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Les séminaires de l'année académique 2012-2013

« Peut-on étudier l’autisme chez la souris ? Exemple de la souris déficiente pour le gène Maged1 » présenté par Carlos DOMBRET le 06 novembre 2012

La conférence présentera les divers comportements de type autistique qui ont été mis en évidence chez des souris déficientes pour le gène Maged1 ainsi que la relation qui pourrait exister entre ces comportements et une réduction de l’expression de l’ocytocine.
Grâce à un modèle murin dans lequel l'expression du gène Maged1 a été supprimée, nous avons pu étudier le comportement de ces souris et nous rendre compte qu'elles présentaient des perturbations du comportement social, des altérations de la communication mais également des comportements répétitifs anormaux comme un auto-toilettage excessif; ce qui permet d'utiliser cette lignée comme un modèle évocateur de l'autisme chez la souris. Le gène Maged1 appartient en réalité à une famille de gènes dont deux membres, Necdin et Magel2, sont situés dans la région 15q11-q13 chez l'homme, une région qui est absente chez les personnes atteintes du syndrome de Prader-Willi. Cette pathologie est caractérisée entre autre par une obésité morbide. Environ 25% des personnes atteintes de cette maladie présentent également de l'autisme. Un point commun existe entre certaines personnes atteintes d'autisme, les personnes atteintes du syndrome de Prader-Willi et les souris déficientes pour le gène Maged1; il s'agit de la réduction de l'expression de l'ocytocine. L'ocytocine est une hormone bien connue pour son rôle de facilitateur lors les accouchements; l'ocytocine est également indispensable pour la mise en route de la lactation. Des études de plus en plus nombreuses soulignent également l'importance de l'ocytocine dans la régulation centrale des comportements sociaux. Au cours de cette présentation, nous montrerons que les souris déficientes pour le gène Maged1 présentent effectivement des troubles du comportement dont certains peuvent être causés par une réduction de l'expression de l'ocytocine.
« Interface cerveau-machine : quelles implications cliniques actuelles » présenté par Quentin NOIRHOMME le 04 décembre 2012
Ce séminaire aborde les applications cliniques des interfaces cerveau-ordinateurs, notamment dans les domaines de la communication avec les patients souffrant du locked-in syndrome
Apparu il y a une dizaine d'années pour offrir un nouveau moyen de communication aux personnes paralysées, les interfaces cerveau-ordinateurs n'ont commencé que récemment à être utilisées par des patients. Aujourd'hui, leurs applications ne se limitent plus à la communication mais recouvrent également la réhabilitation et le diagnostic. Elles permettent notamment de détecter les signes de conscience chez les patients souffrant post-coma.

« Phénoménologie et troubles de l'humeur » présenté par Jérôme ENGLEBERT le 18 décembre 2012

Bipolar disorder is characterized by transitions between depression and mania.
Dans les classifications nosographiques modernes (DSM-IV et CIM-10), comme dans la littérature spécialisée (Akiskal, 2001 ; Akiskal et al., 2006 ; Kasper & Hirschfeld, 2005), la mélancolie et la manie font partie des troubles de l’humeur. Si l’on se met d’accord sur une définition solide de l’humeur , la place de celle-ci, et plus généralement de l’émotion, au sein de ces manifestations psychopathologiques est incontestable. Cependant, doit-on considérer qu’il s’agit de « l'organisateur structurel » de ces deux entités ? Nous pensons que non et tâcherons de démontrer que la mélancolie et la manie sont avant tout des pathologies de l’identité.

« Effets cérébraux du binge drinking: l'éclairage des neurosciences » M. P. MAURAGE le 29 janvier 2013

Cet exposé offrira une vision intégrative des avancées récentes permises par les neurosciences dans l'exploration des conséquences cérébrales du binge drinking, et montrera l'utilité d'une exploration multidisciplinaire des corrélats neurocognitifs de ce mode de consommation d'alcool.

