédition Brepols — et tout particulièrement Luc Jocqué — qui a gracieusement proposé dimprimer et de diffuser cette feuille de contact ainsi que la Faculté de Philosophie et Lettres des Facultés universitaires de Namur, pour son soutien.
Het is wellicht niet nodig U te herinneren aan de lange traditie die in België bestaat op het vlak van religieuze geschiedenis en hagiografie, noch te wijzen op wat iedere wetenschapper die zich met Vitae Sanctorum bezighoudt, te danken heeft aan de Paters Bollandisten. Ook vandaag is ons land zeer rijk aan ‘ hagiologen , aan onderzoekers — historici, filologen, kunsthistorici, sociologen...— die geboeid zijn door de hagiografie of door de heiligencultus. Het eerbiedwaardige instituut van de Bollandisten is actiever dan ooit en hagiografie vormt een populair onderzoeksterrein in veel universiteiten. Denken we voor de laatste jaren alleen maar al aan de reeks ‘Hagiographies van G. Philippart, aan zijn databank met gegevens over hagiografische handschriften, aan de studies van A. Dierkens en M. Van Uytfanghe i.v.m. de hagiografie van de Vroege Middeleeuwen en van Ph. George i.v.m. de relieken, aan de recente doctoraatsthesissen van A.-M. Helvetius over de Merovingische heiligen van Henegouwen en van K. Heene over de Karolingische heiligenlevens. Die enkele voorbeelden — en het zijn er werkelijk maar enkele — bewijzen al ten volle hoe de hagiografische studies bloeien. Wat nog ontbrak was een contactorgaan tussen de Belgische onderzoekers die gespecialiseerd zijn in hagiografie, naar analogie met het Hagiografisch Werkgezelschap Nederland, de Arbeitskreis für Hagiographischen Fragen, de Gruppo di ricerca ‘Santi e culto dei santi. Hagiologia, opgericht door 6 jonge mediëvisten afkomstig uit verschillende universiteiten ten lande wil daar iets aan doen. Hagiologia wil echter meer zijn dan een contact- of onderzoeksgroep. Dat is een van haar doelstellingen maar zeker niet de enige ! Het hoofdoel van deze vereniging is immers om twee maal per jaar, een ontmoetingsdag te organiseren, waarop iedereen uitgenodigd wordt die in hagiologie geïnteresseerd is, en om op die manier niet louter kennis door te geven maar vooral vaardigheden. Hoe gaat dit concreet in zijn werk ? In de voormiddag zijn er twee uiteenzettingen van een half uur, telkens gevolgd door een debat, over een onderwerp dat met hagiologie te maken heeft. Het thema van die korte uiteenzettingen wordt door de spreker zelf gekozen maar moet wel algemeen van aard zijn. Zo kan men bvb. een onderzoeksproject voorstellen, methodologische reflecties verwoorden of de resultaten van doctoraats- of licenciaatsthesis naar voren brengen. De namiddag wordt gewijd aan een workshop over een onderwerp dat zowel historisch, filologisch, sociologisch als iconologisch kan zijn maar nauwkeurig afgebakend is. Het debat wordt geleid door specialisten die speciaal uitgenodigd zijn om het onderwerp in te leiden, de discussies in goede banen te leiden, vragen te beantwoorden... of op te roepen. Via deze bijeenkomsten wil Hagiologia het onderzoek i.v.m. heiligen en hun cultus stimuleren. De openingszitting op 1 maart 1995 was in dit opzicht veelbelovend ; daarvan getuigt zowel het aantal deelnemers — een 30-tal onderzoekers en professoren — als het hoge niveau van de uiteenzettingen en de workshop, de intensiteit en rijkdom van de discussies op de bijeenkomst zelf en de reacties achteraf. Voor ik dit editoriaal afsluit, wil ik nog graag niet alleen de uitgeverij Brepols — en in het bijzonder de heer L. Jocqué — bedanken omdat zij zo vriendelijk aangeboden hebben dit contactblaadje te drukken en te verspreiden maar ook de Faculté de Philosophie et Lettres van de Universiteit van Namen voor haar materiële steun.
Paul Bertrand
Dans ces quelques pages, nous vous proposerons les résumés des communications et ateliers des séances précédentes, le programme des séances à venir, des articles scientifiques, des informations sur des sources ou des travaux inédits. Par exemple, vous trouverez dans ce numéro des listes de mémoires de licence relatifs à lhagiographie et défendus dans une série duniversités belges ces dix dernières années. Enfin, des espaces seront réservés à de brèves interventions à propos de la recherche en hagiographie : notes bibliographiques, demandes de renseignements, invitations à collaborer ou participer, annonces de colloques. Votre avis, vos critiques ou vos encouragements sont les bienvenus.
