Séminaire 2010 "La société sous surveillance"
Conférence internationale à l’occasion des
20 ans de la Cellule Interdisciplinaire de Technology Assessment (CITA)
Une société sous surveillance
Faculté d'Informatique
21 rue Grandgagnage
Namur - Belgique
Les 25 & 26 février 2010
Conférence organisée en collaboration avec le Centre de Recherche Informatique et Droit (CRID)
« For good or ill, technology's essence – rational control, efficiency – ruled modern life. But this conception of technology is incompatible with the extension of democracy to the technical sphere. Technology is the medium of daily life in modern societies. Every major technical change reverberates at many levels, economic, political, religious, cultural Insofar as we continue to see the technical and the social as separate domains, important aspects of these dimensions of our existence will remain beyond our reach as a democratic society. The fate of democracy is therefore bound up with our understanding of technology. »
Andrew Feenberg's Questioning Technology
En 2010, la Cellule Interdisciplinaire de Technology Assessment des FUNDP fête ses 20 ans… Ces deux journées de conférence constituent une belle occasion de faire le point sur cette discipline qu'est le Technology Assessment, ainsi que sur les efforts fournis depuis plusieurs années en termes de gouvernance démocratique des choix technologiques.
Pour focaliser la discussion, nous avons choisi comme domaine d'application celui des technologies de l’observation et de la surveillance. En effet, dans un contexte de globalisation et d’individualisation de la Société, ces technologies ont de plus en plus la faveur des grands programmes européens, mais aussi des politiques plus locales de sécurisation de nos espaces publics.
L'installation de caméras , la reconnaissance faciale des émotions, le body tracking, la biométrie sous toutes ses formes, les réseaux sociaux, le screening et le profilage statistiques, etc., posent d'importantes questions quant à l’autonomie des individus et au respect de leurs libertés fondamentales, mais aussi quant à la gestion de plus en plus privée et opaque de nos espaces publics, de notre vivre ensemble comme de notre vie privée .
Interroger ces technologies, comprendre les valeurs qu’elles véhiculent et les impacts qu’elles peuvent avoir sur nos collectivités, sont autant de questions qui seront travaillées durant ces deux jours d'échanges et de discussions. Faire exister la « voix du public », retrouver le chemin de la gouvernance démocratique des technologies, et s’interroger sur les formes d’engagement des sciences humaines constituent les principaux défis politiques qui paveront notre réflexion.