Si les conséquences de la consommation excessive d'alcool chez les adolescents et jeunes adultes sont désormais bien étayées aux plans médical, psychologique et sociétal, les effets du binge drinking sur le fonctionnement cérébral n'ont commencé à être investigués qu'au cours de la dernière décennie. Cet exposé tentera d'offrir une vision intégrative des avancées permises par ces récentes études, qui convergent pour suggérer que la consommation paroxystique intermittente d'alcool conduit rapidement à des dysfonctionnements cérébraux marqués. L'utilité d'une exploration multidisciplinaire des corrélats neurocognitifs du binge drinking, combinant les approches neuropsychologique, électrophysiologique et de neuroimagerie, sera également soulignée. Enfin, les limites des connaissances actuelles seront décrites, de même que les perspectives majeures pour les recherches futures.

« Patient-reported outcomes - Qualitative research in the pharmaceutical industry » Mme L. DELBECQUE le 12 février 2013

The presentation will give an introduction to patient-reported outcomes (PRO) and present methods to develop PRO measure through rigorous qualitative research in order to enhance the integrity of the PRO data gathered in clinical trials.
Patient-reported outcomes (PRO) are data (e.g., symptoms, impact of the disease), that come directly from the patient, without the interpretation of a health professional. These data are collected through a questionnaire or diary and are mainly used to assess treatment benefit and satisfaction in clinical trials, effectiveness studies, and public health research. They complement the use of clinician evaluations, objective statistics (e.g., survival rates), and other traditional indicators of clinical efficacy and safety and therefore optimize labeling claims, support regulatory and reimbursement submissions, and enable value based differentiation. However, obtaining valid, protocol compliant and exploitable PRO data remains a challenge for the pharmaceutical industries. The presentation will give an introduction to PRO and present methods to develop PRO measure through rigorous qualitative research in order to enhance the integrity of the PRO data gathered in clinical trials.

 

« Introduction théorique à l’hypnose thérapeutique : mythes et réalités » partie 1 Dr. V. ZELINKA le 26 février 2013

Ce séminaire est le premier séminaire d'une série de 3 séminaires sur l'hypnose.
L’hypnose a grandement évolué depuis les premières tentatives de conceptualisation scientifique dont elle fit l’objet au 18ème siècle. Le but de cet exposé est de montrer les grandes étapes de cette évolution et d’identifier les principaux changements conceptuels qui ont abouti aux théories et aux techniques hypnotiques contemporaines. L’examen de ces changements nous permettra aussi de mieux comprendre comment sont apparus les mythes et les croyances erronées qui déforment encore trop souvent l’image de cette technique thérapeutique aux yeux du grand public.

« Sommeil et émotions » Dr. K. NAMECHE le 12 mars 2013

Le sommeil intervient dans la régulation de nombreuses fonctions de notre organisme (par exemple, le système immunitaire, la thermorégulation, la régulation hormonale) que la privation de sommeil tend à perturber. Le sommeil et le rêve, via une activation des systèmes émotionnels et des circuits de la récompense (système dopaminergique mésolimbique), jouent également un rôle important dans les processus de régulation des émotions, des comportements, des prises de décisions et de la créativité. C'est ainsi que la dérégulation de ces processus émotionnels et motivationnels, par l'insomnie et/ou le manque chronique de sommeil, favorise le développement de divers troubles neuro-psychiatriques (et réciproquement).

« Un nouveau motif de consultation? » " J'ai mal à mon travail " Pr. P. FIRKET le 26 mars 2013

