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Enseignement à distance en live en bactériologie

Lors du confinement, M. De Bolle a exploité l’outil TEAMS pour donner cours en live et à distance. Comparativement à des vidéos enregistrées au SAV (réalisées antérieurement) TEAMS et sa fonction partage d’écran semblent plus pratiques pour indiquer aux étudiants où en est le développement du professeur. Le chat favorise l’expression de questions (notamment des plus timides). L’usage de deux écrans permet par ailleurs de suivre aisément à la fois le développement du diaporama et les questions posées sur le chat.
Pouvez-vous résumer en une phrase ce que vous retenez de vos expérimentations pédagogiques à distance ?

Je retiens qu’il est impossible d’avoir un retour sur l’attitude des étudiants, mais par contre ils/elles apprécient le procédé et posent de nombreuses questions, plus que lors d’un cours classique.

Dans quel contexte avez-vous été amené à enseigner à distance ?

Lors du confinement, j’ai exploré l’enseignement à distance au départ de TEAMS pour mon cours d’Introduction à la bactériologie (en bloc 2). Le cours démarrait après Pâques, donc il a été « COVIDé » du début à la fin. Je n’avais jamais fait d’enseignement à distance en live. J’avais déjà exploité l’usage de vidéos dans mes cours dans le cadre d’une classe inversée. J’avais alors enregistré la totalité d’un de mes cours au SAV et les séances en présentiel étaient devenues uniquement des temps de questions – réponses, au départ entre étudiants (environ 5 à 10 min), puis avec l’enseignant (40 à 45 min).

Comment ça fonctionnait concrètement ce cours en live ?

C’était finalement très simple. Niveau préparation, ça ne changeait rien par rapport à un cours traditionnel. Je donnais le cours à l’heure prévue au calendrier. Concrètement, on se retrouvait sur TEAMS. Les étudiants avaient leurs micros coupés (sauf s’ils voulaient poser une question bien sûr). Pour leur caméra, c’est comme ils voulaient ; je n’ai rien demandé mais ils/elles l’ont tou(te)s coupé. Je donnais environ 40-45 minutes de cours, puis prévoyais un temps de questions-réponses, puis une pause de 10 minutes. Ensuite on reprenait.

Ce qui était pratique pour moi, c’est que j’utilisais deux écrans ; ce qui est un peu devenu la norme chez nous. Un écran montrait le diaporama que je partageais (avec un pointeur/curseur visible) et sur l’autre je pouvais suivre le chat, voir s’il y avait des questions et y répondre.

J’ai fait toutes mes séances comme ça sauf la dernière qui était une séance de questions-réponses (un peu avant le blocus) et je me suis rendu compte que ce n’était pas du luxe. Certains avaient vraiment compris à côté.

Les étudiants ont-ils apprécié ?

Sur 45 étudiants environ, une vingtaine étaient présents. Chaque fois un peu plus au fil des séances. Ils m’ont dit avoir apprécié ces séances car c’était leur seul cours donné en live. Ils m’ont dit qu’ils préféraient cela aux vidéos. Je pense qu’ils ont apprécié le fait que le cours soit donné à l’heure prévue à l’horaire ; ils avaient sans doute un besoin de structure dans leur quotidien. Ils ont apprécié le côté interactif, le fait qu’ils pouvaient poser leurs questions et recevaient rapidement les réponses à leurs questions. La séance question-réponse a également été appréciée. Globalement, du côté des étudiants, l’expérience semble positive. Les taux de réussite sont très bons (36 sur 41 ont présenté l’examen, 34 ont réussi dont 23 avec un cote égale ou supérieure à 14/20), mais évidemment il est difficile d’en connaître la cause exacte. C’était aussi un nouveau cours donc je n’ai pas de comparaison avec d’autres années.

Quels éléments positifs retirez-vous de cette expérience ?

Un des avantages de l’usage de TEAMS est qu’on peut partager notre écran – le diaporama du cours – et indiquer grâce au curseur où on se situe sur l’image. Or, quand j’avais enregistré les vidéos, je ne pouvais pas clairement montrer l’élément dont je parlais comme je l’aurais fait à l’aide d’un pointeur, par exemple. J’avais dû utiliser un code chiffré et retravailler préalablement les diapos pour y insérer des chiffres permettant de situer de quoi je parle. C’était assez fastidieux à faire et compliqué à suivre pour les étudiants. L’autre avantage est que j’ai pu enregistrer ces séances de cours TEAMS que je récupérais sur site web de TEAMS, je les transférais sur le Média serveur puis sur Webcampus. Les étudiants pouvaient y retourner quand ils/elles en avaient besoin ou si ils/elles avaient raté un cours.

De façon générale, j’ai trouvé que les étudiants étaient plus interactifs. Le chat a été fort utilisé. J’ai le sentiment qu’il permettait l’expression des plus timides (qui en classe n’auraient pas osé lever la main ?). C’était chouette aussi de voir qu’à la fin des séances ils prenaient le temps de dire au revoir et merci. Ce sont des petites attentions surprenantes.

Quelles seraient les limites de cet enseignement à distance ?

Une des limites tient au fait que je ne vois pas les étudiants, leur expression,… ni même s’ils sont encore présents. Si j’ai mal expliqué, s’ils n’ont pas compris, je ne peux pas le voir, je n’ai aucun signe de cela. Certains étudiants m’ont tout de même dit : « pourriez-vous parler moins vite ? » ☺. C’est la difficulté, contrôler le rythme, éviter le risque d’être en roue libre.

Par ailleurs certains ont suggéré qu’il serait préférable de plutôt faire un enseignement hybride pour pouvoir exploiter le tableau. Pour certains visuels complexes (les croisements de brins d’ADN, typiquement), c’est vrai que ce serait plus simple de voir ça au tableau que via un powerpoint.