Nous reproduisons ici le plan de la conférence.
Partant du constat que le débat délicat sur lorigine et lessor du culte des saints a récemment été rouvert, surtout par les travaux de Peter Brown, lorateur a dabord survolé les différentes théories (contradictoires) quon a fait valoir jusquici pour expliquer le phénomène du culte des saints dans lAntiquité tardive (notamment celle du polythéisme travesti, celle de la projection et de la sublimation des relations sociales, celle qui ne fait référence quà la doctrine chrétienne elle-même). Il a ensuite proposé un aperçu des étapes successives qui ont mené dun christianisme sans culte des saints jusquà un système complexe que les contemporains des " origines " nauraient plus reconnu et qui suppose à la fois une dynamique évolutive interne et des interférences avec lanthropologie, la psychologie et la sociologie (religieuses).
Cet article résume, sous une forme remaniée et mise à jour, la substance de lexposé présenté lors de la séance inaugurale dHagiologia le 1er mars 1995.
Deux instruments de travail réalisés par les Bollandistes et plusieurs fois complétés depuis la fin du siècle dernier sont indispensables dans le domaine hagiographique : la Bibliotheca hagiographica latina (qui sera désignée par la suite sous son acronyme BHL) et la série de Catalogues de manuscrits hagiographiques latins. Leur indexation sur base de données a été entreprise aux Facultés universitaires Notre-Dame de la Paix à Namur, à linitiative et sous la direction du professeur G. Philippart et avec lappui des Bollandistes.
Selon H. Delehaye, la
BHL a été conçue pour " décharger les catalogues [de
manuscrits] dinutiles répétitions et en faciliter
lusage " . En réalité, elle dépasse cet
objectif. Elle identifie les textes hagiographiques
latins, leur attribue un numéro et fournit pour chacun
dentre eux la liste des éditions. Elle ordonne
ainsi la matière immense de la production hagiographique
antérieure au XVIe siècle.
Les textes y sont classés
par dossier littéraire. Cette notion désigne
lensemble des pièces consacrées à un saint ou à
un groupe de saints associés dans la littérature. La
BHL répertorie 13547 numéros, qui correspondent à
presque autant de textes différents, répartis dans 3321
dossiers littéraires.
Il est inutile de rappeler
les services que rendent ces instruments de travail fondamentaux. Toutefois,
labsence dindex, si lon excepte un précieux index
auctorum, limite les possibilités dinvestigation. En effet, la BHL
contient nombre dinformations précieuses susceptibles
dêtre indexées. Celles-ci sont regroupées au sein de
la rubrique, cest-à-dire la ligne placée en tête de
chaque dossier littéraire, permettant didentifier sans
ambiguïté le saint ou groupe de saints auquel les textes du dossier
sont consacrés (ambiguïté qui pourrait, par exemple, surgir
des homonymies : ainsi, la BHL compte 65 saint Jean différents, 45 saint
Pierre, 27 saint Félix...). La fonction de la rubrique nest donc
pas de fournir une courte notice biographique sur le saint mais plutôt de
singulariser chaque dossier littéraire au moyen dindications
sur :
Nous nous sommes efforcés de formaliser les informations de la rubrique et de les intégrer sur base de données. Cela na pas été sans soulever de nombreux problèmes dans les choix et le traitement des données. La norme a été de se conformer au contenu de la BHL. Dans les rares cas oú la rubrique est manifestement insuffisante, nous avons corrigé ou ajouté des informations. Ces cas ont été soigneusement repérés pour éviter toute méprise lors de la consultation des futurs index. Par ailleurs, une longue entreprise de traduction systématique des toponymes latins et de localisation de ceux-ci dans des circonscriptions aux contours bien définis, a été menée à bien. Un travail analogue sur les titres attribués aux saints (rang dans la hiérarchie laïque ou ecclésiastique, catégorie socioprofessionnelle) est en cours.
La réunion et linformatisation de ces milliers de données inaugurent deux perspectives de prospection. La première est dordre heuristique. Nous pouvons offrir un instrument de travail complémentaire à la BHL, sous la forme dindex géographique, de listes chronologiques et typologiques des saints dont les biographies ont été recensées dans la BHL et son supplément. Des exemples de recherche ? Les saintes martyres sous Dioclétien, les saints abbés de lépoque mérovingienne, les saints du diocèse de Trèves, les saints laïcs du XIIIe siècle en Allemagne, les saints rois... En quelques secondes, il sera désormais possible de combiner plusieurs paramètres dinterrogation, de rassembler les informations et de dresser les listes.