Le travail rend malade. Ce sont les patients qui le disent en consultation. De plus en plus. Au travers de nouvelles plaintes. Elles n'existaient pas, il y a 10 ou 15 ans d'ici. Elles sont le reflet d'une souffrance de la personne en relation avec le travail. A l'analyse, pour tenter de comprendre l'émergence de ces nouvelles maladies "psychosociales", c'est le travail qui est interrogé. Qu'est-ce qui a changé, à son propos? Ne serait-ce pas lui qui serait devenu malade? Avec un risque de contagion. C'est en cela qu'une Clinique du Travail s'impose, pour "aller à son chevet". Il est temps!
Le travail est central dans la construction de l'identité. Il participe en effet à un certain accomplissement de soi-même. Etre fier de son travail, éprouver de la satisfaction pour un travail bien fait, ressentir un certain plaisir au terme d'un effort pour réaliser un travail difficile, toute ces évocations entendues régulièrement illustrent d'une certaine façon la "centralité du travail vivant". (Christophe Dejours) On sait, a contrario, ce que sa perte peut avoir comme conséquences, entre autres psychologiques, pour une personne qui se retrouve "sans travail". Mais, paradoxalement, avoir du travail semble bien être une source de souffrance pour certains, plus aujourd'hui que hier, alors que les conditions de travail se sont considérablement améliorées durant ces dernières décennies. Cette souffrance se manifeste par l'apparition de nouvelles pathologies qui deviennent de nouveaux motifs de consultations médicales. Le lien avec le travail est très souvent évident. La prévalence accrue de ces troubles doit inquiéter. La question est de savoir pourquoi cette émergence? Quelles en sont les raisons, les étiologies? Les modalités contextuelles et organisationnelles du travail ont-elles changé au point de rendre l'individu inadapté au travail? La question ne serait-elle pas de se demander si le travail lui-même n'est pas devenu malade? La grille de lecture pour comprendre est nécessairement large. Elle implique une analyse multifactorielle de différents déterminants (Sociaux, économiques, culturels, sociologiques, psychologiques) à confronter entre eux, certains étant les conséquences des autres... In fine, c'est la question du sens du travail qui est im(ex?)plicitement posée.

« Introduction théorique à l’hypnose thérapeutique : indications et méthodes » partie 2 Dr. V. ZELINKA le 16 avril 2013

Cet exposé est le deuxième des trois exposés que nous consacrons à l’hypnose thérapeutique dans le cadre des séminaires organisés à l’Université de Namur.
Le premier exposé retraçait l’évolution conceptuelle de l’hypnose au cours du temps, et montrait comment sont apparus les mythes et les croyances erronées qui persistent encore trop souvent à son égard.
Nous allons maintenant examiner les méthodes de l’hypnose thérapeutique contemporaine et passer en revue ses différentes indications en pratique clinique.

« Alimentation et santé mentale » Mr. F. DESSEILLES le 07 mai 2013

Une analyse biopsychosociale des liens unissant la santé mentale, plus particulièrement le suicide, et l’alimentation semble être une approche qui peut notamment déterminer les politiques alimentaires visant à la santé mentale des populations.
Il est possible de mettre en lumière de manière biopsychosociale les liens entre la santé mentale, plus particulièrement le suicide, et l’alimentation.
En premier lieu, les liens entre l’alimentation, son rôle social et le suicide peuvent être illustrés. L’acte alimentaire est alors étudié en tant qu’intégrateur et régulateur social, à la lumière de la théorisation de Durkheim. L’alimentation est également envisagée comme autodestruction, avec le cas particulier du «suicide alimentaire». La déstructuration des repas et les aliments aliénants sont identifiés comme facteurs contribuant à la déstructuration des «modèles alimentaires».
En second lieu, il s’agit d’envisager la place de l’alimentation dans la psychopathologie et ensuite, d’observer les liens entre les paramètres biologiques qui reflètent l’alimentation et le risque de suicide.
En définitive, il peut être dégagé des pistes de recherche et d’intervention qui découlent de l’approche biopsychosociale telle que proposée.

« Introduction théorique à l’hypnose thérapeutique : perspectives et limites » partie 3 Dr. V. ZELINKA le 14 mai 2013

Cet exposé est le troisième exposé que nous consacrons à l’hypnose thérapeutique dans le cadre des séminaires organisés à l’Université de Namur.
Le premier exposé retraçait l’évolution conceptuelle de l’hypnose au cours du temps, et montrait comment sont apparus les mythes et les croyances erronées qui persistent encore trop souvent à son égard.
Le deuxième retraçait les méthodes de l’hypnose thérapeutique contemporaine et passait en revue ses différentes indications en pratique clinique.
Le troisième abordera ses perspectives et ses limites.