Rue du Séminaire

En 1559, en même temps que Ypres, Bruges, Gand, Anvers et Malines, Namur devient le siège d'un évêché dont la juridiction s'étendra, jusqu'à la fin de l'ancien régime, sur le comté de Namur et le Brabant wallon. Dans l'esprit du concile de Trente, à chaque diocèse sa maison de formation pour les futurs prêtres.

D'abord installé dans un ancien béguinage de la ville, le séminaire est transféré à Nivelles, puis revient à Namur en 1656 dans l'hôtel de Feroz et les bâtiments du grand et du petit béguinage situés "hors postil" c'est-à-dire en dehors de l'enceinte des XIIe-XIIIe siècles.

De 1731 à 1734, Mgr de Strickland fit construire le vaste complexe à la façade sévère que nous connaissons aujourd'hui et qui hébergea les séminaristes jusqu'en 1967. C'est devenu la Maison diocésaine, et le séminaire s'est déplacé à Salzinnes, sur le site de l'ancienne abbaye cistercienne du Val Saint-Georges, dans un ensemble architectural conçu par Roger Bastin en 1962-67.

En face de la Maison diocésaine, le Centre technologique des Facultés occupe les bâtiments du Bon Pasteur. C'est là qu'à partir de 1840, les Soeurs du Bon Pasteur d'Angers ont accueilli jeunes femmes et jeunes filles en détresse, orphelines, enfants trouvés, détenues libérées dont elles tentaient de faciliter la réinsertion sociale.