Lintérêt de cette base de données est pourtant loin de se réduire à ses performances heuristiques. Grace aux classements et aux comptages quelle permet, elle nous offre des évaluations chiffrées sur la sainteté examinée sous son angle littéraire. Elle établit, par exemple, la répartition chronologique des dossiers, leur distribution géographique et typologique. Illustrons notre propos par quelques chiffres. Les saints ? Une majorité dhommes, bien sûr (83 %) pour 15 % de saintes femmes et 3 % de dossiers mixtes. Des confesseurs (71 %) plus nombreux que des martyrs (29 %). Davantage decclésiastiques (70 %) que de laïcs (30 %). Quant à la répartition par époques, elle révèle la proportion importante des saints de lantiquité (33 %) et du haut moyen âge (30% jusquau IXe s.), qui représentent près des deux tiers du nombre total. Elle attire aussi lattention sur lindigence du Xe s. (2 % seulement des saints) et la baisse progressive qui sopère depuis le XIIe s. (6 % des saints) jusquau xve s. (1,5 %). Pour expliquer ce faible taux des saints du bas moyen âge, plusieurs facteurs peuvent être avancés : la fin des grandes missions de christianisation en Europe du Nord et de lEst qui justifiaient, en partie, les pourcentages imposants des VIe, VIIe et VIIIe s. (respectivement 10, 11 et 6 %) et surtout lintervention croissante de la papauté dans le processus de canonisation et la concurrence, difficilement mesurable, de lhagiographie en langue vernaculaire. Ces chiffres nont pas la prétention de révéler des phénomènes inattendus ou exceptionnels. Ils ont simplement le mérite de fixer les idées, de souligner de grandes tendances et, pourquoi pas, de suggérer des pistes intéressantes.
Depuis 1882, les Bollandistes ont entrepris de cataloguer les textes hagiographiques conservés dans les fonds de nombreuses bibliothèques européennes. Une quarantaine de catalogues — parmi lesquels ceux de la Bibliothèque Nationale à Paris, de la Bibliothèque Vaticane et de la Bibliothèque Royale à Bruxelles — ont été publiés dans les Analecta Bollandiana ou les Subsidia Hagiographica. Par ailleurs, une partie de leurs prospections, probablement aussi importante que la matière éditée, demeure toujours inédite. A nouveau, il est superflu de souligner latout incomparable que constituent ces catalogues. Toutefois, faute dindex général, linformation rassemblée nest malheureusement pas toujours pleinement exploitable. En outre, plusieurs catalogues ayant été dressés avant la confection de la BHL, les pièces hagiographiques décrites dans ceux-ci sont dépourvues de numéro BHL et présentent dès lors des difficultés didentification.
Notre second projet vise à combler cette double lacune. En dotant dun numéro BHL les textes recensés dans les catalogues antérieurs à la BHL — mentionnons surtout les trois volumes de la Bibliothèque Nationale de Paris ou les deux volumes de la Bibliothèque Royale de Bruxelles — lidentification des textes sen trouve notablement améliorée. Dautre part, lintégration dinformations contenues dans les catalogues bollandiens sur support informatique permettra létablissement dun index général qui épargnera aux chercheurs des dépouillements longs et répétitifs. Historiens et philologues disposeront ainsi instantanément de la liste des multiples exemplaires manuscrits de la Vita Martini de Sulpice Sévère (BHL 5610) ou ceux appartenant au dossier de saint Bavon (BHL 1049 à 1060). Au terme de cette démarche, notre souhait serait de rendre également accessible et directement utilisable la matière dormante des catalogues inédits.
Nous avons envisagé le problème de lédition hagiographique sous tous ses aspects, y compris les aspects matériels. Nous enregistrons les informations dordre codicologique : les sections des codices, la date de rédaction, le nombre de folios ou de pages, les dimensions, la disposition du texte, létat de conservation. Le lieu de rédaction, lorsquil est connu et les appartenances successives sont également encodés. Létude des manuscrits hagiographiques peut se concentrer sur divers aspects : leur contenu (légendiers de martyrs, de confesseurs, de saints évêques, de saintes femmes), leur système de classement (ordre du calendrier — nous avons constitué un fichier des dates de fêtes liturgiques — ou ordre typologique) ou encore leur dimension ou leur support. Les classements peuvent tenir compte de critères de provenance et de date de rédaction. En outre, les titres des exemplaires manuscrits sont enregistrés intégralement, avec des précisions sur létat du texte (présence ou absence dans lexemplaire dune composante, prologue, épilogue, chapitres ou lettres de dédicace...). Le profit quon peut en attendre dépasse le cadre strict de lédition hagiographique et intéresse lhistoire du livre manuscrit en général.
