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Moins de pollution grâce au projet BEWARE « R-PUR »

28/02/18

Dans le but de préserver l’environnement, la Région Wallonne et l’Europe ont fixé des normes limitant le rejet de gaz nocifs. Les poêles à bois, notamment, émettent du monoxyde de carbone, des composés organiques volatils, et des particules fines à différentes teneurs et concentrations. Des composés considérés comme très toxiques.

Dans le but de diminuer leur rejet, le laboratoire de chimie des matériaux inorganiques de l’UNamur (CMI) et STÛV, PME spécialisée en poêles à bois, se sont associés dans le projet "R-PUR".

Une recherche soutenue par le programme BEWARE du SPW Recherche. Présentation du Dr Tarek Barakat - BEWARE closing event - Musée Hergé LLN - 27/02/2018

Un catalyseur comme filtre

Ce projet vise à développer un procédé de remédiation environnementale. C’est-à-dire un système qui permettrait d’épurer les fumées des poêles, afin de diminuer le rejet de gaz dangereux.

Pour ce faire, les chercheurs ont décidé de placer au sein même de la cheminée un catalyseur chimique.

En chimie, un catalyseur sert à augmenter la vitesse d'une réaction. En l'incluant dans un système fonctionnant à haute température, il permet de réduire la température à laquelle la réaction se produit. Ce qui offre un gain énergétique.

Diminution notable des gaz toxiques

« Dans le cas des poêles à bois, les fumées émises ne contiennent qu’une part négligeable de gaz imbrûlés. Toutefois, à l’allumage et à l’arrêt du poêle, la part de ces gaz est parfois élevée. Ce qui entraîne des pics de pollution. C’est donc ici que le catalyseur nous a aidé » explique Tarek Barakat, docteur en chimie de l’environnement et responsable scientifique de projet.

La plupart des catalyseurs existants ne démontrent leur efficacité qu’à une température relativement élevée, généralement supérieure à 500°C. Une température rarement atteinte dans les phases d’allumage et d’extinction.

La technologie mise au point par le laboratoire permet ici d’éliminer les polluants, aussi bien à basse qu’à haute température.

« Ainsi, à seulement 250°C., presque tous les gaz dangereux sont éliminés » précise le Dr. Barakat.

Deux produits finaux

Ce catalyseur prend ici la forme d’une poudre, à appliquer sur un support. En l’occurrence un bloc rectangulaire perforé de trous, destiné à capturer les fumées.

Commencé en octobre 2015, le projet est actuellement dans sa dernière ligne droite. Plusieurs tests, en laboratoire et sur le terrain, ont déjà prouvé l’efficacité du catalyseur.

« L’idée est qu’après avoir filtré ces polluants, il ne reste que 2 produits de sortie, à savoir de l’eau et du CO2 » conclut le Dr. Barakat.

A côté de cette étude spécifique, le laboratoire CMI est aussi impliqué dans le projet Interreg « Depollutair », en collaboration avec l’UMons, l’UGand, et les Universités de Lille et de Dunkerque. Cette équipe internationale cherche ici à mettre au point pour les industries des outils innovants dans le traitement de polluants.

C.S.

Pour davantage d’informations :

Tarek BARAKAT

Courriel : tarek.barakat@unamur.be
Téléphone(s) :
+32 (0)494 49 09 38

Bao Lian SU

Courriel : bao-lian.su@unamur.be
Téléphone(s) :
+32 (0)81 72 45 31