Aller au contenu. | Aller à la navigation

Université
Facultés
Études et Formations
Recherche
Service à la société
International

L E S   M É T I E R S   D U   P H A R M A C I E N

L’officine est le secteur traditionnel des pharmacien·nes. Anciennement, tous les rôles des pharmacien·nes y étaient centralisés. Préparatrices et préparateurs du médicament, suivant l’ordonnance du médecin, ils y confectionnaient les « préparations magistrales », cachets, pilules, sirop à partir de substances d’origine biologique ou minérale, qui, pour la plupart, étaient elles-mêmes préparées et analysées à l’officine. Ils délivraient aux patient·es leurs propres préparations dont ils portaient, de facto, l’entière responsabilité.

L ‘évolution scientifique et sociale, avec en particulier l’apparition de la spécialité pharmaceutique, a modifié la prépondérance de ces rôles. L’adaptation à cette nouvelle situation fait que devant un arsenal thérapeutique toujours plus complexe et diversifié, le rôle prépondérant des pharmaciennes et pharmaciens est aujourd’hui d’avoir une parfaite connaissance des médicaments qu’ils délivrent et de leurs effets. Ils sont, plus que jamais, le dernier rempart entre le médicament et les patient·e·s qu’ils doivent pouvoir guider et conseiller sur l’utilisation de celui-ci.

Environ 70 % des diplômé·es se destinent au métier de pharmacien·nes d’officine. Deux fois plus consulté·es que les médecins et jouissant d’un énorme capital confiance au sein de la population, les pharmaciennes et pharmaciens d’officine sont des acteurs de santé publique de première ligne. Leur rôle de conseillères et conseillers dans la dispensation du médicament, dans le suivi pharmaceutique et dans l’accompagnement des patient·es est essentiel. Pour remplir cette tâche, il est important de disposer de solides connaissances sur le médicament et les diverses pathologies, de faire preuve d’un esprit d’écoute et de communication.

Les pharmacien·nes peuvent jouer aussi un rôle important dans d’autres domaines très variés qui sont difficilement répertoriables. À titre exemplatif, des pharmacien·nes font valoir leurs compétences en toxicologie, hygiène et protection de l’environnement, analyse
de denrées alimentaires, cosmétologie, diététique, phytothérapie, etc. de même que dans les domaines de la recherche et l’enseignement supérieur et universitaire.

Dans l’industrie pharmaceutique, les pharmacien·nes d’industrie ont leur place en recherche et développement (développement des médicaments, galénique, analyse…), contribuent aux études cliniques, sont impliqué·es dans les affaires réglementaires concernant entre autres l’enregistrement des médicaments, sont responsables de la production, du contrôle (QC) et de l’assurance de qualité (QA) du médicament. Enfin, certains postes clés doivent être occupés par des pharmacien·nes d’industrie.

En milieu hospitalier, les pharmacien·nes d’hôpital dirigent et animent le service pharmaceutique. Ils sont responsables de la fabrication, du contrôle, de l’analyse, de la stérilisation, et de la dispensation du médicament, ainsi que de la gestion de l’officine hospitalière. Spécialistes du médicament et du matériel médical (prothèses, matériel chirurgical…), ils sont en contact permanent avec le personnel soignant (médecins, infirmières et infirmiers…).

À l’hôpital, les pharmacien·nes clinicien·nes font partie de l’équipe soignante. Également en contact avec les patient·es, leur objectif est d’optimiser l’utilisation du médicament (choix rationnel, effets indésirables, coût…).

Les pharmacien·nes biologistes dirigent le laboratoire de biologie clinique (ou d’analyses médicales) privé ou attaché aux hôpitaux. Ils sont responsables de la qualité des analyses mais aussi de leur interprétation. Par les éléments qu’ils apportent, ils contribuent, en collaboration avec les médecins, à l’établissement du diagnostic de la maladie. La biologie clinique comprend trois domaines principaux : la chimie médicale (analyse des composants chimiques et biochimiques, toxicologie, etc.), l’hématologie (analyse des cellules et protéines du sang, immunologie, etc.) et la microbiologie (analyse des bactéries, virus, parasites, etc.).

Les radiopharmacien·nes sont, quant à eux, responsables de la production et du contrôle des radioisotopes à usage diagnostique (imagerie médicale) et thérapeutique (radiothérapie).

Un certain nombre d’administrations et d’organismes font appel aux compétences des pharmacien·ne·s. Citons les pouvoirs publics (ex : Agence Fédérale des Médicaments et Produits de Santé qui organise l’Inspection de la Pharmacie), l’armée (Service de Santé), les organismes publics (INAMI, mutuelles), les organismes professionnels (Association Pharmaceutique Belge, Service du Contrôle des Médicaments…) ou humanitaires (Pharmaciens sans Frontières).