Lindexation informatique des catalogues et de la BHL présente un intérêt supplémentaire. En effet, les deux banques sont étroitement liées de telle sorte quon puisse instantanément dresser la liste des manuscrits contenant des Vies de saints évêques, des oeuvres de Grégoire de Tours ou mesurer lévolution du " succès " dune oeuvre ou dun dossier littéraire à travers les siècles. Le traitement informatique de cette matière offre donc de nouvelles perspectives pour lhistoire de lédition hagiographique latine au moyen âge. Dès à présent, des comptages sont possibles. Si lon se fonde sur le corpus actuel, soit 1700 manuscrits hagiographiques représentant plus de 17.000 exemplaires, on peut déterminer, par exemple, les dossiers les plus fréquemment attestés au sein des manuscrits. Le dossier hagiographique de Jésus — avant tout des récits consacrés aux reliques du Christ — est présent dans près dun manuscrit sur dix. La Vierge a également un succès très important mais qui se manifeste surtout à partir du XIIIe s. Suivent deux confesseurs, saint Martin et saint Nicolas, dont le succès est assez stable sur toute la période : 8 à 9 % des manuscrits attestent leurs dossiers. Globalement, les légendes des apôtres et des martyrs ont eu une diffusion large et constante. Par contre, les comptages révèlent le succès relativement faible des saints médiévaux, à lexception de grandes figures comme Bernard de Clairvaux ou Thomas Becket. Chaque dossier peut faire lobjet dune étude spécifique. A titre dexemple, le dossier de saint Jérôme est révélateur. Lampleur de son succès au XVe s. suggère bien des développements.
Ces premiers résultats
sont fondés sur le nombre total de manuscrits et sur le
nombre de manuscrits par siècle attestant un dossier.
Nous sommes bien conscients que ces chiffres bruts
doivent être pondérés par dautres facteurs qui
conditionnent lédition, la transmission et la
conservation du livre manuscrit en général. On
conviendra en tout cas quil y a là de quoi
alimenter recherches et questionnements.
Nous avons seulement
esquissé ici les lignes de force de ces deux projets.
Ils ont nécessité un effort de conception important,
dont nous ne pouvons donner quune vague idée :
nous manipulons actuellement plus de 30 fichiers
informatiques, dans lesquels sont réparties et mises en
relation les informations issues des catalogues et de la
BHL. Cette question à caractère plus technique
mériterait à elle seule un exposé détaillé.
F. De Vriendt et M. Trigalet
This
paper discusses an ongoing project, the aim of
which is to design computerized indexes for two
undisputed research tools often made use of in
the field of hagiography, viz. Bibliotheca
hagiographica latina (BHL) and the Catalogues de
manuscrits hagiographiques latins. This project
is being carried out under the auspices of
Professor G. Philippart from Namur University and
with the help of the Bollandists. Two databases : |
including the Bibliothèque Nationale in Paris, the Bibliotheca Apostolica Vaticana, and the Bibliothèque Royale in Brussels. Unfortunately, the information it contains is not always easy to make use of — there is no index — or to identify — several of those catalogues were published before BHL. Our general index of the saints recorded in the catalogues and of the BHL-codes assigned to them, should, therefore, prove a useful complement to the catalogues, as it should relieve the researcher of spending long hours going through the whole collection. Evidently, these two facets of our undertaking — the indexing of BHL and the indexing of the catalogues — are closely related to each other, since the ultimate objective of our project is to permit one to have immediate access to, for instance, lists manuscripts containing lives of holy bishops or lists of works by Gregory of Tours, or to get a snapshot of the evolution of the success of a work. Clearly, such computerized indexes open up the horizons of the history of edition of Latin hagiographic texts. |
Ci-dessous, nous avons rassemblé une première série de mémoires et thèses présentés dans quatre universités belges au cours de ces dix dernières années. Les prochains fascicules compléteront cette liste.
U.C.L. : Université catholique de Louvain (1988 à 1994)
U. Gent : Universiteit Gent (1985 à 1995)
U.L.B. : Université libre de Bruxelles (1990 à 1994)
U. Lg : Université de Liège (1984 à 1994)
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